PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

Le “reggaeton” dénigre-t-il les femmes ?

dimanche 15 juin 2014 à 11:59
8decada10

Source image : compte Twitter de la campagne @Usa_larazon.

(Les liens de cet article sont en espagnol.)

Un groupe de photographes colombiens se mobilisent contre le “reggaeton”. Ils affirment que huit femmes sur dix qui écoutent ce genre musical populaire en Amérique Latine se sentent maltraitées. Pour illustrer leurs propos, ils ont créé des images graphiques à partir de certaines paroles parmi les plus frappantes.

“Si tu étais un clou et moi un marteau, j'aimerais te CLOUER”

Selon le site Web mexicain Noticaribe, les photographes ont lancé la campagne “Utilise la raison” car :

Las letras [del reggaetón] contienen cierta dosis de contenido sexual y violencia, muchas veces la mujer es tratada y vista como un objeto. Frases como “pa” que se lo gozen [sic], pa” que se lo rozen [sic]” o “a ella le gusta que le den duro y se la coman”, entre otras. Un grupo de personas se unieron para fomentar una campaña con cuatro afiches donde muestra la violencia en las letras del reggaetón. El objetivo de la campaña “Usa la razón”, es generar conciencia en las mujeres que escuchan este género musical y así sean conscientes del papel que protagonizan en él.

Les paroles (du reggaeton) contiennent une certaine dose de sexe et de violence, dans de nombreux cas la femme est traitée et considérée comme un objet. Des phrases telles que “pour qu'on en jouisse, pour qu'on la touche” ou “elle aime quand c'est dur, elle aime être mangée”… Des personnes se sont regroupées pour lancer une campagne avec quatre affiches illustrant la violence des paroles du reggaeton. L'objectif de la campagne “Utilise la raison” est de créer une conscience chez les femmes qui écoutent ce style musical et qu'elles se rendent compte du rôle qu'elles y jouent.

Le reggaeton [fr] est un style musical né en Amérique Latine et dans la Caraïbe, dérivé du reggae jamaïcain avec une influence du hip hop. Son origine remonte au reggae en espagnol, même si par la suite il reste considéré comme originaire de la Jamaïque, avec les mêmes instruments et les mêmes mélodies vocales avec des paroles différentes. Les thèmes récurrents sont les critiques sociales, réflexions, histoires d'amour et problèmes quotidiens.

La campagne Utilise la raison et ses images sont d'abord apparues sur Twitter :

#utiliselaraison pour que la musique ne dégrade pas ta condition

“Dans la cuisine, je vais te donner un PAIN” #utiliselaraison #pourlafemme

“Elle aime quand c'est dur, elle aime être mangée” #utiliselaraison #pourlafemme

La campagne a été bien accueillie par certains internautes :

Le Reggaeton est-il une sorte de violence contre la femme ? Une campagne colombienne nous invite à réfléchir sur le sujet. @utiliselaraison

je vous invite à regarder cette campagne intéressante @utiliselaraison #pourquelamusiquenetedénigrepas #utiliselaraison

Recommandation spéciale pour @MannyMontes : la campagne @utiliselaraison. Elle est un peu forte mais illustre une vérité dérangeante

Comment peux-tu demander le respect et en boîte tu te déchaînes en dansant sur une musique au message malsain qui tripote ton corps sans le toucher ? @utiliselaraison

#utiliselaraison : une excellente campagne d’ #utiliselaraison s'opposant aux paroles offensives des chansons. @utiliselaraison

Certains s'opposent à cette campagne :

@utiliselaraison. Vous allez tous vous opposer maintenant au reggaeton ? Vous exagérez, dans le métal on parle bien de violer des femmes, renseignez-vous !

@utiliselaraison, quelle connerie

Un groupe de reggaeton affirme que leurs paroles aident à souligner les problèmes des femmes :

@utiliselaraison. Nous vous invitons à écouter notre nouveau single #YaNoAguantoMás (“je n'en peux plus”) qui s'oppose à la dégradation de la femme

Répondant à une éventuelle critique, “utilise la raison” publie sur la page Facebook :

Como campaña, no pretendemos ir en contra del reggaeton, solo queremos que haya más consciencia [sic], para que la reacción sea valorar más a la mujer en este genero musical, no como objeto sexual sino como ser pensante, inteligente y valioso tanto en espíritu cuerpo y alma.

En tant que campagne, nous ne prétendons pas nous opposer au reggaeton, nous voulons seulement qu'il y ait une prise de conscience, pour que la femme soit mieux valorisée dans ce genre musical, non plus considérée en tant qu'objet sexuel mais comme un être pensant, intelligent et précieux autant en esprit corps et âme.

Et vous, qu'en pensez-vous ? Les paroles du reggaeton dénigrent-elles les femmes ou est-ce une réaction exagérée à des paroles inoffensives ?

