Tadjikistan : La beauté du “Pamiristan”
vendredi 14 septembre 2012 à 08:26Le photographe Matthieu Paley presente 'Pamiristan', un merveilleux reportage-photo sur la région du Haut Badakhchan dans les montagnes du Tadjikistan.
source: Global Voices (fr)
Le photographe Matthieu Paley presente 'Pamiristan', un merveilleux reportage-photo sur la région du Haut Badakhchan dans les montagnes du Tadjikistan.
Le 8 septembre 2012, un caricaturiste politique lauréat de plusieurs prix a été arrêté à Mumbai, en Inde, sur des accusations de sédition et placé en garde à vue. Aseem Trivedi, âgé de 25 ans, co-lauréat du Courage in Editorial Cartooning Award (Prix pour le courage en caricature politique) 2012 décerné par Cartoonists Rights Network International (CRNI), est surtout connu pour les messages percutants de ses caricatures publiées sur le blog Cartoons Against Corruption (Caricatures contre la corruption). Il est également membre fondateur de Save Your Voice, un mouvement qui vise à mobiliser l'opinion publique contre la censure sur Internet.
Aseem Trivedi a été arrêté pour avoir “insulté” le Parlement et d'autres symboles nationaux à travers ses caricatures politiques, qui parodiaient ces symboles pour dépeindre un pays en proie à des escroqueries et des scandales de corruption. L'arrestation a été effectuée suite à une plainte privée déposée contre lui auprès de la police de Mumbai et à la Haute Cour. Plus tôt cette année, le site Web de Trivedi avait été bloqué, mais il a depuis déménagé sur un autre blog.
Capture d'écran du blog Caricatures contre la corruption
Des militants anti-corruption, ses collègues, ainsi que des net citoyens sont outrés de son arrestation, qui est largement considérée comme un acte à caractère politique et illégal du gouvernement. Justice Katju, le président du Press Council of India (Conseil de la presse indienne), a défendu avec force Trivedi disant que la satire politique était une profession pleine de risques, que la classe politique doit apprendre à supporter.
Le blogueur Arun a écrit sur son blog Musings :
Les politiciens sont nerveux, semble-t-il, outrageusement, et ils s'en sont pris au caricaturiste Aseem Trivedi. Voir ici à ce sujet. C'est scandaleux! Qu'arrive-t-il à la liberté d'expression en Inde ?
Exprimant son soutien à Trivedi, Sanjeev Sabhlok, un ancien fonctionnaire, est cinglant dans sa critique de l'establishment politique. Il attire l'attention sur une caricature politique qu'il avait lui-même dessinée dans les années 1970, et dit :
Apparemment, en Inde, c'est un crime que de traiter du cours actuel des affaires : un monstre qui suce le sang du peuple indien … Apparemment, Trivedi a manqué de respect aux symboles nationaux … Qu'est-ce qui est plus important : les symboles ou la réalité ? À mon avis, le gouvernement indien montre le PLUS GRAND manque de respect envers les symboles nationaux. Trivedi a vu juste.
Des tweets qui reflètent les sentiments populaires et l'indignation ont inondé la toile, faisant monter en Tendance le mot-clic # AseemTrivedi sur Twitter. Quelques exemples :
Nikhil Moro (@nikhilmoro): Horrible ! Aseem Trivedi, caricaturiste politique indien, arrêté en vertu de l'art. 124A, la loi coloniale en vertu de laquelle Gandhi a été reconnu coupable en 1922.
Sujit Kumar Sahu (@sujitsahu53): @janlokpal Dessiner une caricature politique c'est un crime, mais se battre à l'intérieur du Parlement n'est pas un crime ..!! Jago Jago Inde
PennyKin (@pallavipinakin) : Étrange époque, en effet, quand une caricature est considérée comme de la sédition, mais la corruption éhontée est acceptable. # # AseemTrivedi Inde
Chetan Bhagat (chetan_bhagat) : Ce sont les escrocs qui détournent les ressources du pays gratuitement pour des amis qui se sont rendus coupables de sédition, pas les dessinateurs.
Sardar Khan (@hussync_in) : Vous saurez que vous êtes en Inde, si comme caricaturiste vous allez en prison, et si comme terroriste, vous avez une sécurité n garantie! # # AseemTrivedi iProtest
Tushar A. Gandhi (@TusharG): Arrêter et accuser Aseem Trivedi est une action méprisable qui doit être condamnée et le gouvernement doit être ridiculisé.
Cependant, certains internautes ont également soulevé des questions quant à savoir pourquoi la colère se tourne contre le gouvernement, en bloc, alors que l'arrestation a été faite sur la base d'une plainte privée et d'une ordonnance du tribunal qui a suivi. D'autres ne sont pas d'accord avec une telle différenciation :
Abdulla Madumoole (@AMadumoole): @TusharG Mais il s'agit d'une plainte privée, la police a agi sur mandat judiciaire - pourquoi le gouv devrait-il être ridiculisé ?
Mahesh Murthy (@ maheshmurthy): @ probablytrippy flics = bras armés du gouv., l'exécution d'ordres des politiciens. depuis toujours.
Certains mettent également en cause la pertinence de certaines caricatures de Trivedi, telles que celle sur les viols collectifs, Gang rape of Mother India (qui montre une femme en train d'être clouée au sol), les trouvant de mauvais goût. Cependant, d'autres y voient des analogies acceptables. Ce qui a ravivé le débat sur l'opportunité ou non d'avoir une ligne de démarcation entre l'art / la satire et l'obscénité.
