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Les entreprises les plus irresponsables de l’année

vendredi 11 janvier 2013 à 09:33

Le site Public Eye a publié les nominées pour le concours Public Eye Awards des pires entreprises de l’année, organisé par la Déclaration de Berne et Pro Natura depuis 2000, un contre-sommet critique du rendez-vous annuel du World Economic Forum (WEF) à Davos. A ce jour, les lecteurs placent en tête de liste Goldman Sachs avec comme justification:

A camouflé en échange d’honoraires exorbitants la moitié des dettes de la Grèce conduisant le pays à la ruine.

Pakistan : YouTube bloqué, débloqué et à nouveau bloqué

vendredi 11 janvier 2013 à 01:01

Après trois mois d'une interdiction de YouTube imposée par le gouvernement [en anglais, comme tous les liens], les Pakistanais pouvaient finalement accéder au site de partage de vidéos depuis le 29 décembre 2012. Mais le répit a été de courte durée.

@ayeshaesque : YouTube bloqué, débloqué puis à nouveau bloqué en quelques heures, quelle farce ! #Pakistan

Le directeur de la communication du site indien change.org, Raheel Khursheed, a tweeté :

@Raheelk : Wow, quelque chose de plus court que le mariage de Kim Kardashian ! #AffaireYoutubeAuPakistan

Que se cachait-il alors derrière le soudain, bref et étrange déblocage ? Sur Twitter, l'administrateur de TED à Islamabad, Saad Hamid, a écrit :

@SaadGH : Quelqu'un au ministère a trouvé un interrupteur on/off pour YouTube et maintenant les ministres s'en sont emparé.

@SaadGH Peut-être que YouTube a été débloqué pendant 5 minutes parce que bébé Bilawal voulait voir la performance de sa Katrina-akin lors du récent jalsa [rassemblement]. Hmm !

Saad fait allusion au fougueux discours prononcé par Bilawal Bhutto Zardari, le fils du Président et le co-président du parti au pouvoir, lors de la commémoration de la mort de sa mère Benazir, le 27 décembre. Avant le soudain second blocage de YouTube, Saad avait posté sur Instagram cette photo de sa femme, consultant YouTube.

Talat Aslam, l'éditeur du journal anglophone le plus lu au Pakistan, The Newss'est plaint  :

 @titojourno : Ne me dites pas qu'ils ont débloqué puis bloqué YouTube à nouveau ! Il y avait beaucoup de choses que je voulais regarder. Et non. CE film n'était pas sur ma liste

Talat fait référence à “L'Innocence des Musulmans“, le film à petit budget de 13 minutes qui a engendré l'indignation de tout le monde musulman, et entraîné des manifestations, des morts et des blocages de YouTube, qui a refusé de retirer le film de son site.

Image by Sherbien Dacalanio. copyright Demotix (17/9/2012)

Image de Sherbien Dacalanio. Copyright Demotix (17/09/2012)

Mansoor Ali Khan, un journaliste de la chaine Geo News (détenue par le même groupe de médias que The News), a tweeté :

@MansoorGeoNews Félicitations #Pakistan : notre gouvernement n'est même pas capable de prendre de simples décisions sur l'ouverture de sites web et nous espérons qu'il anéantisse le terrorisme.

De façon ironique, selon le blogueur Kala Kawa, The News et Geo News ont été tous deux à l'origine de la soudaine ré-interdiction de YouTube. Sur son blog, il explique dans La grande escapade de YouTube :

Ansar Abbasi [reporter à The News] avise Geo News (une petite chaîne vile et répugnante) que des contenus contestables sont toujours disponibles sur YouTube. Nous en étions bouche bée ! Ansar Abbasi est un homme qui possède de nombreux talents et une réputation hors norme. Il a suffi d'un instant, après avoir proclamé l'abjection de YouTube, pour que notre Premier ministre passe à l'action.

L'internaute et avocat Ali Ansari a tweeté :

@alizansari Si le Premier Ministre était sur Twitter, je le bloquerais un million de fois et le signalerais comme spam.

