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Des femmes interdites de voter lors d'élections partielles dans certaines régions du Pakistan

samedi 24 août 2013 à 19:31

[Sauf mention contraire, les liens renvoient vers des pages en anglais]

Selon des informations qui commencent à filtrer, des femmes sont interdites de voter dans plusieurs régions du Pakistan à l'occasion des élections partielles qui se tiennent actuellement. Les candidats sont en lice pour l’attribution de 41 sièges nationaux et provinciaux à l’Assemblée dans quatre provinces et à Islamabad.

Lors des élections générales qui se sont tenues en mai au Pakistan [fr], l’impressionnant taux de participation a offert une vision encourageante. Il a réaffirmé la foi des masses dans le processus démocratique. Toutefois, le taux de participation total des femmes s’est avéré plutôt consternant, à cause de partis politiques de différentes régions qui se sont entendus pour empêcher les femmes de participer au scrutin.

Une tendance similaire s’observe actuellement, alors que se tiennent les élections partielles. Selon le portail d’information indien Niticentral, l’organisation exclue Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) a menacé de kidnapper ou de tuer les femmes de Hangu, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, qui prendraient part au scrutin. D’après le portail d’information en ligne News Pakistan, les partis politiques et religieux ont empêché aujourd’hui des femmes de voter dans certaines parties de Nowshehra, une circonscription de Khyber Pakhtunkhwa, et dans la ville de Phalia, dans le Pendjab.

A man is casting his vote in Islamabad during by-elections. Image by Shiraz Hassan. Copyright Demotix (22/8/2013)

Un homme dépose son bulletin de vote à Islamabad lors des élections partielles. Image de Shiraz Hassan. Droits d'auteur Demotix (22/8/2013)

PakVotes, un projet veillant au respect de l’équité lors de la tenue des élections partielles, a tweeté le 22 août 2013 :

 

Bannu PK-70 : Des rumeurs font écho d’un accord entre des candidats en lice dans la ville de Mardan pour empêcher les femmes de venir voter.#PakVotes

— PakVotes (@PakVotes) 22 août 2013

Marvi Sirmed, une célèbre militante de la société civile, mentionne plusieurs lieux où les femmes ont été exclues des bureaux de vote :

 

Des femmes interdites de voter à #Hafizabad #Mardan #Hangu  #Noashera #Mianwali               #MandiBahauddin #Phalia #LakkiMarwat à 15 h 40 le 22 août

— Marvi Sirmed (@marvisirmed) 22 août 2013

Elle fait ensuite remarquer :

 

Toutes les circonscriptions où l’on a interdit aux femmes de voter se trouvent soit dans le #Punjab soit dans le #KhyberPakhtunkhwa

— Marvi Sirmed (@marvisirmed) 22 août 2013

Sanam Jung, une vidéo-jockey réputée, a cité en particulier la circonscription NA-254, Karachi et le parti politique Muhajir Qaumi Movement (MQM) :

 

Il n’y a aucune différence entre les talibans & Mqm (groupe Altaf) dans la circonscription NA 254 les femmes de Karachi n’ont pas été autorisées à voter…#MQM stoppe les femmes

— Sanam Jung (@VJ_Sanam) 22 août 2013

Un observateur de terrain du site Pak Votes a pu obtenir la preuve d'un accord commun établi entre des agents d’un bureau de vote précis de Mardan. L’accord stipulait que les femmes ne seraient pas autorisées à déposer leurs bulletins dans le bureau de vote en question. Une photographie de l’accord est postée ci-dessous :

DSCF0051

Image reproduite avec l'autorisation de PakVotes

On peut le traduire ainsi : « Les trois agents affectés à l’École primaire publique, Shah Butt Khel, à Umarabad ont convenu que les femmes ne seraient pas autorisées à déposer leurs bulletins de vote et que personne ne s’opposerait juridiquement à cette décision. »

Candidats Agents Signature
Jamshed Khan Mahmand Amjad Ali <Signé>
Zakaullah Khan Qari Farman <Signé>
Fazl Rabbai Advocate Ibn-e-Ameen <Signé>

Le document a ensuite été signé par le président du bureau de vote Bashir Ahmed et est daté du 22 août 2012.