Comment empêcher la langue divehi de mourir

dimanche 15 juin 2014 à 11:01

La langue nationale des Maldives, le divehi, est un créole parlé principalement par les Maldiviens. Pourtant presque tous parlent anglais, la seconde (et non officielle) langue du pays, car c'est la langue en usage dans l'enseignement. L'absence de véritables normes pour le dihevi en entrave la croissance. Aishath Khashia, de Work of Art [Travail d'artiste] aborde les difficultés auxquelles cette langue fait face, ainsi que les façons de la développer et de la diffuser.

Ce Brésil qui ne verra pas la Coupe du Monde

dimanche 15 juin 2014 à 00:30
Ao lado da casa de Fortunato da Silva, que não tem energia, passa uma linha de alta tensão que liga os municípios de Jucás e Catarina (CE). Foto: Agência Pública

Juste à côté de la maison de Fortunato da Silva, qui n'a pas l'électricité, passe une ligne à haute tension qui relie les municipalités de Jucás et Catarina (CE). Photo: Agência Pública

Cet article, de Rafael Luis Azevedo, a d'abord été publié sur le site de l'Agência Pública. II sera, ici, proposé en deux parties, dont voici la première. Sauf mention contraire, tous les liens mènent à des pages en portugais.

À partir du12 juin, le jour de l'ouverture de la Coupe du Monde, Global Voices entame une séries de textes sur les villes brésiliennes, montrant ainsi ce qui n'apparaitra sans doute pas au cours des 90 minutes de football sur les télévisions du monde entier.  

C'est comme si Fortunato da Silva vivait sur une autre planète. Lorsqu'il voit le maillot de la seleção brésilienne, il se montre complètement indifférent. Pour lui, c'est “juste un bout de chiffon”. Sa totale ignorance du maillot le plus connu du football mondial s'explique facilement. L'agriculteur n'a jamais eu l'électricité à la maison. Il n'a pas le choix, il est à bonne distance de tout ce qui entoure la Coupe du Monde, le plus grand évènement planétaire, qui va se dérouler en partie à Fortaleza, à 450 kilomètres de là. 
Le quotidien de Fortunato, qui vit à Serra da Estrela, un petit village situé dans la commune de Saboeiro, dans le  sertão du Ceará, ressemble en tous points à celle d'au moins 242.000 familles brésiliennes dépourvues d'accès à l'électricité (correspondant à 960.000 personnes, selon le Ministères des Mines et de l'Energie). Cette frange de la population, éparpillée sur tout le territoire, ne participera que de loin et très difficilement à la Coupe du Monde la plus chère de l'histoire, avec un budget officiel prévu de 25,7 milliards de reais [quelques 11 milliards et demi d'Euros], selon le Portail de la Transparence.

Entrer dans les stades restera le privilège de quelques-uns. Mais, pour Fortunato et ses voisins, il ne sera même pas possible de voir les matchs à la télé. Parmi les 184 communes du Ceará, Saboeiro est celle qui détient le record du taux le plus élevé en terme de population sans énergie électrique. En tout, 8,9% des habitants de la région ne savent pas de quoi il s'agit. C'est un taux très élevé, si l'on prend en compte le fait que 1% de la population totale de l'Etat se trouve dans la même situation.

Beber água gelada é luxo. A gente se contentaria com muito menos

Boire de l'eau glacée est un luxe. On se contenterait de beaucoup moins.

Boire de l'eau glacée ou se rafraîchir grâce à la brise d'un ventilateur sont des plaisirs simples qui leur sont totalement inconnus. Le Cearense de 45 ans rêve:

Na verdade, a gente se contentaria com muito menos, como ter condições de ligar uma bomba para puxar água da cisterna para a plantação

En fait, on se contenterait de beaucoup moins, comme par exemple pouvoir pomper l'eau de la citerne et arroser les plantations

Sans accès à l'énergie électrique, la solution réside dans l'irrigation manuelle, pis-aller qui n'a pas le même résultat.  Car c'est bien des plants de maïs, de haricots et de fèves, culture communes à tous les agriculteurs de la région, qu'ils tirent leur pain quotidien. 
Tout autre nourriture, qui ne soit disponible quotidiennement, comme le poulet, le poisson ou la viande rouge, doit être consommée le même jour, puisqu'il n'y a pas de frigo. 

Se a gente mata um carneiro, tem que chamar os vizinhos para comer junto, senão estraga

Si on tue un agneau, il faut inviter les voisins à manger parce que sinon il devient vite avarié

Pour certains, la solution est de saler la viande puis de la rincer avant de la consommer. Mais cela n'empêche pas toutes sortes d'insectes, attirés par l'odeur, d'envahir les maisons.

