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Amérique latine : Un prix de journalisme d'investigation

jeudi 6 juin 2013 à 06:49

Transparency International (TI) et l'Instituto Prensa y Sociedad (Institut Presse et Société Institute, IPYS), avec le soutien de l'Open Society, organisent une nouvelle édition du Prix latino-américain de journalisme d'investigation. Le prix récompensera à hauteur de 30 000 dollars (US) le meilleur journalisme presse, radio ou télévision, ou tout type de média en ligne, en Amérique latine et dans les Caraïbes en 2012.
Plus d'informations sur le site de Transparency International.

Iran : Blagues sur le débat présidentiel

mercredi 5 juin 2013 à 23:21

Plusieurs internautes ont tweeté sur le second débat présidentiel et se sont moqués des candidats. Potkin Azarmehr a tweeté ”On devrait demander aux candidats à la présidentielle de jouer aux chaises musicales la prochaine fois”.

Vidéo : Le régime iranien conspué par la foule aux funérailles de l'ayatollah Taheri

mercredi 5 juin 2013 à 23:19
Ayatollah Taheri Esfahani's funeral procession. screenshot from YouTube

Cortège funèbre à Ispahan de l'Ayatollah Taheri Esfahani. Capture d'écran tirée de YouTube

Des milliers de personnes ont pris part le 4 juin 2013 à Ispahan au cortège funèbre de l'ayatollah Jalal Al-Din Taheri, une personnalité religieuse éminente et une voix critique contre les partisans de la ligne dure du régime. On a entendu des slogans de soutien aux deux principaux leaders d'opposition assignés à résidence, Mehdi Karroubi et Mir Hussein Moussavi, ainsi que ”À bas le dictateur !” et “Honte au dictateur !”

L'ayatollah Taheri avait choqué de nombreux Iraniens en 2002 en démissionnant de ses fonctions de prédicateur du vendredi dans la grande ville d'Ispahan. Dans sa lettre de démission, il avait écrit [anglais] qu'il ne pouvait pas fermer les yeux devant “les réalités tangibles, et être témoin de la douleur suffocante et de la souffrance insupportable du peuple qui voyait les fleurs de la vertu piétinées, les valeurs s'effondrer, et la spiritualité être détruite”.

À bas le Dictateur

@Adagio a tweeté que la présence de l'immense assistance marquant ses funérailles par des slogans radicaux survient juste à temps avant les élections de mi-juin.

Setad Salam a tweeté que les gens appelaient ausi à la libération de prisonniers politiques.

Mexique : Que se passe-t-il au Michoacán ?

mercredi 5 juin 2013 à 12:21

[Les liens renvoient vers des pages en espagnol, sauf mention contraire]

Le Président Enrique Peña Nieto a ordonné aux forces armées du Mexique d'entrer au Michoacán, pour rétablir l'ordre et réduire l'anarchie générale, dans un Etat assailli par le crime organisé, les milices [1] ou “gardes communautaires” formées pour le combattre, et le fanatisme religieux.

Le Michoacán de Ocampo [fr] est l'un des 32 Etats qui forment les Etats-Unis du Mexique ; il comprend 113 communes, et se trouve dans le centre-ouest du pays. La crise du Michoacán et la réponse armée du gouvernement n'est pas nouvelle ; durant des années, le crime organisé a coûté la vie à des centaines de personnes.

José Gil Olmos commente la dernière campagne militaire lancée le 20 mai 2013 :

La obsesión de Felipe Calderón Hinojosa por acabar con la violencia en Michoacán a paso de botas militares ha quedado plenamente transferida a su sucesor en la Presidencia. En una medida desesperada, Enrique Peña Nieto, reprodujo el arranque de la guerra calderonista: el domingo 20 envió más de 6 mil efectivos militares y cientos de policías a esa entidad. Al caos y al desgobierno que han impuesto los cárteles de la droga, Peña Nieto responde con medidas apresuradas y comete sus primeros errores tácticos.

