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Inde : Où sont passés les bracelets de verre ?

mardi 27 novembre 2012 à 09:22

Bracelets de verre, photo de Anuradha Shankar. Utilisée avec permission.

“Les bracelets sont considérés comme de bon augure et à une époque une femme qui n'en portait pas était suspecte” écrit Anuradha Shankar sur son blog A Wandering Mind. Elle remarque que les bracelets de verre à porter au quotidien deviennent rares dans les grandes métropoles comme Mumbai, mais sont toujours adorés dans les petites villes et les zones rurales en Inde.

Une exposition itinérante pour dénoncer les brutalités policières en Grèce

mardi 27 novembre 2012 à 09:04

Un petit groupe de Grecs vivant à Zurich [en anglais] a décidé de dénoncer les brutalités de la police grecque par une exposition itinérante de photos dans différentes capitales européennes. @Ypopto_mousi donne le lien vers une affiche publiée sur son blog [grec] et donne plus amples informations sur l'initiative de ses amis, ainsi qu'un récapitulatif des violences connues de la police grecque.

(more…)

Le retrait d'Ehud Barak de la politique laisse les Israéliens goguenards

mardi 27 novembre 2012 à 00:18

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, précédemment Premier Ministre (de 1999 à 2001) et Chef d'état major des Forces de défense (de 1991 à 1995), a créé la surprise lors d'une conférence de presse aujourd'hui en annonçant qu'il quittait la politique pour consacrer plus de temps à sa famille. M. Barak continuera à exercer ses fonctions de ministre de la Défense jusqu'à la formation du prochain gouvernement après les élections de janvier 2013. C'est la deuxième fois que M. Barak annonce son retrait de la politique, la première datait de 2001 et faisait suite à sa défaite aux élections générales de 2001.

La popularité de M. Barak a significativement baissé ces dernières années, après sa rupture avec le Parti Travailliste, qu'il présidait, pour en former un nouveau, HaAtzmaut. La scission lui a permis de rester dans le gouvernement Netanyahu que voulaient quitter la plupart des députés travaillistes à la Knesset (le parlement israélien). Avant la décision de Barak, son parti, qui compte cinq députés tous dissidents du parti travailliste, oscillait autour du seuil de 2% pour avoir des élus.

Dudi Rosenthal moque sur Twitter la popularité et les options déclinantes de Barak :

המוזיקה נפסקה, כולם מיהרו לתפוס כיסאות ורק אהוד ברק ממשיך לרוץ מסביב כמו מפגר

@DudiRosenthal: La musique s'est arrêtée et tout le monde s'est précipité pour attraper une chaise sauf Ehud Barak qui continue à courir en rond comme un idiot.

La loi israélienne dispose qu'un tiers au moins des députés d'un parti doit faire scission pour pouvoir en former un nouveau. Barak a réussi à convaincre quatre députés travaillistes de faire scission avec lui (le parti travaillistes avait 13 sièges), mais l'annonce d'aujourd'hui garantit que son nouveau parti HaAtzmaut a peu de chance sinon aucune d'avoir des élus.

Le journaliste israélien Dimi Reider a commenté :

@dimireider: Quel merveilleux “je m'en branle, débrouillez-vous” aux invertébrés qui l'ont suivi dans la farce Atzmaut

Depuis que Barak a fait éclater le parti travailliste, à qui il ne reste actuellement que huit députés, celui-ci regagne en popularité dans les sondages. Gil Gangnam Klein fait de l'esprit :

באתי, הרסתי כל מפלגה שיכלתי, פרשתי. #אהוד.ברק.אוטוביוגרפיה

@Garkler: Je suis venu, j'ai détruit tous les partis que j'ai pu, je suis parti. #EhudBarakAutobiography

Le créateur de mèmes de gauche John Brown a retouché la photo de la démission honteuse du président américain Richard Nixon :


Lors de sa conférence de presse, Barak a cité son manque de passion pour la politique comme l'une des raisons de son retrait. Commentaire de Noa Mashiah sur Twitter :

כשברק אומר שהפוליטיקה לא היתה אצלו מושא תשוקה, זיינת אותנו בלי חשק?

@mashiahno: Quand Barak dit qu'il n'a jamais eu de désir pour la politique, [ça veut dire] vous nous avez b…s sans amour ?