La famille de Fortunato est l'une des onze à vivre sur la Serra da Estrela. Pour arriver à jusqu'à cette petite communauté, il faut parcourir dix kilomètres d'une route à peine carrossable dont les six derniers sont une montée abrupte uniquement accessible à moto. Et encore, s'il ne pleut pas trop.

Nossa vida já foi muito pior. Imagine quando não havia moto: subir com carga, só no lombo de jumento.

Notre vie a déjà été bien pire. Imaginez quand il n'y avait pas de moto : monter chargé, c'était uniquement à dos de mulet.

Distância de Fortaleza a Serra da Estrela, em Saboeiro: 450 km. Fonte: Google Maps.

Distance de Fortaleza à la Serra da Estrela, Saboeiro: 450 km. Source: Google Maps.

En plus des motos, qui se sont répandues dans toute les zones rurales du Nordeste, une autre nouveauté à adouci les souffrances de la communauté: la Bolsa Família [Fr], instituée par le gouvernement Lula en 2003. Toutes les familles de la Serra da Estrela touchent cette allocation. Dans le cas de Fortunato, il s'agit de 352 reais mensuels [116,4 Euros], à condition de laisser ses trois enfants à l'école. Ils sont inscrits à celle du district de Barrinha et doivent descendre à pied les six kilomètres qui les en séparent. 

Cette allocation est une question de survie lorsqu'il n'y a aucun emploi à la ronde que dans l'agriculture de subsistance, comme l'explique Fortunato :

Sem esse dinheiro, enfrentar as dificuldades de se viver sem energia elétrica seria ainda mais difícil

Sans cet argent, affronter la difficulté de vivre sans énergie électrique serait encore plus compliqué

Un autre programme fédéral, le Luz para Todos ou “Lumière pour Tous”, a alimenté l'espoir de voir le bienfait le plus rêvé parvenir jusque dans les maisons.  Mais, encore aujourd'hui, tout en est resté à l'état de désir frustré. 

Elément de la politique gouvernementale voulant offrir de meilleures conditions de vie aux populations isolées, le programme Luz para Todos a tout de même acheminé des lignes à haute tension jusque dans les vallées les plus reculées du nord au sud du pays. Une de ces lignes passe littéralement au dessus des habitants de la Serra da Estrela. Installée en 2006, elle transporte l'énergie entre les communes de Jucás et Catarina. Il n'a pourtant pas été possible d'illuminer le village de Saboeiro. Comme le raconte l'agriculteur Valdir de Oliveira, 48 ans, habitant de la région :

A energia passa em cima das nossas casas, mas não pode chegar às nossas casas. Quando instalaram as torres, explicaram que a alta tensão impedia que um ramal descesse para cá

L'électricité passe au-dessus de nos maisons, mais ne peut pas arriver jusqu'à nos maisons. Quand ils ont installé les pylônes, ils nous ont expliqué qu'il était impossible, avec la haute tension, de faire descendre un raccordement jusqu'ici.

Quelle ironie, de voir la lumière passer si près et de rester, en même temps, si loin.

Já pedimos muitas vezes energia para a Coelce [Companhia Energética do Ceará], mas a desculpa é sempre a mesma.

On a déjà demandé plusieurs fois à la Coelce [Compagnie Énergétique du Ceará], mais l'excuse est toujours la même.

C'est par la Coelce que se réalise le programme Luz para Todos dans tout l'Etat et, fin 2013, elle avait pour objectif d'installer l'énergie électrique en trente emplacements de Saboeiro durant l'année 2014 – en mars, sept chantiers était terminés. Pourtant, les habitants de Serra da Estrela devront encore faire appel aux bougies et aux lampes à pétrole, à gaz ou à kérosène pendant la nuit, puisque la compagnie ne sait pas où se trouve le village, et n'est même pas  en possession d'une quelconque sollicitation de service. 

Depuis ses débuts, le programme a apporté l'énergie électrique à 33,1 millions de familles, pour un total de 15,1 millions de personnes, selon le Ministère des Mines et Énergie. Onze ans portant déjà déjà passés, et l'accès au service n'est toujours pas généralisé. Jusqu'à l'année 2000, 10,8% de la population du Ceará n'avait pas l'électricité, note l'institut de recherche et Stratégie Économique du Ceará (Ipece). Ce nombre est aujourd'hui réduit à moins de 80 000 personnes, qui vivent dans des villages reculées comme Saboeiro.

3,1 millions de familles ont reçu l'énergie électrique grâce au Luz para Todos

81% ont acheté une télé

78% ont acheté un frigo

25% possèdent des pompes à eau

Source: MME.

Peu de communes souffrent du problème comme celle-ci. En tout, il y a là-bas sept communes sans électricité, en y incluant celles de Passo Fundo, Ninador, Queimadas, Logrador, Paraná et Serra do Papagaio. Mais, comme le rappelle l'agent administratif du conseiller municipal à l'agriculture de Saboeiro, Francisco Bezerra:

Em pleno século 21, isso não podia acontecer. Esse é um serviço básico para a sobrevivência humana.