Siddhartha (@srameshwaram): ashutoshibn7 Aseem devrait être libéré, tout le monde devrait avoir une chance, mais les caricatures de Mother India devraient être retirées le plus vite possible.
Shipi Tewari (@shipitewari): Svp, ne reproduisez pas les caricatures de Trivedi. Elles sont dégoûtantes et bon marché .. Veuillez trouver d'autres façons de le soutenir! Ughh!
R.K. Mishra (@rkmishra100): @gsurya Aussi bien M F Hussain que
#Aseem trouvent qu'elles blessent les sentiments des gens. Tout le monde ne peut pas résister à la réaction. # Aseem devrait s'excuser.
Sai Kumar (@m_saiK): @PowercutIN et toute personne sensée sait que ses caricatures n'ont pas insulté mother India (mère Inde) … Elles ont pris en mire les gens qui la dirigent.
Nilanjana Roy (@nilanjanaroy): @aparnaray Si vous avez commis un crime de mauvais goût, que se passerait-il au Parlement ? L'emprisonnement d'un caricaturiste est loin d’être un jugement artistique !
De son côté, Trivedi continue son défi et a promis de poursuivre sa lutte contre la corruption dans la vie politique et la gouvernance. Réagissant à l'indignation populaire, le ministre de l'Intérieur du Maharashtra RR Patil a déclaré qu'il étudiait la question, mais a admis prima facie que la police n'avait aucune raison de garder le dessinateur en garde à vue. La police, elle aussi, semble avoir changé d'opinion et est ouverte à renoncer à sa garde à vue. Des internautes ont déjà vu cela comme une victoire possible pour les médias numériques.
Mahesh Murthy (@ maheshmurthy) La libération de # AseemTrivedi une victoire pour le numérique en Inde ? Peut-être en partie. Nous avons commencé à mettre la pression et les médias traditionnels l'ont amplifiée
Cependant, au tribuanl, Trivedi a refusé sa libération sous caution, et a insisté pour que toutes les accusations de sédition contre lui soient abandonnées. Comme la police ne souhaitait plus le garder à vue, il a été placé en détention judiciaire jusqu'au 24 septembre 2012. Il semble que la bataille n'est pas encore terminée sur le cas d'Aseem Trivedi. On peut trouver ici la pétition en ligne demandant sa libération. Une autre pétition, demandant au gouvernement d'abroger la loi sur la sédition, peut être signée ici.
Une petite foule de Libyens s'est rassemblée place Al Shajara à Benghazi hier[le 12 septembre 2012] pour protester contre l'attaque contre le consulat américain. [liens en anglais et arabe]
Quatre Américains, y compris l'ambassadeur Christopher Stevens, ont été tués lorsque des militants ont tiré des roquettes sur eux alors qu'on les transportait dans un endroit plus sûr après que des manifestants ont cerné le bureau diplomatique.
Les comptes-rendus disent que les manifestants ont encerclé le consulat, outrés par un film qui ridiculise le prophète Mahomet, produit par un cinéaste américano-israélien. Au Caire, une manifestation similaire a organisée, où les manifestants ont escaladé les murs de l'ambassade américaine, arrachant le drapeau américain pour le remplacer par une bannière islamique.
Le meurtre de M. Stevens et trois autres membres du personnel du Consulat des Etats-Unis a indigné les internautes de toute la région.
De Benghazi, Ahmed Sanalla partage, sur Twitter, certaines des pancartes de protestation.
Il tweete:
@ASanalla: Un petit groupe s'est réuni sur la place Alshajra à #Benghazi pour protester contre l'attaque sur l'ambassade américaine et appeler à la mobilisation de l'armée et de la police #Libya
Parmi les slogans :
Voici une sélection des photographies de la manifestation que Sanalla a postée.
@ASanalla: Chris Stevens était l'ami de tous les Libyens. Photographie de la manifestation d'aujourd'hui à #Benghazi #USEmbassyattack #Libya pic.twitter.com/jcCkMTUh
@ASanalla: Désolé Chris, #Benghazi n'a pas pu vous protéger. Photographie de la manifestation d'aujourd'hui.
@ASanalla: Les voyous et les assassins ne représentent pas #Benghazi ni #Islam. Photo de la manifestation d'aujourd'hui à #Benghazi
Le site Video the Vote cherche des bénévoles disponibles pour filmer lors des élections américaines du 6 novembre 2012 afin d’aider à documenter les irrégularités sur tout le territoire. Des lignes téléphoniques de surveillance seront mises en place et des vidéos utilisées pour permettre de rapporter tout cas de longues files, de destruction de listes, d’intimidation ou de mauvais fonctionnement des équipements. [lien en anglais]
Selon cette pétition en ligne, les frais de visa vont passer à 86£ pour les enfants d'Ukraine et de Biélorussie souffrant des suites de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et venant se soigner en Grande-Bretagne lors de séjours payés par des associations.
Un blogueur d'Odessa adresse une lettre ouverte au Ministre des Affaires Etrangères britannique, et s'interroge sur la décision de supprimer la gratuité des visas pour les enfants de Tchernobyl :
[…] Il est plutôt étrange de continuer à reconnaître l'héritage de Tchernobyl en alimentant de plusieurs millions de livres un pot commun de l'Union Européenne qui ne sert qu'à colmater la fuite du réacteur, tout en chicanant sur le coût des visas de visiteurs de 6 mois pour un petit nombre d'enfants malades […]