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Cuba et l’accès à Internet : Que s’est-il passé avec le câble ?

samedi 12 janvier 2013 à 16:34

[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en espagnol.]

« Le câble a une durée de vie de 25 ans. Le temps presse. » C’est par ces mots que débute le dernier billet du blog Desde adentro de Cuba, une cronologie qui dresse la liste des articles publiés dans les médias nationaux de l’île, en particulier sur le portail Cubadebate, consacrés aux 70 millions de dollars investis en 2007 pour améliorer l’accès à Internet « et la rapidité de transmission de données, d’images et de voix » à Cuba.

Depuis plus de cinq ans, Cuba discute de la question du câble, commente Adrián Jesús Pérez, avant d’ajouter :

L’informaticien, mais aussi le docteur, le boulanger et le travailleur indépendant communiquent avec un proche réalisant une mission internationale ou ayant émigré dans un autre pays. Tout le monde souhaite des nouvelles de sa famille, de quoi rêver d’un réseau de communication plus approprié.

Au mois de mai 2012, plus d’un an après l’arrivée du câble à Cuba, le ministre vénézuélien de la Science, la technologie et l’innovation, Jorge Arreaza, a déclaré que le câble fonctionnait et qu’il améliorait aussi la connectivité au Venezuela.

Toutefois, sur l’île, aucune amélioration en termes de rapidité ou de qualité d’accès à Internet n’a été remarquée. Dans un article publié en novembre 2012, Luis Toledo Sande, blogueur, souligne les stéréotypes dont ont souffert les TIC dans le pays et le manque d’informations au sujet de l’accès à Internet :

Publicado en el blog La Joven Cuba a partir de caricaturas de Gerardo Hernández Nordelo

Publié sur la blog La Joven Cuba, caricatures de Gerardo Hernández Nordelo

Sautant comme un lièvre ou montrant discrètement son nez comme une taupe, le fantôme de la diabolisation de la technologie rappelle une certaine affaire, pas si vieille, où -selon des témoins- un haut cadre avait expliqué que les chercheurs d’un centre ayant fait l'objet d’une étude, devaient souffrir de problèmes idéologiques et étaient suspects car ils souhaitaient avoir des ordinateurs à la maison. Ce n'est pas par plaisir que des suspicions se réveillent quand, au cours des jours où on parlait de l’installation d'un câble à fibre optique pour améliorer l’informatique dans le pays, certaines voix se sont élevées, avertissant que nous ne devions pas nous faire d’illusion, que le câble n’aurait pas la capacité suffisante pour nous garantir l’accès à Internet que nous souhaitions. Aujourd’hui, il semble que plus personne n’ait d’illusion. Pas parce que cet accès n’est plus nécessaire, mais parce qu’on ne parle même plus du câble. À ce sujet, il ne s’agit pas de discrétion, mais de secret, peut-être pour des raisons valables, mais nous n’en savons rien. Pour ce que sait l’auteur de ces notes, personne n’a communiqué la nouvelle tant attendue.

De son côté, Alejandro Ulloa a publié il y a peu un billet dans lequel il critique la presse nationale, le manque d’informations et dénonce les cas de corruption. Parmi les problèmes auxquels la société cubaine fait actuellement face, il demande « pourquoi n’a-t-on pas d’explications à propos du câble du Venezuela ? »

Noelbis Monpié, quant à lui, partage son expérience, lors d’une conférence organisée par la revue Temas, intitulée « Réseaux et mouvements sociaux sur Internet » :

Un des intervenants se référait au fait qu’Internet est une technologie extraordinaire et que nous devons l’utiliser dans la mesure où nous le pouvons, mais que pour Cuba elle est synonyme d’importation. Pendant un instant, j’ai pensé que si tous ceux qui sont engagés dans la féroce bataille visant à réduire les importations autant que possible partagent cet avis, nous n’aurons jamais Internet. Serait-ce pour cela qu’Internet est mort le jour même où le câble à fibre optique a atteint les côtes cubaines ?

Même Yasel Toledo souligne, sur son blog, Mira Joven, qu’il est n’est pas possible de taire le thème du câble dans les discussions actuelles.

Le monsieur m’a posé plus de questions, beaucoup en réalité. Nous avons même parlé du câble à fibre optique, de la fuite des cerveaux, des différences entre les missions dans la guerre d’Angola et les guerres d’aujourd’hui.

Pourquoi le Vietnam a-t-il la forme d'un S ?

samedi 12 janvier 2013 à 10:04

Une animation en vidéo réalisée par Duong ToDao sur l'histoire du Vietnam.

Duong ToDao, un étudiant en arts graphiques de la faculté de technologie de Saigon a réalisé cette vidéo sur l'Histoire du Vietnam.

Dessins humoristiques inspirés par la censure chinoise

samedi 12 janvier 2013 à 08:17

La censure du populaire hebdomadaire Southern Weekly a inspiré de nombreux artistes. Ci-dessous l'une des images les plus partagées en ligne, dont le dessinateur reste anonyme.

 

Plus de dessins sont disponibles sur le site CHINA DIGITAL TIMES.