En plein 21è siècle, ce n'est pas possible. Il s'agit d'un service de base pour la survie humaine.

Les “Men In Black” du Bangladesh, combattants du crime ou tueurs à gages ?

samedi 14 juin 2014 à 23:02
Law enforcers take former Rab official Lt. Col. Tareque Sayeed the Senior Judicial Magistrate court in Narayanganj. Image by Indrajit Ghosh. Copyright Demotix (17/5/2014)

Les forces de l'ordre emmènent un ancien officier du RAB, le lieutenant-colonel Tareque Sayeed, au tribunal de Narayanganj, Bangladesh. Photo Indrajit Ghosh. Copyright Demotix (17/5/2014)

[Liens en anglais sauf mention contraire] Accusé d'extorsions, d'exécutions extrajudiciaires et même d'assassinats commandités, le Rapid Action Battalion (RAB) [français], force d'élite anti-crime et anti-terroriste du Bangladesh, demeure plus que jamais controversé. Les “men in black” du pays composent-ils des forces de l'ordre efficaces, ou se sont-ils métamorphosés en des mercenaires d'élite ?

Composé de membres de la police et de l'armée, le RAB a été créé en 2004 pour combattre la criminalité en hausse dans le pays. Il fut bientôt considéré comme la force d'élite du Bangladesh. Cependant, au fil des années, des allégations de violations des droits de l'Homme ont terni son image. Récemment, des membres du RAB ont été accusés [bengali] d'un enlèvement et de l'assassinat de sept hommes, tandis que trois officiels, issus des forces armées, ont été renvoyés et détenus à cet égard. Lors d'un autre incident, neuf membres du RAB ont été poursuivis par la justice pour la torture et la mort d'un homme d'affaires. Enfin, un tribunal de Brahmanbaria, un district de l'est du Bangladesh, a ordonné à la police de prendre en charge un cas d'homicide impliquant du personnel du RAB.

Le 27 avril dernier, un groupe d'hommes non identifiés ont enlevé Nazrul Islam, un homme d'affaires et conseiller municipal, à quelques kilomètres du district de Narayanganj. Cité dans de nombreuses affaires criminelles, le conseiller voyageait avec quatre associés, également enlevés. Chandan Sarker, un avocat expérimenté et dont la voiture suivait celle du conseiller, a lui aussi été kidnappé, ainsi que son chauffeur. Le RAB a concentré tous les soupçons lorsque des témoins oculaires ont affirmé que les ravisseurs portaient l'uniforme du RAB. Des accusations démenties par les officiels de la force d'élite.

Après de vastes recherches, les corps des sept hommes ont été retrouvés flottant à proximité du fleuve Shitalakkhya. Ils avaient été éventrés, leurs yeux bandés, leurs corps attachés avec une corde et alourdis de briques. La famille de Nazrul Islam soutient que les officiers du RAB ont reçu 60 millions de taka bangladais (environ 570 000 euros) pour cet assassinat.

Avant cette affaire, le RAB avait également été accusé de violation des droits de l'Homme après avoir tiré sur un étudiant innocent, lui causant une invalidité permanente.

Le journaliste Anis Alamgir a fait part de son expérience dans le journal en ligne Bangla Tribune. Il écrit [bengali] :

র‌্যাবের বিরুদ্ধে যখন হত্যা এবং ভাড়ায় খাটার অভিযোগ নিয়ে তোলপাড় সারা দেশ তখন পুরনো এক গল্প শেয়ার করি পাঠকদের সঙ্গে। তখন বিএনপি তার শেষ দিনগুলো গুণছে। ২০০৬ সাল। ঢাকার এক তরুণকে রাজপথ থেকে তুলে নিয়ে যায় সাদা পোষাকের লোক। তাকে পরিচিত এক ব্যক্তি দিয়ে ফোনে বাসা থেকে ডেকে নিয়ে যাওয়ার সূত্রে আবিস্কৃত হয়েছিল এটা র‌্যাবের কাজ। কিন্তু র‌্যাবের অস্বীকার। কিংবা বলা যায় র‌্যাব কাউকে ধরে নিয়ে যেভাবে কোথায় রেখেছে হদিস পাওয়া যায় না- সে রকম পরিস্থিতি চলাকালে একরাতে তাকে নিয়ে তার বাসায় আসে কয়েকজন র‌্যাব সদস্য। খবর পেয়ে আমি ছুটে গেলাম। কারণ তরুণটি আমার পরিচিত। গিয়ে দেখি তরুণটি র‌্যাব সদস্যদের জেরায় বলছে, অস্ত্রটা এই ড্রয়ারে ছিল। আর র‌্যাব বার বার এটা সেটা বলে হুংকার দিচ্ছে। বাসায় স্বজনদের কান্নাকাটি, র‌্যাবের হুংকার- সবকিছুতে মনে হচ্ছিল কেয়ামত নেমে এসেছে। ছেলেটির মা আড়ালে ডেকে নিয়ে আমাকে বললেন, ৫ লাখ টাকা চাচ্ছে, নতুবা আজ রাতেই মেরে ফেলবে বলছে ওরা।