Kala Kawa poursuit en expliquant le plus gros problème derrière le fiasco :

Une confluence de stupidité, telle que nous en voyons régulièrement au Pakistan, a encore prévalu. Les tribunaux qui, d'une manière ou d'une autre, sont arrivés à croire qu'ils représentent la volonté du peuple, créent des ordres qui entravent notre institution d'un mouvement de leur robe. Les journalistes, dont l'estime d'eux mêmes a gonflé au point qu'ils ne se reconnaissent plus, nous informent sur la manière dont nous devrions nous comporter dans notre vie privée. Un gouvernement civil qui se proclame laïc plie à chaque demande de la droite, aux dépens de ceux qui sont idéologiquement en accord avec lui. Malheureusement, rien de ceci n'est nouveau pour nous. Pire encore, ceci arrive loin derrière ce qui nous est arrivé la dernière fois.

Additif : Geo News confirme fièrement son rôle dans la nouvelle interdiction de YouTube. Comme il est évident à quiconque possède un semblant d'intelligence, ceci n'est PAS quelque chose dont on peut être fier.

Le compte Twitter du Karachi Post, qui se décrit comme le “seul organe de presse social, de gauche, libéral et le seul think tank” du pays a riposté à l'attention de Geo News :

‏@Karachi_Post : Idiots, nous vivons dans un village global & il est presque impossible de censurer totalement les contenus d'internet. Pourquoi ne comprenez-vous pas ça #Geo ?

Le très respecté chroniqueur et analyste politique Raza Rumi a résumé le sentiment partagé par de nombreux internautes :

@Razarumi : J'utilise un proxy pour accéder à @youtube et d'autres sites interdits - ça fonctionne bien. Je DÉFIERAI cette [ré]interdiction absurde - À bas la censure !!

Inde : le harcèlement ordinaire des citoyens par la police ne passe plus

vendredi 11 janvier 2013 à 00:21

Jyoti Singh Pandey, la jeune fille indienne victime d'un viol collectif brutal qui l'a conduit à sa mort, est en passe de devenir la Susana Trimarco indienne (la mère qui a permis d'obtenir l'amendement des lois sur le trafic d'êtres humains en Argentine).

Dans une interview sur Zee News, l'ami de Jyoti a révélé de sordides détails sur son calvaire lors de cette terrible nuit, et a commenté la lenteur de la réaction de la police et de l'administration. Zee news a été immédiatement poursuivi pour avoir divulgué son identité et diffusé l'interview.

Parmi les pays du  G20, l'Inde est le deuxième pays où les violences contre les femmes sont les plus importantes. Et pourtant la démocratie indienne ne manque pas de lois pour protéger ses citoyens, ce qui lui fait surtout tort est l'attitude apathique de l'administration.

L'affaire de Delhi a ravivé de nombreux débats et a ouvert les yeux de la société indienne sur le comportement  de la police. Mis à part la considération sociale, que dire si la police harcèle les citoyens ordinaires au lieu de les protéger de tels crimes ? Au Kerala, trois incidents sont survenus récemment et qui ont été discutés sur les média sociaux.

Forces de police au Kerala - Image de l'utilisateur de Flickr Karmadude. CC BY-SA.

Venue du Bhoutan, Sharon Rani a raconté le calvaire qu'elle a subi lors de sa visite dans le Kerala. Elle passait la soirée avec un ami dans la ville cosmopolite de Kochi, au Kerala. Sous prétexte de l'interroger sur ses déplacements, des policiers en civil l'ont harcelée oralement, en la submergeant de questions sexuellement explicites sur sa relation avec son ami.

Shahina Nafeesa a  répondu à son article :

Bravo chère Sharon, merci d'avoir partagé cette expérience écoeurante. Je sais combien le temps est important pour une personne en vacances, mais j'aurais souhaité que tu ailles déposer une plainte écrite auprès de l'IGP (Inspecteur Général de Police). Je ne pense pas que l'application des lois soit la solution ultime à tous les problèmes, mais cela aurait pu avoir un impact sur la Loi, qui reste le seul moyen pour les femmes qui luttent pour se défendre dans cette ville insensée…

 

A Mavelikkara, une autre ville du Kerala, un incident similaire a été rapporté, où la police du Kerala a interrogé des adolescentes d'entre dix et seize ans sur leur activités sexuelles. En réalité, ces enfants avaient été arrêtées pour être interrogées sur leurs parents, accusés d'être impliqués avec un mouvement maoïste interdit.

