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Vidéo : Le Steet Art prend Lima d’assaut

dimanche 31 mars 2013 à 16:48
From March 4th to the 15th, 33 artists from different Latin American countries painted 18 murals as part of an urban art festival called Latidoamericano (Latin American beat) in downtown Lima, Peru.

Latidoamericano 2013, festival de street art à Lima, Pérou.

Du 4 au 15 mars, 33 artistes provenant de différents pays d’Amérique latine ont réalisé 18 fresques murales dans le cadre d’un festival d’art de rue, Latidoamericano, dans le centre ville de Lima, au Pérou. Sur YouTube, Tres Mitades partage une vidéo d’une minute présentant le festival.

Vidéo : le film d'une étudiante japonaise sur l'impitoyable course au premier emploi devient viral

dimanche 31 mars 2013 à 10:22

Trouver un emploi dans le contexte économique actuel est difficile. Mais au Japon, pour les diplômés d'universités, ce processus ultra compétitif – dit aussi “shu-katsu” [fr] – débute un an voire plus avant l'obtention du diplôme et atteint des sommets de difficultés.

Recruitment Rhapsody (Rhapsodie du recrutement) est un court métrage d'animation qui relate cette course au premier job, rigide et parsemée d’embûches, que doivent endurer les étudiants japonais. Le film est devenu viral sur le Net au Japon avec à l'heure actuelle plus de 350 000 visionnages.

Réalisé par l'étudiante en art Maho Yoshida [japonais], le film a été chargé sur YouTube le 9 mars 2013 et illustre le parcours d'une étudiante comme les autres, insouciante, qui se retrouve soudain aspirée dans la lutte pour trouver un premier job parmi une foule de futurs esclaves d'entreprises [fr] très motivés, très compétitifs et tous habillés de façon semblable.

Sur YouTube, afas afsa s'est souvenu de sa propre recherche d'un premier poste, dans ce commentaire [japonais, ja] :

afas afsa:
ああこんな感じだったなあ 不気味な就活生の一員になるのは嫌だったけど、内定が無いのも嫌­だった
笑われないよう間違えないよう、見よう見まねで、自分も不気味な­就活生に成り果てた
「就活が下手」という、ただそれだけの理由で、一体どれぐらいの­才能ある若者たちが無能のレッテルを貼られて心を挫かれていった­のだろうと思った

Oh, je me souviens, j'étais comme ça. Je détestais faire partie de cette foule de candidats mais je détestais aussi le fait de ne pas recevoir d'offres d'emploi. J'ai essayé de ne pas faire d'erreurs, pour qu'on ne se moque pas de moi…juste faire comme tout le monde fait. J'ai été réduit à cette condition par l'épouvantable recherche du premier emploi. Je me demande combien de jeunes gens talentueux doivent être étiquetés “incompétents” et ont le coeur brisé, juste parce qu'ils n'ont pas assez de “compétences en recherche d'emploi” ?

 Le chômage des jeunes au Japon n'est certainement pas aussi élevé qu'ailleurs, dans presque tous les autres pays industrialisés et la plupart des commentateurs de ce film s'inquiètent plus de la rigidité des normes sociales que de l'économie, normes qui rendent le processus de recrutement concurrentiel et complexe :

Bad Apple:
自分を取り繕うだけで社会から認められるという社会構造がまずゴ­ミだな。

Si la seule façon d'obtenir la reconnaissance de la société est de dissimiler votre véritable moi, alors, la structure de la société doit être pourrie en premier lieu, non ?

blackkitty0312:
日本はこういう社会構造だというのを世界から見てどう思うのか?­

Si c'est cela que la structure sociale du Japon exige, que doit penser le reste du monde en voyant ceci ?

photo by Dick Thomas Johnson (CC BY 2.0)

Des étudiants durant une réunion d'information d'une entreprise 
Photo Dick Thomas Johnson (CC BY 2.0) prise le t11 décembre 2011

kokore012ify:
今の日本社会にはどこか束縛があるような気がする。ビニールハウ­スに閉じ込められたような。これからの日本はもっと自分という人­間を表現できる時代が来るべきだと思っている。動画をうpされた­かた、本当に面白い作品でした。

J'éprouve une impression de contrainte dans la société japonaise actuelle, comme si j'étais retenu prisonnier dans une serre. Dans le Japon du futur, je trouve qu'il devrait y avoir un moment durant lequel on peut s'exprimer en tant qu'être humain. Merci d'avoir mis en ligne cette vidéo, c'était très intéressant.