Cette situation contraste quelque peu avec celle des régions urbanisées au Pakistan, où de nombreuses femmes ont voté pour la première fois de leur vie pour les élections partielles, à l’image de ce qui s’est passé lors des élections générales.

Voici ce que révèle Asma Shirazi, une présentatrice d’une des chaînes de télévision principales du Pakistan :

 

J’ai voté pour la première fois de ma vie :)

— Asma Shirazi (@asmashirazi) 22 août 2013

A woman is casting her vote during by-elections in Islamabad. Image by Shiraz Hassan. Copyright Demotix (22/8/2013)

Une femme déposant son bulletin de vote lors des élections partielles à Islamabad. Image de Shiraz Hassan. Droits d'auteur Demotix (22/8/2013)

Même si le taux de participation des femmes dans de nombreuses régions était bien plus élevé que lors des dernières élections générales et que le taux de participation général des femmes a connu une forte hausse, la tendance visant à empêcher les femmes de voter dans de nombreuses régions du Pendjab et du Khyber Pakhtunkhwa persiste. Cela est particulièrement le cas dans les régions où les conservateurs religieux ont une forte influence.

Beaucoup d'anomalies de ce type n’ont pas été reconnues par les autorités lors des élections générales, mais heureusement, l'ECP [Commission électorale du Pakistan] a cette fois pris note de ces cas et a annoncé la tenue de nouvelles élections dans les circonscriptions où les femmes ont été interdites de voter.

Chili : Les Mapuches absents de la campagne présidentielle

samedi 24 août 2013 à 14:42

[Tous les liens conduisent à des pages en espagnol]

Le panorama social du Chili, ces derniers mois a été envahi par une campagne politique, une avalanche de propositions venant de diverses coalitions qui entendent capter le vote des citoyens durant  l’élection présidentielle du 17 novembre 2013.

Fait sans précédent pour le pays, des élections primaires ont eu lieu et les deux coalitions politiques les plus importantes du pays, la Nouvelle majorité et l'Alliance, ont élu les candidats qui les représenteront à l'élection présidentielle de novembre.

Avant ces élections sont prévus des débats pour que chacun des présidentiables puissent exposer sa position sur des thèmes comme l'éducation, la délinquance, le chômage, les couples homosexuels mariés ou non mais… quid de ce que l'on appelle le “conflit mapuche” ?

“Conflit mapuche”: c'est le terme utilisé pour décrire les différents affrontements qui ont lieu depuis le rétablissement de la démocratie en 1990 entre l'État chilien et les communautés mapuches. Ces dernières défendent une série de revendications, dont les trois axes fondamentaux sont : l'autonomie juridictionnelle (droit coutumier), la récupération des terres ancestrales et l'identité culturelle. L’augmentation de l'intensité du conflit préoccupe l'opinion publique mais le sujet n'a qu'une importance négligeable dans la vie politique et les débats de la présidentielle.

C'est ce que l'on trouve exprimé sur le compte officiel Twitter du site “Politique Publiques” (@cppdi). On y fait allusion à l'exclusion du thème Mapuche dans les débats des coalitions politiques.

Cette absence est devenue de plus en plus évidente au fur et à mesure que les différents candidats présentaient leurs programmes. Le programme politique qu'on trouve en ligne via le compte de KenaDieCalle (@Kena dcDieCalle) (allusion à la quena, flûte traditionnelle Quechua), met l'accent sur ce problème :

Le site Politiques Publiques (@cppdi) a publié une photo de l'ex-candidat pour l'Alliance,  Pablo Longueira – qui a renoncé à sa candidature pour raison de santé, et s'interroge :

Pour sa part, l'actrice Blanca Lewin (@blancalewin) cite Longueira et se réfère à la loi qui “renforce la protection de l'ordre public“, connue sous le nom de “Loi Hinzpeter“.

