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Le bitcoin, une alternative pour la Russie ?

mardi 15 avril 2014 à 14:45
Russia reconsiders Bitcoin? Images mixed by Kevin Rothrock.

Et si la Russie se ravisait sur le bitcoin ? Photo-montage de Kevin Rothrock.

Les sanctions américaines contre le Kremlin pour ses agissements en Ukraine ont conduit MasterCard et Visa à interrompre le traitement de certaines transactions en Russie. Une décision qui a poussé des enthousiastes de la monnaie numérique à proposer le Bitcoin, le principal système de paiement cryptographique dans le monde, pour résoudre les problèmes monétaires de la Russie.

La popularité du Bitcoin n'est pas universelle en Russie. En janvier, la Banque Centrale a averti que les autorités traiteraient toute utilisation de bitcoins comme de potentiels blanchiment d'argent ou financement de terrorisme. Quelques mois ont passé, et les hauts responsables ont mis de l'eau dans leur vin face à la devise électronique, se refusant à une interdiction totale du Bitcoin. Régulation, plutôt que prohibition, tel est le nouveau mot d'ordre.

Les bitcoins sont actuellement acceptés en paiement en ligne et hors ligne dans nombre de commerces et hôtels de toute la Russie. Le pays est au cinquième rang mondial avec 204.502 utilisateurs (devancé par les Etats-Unis, avec 1.133.272, la Chine, 368.004, l'Allemagne, 247.658, et le Royaume-Uni, 220.145.)

Sur Vkontakte, le site de réseau social le plus populaire de Russie, il existe un groupe dédié au Bitcoin qui compte plus de 16.000 membres. Le fondateur de VK, Pavel Durov, a fait l'éloge de la devise chiffrée, qu'il compare ironiquement à la monnaie ayant cours légal en Russie, le rouble :

Биткоины обеспечены вычислительной мощностью многочисленных майнеров, их количество ограничено.

Опасность биткоина для власть имущих состоит в том, что он мешает им остригать стадо через выпуск макулатуры под названием “национальная валюта”.

Les bitcoins sont garantis par la capacité de calcul de nombreux “mineurs”, et leur quantité est limitée.

Le danger des bitcoins pour le pouvoir des possédants consiste en ce qu'ils les empêchent de tondre le troupeau par la mise en circulation de papier recyclé sous le nom de “devise nationale.”

Les fans russes des bitcoins dialoguent sur plusieurs forums, tels que Bitcoin Security, qui attire plus de 13.000 blogueurs. Cette communauté dit vouloir éduquer le public à la monnaie numérique. La première conférence Bitcoin de Russie aura lieu le 23 avril 2014 a Moscou. En mai, l'Université Européenne de St Pétersbourg lancera un cours en ligne gratuit sur le Bitcoin. 

L'avenir de la monnaie numérique semble brillant en Russie.

Portrait d'Ali Benflis, candidat aux élections présidentielles en Algérie

mardi 15 avril 2014 à 11:40

Après un passage plus que remarqué à Ghardaïa, puis à Aïn Defla, Tissemsilt et Tiaret, Ali Benflis, ancien premier ministre et candidat aux élections présidentielles algériennes, s’est une nouvelle fois distingué à Tébessa, à l’est du pays. Ses allocutions rencontrent un soutien appuyé de la part de ses partisans et sa renommée va grandissante. Sa campagne commence à attirer l’attention des Algériens qui se pressent dans les petites salles communales, à défaut des grandes et des stades qui lui sont refusés, pour découvrir ce que le candidat propose.

Ali Benflis

Ali Benflis candidat aux élections présidentielles en Algérie – Domaine public

On connaît assez le travers de ce genre de personnage, feront remarquer les plus méfiants. Comment leur en vouloir ? L’Histoire nous a déjà prouvé que les candidats qui se présentaient comme les hommes du peuple étaient souvent les plus démagogues. Susurrer aux populations exaspérées les mots qu’elles veulent entendre, rien de plus facile. Au regard de la situation du pays et du mécontentement de beaucoup d'Algériens, Ali Benflis aurait pu verser aisément dans le populisme.