Jonathan a plaisanté sur Twitter:

אתם סתם קטנוניים ומתעלמים מכל הדברים הטובים שברק עשה. הייתי מפרט, אבל כבר כתבתי את זה בשירות המיקרו-בלוגינג המתחרה שמגביל סטטוסים לאפס תווים

@CatRobotIL: Vous êtes mesquins et ne voulez pas reconnaître tout le bien qu'a fait Barak. Je suis prêt à développer, mais j'ai déjà écrit là-dessus sur un service concurrent de micro-blogs qui limite les messages à zéro caractères.

Certains internautes ont évoqué le rôle de Barak dans le commandement de la récente opération Pilier de Défense à Gaza.

Le blogueur Ido Kenan a écrit :

אז עמוד ענן היה מתנת פרידה? איזה חמודוש, לא היית צריך!

Ainsi Pilier de Défense était un cadeau d'adieu ? Trop gentil, vraiment il ne fallait pas

Le militant de gauche Shachat B. Cotani écrit :

להתראות ותודה על המתים

A la revoyure et merci pour les morts

L'éminent avocat des migrants Yadin Elam a publié la dernière affiche de campagne de Barak, qui affirmait qu' “il nous faut un adulte responsable ici”, et l'a tournée en ridicule en citant les paroles d'une célèbre chanson de Zohar Argov :

אז כבר לא צריך כאן מבוגר אחראי? נישאר יתומים?
בדד? בלי עתיד, בלי תקווה, בלי חלום?

Nous n'avons donc plus besoin d'un adulte responsable ici ? Nous serons orphelins ? Seuls ? Sans avenir, sans espoir, sans rêve ?

Assaf Appelboim a tweeté :

מכירים את זה שאחרי הרבה זמן פורשים בשיא? אז ברק, רק ההיפך.

@Appelboy7: Vous savez quand après beaucoup de temps les gens s'en vont en étant encore en tête ? Eh bien c'est juste le contraire [qu'a fait] Barak.

Dkapuchino a moqué la vie luxueuse de Barak en tweetant :

זה השלב שהוא פורש לנהל חיים צנועים בבקתה הצנועה שלו במגדל גינדי?

@dkapuchino: C'est ça l'épisode où il se retire pour mener une vie modeste dans sa modeste hutte des Tours de Gindi ? [la demeure coûteuse de Barak]

Les multiples facettes de la violence quotidienne contre les femmes

lundi 26 novembre 2012 à 17:49

C'est en 1999, sur initiative de l'Organisation mondiale de la santé, que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 25 novembre comme la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dans les pays pauvres comme dans les pays riches, en paix comme en guerre, les femmes sont victimes de violences de la part de leurs pères, frères ou de ceux qui ont déclaré un jour les aimer.
L'origine de la date est fixée à 1969, lorsque ce jour sur les ordres du dictateur Rafael Trujillo (1930-1961), en République dominicaine, les trois sœurs Mirabal, furent sauvagement assassinées, parce que considérées comme opposantes politiques.

L'Aide-mémoire N°239 publié sur le site de l'OMS en septembre 2011 révèle des données accablantes recueillies lors d'une étude sur l'envergure à travers le monde:

L’enquête multipays de l’OMS sur la santé des femmes et la violence domestique à l’encontre des femmes dans 10 pays, principalement en développement, a permis de constater que chez les femmes de 15 à 49 ans:

  • entre 15% des femmes au Japon et 70% des femmes en Éthiopie et au Pérou ont déclaré avoir subi des violences physiques et/ou sexuelle de la part d’un partenaire intime;
  • entre 0,3% et 11,5% des femmes ont déclaré avoir subi des violences sexuelles de la part de personnes qui n’étaient pas leurs partenaires;
  • de nombreuses femmes déclarent que leur première expérience sexuelle a été forcée: 24% dans les zones rurales du Pérou, 28% en Tanzanie, 30% dans les zones rurales du Bangladesh et 40% en Afrique du Sud.

Mais ce serait une erreur de considérer le phénomène comme étant confiné aux pays pauvres d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine.