Pour certains cependant, le processus de recrutement n'écrase pas l'individu.

Mephist007:
就職するという意味を良く考えよう。貴方に給料を払ってくれるの­は、貴方を拘束しているからじゃない。また自分が利益を作り出せ­る人間であれば会社に所属する必要はない。もはや「働いたら働い­た分お金がもらえる」という仕事は存在しない。たとえ数年は無理­でも、将来会社の利益を作り出せる人材であると思ってもらえれば­、会社は貴方を雇用します。貴方と会社は対等なのです。

Réfléchissons à la signification d'un “job”. Si je vous verse un salaire, ce n'est pas parce que je veux vous “contraindre”. Les personnes qui peuvent produire leurs propres revenus n'ont pas besoin d'appartenir à une entreprise. Le genre d'emplois à la “travaille, et gagne de l'argent pour chaque minute de travail” n'existe plus. Même si cela ne se produit pas avant quelques années, dans le futur, si des personnes génèrent des bénéfices pour l'entreprise, l'entreprise les emploiera. Vous et l'entreprise êtes égaux.

aiueoribabaable:
この動画はよくできていると思います。ただ、「就活はやっぱり馬­鹿らしい」みたいなコメントはどうかと。いままでの受験だって偏­差値という画一的な価値観に自分を合わせる作業だったし、社会っ­てそういうものでは??
それに就活生に同じように求められている社会の基礎的なマナーで­あって(だって茶髪・長髪で面接に行くのはおかしいでしょう)、­その上に個性はいくらでも築けるよ。

Je pense que cette vidéo est bien faite. Mais je doute de la sagesse de ce genre de commentaires : “la recherche d'un emploi est tellement ridicule !”. A l'école, les examens sont les mêmes pour tous, et vous deviez vous adapter aux normes. Est-ce que ce n'est pas la même chose dans la société ?
Les mêmes rites sociaux élémentaires sont imposés aux étudiants à la recherche de leur premier emploi (ce serait bizarre de se présenter à un entretien d'embauche avec des cheveux longs ou des cheveux teints). Quoi qu'il en soit, vous pouvez toujours développer votre individualité en dehors des obligations imposées par l'étiquette du recrutement. 

posaburo, sur YouTube, est allé plus loin et suggère aux étudiants de réfléchir de façon non conventionnelle :

posaburo:
“模範解答のある社会から、模範解答の無い社会に出るにあたって戸­惑う学生。 就活にあたって「こうしなければ」と思っている時点で「模範解答­社会=学校」から
抜け出せていない。人の真似をしていたらビジネスはできないよん”

Puisque les étudiants apprennent uniquement les “bonnes réponses” durant leurs études, ces étudiants sont désorientés lorsqu'ils doivent se confronter au monde réel, sans réponses définies. Quand ils cherchent un emploi, ils pensent devoir agir en se basant sur les ‘bonnes réponses', et ils ne sont toujours pas capables d'échapper à la mentalité scolaire. Vous ne pouvez pas faire des affaires en imitant simplement ce que les autres font, n'est-ce pas ?

Comments were translated by Andrew Kowalczuk

Guinée: Fracture sociale et recul économique

samedi 30 mars 2013 à 23:31

Morgane23gwada a publié une interview radio de Cherif Mohamed Abdallah, président du Groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) qui fait une estimation des dégâts plus tôt au début de cette année:

La Guinée, enregistre une perte de plus de trente-huit milliards de francs guinéens suite aux troubles du 27 février dernier.
Souvenez-vous, à la suite de la marche pacifique organisée par l’opposition, de nombreux commerces et habitations avaient été pillés.