C’est loin d’être le cas. S’il réunit toutes les caractéristiques du meilleur tribun, il n’hésite pas pour autant à bousculer les vieilles habitudes du pays. 

Car Ali Benflis est un tribun, ses talents d’orateurs, qu'il tient de sa profession d'avocat, sont manifestes. Cela ne fait pas de doute quand on assiste à ses discours : l’homme sait manier le verbe et a un sens aigu de la formule. Son ton est emphatique mais jamais exagéré. Le 17 avril sera « La fête du peuple algérien. Alors, ne laissez pas les violeurs de la souveraineté populaire détourner vos voix », a-t-il proclamé à Tébessa.

Des images fortes, personnifiées, portées par une véritable présence. Une présence qui contraste avec le spectre fantomatique du président sortant Bouteflika, longtemps mutique, désincarné depuis son accident, ce qui lui a d’ailleurs valu de la part d’un opposant une parodie de la chanson de Stromae « Papaoutai », devenue « Boutefoutai ».

Ses discours interpellent dans la forme, mais aussi, et surtout, dans le fond. Ses approches politique, sociétale ou encore économique sont nourries d’une expérience de terrain et d’un important travail en amont. C’est manifeste dans la manière dont il s’adresse aux populations devant lesquelles il fait preuve d'une connaissance approfondie des régions qu’il traverse.

À Ghardaïa Tindouf, situé à l’extrême sud-ouest du pays, où il est le premier à avoir pris la peine de venir, il s’est soucié de la baisse des prix des billets d’avion pour l’équité territoriale. En Kabylie, il s’est prononcé en faveur de l’«émancipation du tamazight », la langue berbère. À Tébessa, les problématiques locales de contrebande aux frontières n'ont pas échappé au candidat. Son approche n’est pas celle, ultra sécuritaire, du président Bouteflika. Il ne s’agit pas de colmater les brèches, mais de traquer le problème à la source.  

Ce qui conduit à la contrebande, c’est la misère ! Ça ne sert à rien de s’attaquer à ce fléau, si on ne s’attaque pas à ses causes. Nous, nous allons nous attaquer à la misère ! Ensuite on s’occupera de ce qu’elle enfante : la contrebande. 

 Sur le plan économique, il aurait pu tomber dans le piège de la démagogie. Or son discours est tout sauf facile à entendre. Il s’agit de rompre avec la stratégie menée durant les mandats Bouteflika, qui s’appuie sur la rente pétrogazière, et d’engager les réformes qui favoriseront un nouveau mode de gouvernance. Plus facile à dire qu’à faire, c'est certain, mais surtout, très désagréable à entendre. Après examen de la situation du pays et du déclin acté des hydrocarbures, c’est pourtant la solution qui apparaît comme étant la plus viable sur le long terme. Mais bien peu se risquent à faire de telles propositions.

Une position économique qui remporte les suffrages des jeunes entrepreneurs du pays, car il répond à leurs attentes, exprimée d un manifeste du Think Tank Nabni publié en ligne:

Arrêtons de bâtir l’avenir du pays sur l’espoir de marchés d’hydrocarbures qui nous seraient favorables, sur ce que pourrait nous réserver notre sous sol ou sur l’illusion d’une rente encore renouvelable pendant des décennies. Compter sur la rente revient à perpétuer les causes profondes de notre sous-développement. Spéculer sur son devenir et espérer qu’elle sera encore longtemps à nos côtés revient à faire dépendre l’avenir de l’Algérie de l’issue risquée d’un «jeu de dés»

Tout aussi risqué en période de campagne: son discours relatif au système régionaliste, qu’il faut selon lui démanteler. Encore un bouleversement inédit, une déconstruction osée de ce que les Algériens croient être l’ADN de leur pays. En faisant jouer les affinités claniques et en favorisant certaines wilayas (ce sont les départements en Algérie ndlr) au détriment d’autres , les hommes politiques au pouvoir renforcent depuis des années les inégalités territoriales de richesses.

Ali Benflis ne l’entend pas de cette oreille et compte assurer « une meilleure prise en charge des problématiques qui se posent au niveau local et favorisant l’intégration régionale (intégration interwilayas et intercommunales), pour les programmes de développement ». C’est écrit noir sur blanc dans le programme.

