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Une inhabituelle tempête de grêle sur Gaza aggrave les épreuves des réfugiés palestiniens

mercredi 15 avril 2015 à 09:48
"A hint of #snow in #Gaza no kidding  #lol once again I remind U that it's #spring," tweets @Omar_Gaza, who shares this photograph on Twitter

“Un soupçon de neige à Gaza ça n'est pas une blague mdr je vous rappelle encore une fois qu'on est au printemps”, tweete @Omar_Gaza, qui partage cette photo sur Twitter

Des internautes évoquent la neige hors saison tombée sur Gaza dimanche, après de fortes pluies. D'autres disent que ce n'est que de la grêle. Mais beaucoup d'entre eux pensent aux souffrances des 108.000 réfugiés sans-abris et déplacés internes.

Le blogueur palestinien Omar Ghraieb nous le rappelle :

Je pense aux sans-abris, déplacés et réfugiés :(

D'après le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des affaires humanitarian en territoire palestinien occupé, quelque 108.000 Palestiniens sur 500.000 au plus fort des hostilités avec Israël étaient toujours sans toit en octobre 2014, au début de l'hiver. Au moins 2.100 Palestiniens ont été tués, plus de 1.500 blessés, et 520.000 déplacés, depuis le lancement par Israël le 8 juillet 2014 de l'offensive massive sous le nom de Bordure Protectrice contre la bande côtière de 40 kilomètres de long. Selon certaines estimations, 40 % de la superficie urbaine de Gaza a été réduite à l'état de décombres. Israël a bombardé l'unique centrale électrique de Gaza le 28 juillet et plongé dans l'obscurité le territoire congestionné d'1,8 millions d'habitants tout en paralysant son infrastructure insuffisante en eau et assainissement. Le 26 août, Israël et les factions palestiniennes s'accordaient sur un cessez-le-feu indéfini, après sept semaines de destruction et de mort.

According to the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs in the Occupied Palestinian Territory over 100,000 Palestinians out of 500,000 displaced at the height of hostilities with Israel are still without homes.

D'après le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires en territoire palestinien occupé, plus de 100.000 Palestiniens sur 500.000 diéplacés au plus fort des hostilités avec Israël étaient encore sans abri en octobre 2014.

Le froid et les inondations ne rendent la situation que plus insupportable pour ceux qui n'ont plus de toit.

Son of Palestine [Fils de Palestine] explique :

De fortes pluies créent des inondations dans certaines parties de Gaza :( pour les sans-abri c'est une catastrrophe #PriezPourGaza #CesserLeBlocus

Selon l’Agence de presse Ma'an, les pluies diluviennes “ont inondé les zones basses dans toute la bande de Gaza, y compris Khazaa et Beit Hanoun où des milliers de Gazans déplacés par l'offensive israélienne l'été dernier vivent dans des caravanes.”

Saber Abu Maryam partage des photos de rues inondées dans le camp de réfugiés de Al-Shati à Gaza :

Les rues du camp de réfugiés d'Al Shati à Gaza sont pleines d'eau de la pluie

De Gaza, Layan Baker partage cette photo du port de Gaza :

Le port maritime de Gaza couvert de neige aujourd'hui

Ali Dwedar ajoute :

Pluie et neige sur Gaza aujourd'hui Bonjour

Abbas Sarsour partage une autre photo :

Neige à Gaza ce matin les amis #PriezPourGaza

Just Aerdt, qui est à Gaza, ne se démonte pas. Il explique que ce que les internautes prennent pour de la neige n'est que des grelons :

Sérieusement, qu'est-ce que tous ces tweets sur la “neige à Gaza” ? J'ai vu une quantité dingue de grelons ce matin, mais j'ai dû louper la “neige”

Et précise :

La grêle est provoquée par de gros orages, comme nous en avons eu ce matin. absolument rien à voir avec de la neige.

Tandis que Dennis Fetcho explique que de telles conditions météorologiques sont rares à cette période de l'année :

Apparemment la neige à Jerash et le nord de la Jordanie hier soir vont de pair avec la neige à Gaza. Pas exceptionnel pour avril mais certainement rare.