Conversations de Syria Deeply : Un voyage à Idlib

samedi 12 janvier 2013 à 01:11

Dans le cadre de notre partenariat avec Syria Deeply nous traduisons et publions une série d'articles sur la vie quotidienne des civils de Syrie pris entre deux feux, ainsi que les points de vue d'auteurs du monde entier sur le conflit.

Nous rapportons ici un entretien entre Syria Deeply et une étudiante syrienne. Elle vient d'une famille conservatrice sunnite d'Alep. Elle espère pouvoir quitter le pays, mais elle doit tout d'abord se procurer un passeport à Idlib, ville où est domiciliée sa famille. Elle nous raconte son voyage par la route entre Alep et Idlib :

Le chauffeur a pris du monde dans tous les villages “libérés” sur la route qui mène à Idlib. Nous sommes passés dans un village appelé Kafar Halab, proche d'une grande colline. Le paysage était d'une beauté étonnante. Je veux acheter une maison là après la révolution…

Partout où nous sommes passés il y avait des graffiti. Les inscriptions étaient en faveur soit du régime soit de l'opposition. Chaque inscription était effacée par une autre inscription qui la recouvrait. C'est enfantin. Aucune n'est crédible.

Sur la route, nous sommes passés devant la boulangerie industrielle de Shamsin. Une foule incroyable était à l'entrée. Des milliers de personnes se bousculaient et se poussaient pour du pain. Ensuite on a vu le complexe du restaurant Magic Land. Sur un panneau d'affichage on peut lire “Nous sommes une nation à qui Allah a donné la fierté de l'Islam”.

Après avoir passé le poste de contrôle de l'Armée Syrienne Libre, nous sommes arrivés au carrefour d'Ircada, où se trouve le poste de contrôle du Front Jihadiste Islamique al-Nursa. A notre grande surprise ils ont été très aimables avec nous. Peut-être qu'en voyant mon hijab et mes vêtements discrets ils ont respecté cela. Nous avons ensuite dépassé Binnish et Taftanaz, deux villes qui sont la cible de bombardements aériens intenses. Malgré tout, la vie y paraît normale et les gens ne semblent pas du tout gênés de vivre sous les bombardements. Ils tiennent à rester dans leurs maisons. A Binnish des étudiantes sont montées dans le bus et nous ont raconté que tous les jours elles devaient aller à Idlib pour suivre leurs cours et que pendant tout le trajet elles avaient peur d'être tuées par une bombe, un obus ou une voiture piégée…

Nous avons fini par arriver à Idlib, mais mon passeport n'était pas encore prêt. Je me suis promenée et j'ai pris un thé près du souk. Il y a un beau souk (marché couvert), c'est exactement la réplique de notre vieux souk d'Alep en plus petit. Ca grouillait de monde, comme à Alep avant l'incendie de la vieille ville et du souk historique il y a deux mois. Je me suis acheté des chips Derby (une marque de chips syrienne bien connue) et le vendeur a commencé à bavarder avec moi quand il a entendu mon accent d'Alep.

Il m'a demandé quelle était la situation à Alep et j'ai répondu qu'elle n'est toujours pas bonne. Il m'a répondu en disant que quand Idlib était sous les bombes on faisait des barbecues et on mangeait des kebabs à Alep ! Ca m'a fâchée et je suis partie.

Alep, Syrie. 28 Décembre 2012 — Les gens se rassemblent dans la rue devant une boulangerie — Après les coupures d'eau, de fuel et d'électricité dans les zones contrôlées par l'Armée Syrienne Libre, la population tente de reprendre une vie quotidienne normale à Alep pendant la guerre civile syrienne. (Source: Mike Blacktoviche)

J'ai acheté du pain d'ici pour le rapporter à la maison parce qu'il n'y en a pas Alep. Avant nous rapportions des bonbons ou autres sucreries de nos voyages, maintenant un morceau de pain vaut plus que tout… J'ai tenu le pain à deux mains pendant tout le voyage comme un trésor. Sur le chemin du retour à Alep, à l'avant du bus il y avait un homme très obséquieux qui saluait tout le monde à chaque poste de contrôle. Que ce soit l'armée ou les rebelles il leur léchait les bottes.

 

Je n'ai pas de mots pour dire le déchirement de voir sur la route tous ces gens et notre merveilleux pays en feu. Je suis fatiguée de toute cette propagande, de ces compliments, de ces analyses, et des deux côtés. Ce que j'ai vu sur la route m'a suffit.

Les gens veulent vivre!

Macédoine : Le blog “Ventre à bière” fête son anniversaire

samedi 12 janvier 2013 à 00:51
Logo of the Beer Belly Blog (Пивски стомак)

Le logo original du blog “Ventre à bière”, contribution bénévole de @dasaf

Le blog “Ventre à bière” a célébré son premier anniversaire (détails en macédonien ici et ici). Son auteur @Twibi a remercié les membres de la Twittersphère macédonienne qui lui ont ramené des bières de chacun de leurs voyages de par le monde. Le blog compte à ce jour 198 billets présentant brièvement des bières du monde entier, dont une du Kenya (macédonien), grâce aux participants macédoniens du Sommet Global Voices 2012, @ieli et @bjasari.