Homme du peuple, fin orateur, porteur d’une approche économique pragmatique et d’un vrai bon sens politique, Ali Benflis convainc de plus en plus d’Algériens. Rien d'étonnant à ce que l’équipe d’Abdelaziz Bouteflika  se sente menacée. Après les inquiétudes exprimées par Ali Benflis relatives aux fraudes lors des élections, elle l'a directement attaqué dans un communiqué:

 Le discours de Monsieur Ali Benflis, outre d’être porteur de menaces ciblées, s’attelle, depuis le démarrage de cette campagne, à semer le doute sur la transparence des élections, se posant de façon anticipée en victime de fraude, posant sa victoire comme inéluctable, malgré les signes, qui ne trompent pas, d’une débâcle électorale annoncée le concernant 
 

 

Le blog PEROU contre la fausse “question rom” en France : construire enfin

mardi 15 avril 2014 à 10:38
Programme du chantier de la Base de Vie, source Journal de l'Ambassade du PEROU à Ris-Orangis, avec permission

Programme du chantier de la Base de Vie, source Journal de l'Ambassade du PEROU à Ris-Orangis, avec permission

L'Ambassade du PEROU (en majuscules) à Ris-Orangis… et à Grigny : rien à voir avec le pays latino-américain, mais il s'agit bien de diplomatie : celle qui s'efforce, avec la participation active des deux parties, d'articuler une ville et son bidonville. Ces deux villes du département de l'Essonne, en grande banlieue parisienne, abritent de nombreuses familles roms. Mais l'action du PEROU, le Pôle d'exploration des ressources urbaines, à replacer dans le contexte des destructions de campements qui avaient culminé en nombre et en visibilité médiatique pendant l'année 2013, dépasse la “question rom” et même la réfute, dit Sébastien Thiéry, son coordinateur, dans un débat du “Monde des Livres” :

Surtout, elle [La question rom] empêche de concevoir que la politique de violence et de non-accès aux droits ne cible pas seulement ces prétendus Roms, mais aussi les SDF à Paris ou les migrants à Calais. “Rom” est l'une de ces catégories qui naturalisent la précarité des personnes ainsi désignées : du côté du rebut humain par essence – ou pire, par volonté – elles “méritent” donc la violence qui s'abat sur elles. 

Sébastien Thiéry a expliqué, dans un entretien publié par le site question de classes, ce qu'est le PEROU :

Le PEROU – Pôle d’exploration des ressources urbaines est un collectif d’architectes, artistes et chercheurs qui souhaite contribuer à rénover le répertoire des savoirs sur la grande précarité urbaine, et peut-être par là-même à rénover le répertoire des actions publiques conduites pour y répondre. Notre méthode est pragmatique : agir sur les situations de cette grande précarité urbaine, transformer l’espace comme les représentations qui y sont associées.

Le Journal de l'Ambassade du PEROU à Ris-Orangis… et à Grigny se propose de donner à voir le quotidien de ces familles reléguées, et à comprendre les mécanismes langagiers de leur discrimination, comme l'explique l’appel initial de 2012 :

[L]‘expression “campements informels roms”. Voici une expression ahurissante à divers titres, et en premier lieu en raison de l'évocation appuyée de ce nomadisme hors-sujet, certes contrebalancée par l'étrange expression “expulsions forcées” (connaît-on des expulsions non forcées ?), qui raconte que si ces populations voyagent effectivement, ça n'est pas en raison d'un goût pour le nomadisme, mais à cause d'un destin d'indésirables qui, depuis des siècles peut-être, leur a inculqué un certain savoir-fuir.

Comment faire “se renverser ces représentations” ? En transformant leur espace, en construisant :

Evacuer les déchets, faire disparaître les rats, mettre à distance la boue, renforcer les baraques, les isoler de telle sorte à ce qu'elles ne puissent prendre feu, donner à l'espace, à partir des savoirs et savoir-faire des personnes habitant là, une qualité à distance des clichés assassins qui colportent qu'ici tout est branlant, tels sont les enjeux premiers d'une action qui, transformant l'espace, vise la transformation des regards portés sur ceux qui les habitent. Construire, c'est s'émanciper de la figure sulfureuse du dévastateur. 