A lire aussi [en anglais] :

Help Palestine refugees weather the storm
 [par l'UNRWA : Aider les Palestiniens à supporter les intempéries]

Montagnes neigeuses et rivières en crues, mais pas d'eau potable dans la capitale népalaise

mardi 14 avril 2015 à 00:41
People lining up for water an hour before it is supposed to be flowing, in Kathmandu, Nepal on July 10 2014. Image by Flickr user @Ingmar Zahorsky (CC BY-NC-ND 2.0)

Une heure avant la distribution d'eau les gens font déjà la queue. Le 10 juillet 2014 à Katmandou au Népal. Photo de @Ingmar Zahorsky abonné Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Malgré un des plus fort taux d'eau potable par tête au monde et 2,7% des réserves mondiales, le Népal souffre d'une pénurie d'eau chronique.

En proie à une dizaine d'années d'instabilité politique, à une gestion défaillante des ressources en eau et à une forte migration des villages vers Katmandou la capitale, la moitié des Népalais, les plus défavorisés, ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour avoir accès à l'eau potable.

A Katmandou, le Bureau Central des Statistiques indique qu'un foyer sur cinq n'a pas d'arrivée d'eau potable, et que deux tiers vivent avec une arrivée d'eau dont la qualité est très certainement en dessous des normes requises pour une eau ‘propre et sûre’.

Beaucoup de gens se sont adaptés. Pinky Gupta, un petit commerçant de Katmandou, est cité dans un article intitulé ‘l'Etat Sec':

La situation est telle dans la capitale qu'il est presque indispensable d'apprendre aux gens les méthodes de conservation de l'eau.

La situation de Gupta n'est pas exceptionnelle pour les habitants de Katmandou les plus pauvres qui ne peuvent pas acheter de l'eau.

Mangal Raj, un autre habitant cité dans l'article, explique ce qu'il fait pour conserver l'eau:

Voilà bientôt cinq ans que nous n'avons plus d'eau dans nos canalisations d'origine. Une nouvelle canalisation a été installée mais elle ne fonctionne pas bien. Nous ne pouvons avoir de l'eau que tous les trois jours. Cela n'est pas suffisant pour notre grande famille. Nous avons mis en place un système de réutilisation de l'eau. Par exemple, nous n'utilisons pas d'eau courante dans les toilettes. C'est en général l'eau qui reste des lessives que nous utilisons aux toilettes. C'est une méthode facile et pratique. Nous aurions pu l'utiliser aussi pour le jardin si nous en avions un.

Dans un petit documentaire intitulé ‘Eau Trouble’, les gens font part de leur scepticisme sur la capacité du gouvernement à changer la situation. On peut voir ce documentaire ici:

On comprend la mauvaise humeur face à la promesse d'une conduite d'eau connue sous le nom de ‘Projet Melamchi’, promesse vieille de 20 ans qui devait alimenter Katmandou avec 170 millions de litres d'eau par jour, depuis la rivière Melamchi à la frontière chinoise.

15 ans après avoir été prévu, le Projet Melamchi risque d'être encore reporté

Cependant Madhu Marisini, fonctionnaire au Ministère des Finances donne un espoir sur Twitter:

Accord signé avec la Banque Asiatique de Développement, pour le projet Melamchi de distribution d'eau à Katmandou. On essaie de s'assurer que Melamchi ne soit plus un rêve!

Selon le scénario actuel le projet reste insuffisant : l'administration fournirait 130 millions de litres d'eau par jour à la capitale, soit un déficit de 100 millions de litres dans le cas où le projet serait réalisé, puisque la demande quotidienne de la capitale est proche de 400 millions de litres.

Un foyer pour l'innovation

Alors que des entreprises privées se sont engouffrées dans la brèche en fournissant des réservoirs et des puits tubés sur les eaux souterraines, beaucoup s'inquiètent de la sécurité. Un chimiste népalais, Kosh P. Neupane craint que des ions de métaux toxiques invisibles présents dans l'eau vendue par ces entreprises ne puissent potentiellement causer le cancer et d'autre maladies mortelles.

Cependant, malgré les difficultés à surmonter pour approvisionner les Népalais en eau propre et sûre, il y a des signes d'espoir.

En février, une association népalaise locale, ‘l'Association pour l'Environnement et la Santé Publique’ (ENPHO) a gagné la 4ème édition du Grand Prix Mondial de l'eau de Kyoto, pour l'impact de ses activités qui proposent des solutions innovantes aux problèmes de l'eau : plateformes d'eau potable et latrines adaptées pour hommes et femmes…

L'ONG népalaise ENPHO sur l'environnement gagne 20.000 $ au Grand Prix Mondial de l'eau de Kyoto

L'implication de l'organisation pour développer et valoriser l'utilisation de technologies simples par des villages extérieurs à la capitale, comme par exemple la récolte de l'eau de pluie, peut être une piste à explorer non seulement pour le Népal mais aussi pour de nombreux autres pays confrontés aux mêmes problèmes d'approvisionnement en eau.