L'obsession de Felipe Calderón de mettre fin à la violence au Michoacán par la voie militaire a été minutieusement transmise à son successeur à la Présidence. En un remède désespéré, Enrique Peña Nieto a reproduit le début de la guerre de Calderón : samedi 20 mai, il a envoyé plus de six-mille militaires et des centaines de policiers dans cet Etat. Au chaos et non-droit que les cartels de la drogue ont imposés, Peña Nieto répond par des mesures hâtives et commet ses premières erreurs tactiques.

Au cours du précédent mandat présidentiel de six ans de Felipe Calderón, diverses opérations ont été menées dans l'intention d'imposer l'ordre, mais beaucoup doutent qu'elles aient réussi. Comme le journaliste Joaquín López-Dóriga qui écrit :

Michoacán está hoy mejor que hace seis años? Desde mi punto de vista, que no tiene importancia alguna, no. Pero desde el de cientos de miles de michoacanos, que son los que cuentan, hoy están peor que entonces en lo que, sin duda, ha influido que en menos de seis años hayan tenido tres gobernadores y un olvido que pasó de la atención volcada al abandono de regiones.

Y aunque pueda molestar a algunos, hay que empezar de nuevo para superar el estado, sin duda fallido, en Michoacán, situación que si no se atiende puede convertirlo en un estado perdido.

Le Michoacán est-il mieux aujourd'hui qu'il y a six ans ? De mon point de vue, qui est sans importance, non. Mais du point de vue des centaines de milliers d'habitants du Michoacán, qui sont les seuls qui comptent, ils vont plus mal maintenant qu'avant, sans aucun doute du fait qu'en moins de six ans ils ont eu trois gouverneurs et d'un oubli passé du retour d'attention à l'abandon des régions.

Et bien que cela puisse offenser certaines personnes, nous devrons recommencer à conquérir l'Etat du Michoacán assurément failli, dans une situation qui si elle n'est pas réglée le transformera en Etat perdu.

L’Etat en déliquescence dont López-Dóriga qualifie le Michoacán s'ajoute à des remarques faites par le dirigeant de la principale force politique de gauche du Mexique, Jesús Zambrano, qui a récemment déclaré que “d'ici à 2015, le Michoacán pourrait être un narco-Etat, dans lequel le crime organisé pourrait s'emparer des 113 présidences de municipalités'.

Le portail Nuklear évoque aussi la situation chaotique dans laquelle se trouve le Michoacán :

En la entidad impera la violencia y la inseguridad debido a las constantes protestas de normalistas, las agresiones de grupos de autodefensa y enfrentamientos del crimen organizado. Michoacán se ha caracterizado por ser blanco de la delincuencia organizada, pero la inseguridad se ha visto acentuada, luego de que el gobernador, Fausto Vallejo, pidiera licencia para ausentarse tres meses del cargo, a fin de atender sus problemas de salud. Y a pesar de que el secretario de Gobierno, Jesús Reyna, funge como gobernador sustituto, en la entidad impera un estado de ingobernabilidad.

Violence et danger règnent en maîtres dans l'Etat : manifestations permanentes d’élèves-instituteurs, attaques des groupes d'auto-défense et conflits du crime organisé. Le Michoacán a été défini comme la cible du crime organisé, mais l'insécurité s'est accentuée depuis que le gouverneur, Fausto Vallejo, a demandé un congé de trois mois pour s'occuper de ses problèmes de santé. Et malgré le secrétaire du gouvernement, Jesús Reyna, gouverneur par intérim, l'anarchie s'empare de l'Etat.

Un autre problème auquel l'Etat fait face est le fanatisme religieux, présent dans une communauté connue sous le nom de “Nouvelle Jerusalem [es]”. Des incidents comme ceux relatés par Zayín Dáleth Villavicencio, où les adeptes du groupe religieux empêchent l'Etat d'offrir une éducation élémentaire aux enfants, sont devenus communs :

Con el argumento de haber recibido un mensaje de la Virgen del Rosario, alrededor de un centenar de personas del grupo religioso de la Nueva Jerusalén del municipio de Turicato, en Michoacán, bloquearon desde la mañana de este lunes el predio en el que se pretenden reconstruir las aulas de preescolar, primaria y telesecundaria que fueron destruídas el pasado 6 de julio.