Manifestation du 8 Mars à Dhaka pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Manifestation du 8 Mars à Dhaka pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes sur wikipédia sous license CC-BY-2.0

womanns-world.com, lève un coin du voile sur l'ampleur d'un des aspects des violences commises contre les femmes, en France:

Selon les chiffres officiels, une femme sur 10 est victime de violences conjugales et une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint ou concubin. En 2011, 122 femmes sont mortes en France. Des chiffres alarmants qui peinent à diminuer véritablement, en raison notamment du manque de mesures concrètes annoncées par le gouvernement. Qu’en est-il des questions d’accueil et de prise en charge des victimes ? L’Observatoire national des violences faites aux femmes promis par  Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des droits des femmes, verra-t-il le jour ?

D'autres aspects de ces violences sont liés à l'immigration, les immigrés ayant continué à suivre des pratiques ancestrales de plus en plus abandonnées dans leurs pays d'origine, même si ce n'est pas suffisamment encore. Le site forum.aufeminin.com révèle:

On estime qu'au moins 30 000 femmes et fillettes excisées vivent actuellement en France. Différentes organisations avancent le chiffre de 10 000 à 20 000 petites filles originaires d'Afrique, exposées au risque d'excision.

Les viols quant à eux, ils sont plus fréquents et concernent tous les milieux sociaux. Le blog les-carnets-d-emma.blogs.lavoixdunord.fr rappelle dans un billet que :

75 000 femmes sont violées chaque année. Le viol ne donne lieu qu’à 3% de poursuites judiciaires. Une femme est violée toutes les 8 minutes. 59% des victimes de viol sont mineures. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Les commentaires publiés à la suite de ce billet racontent l’expérience de deux femmes qui ont été violées, dont une d’elles.Un des témoignages raconte l'expérience d'une femme qui a été quotidiennement pendant 8 ans, par son propre père, qui a été jugé et condamné à 7 ans de prison, avant de mourir. Elle raconte, ce qu’elle a ressenti à la mort de son père :

Un soulagement une page se tourne mais cela à provoqué, une aliénation durant toutes ces années de souffrance non reconnue et provoquera toujours au plus profond de moi un manque de confiance altérée. Je serais à jamais perturbée par cette histoire…

Une grande impunité et indifférence entourent ces violences. C’est ce que confirme une étude réalisée par l’Ipsos pour Femme Actuelle à l'occasion de cette journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes sur un échantillon d’un millier de personnes représentatives de la population française :

… 16 % des sondés considèrent que le harcèlement moral ne relève pas du domaine de la violence. Par exemple, les commentaires sur un décolleté plongeant sont jugés “de mauvais gout mais sans réelle conséquence” pour 26 % des hommes. Les insultes sexistes sont ainsi jugées de moindre importance. Pourtant, la violence psychologique est la plus répandue avec 20% des femmes qui ont subi à plusieurs reprises le dénigrement de leur conjoint ou de leur partenaire. Enfin, les foyers défavorisés sont les plus touchés : 38 % des femmes aux revenus les plus faibles ont déjà rencontré des situations de violences dans leur couple.

 

Le blog contre-dits.com traite du courage mésestimé de celles qui en dépit des difficultés osent porter plainte contre les violeurs :

Sans ce soutien, les victimes, surtout les plus jeunes, ont tendance à se murer, dans l’appréhension de cet autre cataclysme que déclencherait le récit d’une souillure dont elles s’estiment souvent, confusément, coupables.

Douloureux à émettre, à supposer qu’il soit reçu, et à répéter des années durant jusqu’au tribunal, en dépit des menaces, leur témoignage est pourtant indispensable non seulement au retour de leur propre équilibre, mais à celui de la société, lequel passe par la prise de conscience des agresseurs potentiels, pas toujours à même d’évaluer les dégâts qu’ils vont causer.

Le blog journaldesfemmes.com présente l'initiative de 313 femmes qui ont été violées:

 Les 313 signataires font partie des 75 000 victimes recensées chaque année en France. On compte un viol toutes les 8 minutes dans notre pays. Ce fait de société n'épargne aucun milieu. Les femmes du manifeste ont entre 18 et 87 ans et sont représentatives de la population. Il y a des journalistes, des infirmières, des étudiantes, des cadres supérieurs, des assistantes sociales, des retraitées…

Voici un témoignage d'une des victimes de viol et signataire du manifeste des 313:

Il existe des numéros de téléphone à appeler en cas de besoin d'aide. Le site lesnouvellesnews.fr en présente quelques uns avec les noms des associations qui les gèrent:

Le 0.800.05.95.95, ‘SOS Viol' du Collectif féministe contre le viol. Appel gratuit. Le 01.45.84.24.24, numéro de l'Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT). Permanence téléphonique du lundi au vendredi de 9h30 à 15h (prix appel local). Le 08.842.846.37 (08 Victimes) de l'Inavem. Pour les victimes d'agressions sexuelles. Numéro non surtaxé, tous les jours de 9h à 21h.