Madhu Soodanan dit :

എന്തു ന്യായം പൊലീസിനും പട്ടാളത്തിനും പറയാനുണ്ടെങ്കിലും മനുഷ്യാവകാശ ലംഘനം നടത്താനവരെ അനുവദിയ്ക്കരുതു. നിങ്ങളുടെ രാഷ്ട്റീയ ശത്രുവിനു മേലിന്നു അതിക്രമം നടക്കുമ്പോൾ കണ്ണടച്ചാൽ നാളെ നിങ്ങളുടെ വാതിലും അവർ അർധരാത്രിയിൽ മുട്ടും.

Quelles que soient les raisons de la police ou de l'Armée, les violations des droits de l'homme ne doivent pas être tolérées. Si vous fermez les yeux face à de telles violations, demain ils frapperont aussi à votre porte.

Girish Kumar ajoute aussi,

വനിതാ പോലീസിനെ കുറ്റം പറയേണ്ട. അവര് ഈ സംവിധാനത്തിന്റെ ഭാഗം. പുരുഷപേലീസിനെ പോലെ അധികാരത്തിന്റെ ഭാഗം. യഥാര്ഥത്തില് ഈ കുഞ്ഞുങ്ങളെ എന്തിനാണു പോലീസ് പിടിച്ചത്. ഇവരുടെ കൂടെ യോഗം ചേര്ന്നവര് മാവോയിസ്റ്റുകള് അത്രേ. ഇതു രുപേഷിനെയും ഷൈനയേയും പിടിക്കാന് മക്കളെ ജാമ്യക്കാരായി പിടിക്കുന്നതിന്റെ ഭാഗം തന്നെ. അതിനു മനുഷ്യാവകാശ ലംഘനംതന്നെ മാര്ഗം.

Il n'existe aucune raison de blâmer les femmes policières. Elles participent juste au patriarcat du système. Pourquoi interrogeaient-ils les enfants ? Ils tentaient de poursuivre leurs parents. Leur seule méthode est alors de violer les droits de l'homme.

Il a aussi été rapporté qu'un couple marié de la ville d'Alappuzha a été harcelé par la police dans des conditions similaires.

Jai Krishnan pose la question,

പ്രായ പൂര്ത്തിയായവര്ക്ക് വിവാഹം ഇല്ലാതെ തന്നെ ഒരുമിച്ചു ജീവിക്കാന് ഭരണ ഘടന പ്രകാരം അവകാശമുള്ള ഈ നാട്ടില് , അത് കാമുകി കാമുകന് മാരാനെങ്കില് തന്നെ നടപടി എടുക്കാന് എന്ത് അവകാശമാണ് പോളിസിനുള്ളത്?

La loi constitutionnelle dit que même les couples non mariés peuvent habiter ensemble dans ce pays. Alors même s'ils ne sont pas mariés, comment la police peut-elle les arrêter parce qu'ils habitent ensemble ?

Si c'est ainsi que la police est formée pour assurer le respect de la loi et le maintien de l'ordre pour les citoyens, y aura-t-il dans le futur proche des signes visibles d'amélioration dans la société ?

Le président tchadien place ses fils à des postes de confiance

jeudi 10 janvier 2013 à 22:17

Djamil Ahmat rapporte que le président tchadien Idriss Déby a nommé son fils Mahamat Idriss Déby, 24 ans, général de brigade avec 4 autres officiers. Tchadanthopus ajoute que son autre fils Zackaria Idriss Deby se serait vu proposer la vice-présidence avec des compétences exécutives quand son père se trouve hors du pays.

Le Département chinois de la propagande menace de dissoudre le journal Beijing News

jeudi 10 janvier 2013 à 17:16

Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais.

Le 8 janvier 2013, l'éditeur du journal Beijing News, Dai Zigeng, a annoncé qu'il donnait sa démission après que le Département de la Propagande a obligé son journal à publier dans ses colonnes l'éditorial du Global Times [chinois]. Cet éditorial accuse les  “forces de l'étranger” [en anglais] d'être à l'origine de la polémique sur l'éditorial du Southern Weekend [en français] qui a déclenché des manifestations en faveur de la liberté de la presse en Chine.