Tandis que toute la nation débat de l'assassinat prétendument perpétué par des membres du RAB, j'aimerais vous faire partager une vieille histoire. C'était en 2006, vers la fin du mandat du gouvernement mené par le Parti National du Bangladesh. Quelques personnes habillées en civil ont enlevé un jeune homme dans la rue. Il a été attiré hors de chez lui par un coup de téléphone, et fit une connaissance. Il fut confirmé par la suite que le RAB était derrière tout ça, bien que les officiels aient nié. Personne ne savait où été détenu ce jeune homme. Puis une nuit, quelques membres du RAB l'ont accompagné jusque chez lui. Comme je connaissais ce jeune, je suis allé chez lui. Je l'ai vu leur avouer qu'il avait une arme dans son tiroir. Les membres du RAB l'ont interrogé et intimidé, lui et sa famille. Les gémissements des proches et les tirs du RAB donnaient l'impression d'être en enfer. La mère du jeune est venue jusqu'à moi et me murmura qu'ils demandaient 500 000 taka. Sinon, ils menaçaient de le tuer ce soir.

Human Rights Watch [français] affirma que le RAB était responsable d'une série d'actes de tortures et d'exécutions extrajudiciaires. Le RAB rejeta ces accusations, et attribua quelques-unes de ces morts à des “tirs croisés“.

Dans la même rubrique [bengali], Anis Alamgir souligna que bien qu'il soit surveillé pour ce genre de crimes, le RAB conserve une bonne image parmi les citoyens, qui pensent que le RAB travaille pour le bien du public, en combattant le crime et les activités terroristes dans le pays. Il écrit ainsi :

২১ জুন ২০০৪ সাল থেকে র‌্যাব ফোর্সেস পূর্ণাঙ্গভাবে অপারেশনাল কার্যক্রম শুরু করে। জন্ম থেকে গত ১০ বছর ধরে র‌্যাব নামের এই এলিট বাহিনীটির বিরুদ্ধে বিচার বহির্ভূত হত্যার মতো অভিযোগ ছিল। তাদের বিচার বহির্ভূত হত্যাকাণ্ড অনেকটাই প্রকাশ্যই ছিল রাষ্ট্রের কাছে। সরকারের পাশাপাশি কিছু সাধারণ মানুষও তাদের এই বিচার বহির্ভূত হত্যাকাণ্ড মেনে নিয়েছিল কারণ তারা বিশ্বাস করতো র‌্যাব আসলেই জনগণের বৃহত্তর কল্যাণেই বেআইনি কাজ করছে।

Le RAB a commencé à opérer à plein le 21 juin 2004. Dans les dix dernières années, cette force d'élite a été accusée d'un certain nombre de meurtres extra-judiciaires, ce qui semblait évident aux yeux de la population. Outre les autorités, de nombreux citoyens ont accepté ces activités menées par le RAB, estimant qu'il faisait un pas de travers (et agissait hors de ses fonctions) pour le bien du pays.

Le Bangladesh a passé plus de quinze ans sous un régime militaire. De nombreux militaires ont ensuite infiltré l'administration publique afin de maintenir leur leadership politique. Sur le blog Kathakata, Sultan Mahmud Zakaria a imputé l'impudence du RAB à l'absence de pratiques démocratiques dans le pays. Il souligne [bengali] :

এরশাদ সরকারের [সামরিক শাসক] পতনের পর ১৯৯০-পরবর্তী গণতন্ত্রে আশা করা হয়েছিল যে রাষ্ট্রে বেসামরিক কর্তৃত্ব পুনঃপ্রতিষ্ঠিত হবে এবং বেসামরিক প্রশাসন ও নিয়মিত শৃঙ্খলা বাহিনীর মধ্যে থাকা সামরিক প্রভাব ধীরে ধীরে হ্রাস পাবে। [...] কিন্তু দুর্ভাগ্যজনকভাবে বাংলাদেশে সম্ভবত এর উল্টোটি হয়েছে। এখানে সামরিক বাহিনী ক্ষমতায় না থাকলেও তাদের ক্ষমতায়ন প্রক্রিয়া বন্ধ হয়নি। বরং অনেক ক্ষেত্রে জোরদার হয়েছে। ক্ষমতার পালাবদল করা রাজনৈতিক দলগুলো স্বীয় ক্ষমতাকে কুক্ষিগত করতে নিজেদের সামরিক নির্ভরশীলতা বাড়িয়েছে এবং যার পরিণতিতে বেসামরিক প্রশাসন ও শৃঙ্খলা বাহিনীতে আরো বেশি করে সামরিকীকরণের দিকে ঝুঁকছে বলে প্রতীয়মান হচ্ছে।