 

L’accroissement du nombre de ces téléphones, toutefois, ne va pas sans poser des problèmes financiers qui menacent leur continuation. Le No gratuit 3919, mérite cependant une mention à part d'après le blog lesnouvellesnews.fr :

Pas question en tout cas de remettre en cause le numéro « officiel », le 3919, numéro vert sur les violences conjugales géré par l'Association Nationale Solidarité Femmes. Un numéro gratuit et anonyme : il n'apparaît pas sur les factures téléphoniques

La prostitution, lorsqu'elle n'est pas volontaire, revêt des formes de violences contre les femmes qui sont jetées dans cette activité par des hommes qui les exploitent. Le blog avocats.fr donne quelques statistiques:

Selon l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), il y aurait entre 18 000 et 20 000 personnes prostituées en France aujourd'hui. La prostitution est-elle légale en France ? Les clients peuvent-ils être sanctionnés ? Les précisions de Maître Julie Scavazza.

Le collectif Abolition 2012 se mobilise aussi pour rappeler sur mouvementdunid.org ses exigences à l’occasion de ce 25 novembre:La suppression des mesures répressives à l’encontre des personnes prostituées:

  • La mise en place de politiques efficaces de lutte contre le proxénétisme.
  • L’interdiction de l’achat d’un acte sexuel.
  • La mise en place d’alternatives à la prostitution (accès aux droits, au logement, à la santé).
  • Une politique de prévention et d’éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes

Depuis quelques jours toutes les chaines de TV, les autres médias traditionnels et les médias sociaux multiplient les initiatives pour élever le niveau de conscience de la société envers les violences contre les femmes.

L'exécution d'un des terroristes de Mumbai en Inde ramènera-t-elle le calme ?

lundi 26 novembre 2012 à 17:06

Cet article fait partie de notre dossier spécial Relations internationales et sécurité.

Mumbai marks first anniversary of  26/11 attacks

Premier anniversaire des attentats de Mumbai  (26 novembre 2009) par Vinit Gupta © Demotix.

[Liens en anglais] Le 21 novembre 2012, Mohammed Ajmal Amir Kasab, un militant pakistanais de Lashkar-e-Taiba et l'unique terroriste arrêté vivant après les attentats de 2008 à Mumbai, a été exécuté. L'exécution a eu lieu après le rejet par le Président de l'Inde Pranab Mukherjee du recours en grâce de Ajmal Kasab, 25 ans, et est l'aboutissement d'une longue procédure judiciaire.

Dès que la nouvelle de son exécution par pendaison a été connue, les réactions ont explosé en ligne. L'information a aussi relancé le débat sur la peine de mort en Inde, et a la question de savoir si cette exécution peut mettre fin ou au contraire provoquer de futurs attentats.

Lashkar-e-Taiba (LET), un mouvement que l'on a découvert après les attentats de Mumbai, a immédiatement réagi en promettant d'autres attentats. Les Talibans du Pakistan, de leur côté, ont également juré d'attaquer des cibles indiennes.

B. Raman, un ancien fonctionnaire indien, a commenté ces risques sur son blog :

Nos services de sécurité doivent avoir pesé la probabilité de représailles  des jihadistes au Pakistan et en Inde et renforcé les mesures de sécurité pour éviter des attentats. Le LET et leurs affiliés voudront se venger vite. Des représailles sans préparatifs peuvent se révéler problématiques en territoire indien, en dehors du Jammu et du Cachemire (…) Renforcer la sécurité physique [au Jammu et au Cachemire] et en Afghanistan devrait être la plus haute priorité. L'autre site qui requiert la vigilance est la Haute Commission d'Islamabad, qui pourrait être ciblée.