Caco Saavedra (@Cacosaavedra) fait partager les photos de ceux qui furent un moment les deux candidats aux primaires de l’Alliance : Pablo Longueira et Andrés Allamand :

Voici la définition pour un compte Twitter de Mapuches de ce qu'est” faire de la politique”  (@MapucheNL) “:

Le journaliste mapuche Pedro Cayuqueo (@pcayuqueo), actuellement directeur des revues Azkintuwe et Mapuche Times et éditorialiste pour diverses radios locales et nationales, fait constamment référence à ce problème.

Dans “Cette hutte appelée Chili”, chronique publiée par le périodique national The Clinic et reprise sur Azkintuwe, Pedro Cayuqueo évoque avec inquiétude le manque d'intérêt au Chili pour les problèmes du peuple mapuche :

Le plus frappant et triste à la fois c'est peut-être qu'une fois de plus on fait la preuve que le problème mapuche n'existe pas dans la politique nationale. Non, jamais, à moins que ça n'explose quelque part….

Cayuqueo reprends cet argument sur son compte Twitter :

Foto de Carol Crisosto Cadiz en Flickr (CC BY-SA 2.0)

Photo de Carol Crisosto Cadiz sur Flickr (CC BY-SA 2.0)

Le problème est devenu plus aigu après la visite au Chili de Ben Emmerson, envoyé spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme et la lutte contre le terrorisme, qui pendant une conférence de presse a invité l'état chilien a élaborer une stratégie nationale qui aborde le “conflit mapuche” et à en finir avec l'impunité dont ont bénéficié des responsables des forces armées après la mort de plusieurs mapuches. Il  a également recommandé de lever l'application de la loi anti terrorisme étant donné que le selon ses propres termes, “le Chili ne fait pas face actuellement à une menace terroriste significative sur son territoire”.

La loi antiterroriste au Chili est une législation qui date de l’époque de Augusto Pinochet.  Elle a été largement utilisé pendant les 17 années de la dictature, permettant de déférer des civils devant des tribunaux militaires et autorisant, il y a peu de temps encore, le recours à des témoins “protégés,” dont les témoignages sont recueillis et enregistrés anonymement

Pour Emmerson, l'application de la loi antiterroriste est devenue une partie du problème mais pas la solution.

D'autre part, la Communauté Mapuche de Temucuicui dans la commune de Tirúa a publié un communiqué dans lequel elle remerciait Emmerson et s'associait à sa position en insistant sur les points 2 et 3 :

[...]

2. cette déclaration  de l'envoyé spécial confirme ce que la communauté autonome a signalé depuis des années : l'utilisation de la loi antiterroriste permet de criminaliser les justes revendications politiques culturelles et territoriales du Peuple/Nation Mapuche, son application obéit à une pratique de persécutions politiques de la part de l'État chilien…

3. il faut insister sur le fait que dans le territoire Mapuche,  il n'y a pas de terrorisme, et  que les faits de violence et de délits que l'État chilien impute à des personnes Mapuche ont une base historique qui ne peux avoir aucune qualification judiciaire.

. C'est l'État chilien lui-même qui a engendré la violence en s'appropriant le territoire mapuche et en le réduisant à ce que sont actuellement les communautés mapuche.

L'absence de prise de conscience du problème mapuche s'infiltre dans l'opinion publique et augmente, ce qui interpelle non seulement le gouvernement, mais aussi sur la classe politique en général, pour que soit élaboré un plan d'action pour règler enfin les conflits qui maintiennent isolé des communautés en lutte pour leurs droits.

Au cinquième jour de la grève des agriculteurs, les citoyens colombiens s'inquiètent

samedi 24 août 2013 à 14:36

Depuis le 19 août, la Colombie est le théâtre d'une grève des agriculteurs, pour demander au gouvernement des garanties qui leur permettent de vivre dignement de la culture de la terre.