Après la chute du gouvernement Ershad [gouvernement militaire] en 1990, on espérait que dans un environnement démocratique, le pouvoir civil serait rétabli et que l'influence des forces armées dans l'administration diminuerait. [...] Malheureusement, c'est le contraire qui se produisit au Bangladesh. L'armée n'est certes pas au pouvoir, mais son pouvoir ne s'est pas affaibli, voire s'est renforcé dans certains cas. Afin de s'approprier davantage de pouvoir, les partis politiques ont accru leur dépendance vis-à-vis de l'armée, faisant place à un personnel militaire plutôt qu'à une administration civile. 

Selon un rapport d'ASK (Ain O Salish Kendra) [bengali], une organisation de défense des droits de l'Homme au Bangladesh, 268 cas d'enlèvements ont été recensés dans le pays entre 2010 et 2014. 24 d'entre eux ont été rendus public et les corps de 43 personnes ont été découverts. 14 ont été remis à la police, tandis qu'il ne reste aucune trace de 187 autres personnes. 

Le journaliste Masud Kamal pense [bengali] que des pressions politiques se cachent derrière les exactions du RAB. Selon lui :

রাজনৈতিক গুম-খুনগুলোর পেছনে যদি আসলেই র‌্যাবের হাত থেকে থাকে, তাহলে এরও পেছনে রয়েছে রাজনৈতিক কারণ, রাজনৈতিক নেতৃবৃন্দের হাত। তাদের প্রশ্রয়ে কিংবা চাপে পড়েই হয়ত এ ধরনের অপকর্ম করতে হয়েছে। রাজনীতিবিদদের হয়ে অন্যায় কাজ করতে করতে এক পর্যায়ে সশস্ত্র কোনো বাহিনীর সদস্যরা যদি নিজেদের ব্যক্তি বা গোষ্ঠী স্বার্থে একই ধরনের অপকর্ম করতে শুরু করে, সেটাকেও কিন্তু খুব বেশি অস্বাভাবিক বলা যাবে না। হয়ত নারায়ণগঞ্জের ঘটনাটি সে রকমই কিছু।

Si le RAB est vraiment derrière ces meurtres politiques, on peut alors raisonnablement penser que des pressions politiques se cachent derrières ces morts. Ils commettent ces crimes pour l'argent ou sous la contrainte. Si les forces armées commencent ces activités illicites pour leurs propres intérêts, cela n'aurait rien d'inhabituel. Peut-être l'incident de Narayanganj en faisait-il partie.

Le professeur Ali Riaz détaille [bengali] sur le blog Kathakata les liens étroits unissant le RAB à certains dirigeants politiques :

র‌্যাবের বিষয়ে এই ঘটনায় আমরা গণমাধ্যমের সূত্রে যা দেখতে পেয়েছি, তাতে মনে হচ্ছে যে প্রাতিষ্ঠানিকভাবেই স্থানীয় রাজনীতিবিদদের সঙ্গে তাঁদের সম্পর্ক ছিল। সেটা কেবল নারায়ণগঞ্জেই ছিল বা আছে, তা মনে করা কি ঠিক হবে? রাষ্ট্রীয় একটি বাহিনীর সঙ্গে স্থানীয় রাজনীতিবিদদের এই সম্পর্ক কি বাহিনীর কাঠামোগতভাবেই গ্রহণযোগ্য এবং কর্তৃপক্ষ অনুমোদিত আচরণ? এই বিষয়ে সুস্পষ্টভাবে জানা দরকার। এটা সরকারের পক্ষ থেকেই ব্যাখ্যা করতে হবে। কেননা যদি এটা প্রাতিষ্ঠানিক এবং অনুমোদিত না হয়, তবে তা আর কোথায় কোথায় ঘটেছে এবং ঘটছে, সেটা খুঁজে বের করার জন্যও তদন্ত হওয়া দরকার।

Sur la base de ce qui a été révélé dans les médias, il apparaît que le RAB entretenait des relations étroites avec le leader politique local. Peut-on penser que c'est le cas pour l'incident de Narayanganj ? Cette relation était-elle légitime, y a-t-il eu des sanctions de la part de la structure administrative de l'armée ? Si ce n'est pas le cas, alors toutes les situations impliquant ce type de collusion doivent être examinées.

Les groupes de défense des Droits de l'Hommes et la société civile ont exigé le démantèlement du RAB, en raison des allégations les concernant. Brad Adams, le directeur de la division asiatique de Human Rights Watch, a demandé au Premier Ministre du Bangladesh, via une lettre ouverte, de dissoudre cette force d'élite dans les six mois. Au début de l'année, les Etats-Unis ont suspendu leur programme d'entraînement pour le RAB, évoquant une violation importante des droits de l'Homme par le personnel du bataillon.