Con esto, se vuelve a encender la alerta ya que los pobladores que se apoderaron del terreno para impedir el arribo de material de construcción, se oponen a la impartición de la educación laica dentro y en las inmediaciones de su comunidad. Situación que derivó en un conflicto que a casi cinco meses no se ha logrado dirimir.

Au prétexte d'avoir reçu un message de la Vierge du rosaire, depuis ce lundi matin, une centaine de personnes du mouvement religieux Nouvelle Jérusalem de la commune de Turicato au Michoacán ont bloqué le terrain sur lequel devaient être reconstruites des salles de classes maternelles, primaires et les bureaux de Telesecundaria [une chaîne mexicaine lancée pour développer l'éducation secondaire] détruits le 6 juillet dernier.

Avec cela, nouvelle alerte, les habitants ont occupé le terrain pour empêcher l'arrivée de matériel de construction, ils s'opposaient à une éducation laïque au sein et aux environs de la commune. C'est une situation qui a conduit à un conflit qui n'a pas été résolu durant près de cinq mois.

Sur Twitter, Jesús Robles Maloof (@roblesmaloof) a lancé une nouvelle polémique avec la découverte que le PAN (Parti action nationale) a mentionné qu'un retrait des pouvoirs locaux devrait être ordonné dans l'Etat en question :

@roblesmaloof: El PAN en el Senado pedirá la desaparición de poderes en #Michoacán ¿En qué estado inició Felipe Calderón su “guerra contra el crimen”?

@roblesmaloof [es]: Au Sénat, PAN demandera le retrait des pouvoirs au #Michoacán [es] Dans quel Etat Felipe Calderón avait débuté sa “guerre contre le crime” ?

Juan Carlos Pueblita (@jcpueblita) au Michoacán faisait le commentaire suivant au sujet de cette “nouvelle” stratégie pour la reconquête du Michoacán :

@jcpueblita: Las medidas militares de contención en #Michoacán son sólo eso, de contención. La verdadera solución es mejorar su gobierno

@jcpueblita: Les mesures d'endiguement militaire au #Michoacán ne sont que ça, un endiguement. La vraie solution est d'améliorer son gouvernement

Et afin de mieux comprendre la situation actuelle dans la “Nouvelle Jérusalem”, l'utilisateur elissarima (@tlanemani_tlan) a partagé la photographie suivante des restrictions pour accéder à l'école contrôlée par le groupe religieux :

@tlanemani_tlan: Las reglas de la escuela en La nueva Jerusalén, Michoacán –> pic.twitter.com/9nzZiUqIma

@tlanemani_tlan [es]: Les règles de l'école nouvelle Jérusalem, Michoacán –> pic.twitter.com/9nzZiUqIma

Las reglas de la escuela en La nueva Jerusalén, Michoacán. Foto compartida por @tlanemani_tlan en Twitter.

Les règles de l'école nouvelle Jérusalem, au Michoacán. Photo partagée par @tlanemani_tlan sur Twitter. ‘Attention. L'entrée de femmes avec jupes courtes ou décolletés, sans manches, portant des pantalons, du maquillage, du vernis à ongles ou une tête non couverte est interdit. Ainsi qu'aux hommes à cheveux longs ou vêtus de manière indécente.’

L'ordre sera-t-il rétabli au Michoacán ? L'Etat garantira-t-il les droits fondamentaux des personnes du Michoacán, parmi lesquels celui à l'éducation ? Militariser la zone est-elle la meilleure option pour réduire la violence ? Seul le temps le dira. En attendant, les familles victimes d'extorsion et menacées d'exécutions ne peuvent attendre plus longtemps que la paix revienne dans cet Etat démuni.