Dans un pays de fort développement agricole, les avis sont nombreux et il ne semble pas qu'une solution négociée se profile [espagnol]. Les citoyens ont largement exprimé leurs préoccupations sur la situation.

Tatiana Mena (@TatianaMenaV) [es] écrit :

Je dois avouer que la situation du pays m'inquiète et que la situation de ceux qui en subissent les conséquences et souffrent de la pauvreté me bouleverse encore plus…

Maria Fernanda Carrascal (@MafeCarrascal) [es] imagine divers scénarios pour la Colombie et accompagne son texte d'un dessin :

Que serait la Colombie sans nos agriculteurs. (Le texte du dessin : “Désolés de vous déranger mais nous risquons nos vies pour que vous ayez à manger sur votre table”)

Et Soñando Despierto (@juanrhc) [es] affirme :

[Le Président] Santos veut faire la paix avec les terroristes de la guérilla et déclare la guerre à ceux qui nous nourrissent.

Cómo no apoyar a los que siempre nos han dado de comer - Imagen por LIliana Castro Morato en Facebook

“Comment ne pas soutenir ceux qui nous ont toujours nourris!” Photo de Liliana Castro Morato sur Facebook

Parmi les nombreuses réactions des voix s'élèvent pour demander des actions concrètes de la part de ceux qui ne cessent de poster leurs points de vue sur internet.

Maly Mejía (@Maly) [es] s'exprime :

(La situation des agriculteurs est la mienne) nous passons notre temps à écrire sur Twitter sans rien faire, nous sommes ainsi.

Et Ricardo Casas (@BecauseImHouses) [es] ironise :

Les vrais agriculteurs sont ceux qui se battent sur les réseaux sociaux pour faire monter leurs ‘likes’ et accroître leurs ‘favoris’

D'autre part, le blog El Churro [es] partage des photos du quatrième jour de grève et affirme que :

Los medios de comunicación nacionales y regionales hasta el momento estigmatizan, opacando la magnitud que ha tenido el paro agrario y popular.

Les médias nationaux et régionaux ont stigmatisé l'évènement, mais ne font pas état de l'ampleur de la grève populaire des agriculteurs.

A l'issue du quatrième jour de manifestations, les médias rapportaient [es] des mesures de rationnement et de couvre-feu, ce qui signifie que les discussions ne sont pas terminées, sous les mots-clic #LoQueEsConLosCampesinosEsConmigo (La situation des agriculteurs est la mienne) et #YoParoPor (Je fais grève).

Le gouvernement informe également du blocage de plus de 30 routes à travers le pays [es] et, simultanément, plusieurs vidéos de citoyens montrent des agressions de la part des brigades anti-émeutes.

Brésil : Avec un baiser, un joueur de foot remet l'homophobie sur le tapis

samedi 24 août 2013 à 14:26

[Les liens conduisent à des pages en portugais, sauf mention contraire]

Une semaine après les manifestations contre l'homophobie menées par des athlètes pendant le Mondial d'athlétisme à Moscou, et suite aux déclarations de la championne Yelena Isinbayeva en faveur de la loi russe contre les gays, c'est au tour du Brésil, de débattre d'homophobie dans le sport.

Une photo partagée par le joueur du club des Corinthians, Emerson Sheik, a relancé la polémique sur les réseaux sociaux brésiliens. Sur cette photo, le milieu de terrain apparaît, fêtant la victoire de son équipe et embrassant un ami sur la bouche.

Imagem partilhada no instagram com 9.985 likes no momento de publicação deste artigo.

Photo partagée sur instagram ayant récolté 9.985 “likes” au moment de la publication de cet article, le 22 août.

En légende, Sheik a écrit:

Tem que ser muito valente, para celebrar a amizade sem medo do que os preconceituosos vão dizer. Tem que ser muito livre para comemorar uma vitória assim, de cara limpa, com um amigo que te apóia sempre.