Le Ministre de l'Information du Bangladesh a informé que jusqu'à présent, 1949 membres du RAB ont été sanctionnés ou révoqués pour différentes activités criminelles et contraires à l'éthique. Cependant, au lieu de réformer le RAB, le gouvernement a réitéré l'utilité de cette force d'élite et a demandé à la société civile de proposer des solutions alternatives.

Quand une actrice célèbre rencontre un exhibitionniste dans un bus au Pérou

samedi 14 juin 2014 à 11:54
Metropolitano

Dans un bus du réseau Metropolitano de Lima. Photographie de leondeurgel sur Flickr. CC BY-NC-ND 2.0.

[Liens en espagnol] Dans un bus de la Metropolitano de Lima, en route pour une interview avec une radio, l'actrice péruvienne Magaly Solier, qui a tenu le rôle principal dans le premier film péruvien nommé aux Oscars (Fausta), s'est rendue compte qu'un homme était en train de se masturber juste derrière elle. Furieuse, elle a évoqué l'incident dans cet interview quelques minutes plus tard.

Le témoignage de l'actrice a déclenché une vague d'indignation parmi les artistes et encore plus, parmi les gens ordinaires dont de nombreuses femmes qui ont eu des expériences similaires. Une femme ministre a même suggéré que les femmes gardent des ciseaux, des clous et des aiguilles dans leurs sacs à main pour se défendre. Après une intense campagne dans les médias et sur les réseaux sociaux, l'exhibitionniste a été finalement identifié grâce aux photographies prises par les caméras de surveillance de l'une des stations du métro.

Un incident aussi médiatisé a amené quelques blogs à parler de ce problème, qui malheureusement n'est pas nouveau. Cynthia Yamamoto, auteure du blog El último de la vía [le Dernier de la file] se demande si les femmes peuvent se sentir en sécurité quand elles prennent les transports en commun. Elle termine son billet par ces mots :

Algo que aprendí de este lamentable incidente es que tenemos que pensar cómo nos sentimos las mujeres en el transporte público, en los paraderos, en las calles, en la ciudad. Es bueno que las mujeres -así como Magaly- denunciemos el acoso sexual callejero, porque nos permitirá ser peatonas más libres, más felices, más tranquilas. La actriz ganadora del Oso de Oro de Berlín ha dando una muestra de empatía y solidaridad nos dice: “si me pasa a mí, le puede pasara a cualquier persona”.

Si j'ai appris une chose grâce à ce lamentable incident, c'est que nous devons réfléchir, nous les femmes, à la façon dont nous nous sentons dans les transports en commun, aux arrêts de bus, dans les rues, dans la ville. C'est une bonne chose que des femmes, comme Magaly, dénoncent le harcèlement sexuel, car cela nous permettra de devenir des femmes plus libres, plus heureuses, plus sereines quand nous prendrons les transports en commun. L'actrice récompensée par un Ours d'or à Berlin a fait preuve d'empathie et de sympathie et nous a envoyé ce message : “Si ça m'arrive à moi, ça peut arriver à n'importe qui”.

Dans son blog Blog sin Nombre [le Blog sans nom], Karla Salgado Zúñiga fait également part de ses réflexions sur ce même incident :

Ya perdí la cuenta de cuántas veces me han metido la mano en la calle, se han sobajeado contra mí en el bus o me han dicho alguna grosería o lanzado algún silbido, tampoco faltan los “buenos días señorita” con una voz mañosa, o esos patas [hombres] que se me han acercado tanto a la cara, como si el espacio personal no existiera.

Claro, ahora no me callo, estoy molesta, me llega, grito, les digo “violador” o que por qué mejor no se van a decirle a su vieja [madre] que tiene “rica la vagina”. Se molestan, me dicen loca. Loca, ¿loca?, ¡loca! o sea, tú me agredes, te contesto y soy la loca. Nadie hace nada, la gente mira, y a veces siento que hasta me miran mal a mí y no al agresor de turno.

J'ai perdu le compte du nombre de fois où on m'a pelotée dans la rue, où des hommes se sont frottés contre moi dans le bus, m'ont lancé quelque chose d'obscène ou m'ont sifflée. Il y a aussi ceux qui saluent d'un “bonjour mademoiselle” sur un ton sournois, ou encore ces types qui s'approchent trop près de mon visage, comme si mon espace n'existait pas.

Bien sûr, je ne me tais plus, ça m'énerve, ça me met en rage, je crie, je les traite de “violeurs”, je leur demande pourquoi ils ne vont pas dire ces choses à leurs vieilles mères, qu'elle a un “délicieux vagin”. Ca les rend furieux, ils me traitent de folle. Folle, folle ? Folle ! Mais enfin, vous m'attaquez, je réplique et c'est moi la folle. Personne ne fait rien, les gens se contentent de regarder et par moments, j'ai l'impression qu'ils me regardent d'un air bizarre plutôt que de blâmer mon agresseur.