 

Mexique : Menaces de mort pour les citoyens dénonçant des crimes liés à la drogue

samedi 30 mars 2013 à 15:36

[Sauf indication contraire, les liens de ce billet renvoient vers des pages web en anglais.]

Au Mexique, le mois dernier, un cartel de drogue a offert 600 000 pesos  (environ 46 000 dollars) en échange d’informations concernant l’identité et la localisation d’une personne ayant dénoncé sur les réseaux sociaux des actes de violences liés au trafic de drogue [es| dans l’État de Tamaulipas. La guerre de la drogue a eu un fort effet d’intimidation sur la presse. Les violences, parfois mortelles, dont les journaliste sont victimes, ont conduit certains médias à s’autocensurer. Cette affaire et d’autres cas similaires récents montrent que désormais aussi bien les journalistes professionnels que les citoyens diffusant ce type d’informations sont la cible de telles menaces.

US Congress Committee on Foreign Relations. This image is in the public domain.

Image réalisée par le Comité sur les relations extérieures du Congrès des États-Unis, appartenant au domaine public.

Les membres des cartels sont en guerre au quotidien à travers tout le pays, avec des cartels rivaux, des trafiquants, l’armée et la police. Cette nouvelle réalité a plongé le Mexique dans un état général de violence, d’instabilité et de peur, car beaucoup de combats font des victimes parmi les civils. À la fin de l’année 2012, des observateurs estimaient que ce conflit de grande envergure avaient déjà coûté la vie de plus de 60 000 personnes et forcé plus de 230 000 à se déplacer. Le gouvernement mexicain maintient que 90 % des victimes étaient impliqués dans le trafic de drogue, mais les organisations de défense des droits de l’homme sont sceptiques face à cette affirmation.

Depuis longtemps, le Mexique s’est développé comme un site de majeure importance pour les trafiquants de drogue d’Amérique du Sud, en grande partie à cause de la forte demande de cocaïne, de cannabis et d’héroïne du marché des États-Unis. Toutefois, le pays connaît une forte escalade de ces violents conflits entre les cartels, la police et les forces armées depuis 6 ans.

En 2006, peu après son élection, l'ancien président mexicain Felipe Calderón décidait de mettre fin à la passivité générale du gouvernement face aux organisations de trafic de drogue du pays. Avec la première opération militaire majeure contre des barons de la drogue, l’opération Michoacán, le pays est entré dans une nouvelle phase de guerre contre la drogue qui a fait du Mexique l’un des pays les plus violents de la planète. Le Committee to Protect Journalists rapporte que sous le seul gouvernement Calderón, seize journalistes professionnels ont été tués dans ce que les défenseurs des droits de l’homme considèrent comme des tentatives de faire cesser la couverture médiatique des violences liées au trafic de drogue.

Mexican military forces in Michoacan. Photo by Diego Fernandez. Released to the public domain.

Forces militaires mexicaines à Michoacan. Photo de Diego Fernandez, appartenant au domaine public.

Comme dans tous les conflits internes, l’information est essentielle et son contrôle par conséquent très important. Désormais, les médias et les autorités s’autocensurent. Certains car ils collaboreraient avec les cartels, d’autres pour avoir reçu des menaces explicites après diffusion d'informations sensibles. Voyant cela, les journalistes citoyens travaillent à combler le manque d’informations en dénonçant les violences dont ils sont témoins.

Une étude menée par Microsoft Research, The New War Correspondents, décrit les changements que le conflit a provoqués dans le flux d’informations au Mexique :

Alors que les violences dues à la guerre contre la drogue se multiplient et que les médias s’affaiblissent, les citoyens frustrés se tournent vers les médias sociaux, toujours plus omniprésents, pour obtenir des informations et survivre. Twitter en particulier est devenu l’une des principales sources d'informations sur  les alertes de sécurité publiées par les citoyens dans plusieurs villes mexicaines. La population rapporte, confirme, commente et diffuse les informations et les alertes concernant les actes de violence, souvent au moment même où ils éclatent.