Une sonnette d'alarme pour le monde entier

Selon Rajendra Pachauri, ancien président du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) des Nations Unies, le monde est confronté à une crise de l'eau que les changements climatiques ne feront qu'aggraver. Cette crise laisse présager un sombre avenir qui pourrait mener au pire à des conflits entre les communautés et les nations. Actuellement, plus de 2 milliards de personnes sont touchés par la sécheresse – un plus grand nombre encore par un autre danger physique.

Pour traiter du problème, la Corée du Sud accueille le 7ème Forum Mondial de l'Eau du 12 au 17 avril, auquel participent 160 pays qui discutent des problèmes de l'eau dans le monde entier, dont la mortalité due au manque d'eau potable.

Selon le Directeur Exécutif Adjoint de l'UNICEF :

Près d'un millier d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour de maladies qui pourraient être évitées, dues au manque d'installations sanitaires, au manque d'hygiène ou à de l'eau non potable

Pragya Lamsal, responsable de la communication de WaterAid sur Katmandou, organisation qui défend le rôle essentiel de l'eau potable, l'amélioration de l'hygiène et de l'assainissement pour le développement humain, partage ce sentiment:

Une mort infantile sur 5 pourrait être évitée au #Nepal avec de l'eau potable, un assainissement et des mains propres

Alors que nous sommes nombreux à avoir la chance de ne pas avoir à penser à ce que cela peut être de ne pas avoir d'eau potable, c'est une leçon d'humilité de parler du combat de beaucoup d'autres pour avoir accès à une goutte quotidienne d'eau potable. Sur cette vidéo, un village népalais fête en chantant et en dansant l'arrivée de robinets d'eau potable.

En plus du 7ème Forum Mondial de l'Eau de cette semaine, l'eau restera une préoccupation essentielle pour les activistes et les gouvernements lors de la 21ème session de la conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tiendra à Paris en décembre 2015.

Netizen Report : une surveillance abusive au nom de la lutte contre le terrorisme

lundi 13 avril 2015 à 21:28
Cartoon by Duverdier. Posted on Twitter by Jean-Baptiste Daubier.

illustration de Duverdier sur Twitter, postée par Jean-Baptiste Daubier

Le Netizen Report de Global Voices Advocacy offre une veille internationale des défis, des victoires, et des nouvelles tendances en matière de droits de l'Internet à travers le monde.

Les défenseurs français des libertés numériques naviguent actuellement entre inquiétude et perplexité  [fr] en matière de sécurité sur Internet, dans le sillage de l'attentat contre Charlie Hebdo. Depuis janvier, des centaines d'utilisateurs d'Internet ont été sanctionnés pour des commentaires sur les controverses politiques entourant l'attentat. Et le ministère français de l'Intérieur a ordonné aux fournisseurs de services Internet de bloquer cinq sites Web [fr] qui, selon lui, se montraient tolérants envers le terrorisme. Selon l'AFP, parmi les sites bloqués figurent al-Hayat Media Center, qui a été identifié comme média associé à ISIS. Le site Islamic-news.info, a également été bloqué. Aucun de ces blocages n'a été ordonné par un juge. Un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, anonyme, a déclaré qu'il s'attendait à ce que de telles interdictions soient émises contre des “dizaines” de sites supplémentaires, en application des nouvelles règles antiterroristes proposées en novembre et adoptées en février.

 Nils Muiznieks, Commissaire pour les droits de l'homme du Conseil de l'Europe, a critiqué la France [fr] pour ces mesures, en disant que “limiter des droits de l'homme afin de lutter contre le terrorisme est une grave erreur et une mesure inefficace pouvant même aider la cause des terroristes.” [fr]

Le projet de loi présentée actuellement devant les chambres françaises accorderait aux services de renseignement du pays des pouvoirs élargis [fr] de surveillance tant pour les communications téléphoniques que pour Internet. Ce projet de loi permettra aux autorités [fr] d'accéder aux données privées de suspects de terrorisme et d'exiger des entreprises qu'elles permettent aux services de renseignement d'enregistrer des métadonnées.