Ces informations ont provoqué beaucoup d'émotions chez les Indiens. Comme nombre de ceux qui ont été directement affectés par la tragédie de 2008, la blogueuse Matangi Mawley (qui a perdu un oncle dans les attentats) écrit :

Bravo aux autorités pour avoir traité cette exécution discrètement, merci au President Pranab pour avoir été ferme et merci l'Inde - finalement, les victimes obtiennent une sorte de justice. Je me souviens de mon bien-aimé oncle maternel, Shri. P.K. Gopalakrishnan, qui a perdu sa vie le jour funeste du 26/11

Des sentiments similaires s'expriment sur Twitter où beaucoup estiment que justice a été faite pour ce qui concerne Kasab, bien que tardivement. Certains se disent aussi soulagés d'apprendre que le gouvernement indien, qui a dépensé des millions pour garder Kasab en vie sous sa tutelle, ne serait plus contraint à dépenser davantage d'argent public. La longueur des procédures a été soulignée par beaucoup, mais le soutien du système judiciaire a aussi été salué.

Nandita Saikia (@nsaikia): L'Inde n'a pas seulement dépensé de l'argent pour “garder Kasab vivant” ; il l'a dépensé en vérifications préalables et pour respecter sa propre loi. L'investissement n'était pas négociable.

Ceux qui ont perdu des êtres chers durant les attentats de 2008 à Mumbai ont éprouvé un soulagement (ou une raison de se réjouir) à l'annonce de la mort de Kasab. Ashish Chowdhry, qui a perdu sa soeur et son beau-frère dans la tragédie, a tweeté :

Ashish Chowdhry (@AshishChowdhry): pourquoi devrais-je me réjouir de la mort de Kasab ? Je me réjouirai quand on arrêtera d'enseigner à des enfants comment tuer au nom de dieu…

On trouve aussi des réflexions sur le fait que Kasab, un exécutant, était peut-être le plus facile à traduire en justice, alors que le(s) cerveau(x) derrière les attentats n'ont toujours pas été trouvés.

Laughing Gas (@waatho): Ajmal Kasab était un simple exécutant. Très peu de satisfaction ou de réconfort d'apprendre qu'un pion a été retiré de l'échiquier.

Vishal Dadlani (@Vishal): Ne soyez pas trompés ou distraits par la mort de Kasab. Soyez tristes parce que nous n'avons pas été capables d'attraper les véritables cerveaux. Ou de faire le ménage chez nous.

L'exécution par pendaison a ramené sur le devant de la scène le débat sur la peine de mort - une discussion qui coïncide avec l'Assemblée générale des Nations unies qui a récemment approuvé un projet de résolution en faveur de l'abolition de la peine de mort dans le monde entier. 110 nations ont voté pour, l'Inde et le Pakistan font partie des 39 pays qui ont voté contre la résolution. Oculus Dada relève sur Twitter la coïncidence avec le jour du vote :

Oculus Dada (@daddy_san): Pour votre information, voici 12 heures, l'Inde a voté contre une résolution de l'Assemblée générale visant à interdire la peine de mort. Maintenant, on sait pourquoi. #Kasab

De nombreux blogueurs ont exprimé leurs opinions sur la peine de mort dans des posts ou des tweets. Il y a ceux qui ne voient pas de solutions alternatives à ce que l'on pouvait faire de Kasab, même s'ils ont des réserves sur la peine de mort. D'autres auraient privilégié l'emprisonnement à perpétuité.

Les conséquences à long terme de l'exécution de Kasab ne font pas l'unanimité. Le Christian Science Monitor écrit qu'elle n'aura probablement pas de répercussions sur le processus de paix Inde-Pakistan, alors que le site de la Deutsche Welle pense le contraire. Dans un post d'invité sur le site Kafila, le blogueur indien Yug Mohit Chaudhry a parlé du “pouvoir de la pitié” à propos de l'exécution de Kasab. Faisant écho aux avis les moins optimistes, il écrivait :

Exécuter Kasab au nom du peuple indien ne fera que nourrir un bas instinct de vengeance qui rendra notre société plus assoiffée de sang, plus encline à l'esprit de vengeance, et violente. Cela n'améliorera en rien notre sécurité ou notre bien-être.

ISN logoL'article et ses traductions en espagnol, arabe et français ont été commandés par International Security Network (ISN) dans le cadre d'un partenariat destiné à faire entendre les points de vue des citoyens sur les relations internationales et les questions de sécurité à travers le monde. Cet article a d'abord été publié sur le blog de l'ISN. Voir d'autres articles ici.