Il faut être très courageux, pour célébrer l'amitié sans avoir peur de ce que les gens plein de préjugés vont dire. Il faut être très libre pour célébrer une victoire comme ça, sans arrière-pensées, avec un ami qui te soutient tout le temps.

Il aura suffit d'un baiser pour que le football, un milieu notoirement macho, se transforme en arène de débat sur l'homophobie.

Les critiques envers l'attitude de Sheik n'ont pas tardé à envahir la Toile, et ont vite débordées au-dehors. Un groupe de supporters, appartenant au groupe officiel Camisa 12, a organisé une manifestation au centre d'entrainement des Corinthians, exigeant des “excuses” et l'annulation du contrat du joueur. Le groupe brandissait des pancartes et des banderoles disant “Pas de pédés ici” (sic) et “Ici, y a que des hommes”.

Sur sa page officielle de Twitter, Camisa 12 (@Camisa12oficial) s'est exprimé disant :

Comme le rappelle Wilson Gomes, l'utilisation de termes en rapport avec l'homosexualité, dans un milieu comme celui du football, l'a toujours été dans le but de rabaisser l'autre. Il écrit:

Aliás, faço logo uma distinção: não importa “o caso do selinho de Sheik”; o que é interessante é o “o caso da escandalização por causa do selinho de Sheik”. Tenho cá comigo uma regra de antropologia social de que não abro mão: pode-se conhecer, e muito, uma dada cultura pela lista dos fatos com que ela fica escandalizada.

Soit dit en passant, je vais tout de suite faire une distinction: peu importe “le cas de la bise de Sheik”; ce qui est intéressant c'est “le cas du scandale à cause de la bise de Sheik”. J'ai par devers moi, une règle d'anthropologie sociale que je n'abandonnerai pas: on peut connaitre, en profondeur, une culture donnée par la liste des faits qui la scandalisent.

Em apoio a Sheik, artistas lançam beijaço e a campanha #SheikTamoJunto. Foto: Reprodução/ Facebook

Des artistes lancent les campagnes de bises ainsi que #Sheikonestavectoi.

D'un autre côté, la Toile a aussi fourmillé de messages de soutien au joueur.

Une  “manifestation par le baiser”, campagne de protestations contre l'homophobie à la commission des Droit de l'Homme et des Minorités du Brésil réalisée sur internet en avril, n'a d'ailleurs pas tardé à circuler en signe de soutien à Sheik.

Le mouvement a commencé avec une photo (à droite) publiée par les frères Fernando et Gustavo Anitelli, membres du groupe O Teatro Mágico.

L'idée a tout de suite été reprise par le Blog de Rovai et a envahi les réseaux sous les mots-clic  #Sheiktamojunto (#Sheikonestavectoi) et #vaicurintia (#Allezcurintia).

Des utilisateurs ont même publié leurs propres photos en signe de soutien:

Fotos em apoio circularam pelas redes sociais. Foto: Alex Capuano/Facebook

Des photos de soutien ont circulé sur les réseaux sociaux. En haut: “Dans cette famille tout le monde supporte les Corinthians mais personne n'est intolérant! Photo: Alex Capuano/Facebook

Le blog Impedimento (Hors-jeu) a rappelé le temps du groupe de supporters Democracia Corintiana, considéré comme “le plus grand mouvement idéologique de l'histoire du football brésilien”, mené par un groupe politisé de joueurs de l'équipe paulista.

Protesto mesmo, ato de rebeldia, daqueles que nos remetem ao Corinthians da Democracia, foi o beijo de Sheik, mesmo que ele não tivesse qualquer intenção política no gesto. Não é nada, não é nada, mas nunca tínhamos visto algum jogador brasileiro peitar este “preconceito babaca que existe no futebol”, como Sheik afirmou hoje, após a repercussão do gesto de carinho.