[1] En l'absence de forces de l'ordre dans divers Etats assaillis par le crime organisé, la population civile s'est organisée elle-même pour prendre les armes afin de protéger leurs familles et se faire justice eux-mêmes. Ces groupes ont différents noms tels que “groupes d'auto-défense”, “police” ou “garde communautaire”, etc.. Mais il est à craindre que certains de ces groupes informels soient soutenus par le crime organisé lui-même, ou pire encore, par des organisations de guérilla. Guerrero, Chiapas et Michoacán font partie des Etats dans lesquels ces groupes se cachent régulièrement le visage pour éviter d'être reconnus.
Photo de jpazkual sur Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Turquie : une chronologie d’ #OccupyGezi sur les médias sociaux

mercredi 5 juin 2013 à 07:39

Ce billet est d'abord paru sur le blog personnel de l'auteur, Azadolu.

Le 10 avril 2013, un mot-dièse sur la twittosphère turque proclamait #ayagakalk (signifiant “levez-vous”). L'appel provenait d'un petit groupe d'activistes essayant de protéger le parc Gezi à Taksim contre les projets de construction d'un centre commercial. Personne ne s'attendait à ce que ce petit incident ne devienne la plus importante contestation de l'histoire républicaine du pays. Ezgi Medran avait twitté le 10 avril pour la manifestation initiale du 13 avril [turc]:

@egedenizz Taksim Gezi Parkı'nı kurtarmak için, imzalarınızı bekliyoruz! http://taksimicinayagakalk.com/ #ayagakalk@ayagakalktaksim aracılığıyla

Nous avons besoin de vos signatures pour sauver le parc Taksim Gezi !

Les manifestations ont débuté en forme de fête le 13 avril. L’ écologiste Barış Gençer Baykan écrivait :

@yesilgundem Taksim Gezi Parkı'na binlerce kişi sahip çıkıyor #ayagakalk@ayagakalktaksimpic.twitter.com/X6dek5HvnG

Des milliers de personnes protègent le parc Taksim Gezi Park.

Thousands gather at Taksim's Gezi Park. Photograph shared on Twitter by @yesilgundem

Des milliers de personnes rassemblées au parc Gezi de Taksim. Photographie partagée sur Twitter par @yesilgundem

Aucun affrontement n'a été enregistré entre les forces de sécurité et les contestataires à ce moment-là. Le 27 mai, une autre manifestation s'est produite pour la même raison. Cette fois-ci, quelques activistes occupant le parc Gezi ont résisté aux ouvriers du chantier. L'équipe 140journs a partagé une photo avec ces mots :

@140journs Taksim Gezi Parkında dün gece başlatılan yıkım çalışmalarına karşın geceden itibaren nöbet tutuluyor. #ayagakalkpic.twitter.com/1ZVUpkgxkX

Il y a des patrouilles depuis la nuit dernière au parc Gezi de Taksim malgré les travaux de démolition.

Protesters camping in Gezi Park. Photo credit: @140journos

Opposants campant au parc Gezi. Crédit photo : @140journos

Les choses ont commencé à devenir incontrôlables après deux incidents qui sont devenus viraux sur les médias sociaux. Le premier était une photo d'une femme aspergée de gaz lacrymogène par la police, prise par le photographe de Reuters Osman Orsal. Plus tard, au cours d'une opération à l'aube, la police a mis le feu aux tentes des activistes. L'incident a été diffusé sur YouTube.

Le mot-dièse s'est transformé en #direngeziparki (Résister, au parc Gezi), qui n'a pas tardé à gagner des soutiens. Memet Ali Alabora, un acteur Turkish, était au parc et était l'une des premières célébrités qui ont activement rejoint la résistance. Il a dit sur son compte Twitter :

@memetalialabora Mesele sadece Gezi Parkı değil arkadaş, sen hâlâ anlamadın mı? Hadi gel. #direngeziparkı

Ce n'est pas seulement au sujet du parc Gezi, mon ami – tu ne t'en rends pas compte ? tu ne t'y trouves pas encore ? ? Viens, viens ici.