Une autre étude, réalisée par Freedom House et l’International Center for Journalists, à propos des journalistes et des blogueurs mexicains, indique que 96 % des personnes sondées connaissent un collègue ayant été victime d’une agression. Les organisations ont interrogé 102 journalistes dans 20 États mexicains. Il semble que le nord-est du pays soit l’épicentre de ce conflit comme le rapporte Insight Crime :

L’organisation criminelle des Zetas est le principal suspect du meurtre de trois cyberactivistes à Nuevo Laredo en 2011, dont « La nena de Nuevo Laredo », blogueuse et journaliste citoyenne. Les attaques ont donné lieu au « Twitter Manifesto » dans lequel les utilisateurs des médias sociaux déclarent : « Nous sommes livrés à notre sort dans ce combat inégal entre citoyens et trafiquants de drogue ».

Il y a peu, un internaute dénonçant des crimes liés au trafic de drogue sous le pseudonyme de Valor por Tamaulipas [« Courage pour Tamaulipas »], sur Twitter et sur Facebook, a été la cible de menaces. Des tracts, rédigés par un cartel de drogue [es] non identifié, ont circulé dans la ville de Tamaulipas et dans ses environs, offrant 600 000 pesos (environ 46 000 dollars) à toute personne en mesure de fournir des informations permettant d’identifier la personne derrière le compte Twitter @ValorTamaulipas. Une vidéo, publiée en premier lieu sur YouTube [es], montre l’exécution d’un homme et avertit quiconque dénonce les violences liées au trafic de drogue des conséquences auxquelles il ou elle s’expose. La vidéo, supprimée du site car elle enfreignait les conditions générales de service, mentionnait directement Valor por Tamaulipas. Cet internaute n’a pas pour autant décidé de mettre fin à ses dénonciations : « Je n’abandonnerai pas si vous ne faites pas de même » [es].

Dans une interview publié par CNN Mexique, l’internaute résume l’opinion partagée par de nombreux journalistes citoyens sur l’information au Mexique : « Je pense que ce qui m’arrive n’est pas grand chose comparé à tout ce qui se passe dans mon État. »

Des centaines de familles, qui attendent des proches ayant disparu, sont submergées par la peur à l’heure de remplir de déclarations de disparition lorsque les autorités leur disent de partir du principe qu’ils sont morts.

Bien que les personnes suivant l’affaire de près semblent croire que @ValorTamaulipas soit une personne vivant au Mexique, il est possible que derrière ce pseudo se cache un groupe ou un réseau travaillant depuis différents endroits, à l’intérieur du pays ou à l’étranger.

Le nouveau président mexicain, Enrique Peña Nieto, poursuit la stratégie militaire et policière déployée par Felipe Calderón contre les cartels. Il a également juré de développer de meilleures infrastructure consacrées aux programmes de développement et de création d’emploi pour les jeunes. Toutefois les observateurs sont sceptiques quand aux résultats qu’il obtiendra concernant cette promesse. Les décideurs considèrent que la pauvreté et le manque d’opportunités d’emploi ont poussé de nombreux jeunes à travailler dans le trafic de drogue et que le pays est par conséquent devenu dépendant de ces activités illégales.

Le clair danger que représentent actuellement les cartels de drogue pour les journalistes citoyens au Mexique est sans précédent dans le contexte mondial. La majorité des blogueurs et des utilisateurs de médias sociaux qui sont victimes de repressions pour avoir couvert des questions politiques sont attaqués par leurs autorités, par des sociétés du secteur Internet ou par les deux. Toutefois, au Mexique, les internautes utilisant les médias citoyens font face à un autre type de menaces. Contrairement aux autorités gouvernementales et aux compagnies Internet, les cartels de drogue opèrent en marge de la légalité et leur réputation internationale a peu d’incidence sur leurs gains financiers. Le travail de sensibilisation et les campagnes publiques peuvent jeter les bases pour un changement concernant les agissements des gouvernement ou des entreprises, cependant ces stratégies ont leur limites dans la situation que connaît le Mexique.