Le blog collectif Paremos el acoso callejero [Halte au harcèlement dans la rue] a consacré un billet aux hommes qui harcèlent les femmes en leur lançant des remarques obscènes et s'adresse à eux :

Quizás piensas que tus silbidos, miradas o comentarios en voz alta sobre las mujeres son halagadores para ellas o que no generan cambios en sus vidas. Tal vez crees que tienes derecho a dirigirte a todas las mujeres en la calle, sólo por el hecho de que están ahí o porque se visten de alguna manera.

No podemos hablar en nombre de todas las mujeres de esta ciudad, ni de reglas que se apliquen a todos los casos; pero sí podemos sugerirte algunas reflexiones sobre ciertos argumentos que hemos escuchado muchas veces.
“Lo hago para halagarlas, para hacerles saber lo bonitas que son”.

Recuerda, ¿cómo te respondieron? ¿Alguna vez te dijeron: “¡gracias, eres muy amable!”? ¿No? ¿Y no has pensando que tal vez sea porque no se sintieron halagadas en lo más mínimo?

Peut-être pensez-vous que vos sifflets, vos regards insistants et vos remarques à voix haute les flattent et que ça ne va pas plus loin. Peut-être pensez-vous avoir le droit de vous adresser à toutes les femmes dans la rue, juste parce qu'elles sont là ou parce qu'elles sont habillées d'une manière ou d'une autre.

Nous ne pouvons pas parler au nom de toutes les femmes de cette ville, il n'y a pas de règle unique pour toutes, mais nous pouvons vous suggérer de réfléchir à quelques uns des arguments que nous avons entendus tant de fois.
“Je fais ça pour les complimenter, pour leur faire savoir à quel point elles sont jolies.”

Vous souvenez-vous comment elles ont répondu ? Ont-elles déjà dit : “Merci, c'est très gentil de votre part !” ? Non ? Et vous ne vous êtes jamais dit que c'est peut-être parce qu'elles ne se sont pas senties complimentées du tout ?

 Sur le site web de Exitosa Diario, la sociologue Liz Meléndez parle elle aussi de ce problème :

Si nos atrevemos a preguntar a un grupo de mujeres si alguna vez han atravesado por un hecho de violencia sexual, no todas darán una respuesta afirmativa; pero si escarbamos mucho más allá y profundizamos en las múltiples manifestaciones de ésta, puedo asegurar que el 100% de ellas dirá que sí.
[...]
Lo cierto es que mujeres y hombres nos situamos en el espacio público de forma diferente, las mujeres lo vivimos con cierto temor y cuidado, y ello no es vivir en igualdad. No se trata que las mujeres evitemos los riesgos y sigamos inventando estrategias para sentirnos y estar más seguras, se trata que apostemos por una cultura de respeto y reconocimiento del derecho de todas las personas a vivir libres de violencia.

Si on ose demander à un groupe de femmes si elles ont eu une expérience de violence sexuelle à leur encontre, toutes ne vont pas répondre par l'affirmative ; mais si on insiste et qu'on creuse plus en avant les différentes façons dont la violence sexuelle se manifeste, je peux vous assurer que 100 % répondra oui.
[...]
La vérité, c'est que les femmes et les hommes abordent les espaces publics différemment. Nous, les femmes, nous vivons dans une certaine peur, une inquiétude, et ça n'est pas vivre dans l'égalité. Il ne s'agit pas que les femmes évitent les risques et inventent des stratagèmes pour se sentir (et être) plus en sécurité. Il s'agit pour nous de construire une culture de respect et de reconnaissance du droit de chaque individu à vivre libéré de la violence.

Pendant ce temps, sur Tweeter, les utilisateurs expriment aussi leurs opinions :

Bonjour, nous sommes à la gare centrale du Metropolitano en train d'attendre le type pour voir ce qui va se passer.

Metropolitano: la vidéo révèle que le type a suivi Magaly Solier pour l'agresser http://t.co/oZzkPSkRSJ

Metropolitano: la vidéo montre comment Magaly Solier affronte son agresseur sans l'aide de qui que ce soit de présent.

Attention ! Pages classées X contenant des vidéos d'utilisatrices du Metropolitano (photos) http://ow.ly/xsHfN

Le harcèlement sexuel dans la rue se déguise aussi en compliment amoureux.

Quelques utilisateurs tentent de suggérer des solutions :

1. Vérifier que les passagers ne soient pas serrés comme des sardines. Respecter la capacité des bus.

2) Placer une femme controleur à chaque arrêt de bus pour qu'elle puisse enregistrer toutes les plaintes pour perversion sexuelle.