Beijing News appartient au même groupe que Southern Weekend et le groupe de presse Southern Newspaper en est l'un des propriétaires. Cette publication est reconnue en Chine pour être un journal libéral. L'éditeur du journal est aussi un cadre du Parti Communiste. Le Beijing News n'est pas le seul concerné, puisque le Département de la Propagande a aussi envoyé des cadres au Xiaoxiang Morning Herald, dans la province de Hunan, pour contrôler l'impression de leur édition du 9 janvier et s'assurer que l'éditorial du Global Times était en bonne place.

La salle de rédaction du Beijing News la nuit dernière. Photo libre de droit, de l'album photo Weibo d'Oiwan

La nouvelle a fait le tour des médias sociaux chinois : le Département de la Propagande de Pékin avait menacé de dissoudre le Beijing News s'ils refusaient de publier l'éditorial du Global Times. Les photos de droite montrent la salle de rédaction du Beijing News la nuit dernière, et les sous-titres expliquent [chinois]:

上頭有令:今晚,昨天所有抗命的媒體補登環球社論,否則封網封報。
新京報全員趕到總部拒絕轉載,但遭到解散恐嚇,最後眼睜睜看著文章上版。社長戴自更對督陣的北京市宣傳部長副部長冷言說:我現在口頭跟你提出辭職!
目前,新京報所有員工的新浪微博被封,你從微博上看不到任何關於新京報的消息。

Ordre d'en haut : ce soir tous les organes de presse qui ont refusé de publier l'éditorial du Global Times doivent corriger leur édition et imprimer l'article, sinon leur journal et leur site internet seront bloqués. Tous les salariés du Beijing News sont retournés à leurs bureaux pour exprimer leur position contre la nouvelle version de l'éditorial. Mais on les a menacés de dissoudre le journal s'ils insistaient. Finalement, l'article a été mis en page. Froidement, l'éditeur Dai Zigeng s'est alors adressé au responsable du Département de la Propagande de Pékin avec ces mots : je vous remets oralement ma démission ! Depuis, les comptes Sina Weibo (le Twitter chinois) de la plupart des salariés du Beijing News ont été suspendus et on ne trouve aucune information sur le sujet.

Hier, le compte Sina Weibo officiel du Beijing News saluait ses abonnés [chinois] ainsi :

如果你想要你从未拥有过的东西,那么你必须去做你从未做过的事。 早安。

Si vous voulez avoir quelque chose que vous n'avez encore jamais eu, vous devez faire quelque chose que vous n'avez encore jamais fait. Bonjour.

Après 1350 retweets, on ne pouvait plus retweeter ce tweet subtil à cause d'une “erreur système”.

Capture d'écran du message d'erreur système de Weibo quand on clique sur le bouton retweeter des salutations matinales du Beijing News du 9 janvier 2013.

Letscorp rapporte [chinois] certaines discussions de la nuit dernière.@宇过天新 et @刘刚在路上 étaient dans la salle de rédaction :

@宇过天新 今晚,我记住大家的眼泪,记住那一致持反对声的民主表决,记住在组版房那转身的抽泣声,记住那叹息声,记住那开启酒罐的声音,记住大家呆呆地站在哪里,企盼的目光,记住大半夜一个电话就来的兄弟,记住,今晚的屈辱。我都记住。

@宇过天新: Ce soir, je me souviens de chacune de nos larmes, je me souviens du vote démocratique à l'unanimité contre la réimpression [de l'éditorial], je me souviens du bruit des sanglots dans la salle de la mise en page, je me souviens des silences, je me souviens des espoirs de mes collègues,  je me souviens du bruit des cannettes de bière qui s'ouvrent, je me souviens de l'arrivée de tous nos camarades dès qu'ils ont su. S'il vous plaît, n'oubliez jamais l'humiliation de ce soir. Souvenez-vous de tout ce qui s'est passé.

@刘刚在路上:誓与新京报共存亡。老戴辞职。我也辞职。不干新闻了!!!

@刘刚在路上:Je veux vivre et mourir avec le Beijing News. Notre cher Dai a démissionné, je vais le suivre et abandonner le journalisme.

@uponsnow explique ce que veut dire “dissoudre le journal” :

这里的解散不是一般的关闭,而是停报整顿后再复刊。也就是说,凡是不服的都会被解职、解雇。也就是说新京报今后会变味。

Dissoudre ne veut pas dire fermer. Cela veut dire suspendre, purger et ré-ouvrir. En d'autres termes, tous ceux qui ne sont pas d'accord vont être licenciés et la ligne éditoriale du Beijing News sera complètement différente [quand il reparaîtra].