Le projet de loi prévoit la création d'une instance indépendante pour le superviser ;  il prévoit aussi un recours qui permettrait aux personnes de contester leur surveillance. Il prévoit également de doter la France d'un tribunal administratif de haute instance pour mettre fin à une surveillance. L'association La Quadrature du Net, a déploré [fr] que les mesures de recours aient malheureusement lieu post-facto, au lieu de demander à un juge de statuer avant d'espionner les citoyens ; les autorités vont surveiller les citoyens en masse et ensuite seulement gérer les conséquences, si et quand elles sont contestées.

La Turquie utilise l'exemple français pour justifier sa censure

Le Parlement turc a approuvé un nouvel article [fr] à un projet de loi qui permettrait à la Direction des télécommunications, ou TIB, de supprimer ou de bloquer un contenu en ligne dans les quatre heures d'une décision prise par un ministre – sans l'autorisation du tribunal. La TIB serait alors tenue de soumettre la décision à un juge pour approbation, et si elle n'est pas autorisée dans les 48 heures, le blocage sera automatiquement suspendu. L'article vise les contenus que les autorités estiment “mettre en danger le droit d'un individu à la vie et à la propriété, constituer une menace pour la sécurité nationale ou l'ordre public, inciter à une activité criminelle ou présenter un risque pour la santé publique.” L'article permet également à la TIB d'exiger que les fournisseurs de services Internet soumettent les données personnelles des utilisateurs pour aider la police à localiser des suspects. En réponse aux critiques qui soulignaient que ces mesures violaient les libertés numériques, le ministre turc pour l'UE a déclaré [fr] que le projet de loi était compatible avec les normes de l'Union et il a cité la récente censure de sites en France pour justifier la démarche.

Un journaliste macédonien s'exprime à propos de la surveillance

Dans la foulée des révélations sur le gouvernement macédonien, qui surveille des téléphones mobiles de milliers de citoyens, dont de nombreux militants et journalistes, la journaliste d'investigation Meri Jordanovska a décidé de s'exprimer publiquement. Plusieurs journalistes, dont Meri Jordanovska, ont reçu le contenu de ces conversations enregistrées grâce à des fuites de données transmises aux dirigeants politiques de l'opposition. Après avoir examiné son propre fichier, qui contenait des enregistrements de plusieurs conversations privées avec ses sources et ses contacts personnels, Meri Jordanovska a écrit:

Ce dossier était plus que suffisant pour moi pour comprendre ce qui se passe dans mon pays. Je peux clairement voir que quelqu'un savait à l'avance sur quelle enquête je travaillais. C'est assez pour conclure que mes sources d'information étaient en danger. Cela suffisait aux autorités pour être en mesure de réagir préventivement avant que l'article ait été publiée.

 

La Cour suprême indienne dit non à la censure

La Cour suprême de l'Inde a estimé que la Section 66A de la loi sur les technologies de l'information du pays était anticonstitutionnelle [fr], la jugeant “vague dans son intégralité” et comme étant une infraction au “droit de savoir.” La loi autorise la police à arrêter les utilisateurs d'Internet qui ont publié ou envoyé des contenus en ligne jugés “injurieux”, et elle avait été largement critiquée [fr] par les militants qui y voyaiient un outil pour cibler l'opposition politique. Dans un billet de blog pour le Centre for Internet and Society de Bangalore, M. Pranesh Prakash fournit un historique détaillé de la loi et des raisons pour lesquelles elle a été jugée anticonstitutionnelle.

Le site anti-censure chinois GreatFire.org sous attaque

Le site de surveillance de la censure GreatFire.org a été frappé d'une attaque par déni de service  [fr]/ Il a reçu 2,6 milliards de requêtes à l'heure pour ses sites miroirs le jeudi 19 mars. L'attaque a eu lieu peu de temps après que le site ait été présenté dans un article du Wall Street Journal. Le site GreatFire a écrit sur son blog : “Nous sommes attaqués et nous avons besoin d'aide. … Ce genre d'attaques est agressif et est une démonstration de force de la part de la censure. “Comme c'est souvent le cas dans des attaques de cette nature, il est difficile de savoir qui était responsable de l'attaque. GreatFire.org fournit aux utilisateurs en Chine continentale l'accès à de grands sites  y compris le New York Times, la BBC, Google.com, et Deutsche Welle.

Le site de l'organisation Human Rights Watch brièvement bloqué en Egypte

Le site Web de l'ONG Human Rights Watch a été bloqué pour les utilisateurs durant la Conférence sur le développement économique en Egypte, aussi connu comme  Egypt the Future [fr]. Le blocage a été remarqué par la journaliste égyptienne Salma Elmardany et semble avoir été levé après qu'elle ait tweeté à ce sujet pour ses 80 000 followers.