Tout en saluant le courage des personnes qui continuent à réaliser ce travail souvent dangereux, il est difficile de savoir dans quelle mesure ces efforts peuvent donner des résultats contre une telle forme de répression. Une chose est indiscutable : les citoyens qui poursuivent leur couverture des violences liées au trafic de drogue doivent prendre de solides précautions pour protéger leur identité en ligne. Pour en savoir plus sur les moyens de sécuriser les communications en ligne, vous pouvez consulter le guide de Global Voices Advocacy, disponible en anglais, en français et dans d’autres langues.

Les cyber attaques en Corée du Sud viennent-elles forcément de Corée du Nord ?

samedi 30 mars 2013 à 12:24

(Tous les liens associés renvoient à des pages en anglais, sauf mention contraire)

Des questions persistent sur l'origine de la cyber attaque de grande ampleur subie par la Corée du Sud récemment contre ses sites internet les plus importants.

Après cette attaque, que l'on suppose orchestrée par des pirates informatiques, sur les sites des banques et de groupes de média sud-coréens, le 20 mars 2013, et qui a endommagé 32 000 ordinateurs, les autorités sud-coréennes ont rapidement conclu que l'attaque provenait de pirates de Corée du Nord. Les premiers articles sur l'affaire assuraient pourtant que l'adresse IP des agresseurs semblait être chinoise. Mais quelques jours plus tard, les autorités contredisaient leurs premières déclarations en déclarant qu'une adresse IP interne d'une des banques sud-coréennes avait été infectée par un code malveillant.

Une semaine après l'attaque, l'identité des agresseurs reste inconnue. Les Sud-Coréens, irrités, ont sévèrement critiqué les autorités dans leurs commentaires en ligne pour leur incapacité à parer à de telles attaques et pour chercher à tirer un profit politique de la situation en blâmant la Corée du Nord.

De nombreux utilisateurs de Twitter, bien qu'ils ne nient pas l'existence d'une “armée de hackers” nord-coréens, ont des soupçons quant au timing de l'attaque. Les autorités sud-coréennes avaient déjà accusé la Corée du Nord de cyber attaques auparavant, par exemple pour des attaques similaires en 20092011 et 2012. Certains ont spéculé que ce dernier piratage en date pouvait être un moyen bien commode de détourner l'attention des Coréens des activités de surveillance des citoyens perpétrés par l'agence de renseignement du pays, le National Intelligence Service, et d'ingérences déplacées dans la vie politique :

Image of Hackers

Image de l'utilisateur Flickr José Goulão, les couleurs ont été modifiées par l'auteur (CC-BY-SA 2.0)

@onsaemiro3: 국정원 정치 개입이 실체화되자.. 절묘한 타이밍에 후이즈의 해킹 기습! 극우파와 메이저 언론은 북한 소행이라고 일제히 대서특필! 아~ 국민들 병신 만들기 능력은 정말 세계최고!

@onsaemiro3: Au moment où l'implication politique du National Intelligence Service devient claire, des attaques de pirates sont commises par Whois (un nouveau groupe inconnu revendiquant l'attaque) – prouvent un sens du timing parfait. Un groupe d'extrême droite et les grands médias ont titré de manière unanime sur “ça vient de la Corée du Nord”. Leur capacité à tromper leur propre peuple est l'une des meilleures au monde.

@ifkorea: 해킹을 북한이 했다고 하면 국정원의 인터넷 감시활동이 일정 정도 당위성이 생겨 박근혜 지지자들의 옹호여론을 만들 수 있다. IP가 중국에 있으니 북한소행으로 추정된다는 요상한 드립을 했으나 거짓으로 드러남.이러니 무슨 말을 해도 안믿는 것이다.