Vraie protestation, acte de rébellion, de ceux qui nous rappellent les Corinthians de la Démocratie, voilà ce qu'a été le baiser de Sheik, même s'il n'y avait aucune intentions politiques dans le geste. Ce n'est rien, ce n'est rien, mais on n'avait jamais vu un joueur brésilien affronter “ce préjugé imbécile qui existe dans le foot”, comme Sheik l'a affirmé aujourd'hui, suite aux retentissements de son geste de tendresse.

La photo et le baiser d'Emerson Sheik sont devenus un acte de résistance dans la lutte contre l'homophobie, dans un monde où  76 pays criminalisent encore les relations homosexuelles. Ou encore, comme l'a défini le  blogueur Fabio Chiorino, “un petit baiser pour l'homme, un grand pas pour le football brésilien”.

Rixe dans une mosquée saoudienne à propos du général égyptien Sissi

samedi 24 août 2013 à 14:00

Une rixe a éclaté dans une mosquée de Riad entre Saoudiens et Égyptiens lorsqu'un imam saoudien a maudit le ministre de l'Intérieur égyptien, le Général  Abdel Fattah el-Sissi, durant son sermon de la prière du vendredi. La rixe a été filmée et téléchargée sur YouTube, et est devenue virale. La guerre des mots continue sur les réseaux sociaux.

La blogosphère saoudienne ne parle que de cette vidéo de  46 secondes, disponible sur plusieurs comptes différents sur YouTube. Une version, sur le compte de umum0707, a été vue plus de 750 000 fois à l'heure de la rédaction de ce post. On y voit un homme en robe saoudienne ôter son voile, le agal, et frapper un autre homme, un Égyptien, dans la mosquée Al Ferdous, quand celui-ci prend la défense du général Sissi. Une bagarre s'ensuit [Ndlt : la vidéo est actuellement indisponible]

https://www.youtube.com/watch?v=un_l5tvTNe8

Sissi, qui est également premier ministre adjoint actuellement en Egypte, a joué le premier rôle dans la destitution du président Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans.

Mohamed Al Omar donne un lien vers la vidéo sur Twitter et plaisante [arabe] :

@MdAlomar: هذا العراك هو الدليل الأول على الفوضى التي قد تحدث في حال نزل الخلاف من تويتر للشارع http://youtu.be/un_l5tvTNe8 #عراك_جامع_الفردوس

La bagarre est la preuve du chaos qui pourrait survenir si les prises de bec sur Tiwitter arrivaient dans la rue.

Ibrahim Al Rasheed pense que l'imam n'avait pas à évoquer les affaires intérieures égyptiennes :

Les citoyens d’ Egypte connaissent mieux que quiconque les affaires de leur pays, et c'est de mauvais goût pour un prêcheur de se prendre pour le gardien des Égyptiens.

D'autres font des suggestions sur comment traiter ces religieux à l'avenir.

Yazeed Al-Mogren écrit :

La prochaine fois, ceux qui prient devraient casser la machoire de l'iman pour qu'il apprenne sa leçon et arrête de mêler ses opinions politiques à ses sermons.

Et il ajoute :

Ils disent que l’imam a été arrêté. Et quid du bétail qui a troublé la sainteté de la mosquée et a frappé les Égyptiens ? Quand seront-ils arrêtés et jugés ?

L'activiste Waleed Sulais ne comprend pas ces manifestations agressives, inutiles :

Non à la violence. Les différends politiques devraient rester pacifiques, et recourir à la violence, de quelque côté qu'elle vienne, est inacceptable.

Il ajoute :

Maudire les autres est inacceptable et battre quelqu'un avec des objets est vil. Les gens ont leur dignité.

Aziz note:

Mazeed Bandar ajoute une information. L’imam aurait maudit non seulement le général Sissi mais aussi le président syrien Bachar Al Assad. Il tweete :

Cet imam est naïf, ignore-t-il que Bachar tue avec les armes russes tandis que Sissi tue avec des armes américaines ?