Twitter a expérimenté une nouvelle fonction anti-harcèlement

Twitter a commencé a testé un nouveau “filtre de qualité” pour dépister les tweets qui contiennent un langage menaçant et abusif. La nouvelle fonctionnalité, qui est actuellement disponible pour les “utilisateurs fiables” uniquement, est la dernière tentative de Twitter pour réduire le harcèlement sur sa plate-forme.

Les Principes de Manille sur la responsabilité des intermédiaires

Plusieurs groupes de la société civile, y compris l'Electronic Frontier Foundation, Fundación Karisma Colombie et l'Institut Héliopolis d'Egypte se sont réunis pour lancer les Principes de Manille sur la responsabilité des intermédiaires durant la conférence RightsCon. Les Principes proposent un cadre de bonnes pratiques pour les intermédiaires en ligne tels que les fournisseurs de services Internet, les réseaux sociaux ainsi que les moteurs de recherche, et comprennent des principes tels que l'exigence que l'accès au contenu ne puisse être restreint sans une ordonnance du tribunal, que les demandes de restrictions de contenus soient claires et sans ambiguïté, et que les lois et les politiques de restriction de contenus respectent une procédure régulière.

Ellery Roberts Biddle, Lisa Ferguson, Hae-in Lim, Filip Stojanovski, et Sarah Myers West ont contribué à la rédaction de ce billet.

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Google dément les informations des médias russes sur la prochaine localisation de ses données utilisateurs

lundi 13 avril 2015 à 20:32
Images remixed by Kevin Rothrock.

Montage d'images par Kevin Rothrock.

Après que des articles dans les médias russes ont prétendu que Google cédait aux exigences de la Russie et allait stocker les données de ses utilisateurs russes sur des serveurs à l'intérieur du pays, les représentants de Google ont démenti ces affirmations et déclaré à Global Voices que ces informations étaient “inexactes”.

La semaine dernière, l'agence d'information RBC avait rapporté que Google aurait accepté de se conformer à la loi russe de rétention des données et aurait déjà transféré certaines de ses installations d'hébergement de données vers des data centers sur le sol russe. RBC indiquait que ceci avait été révélé à une conférence organisée fin mars par le Ministère russe des Communications, de laquelle RBC était en mesure de fournir une transcription. RBC rapportait que Rostelecom, un des principaux opérateurs russes de télécommunications, se disait par la voix d'un représentant retenu par Google pour stocker ses données dans une “installation haute sécurité de serveurs de data étroitement liée à l'Etat”. Rostelecom s'est ensuite refusé à tout commentaire.

Global Voices a contacté des membres du service chargé des politiques de Google pour s'enquérir de ces affirmations. Leur réponse : ces informations d'un stockage par Google des données utilisateurs en Russie sont “inexactes”, mais ils n'ont donné aucun détail sur la réaction de Google ni les actions au regard de la loi de rétention des données ou ses exigences.

Le démenti par Google d'une collaboration avec les autorités russes suit de près les informations sur l'accord d'autres compagnies, comme eBay et PayPal, pour commencer à héberger en Russie des données d'utilisateurs russes, comme le rend obligatoire la nouvelle loi de rétention des données qui entrera en vigueur à partir du 1er septembre 2015.

Si les sources de RBC ont déformé les intentions de Google dans cette affaire, cela laisse beaucoup de questions sans réponse. Pourquoi ? A qui cela profite-t-il ? La Russie veut certainement que sa nouvelle législation soit reconnue par les compagnies internationales de l'Internet qui travaillent en Russie, et avoir un acteur de l'importance de Google de leur côté est un avantage indubitable. En revanche, prétendre que Google consent aux exigences de rapatriement des données alors que ce n'est pas le cas ne sert personne : cela ne ferait que rendre plus désespérée la quête des autorités russes d'un contrôle accru des activités des internautes russes.

Appel à projets pour “Médias citoyens en Méditerranée”

lundi 13 avril 2015 à 18:04

La Région Provence-Alpes-Cote d'Azur renouvelle en 2015 son soutien à des projets de médias citoyens éclairant les enjeux actuels des deux côtés de la Méditerranée dans le cadre de son programme “Médias citoyens en Méditerranée” et propose aux créateurs de médias vivant dans cette région de soumettre leur projet pour éventuelle sélection et appui jusqu'au 15 avril. Les projets sélectionnés rejoindront les 6 lauréats 2014.