Les débuts :

Dans une quinzaine de jours, le PEROU inaugurera son ambassade au coeur du bidonville situé en lisière de la Nationale 7 à Ris-Orangis. L'ambassade c'est un lieu de vie, de plaisir, de travail, d'imagination d'un autre avenir. C'est un lieu pour les enfants, un lieu de l'enfance, un lieu à partir duquel doivent s'inventer d'autres lieux, de nouveaux horizons.

Chez Roméo, 24 décembre 2012 :

[…] Avec son mari et ses cinq enfants, vit ici Ekaterina, soeur de Roméo. Son sourire est délicat, ses gestes légers. Elle traverse sa petite baraque telle une danseuse, et attrape en bout de scène la tasse de café qu'elle s'empresse de nous offrir.

Roméo vit avec sa femme et ses parents dans la baraque d'à côté. Leur poêle a fonctionné toute la journée, et la chaleur est ici torride. Ils sont réunis autour d'on ne sait quelle discussion, comme écrasés par le sujet. On entre, ils s'animent, se lèvent presque tous pour nous céder un fauteuil. On commence à parler, et la discussion menace de ne jamais finir tant ils paraissent avides de nos paroles. 

Par les actes, nous nous opposons :

22 extincteurs, pour éviter le pire. Photos Margot Crayssac et Mabel Miranda

22 extincteurs, pour éviter le pire.
extrait de la série de photos de Margot Crayssac et Mabel Miranda, avec permission

Eric Fassin, dans l'ouvrage collectif qu'il publie cette semaine aux éditions La Fabrique (Roms et riverains. Une politique municipale de la race) analyse ce qui tient lieu aujourd'hui de politique à l'endroit des bidonvilles : laisser se dégrader la situation jusqu'à ce que l'expulsion s'impose, ou rendre le quotidien des familles invivable jusqu'au cauchemar afin que l'auto-expulsion s'impose.
Par les actes, nous nous opposons à telle lâcheté. C'est pourquoi, inlassablement, nous avons construit à Ris-Orangis. C'est pourquoi inlassablement nous construisons à Grigny. C'est pourquoi nous avons installé 22 extincteurs le week-end dernier sur les baraques du bidonville de la Folie. Pour éviter le pire. Ce que, si tant est que nous demeurions en République, toute municipalité se devrait de faire. Exactement, il nous en a coûté 437 euros.

L'action de PEROU est documentée sur le site de l'association, sous forme de textes et de galeries d'images en pdf. Pour compléter son action, PEROU a même “sa propre agence pour l'emploi“ :

Studio photographique de la Folie mis en place par Rafaël Trapet afin de réaliser portraits de chacune et chacun pour trouver bonne place sur les CV notamment réalisés par les étudiants de l'Ensad. 1er mars

Studio photographique de la Folie mis en place par Rafaël Trapet
afin de réaliser portraits de chacune et chacun pour trouver bonne place
sur les CV notamment réalisés par les étudiants de l'Ensad. 1er mars. Avec permission

Ce site Internet, forme d’agence pour l’emploi du PEROU, est alors conçu pour colporter cette parole [de quarante adultes européens vivant à Grigny sous la menace d’une énième expulsion] et faciliter les relations de travail auxquelles aspirent nos concitoyens européens ici représentés. Afin que leur éloignement n’ait plus lieu.

Deux livres récemment parus illustrent la “politique municipale de la race” et l’ “art municipal de détruire un bidonville”. 

 "Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir. Sur l'art municipal de détruire un bidonville" Livre de PEROU offert, samedi, à chacune des familles qui pourra, entre autres, lire l'arrêté d'expulsion du bidonville de Ris-Orangis traduit en roumain par Ramona Strachinaru et Marina Nicusor. Photo : Laurent Malone avec permission  La Folie, Grigny, 29 mars  2014.

“Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir. Sur l'art municipal de détruire un bidonville”
Livre de PEROU offert, samedi, à chacune des familles qui pourra, entre autres, lire l'arrêté d'expulsion du bidonville de Ris-Orangis traduit en roumain par Ramona Strachinaru et Marina Nicusor. Photo : Laurent Malone avec permission La Folie, Grigny, 29 mars 2014.

 

Le livre ”Considérant qu'il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir – Sur l'art municipal de détruire un bidonville”, Textes réunis et présentés par Sébastien Thiéry, emprunte son titre à l'arrêté municipal qui a préparé la destruction des habitations de fortune de Ris, consolidées et améliorées pendant de longs mois par PEROU. Artistes, philosophes, écrivains et paysagistes y parodient et dissèquent le langage administratif pour en montrer l'effet sidérant. Le livre a été complété par un film, images du “campement illicite” sur lecture de l'interminable arrêté :

CONSIDERANT de Perou Paris sur Vimeo.

 PEROU continue à oeuvrer, parce que “l'hospitalité reste à faire”. Ensemble. Dans la joie et la bonne humeur.

Les photos proviennent toutes du blog Journal de l'Ambassade du PEROU à Ris-Orangis… et à Grigny et sont reproduites avec son aimable autorisation. 

Wikitongues : Documentez votre langue

lundi 14 avril 2014 à 19:58

 

Capture d'écran du site Wikitongues

Capture d'écran du site Wikitongues.org

Wikitongues est un nouveau projet qui vise à documenter les 7000 langues du monde.

Les initiateurs du projet cherchent à collecter des vidéos où les personnes parlent leur langue maternelle, que ce soit l’allemand, l'ourdou, le swahili ou d'autres, qu’ils partagent ensuite sur leur chaîne Youtube.

Wikitongues développe actuellement une plateforme où chacun pourra mettre en ligne ses vidéos, favorisant ainsi la collaboration participative et se mue par la même occasion en une association à but non lucratif. Ils espèrent passer de 50 à 100 vidéos d'ici la fin de l’année. Pour les aider à créer une base de données permettant d’accéder facilement à l’information, ils possèdent des « ambassadeurs » bénévoles qui collaborent depuis la Suisse, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, la Norvège, la Russie ou encore l’Espagne.

Daniel Bogre Udell, co-fondateur du projet, explique qu’en documentant de nombreuses personnes de régions différentes parlant la même langue, ils espèrent démontrer une application culturelle de la langue.

Vous pouvez voir un exemple en anglais avec des locuteurs de Caroline du Nord aux États-Unis et d'Afrique du Sud :

Il existe également une section consacrée aux polyglottes :

Les vidéos incluent ce qu'on appelle usuellement des langues « minoritaires », comme le k'iche (quiché), un sous-groupe des langues maya, originaire du Guatemala. Toutefois, l'association prend soin de pas appeler majoritaires ou minoritaires les langues sur le site web, et de donner un poids égal aux différents idiomes quel que soit le nombre total de leurs locuteurs.

Wikitongues choisit aussi une « langue de la semaine » sur son blog Tumblr, avec des liens et de l'information sur chacune. Dernièrement, c'est le basque qui était à l'honneur.

Vous pouvez suivre l’évolution du projet sur Instagram et sur Twitter ainsi que vous connecter pour partager vos propres vidéos.

Pendant ce temps-là, au Burundi…

lundi 14 avril 2014 à 17:52

Pendant que son voisin le Rwanda fait les gros titres pour la commémoration du génocide de 1994 et la tension croissante entre le Rwanda et la France, le Burundi est frappé par une crise politique passée sous silence et des violences [en] qui opposent une nouvelle fois les hutus aux tutsis. Selon Tshitenge Lubabu au Burundi, les actuels dirigeants politiques sont à l'origine de la crise :

 La plupart de nos dirigeants, bien ou mal élus, malgré de longues années de pouvoir, se sont illustrés par leur impéritie [..] Tous les mensonges sont bons pour confisquer le pouvoir. Quand leurs mandats, limités par la Constitution, arrivent à terme, des courtisans zélés, jamais repus, les supplient de ne pas partir. Comme si, sans eux, le soleil risquait de ne plus apparaître.