La police a commencé les attaques avec du gaz lacrymogène et des canons à eau. La quantité de gaz lacrymogène utilisée était excessive. Les spectateurs ont rapporté que la police visait les corps des opposants en tirant les cartouches de gaz lacrymogène. Alper Orakci a partagé une photo de l'étonnante quantité de gaz lacrymogène sur Istiklal Caddesi, la plus grande rue de Taksim :

@alperorakci Gaz bombasi kapsulleri!!! pic.twitter.com/pEmVk9ZBcY

Capsules de gaz lacrymogène !

Excessive amounts of tear gas was used to disperse the protesters. Photograph shared on Twitter by @alperorakci

Des quantités excessives de gaz lacrymogène ont été utilisées pour disperser les opposants. Photographie partagée sur Twitter par @alperorakci

Osman Orsal, le photographe de Reuters qui a pris la photo emblématique de l'opposante vêtue de rouge, a été blessé par une capsule de gaz lacrymogène. Benjamin Harvey, chef du bureau de Bloomberg en Turquie, a écrit :

@BenjaminHarvey Osman Orsal, photographe. Voici une photo qu'il a prise à Istanbul hier : http://bit.ly/11GaGa1  C'est lui aujourd'hui : pic.twitter.com/8aU1vRZGjX

Osman Orsal blessé par une cartouche de gaz lacrymogène. Source : pic.twitter.com/8aU1vRZGjX

Les contestataires se sont organisés sur Facebook et Twitter, puisque les principaux médias ne parlaient pas des incidents. Les médias sociaux ont réagi contre les principales chaînes. Faruk erman a partagé une image qui illustrait le silence des médias turcs :

@farukerman şu anda tv kanalları pic.twitter.com/DsfhVnz0CZ

Maintenant sur les chaînes TV.

Chaînes TV lors des affrontements. Source: pic.twitter.com/DsfhVnz0CZ

Benjamin Harvey était exaspéré par CNN-Turquie qui diffusait un documentaire sur les pingouins au moment des affrontements :

@BenjaminHarvey Sérieux ? CNN-Turc diffuse une émission sur les pingouins.

Les partisans de l'AKP (Parti du Développement et de la Justice), le parti au pouvoir en Turquie, accusaient les manifestants d'être responsables des affrontements Ils commentaient en utilisant le mot-dièse #oyunagelmeturkiyem (“ne soit pas dupe, Turquie”) sur Twitter. Canan Kumas écrivait :

@Canan_Hasret Tayyip n'a fait qu'aider le pays à se développer au cours des dernières années  et maintenant ils veulent le destituer pour un parc #oyunagelmetuerkiyem

Réagissant aux comparaisons entre la Turquie et le Printemps arabe, un autre utilisateur, Bunyamin Hakimoglu disait :

@Benj_Kobsch N'imaginez pas un printemps en Turquie. Le gouvernement est élu par une élection démocratique. Faites attention à la différence ! #OyunaGelmeTürkiyem

On trouvait aussi quelques critiques entre partisans du premier ministre. Par exemple, le sénateur de l'AKP et ancien ministre de la Culture et du tourisme, Ertugrul Gunay, était en colère contre les attitudes violentes de son parti envers les opposants :

@ErtugrulGunayFethin yıldönümünde Istanbul'da AVM yapmak için 75yıllık ağaçları kesmeye kalkanlar, ne Fatih Sultan'ı anlamışlar, ne de Yaradan'ın emrini!

Les gens qui essaient d'abattre des arbres de 75 ans lors de l'anniversaire de la conquête d'Istanbul pour construire un centre commercial ne peuvent comprendre le Sultan Fatih ni le commandement de Dieu !

Même si contestations et affrontements se propagaient à travers le pays, le Premier Ministre Erdogan ne semble pas vouloir faire marche arrière. Il avait écrit le 1er juin sur son propre compte Twitter :

@RT_ErdoganMuhalefetin 100 bin kişi topladığı yerde biz 1 milyon kişi toplarız ama bizim böyle bir derdimiz yok.

Nous pouvons rassembler un million de personnes, là où  l'opposition rassemble près d'une centaine de milliers de personnes, mais nous n'en sommes pas à ce type de comptabilité.