@ifkorea: Si le piratage a en effet été effectué par la Corée du Nord, les activités de censure d'Internet par la National Intelligence Service peuvent alors être justifiées et cela peut soutenir d'une certaine manière (le nouveau président sud-coréen) Park Geun-hye. Ils ont présenté une histoire ridicule, que le piratage  provenait de la Corée du Nord alors que les adresses IP des agresseurs sont chinoises  -  ce qui par la suite a aussi été prouvé faux. Quand de telles choses se produisent continuellement, le peuple ne peut plus croire à aucune de leur déclaration.

@woohyung: “북한 소행일 가능성 높다”등의 공격주체에 집착하는 이른바 “전문가”는 사실은 비전문가 임을 증명하는 셈이고, 언론도 이를 강조하면 잘못된 보도. 한국에만 꼭 이런 사고가 일어나는게 북한때문이라고 믿는것은 거의 사이비광신종교 수준이 아닐까 생각.

@woohyung: Les soi-disant “experts” se sont révélés en réalité être de piètres  experts, en se focalisant sur les auteurs de l'attaque et en déclarant qu’ “il est très probable que la Corée du Nord en soit à l'origine”. Et les médias ont fait la même erreur. Croire que de telles choses surviennent en Corée du Sud uniquement à cause de la Corée du Nord est aussi irrationnel que [les croyances de] certaines sectes.

Certains internautes, comme @eungu [coréen], a analysé ce qui fait de la Corée du Sud une cible de choix pour ces attaques de pirates :

@eungu: 한국처럼 해킹하기 좋은 나라도 없을겁니다. 액티브X를 설치하는걸 습관처럼 여기는 나라니 뭐가 떠서 설치하라고 하면 습관처럼 ‘Yes'를 누를테고, 해킹을 해도 무조건 북한 소행이라고 하니 잡히지도 않고…#해커들의_놀이터_한국

@eungu: Il n'existe aucune autre nation plus attractive que la Corée du Sud [pour les pirates]. Il est tellement fréquent que les sites internet (coréens) forcent leurs utilisateurs à installer le logiciel Active X [fr] (avant d'utiliser leur service). Les internautes, lorsqu'ils sont confrontés à ces messages “Voulez-vous installer ce logiciel ?”,  cliquent habituellement sur “oui”. Même après une attaque de pirates, ils continueraient à blâmer aveuglement  la Corée du Nord, rendant la situation encore plus difficile pour identifier les responsables #hacker's_playground_SouthKorea (#CourDeRécréation_DesHackers_CoréeDuSud)

De nombreuses personnes s'inquiètent de ce réflexe – blâmer la Corée du Nord de  toutes les cyber attaques –  ce qui  pourrait avoir des conséquences par la suite. Sur le site TodayHumor, l'internaute ID:Ssuda rappelle [coréen] la fable du garçon qui criait “au loup !” pour décrire les possibles conséquences :

요즘 북한 김정은돼지가 미쳐서 안보가 위협적인상황인건 알지만 어제 해킹사건과 오늘 공습경보 속보를 보면서 양치기 소년 이야기가 떠오르는건 저뿐인가요 거짓말로 안보안보 외치다가 진짜로 북한이 일을 터쳣을때 우리가 너무 무감각해지지않을지[...]

Je sais que nous sommes en plein milieu d'une crise de la sécurité nationale à cause (de ce  porc de) Kim Jong-un, au nord. Mais lorsque j'ai entendu aujourd'hui l'annonce de l'attaque aérienne en Corée du Nord (qui a duré plusieurs heures) puis l'annonce d'une cyber attaque aujourd'hui, est-ce que cela ne rappelle qu'à moi l'histoire de ce berger qui criait au loup ? Je crains que crier de manière irréfléchie qu'il y a une brèche dans la sécurité nationale pourrait nous rendre vulnérables dans les moments de crise réelle, où le Nord aurait effectivement commis quelque chose de très grave.