@GoneWater révèle que l'ordre du Département de la Propagande de Pékin est venu de la direction et visait tout particulièrement le groupe de presse Southern :

@GoneWater: 实际上这次并非所有报纸都被点名要求转发,北京晨报、东早等报纸就没被要求。但在前天被要求的媒体中,唯新京报、潇湘晨报两家未转。北京市宣本来默许,但昨日新任中宣部长刘奇葆强令:这两家必须发。事上至刘云山,批曰:必须发。市宣副部长乃亲至报社执行。

@GoneWater : En fait, tous les journaux n'ont pas été forcés de réimprimer leur éditorial. Le Beijing Morning et de Dongfang Daily [de Shanghai] n'en ont pas reçu l'ordre. Parmi les entreprises de presse qui en avaient reçu l'ordre la veille, seuls le Beijing News et le Xiaoxiang Morning Herald ne l'avaient pas réimprimé. Au début, le Département de la Propagande de Pékin voulait s'en tenir à surveiller l'affaire de près, mais le nouveau Chef du Département Central de la Propagande, Liu Oibao, a été formel : ces deux journaux doivent réimprimer l'éditorial. L'ordre a été confirmé par Liu Yunshan [anciennement Directeur Départemental du Gouvernement Central récemment promu Premier Secrétaire du Secrétariat Central du Parti Communiste Chinois]. Le Directeur Adjoint du Département de la Propagande de la ville s'est rendu en personne au siège du Beijing News pour faire exécuter l'ordre.

Ci-après, quelques unes des réactions instantanées qui ont suivi, choisies par letscorp [chinois]:

@MoralMachine 我觉得吧,被逼转载环球时报这个事情很痛苦。被禁言大不了就委屈一下不说了。现在是有人突然往你嘴里塞一砣屎,完后还逼你喷在你心爱的读者脸上。媒体像新浪这样无法抗拒,只能在后面加一句"转载不代表意见",提示一下这屎不是我拉的,是别人塞我嘴里的。这是就中国式悲壮,心疼。

@MoralMachine: Il est extrêmement pénible de devoir réimprimer l'éditorial du Global Times. On pourrait la fermer, mais actuellement quelqu'un nous fait avaler de la merde et nous force à la recracher à la tête de nos fidèles lecteurs. Les organes de presse tels que Sina ne peuvent pas le supporter [la brutalité de cet acte] et ne peuvent que désavouer : “la réimpression ne représente pas notre position”, en rappelant aux gens qu'ils ne sont pas à l'origine de la merde et que quelqu'un d'autre la leur a fait avaler. C'est une tragédie et un mal typiquement chinois.

@胡淑芬 我原以为它们只是愚蠢,有种将小事化大,大事化到不可收拾的神奇本领。正确的路有千万条,它们总能穿过层层迷雾找到最愚蠢那一条。现在我才看明白,那不是愚蠢,而是罪恶。罪恶的癌细胞已经布满肌体,不管在哪个部位,它们都能精确模式复制,用一个罪恶掩盖另一个罪恶,它们已经罪恶滔天、病入膏肓。

@胡淑芬 Au début j'ai pensé qu'il était ridicule d'envenimer la situation jusqu'à ce que l'on ne puisse plus camoufler l'incident. Il y a des milliers de solutions et ils ont choisi la plus stupide. Maintenant je comprends, ce n'est pas une bêtise, c'est un péché. Les cellules cancéreuses du péché se sont répandues dans tous les muscles du corps. Le péché se reproduit pour couvrir un autre péché et maintenant le mal est incurable.

@Conilll 混推这几年,大大小小的操蛋事也见过不少了,随着年龄增长越来越有见怪不怪的感觉。。但这次南周的事情真是让我觉得特别、特别、特别愤怒和悲哀,今晚看新京报的种种让人想哭。。

@Conilll J'ai vu la merde se répandre autour de nous pendant tant d'années. Au fur et à mesure que je vieillis, j'en arrive à trouver normales des choses étranges… mais je suis particulièrement, particulièrement et tout particulièrement en colère et désolé de l'incident du Southern Weekend. Et ce soir, ce qui se passe au Beijing News me donne envie de pleurer.