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Un “ultime” entretien avec l'oligarque russe Boris Berezovsky

vendredi 5 avril 2013 à 21:01

Pavel Pryanikov, du blog ttolk.ru (Blog Tolkovatelya, le blog de l'exégète) a publié [en russe] un “dernier entretien” de plus avec feu l'oligarque russe Boris Berezovsky [GV, en anglais]. Selon Pryanikov, la conversation portait sur un livre consacré aux réfugiés politiques russes en Angleterre, et s'est déroulé deux jours avant le 23 mars 2013, date du suicide présumé de Berezovsky par pendaison. A la différence de l'entretien avec Berezovsky publié par l'édition russe de Forbes [en russe], où l'homme d'affaires en exil apparaît effectivement déprimé et mélancolique pour ne pas dire suicidaire, l'homme qui a conversé avec le correspondant de Pryanikov paraît bien plus optimiste, et évoque ses projets d'avenir et la politique russe. RuNet Echo a traduit quelques-unes de ses déclarations, qu'on trouvera ci-après.

Berezovsky being interviewed by Sky News, in his better days. YouTube screenshot, April 4, 2013.

Berezovsky interviewé par Sky News, dans des jours meilleurs. Capture d'écran de YouTube, 4 avril 2013.

Interrogé sur ce qu'il ferait différemment s'il en avait la possibilité, il répond :

На самом деле время подведения итогов ещё не наступило. А вот через 20 лет я вам на этот вопрос отвечу. [...] Наслаждение в моей жизни только одно: думать о будущем. В будущем я надеюсь жить где-нибудь за городом, под Москвой, где прошло моё детство.

En vérité le temps du bilan n'est pas encore venu. Mais je répondrai à cette question dans 20 ans. [...] Il n'y a qu'un plaisir dans ma vie : penser à l'avenir. Dans le futur j'espère vivre quelque part à la campagne, en-dehors de Moscou, où s'est passée mon enfance.

A propos de la différence entre Juifs et Russes (Berezovsky est juif mais dit ne pas s'identifier comme tel) :

В чём сила евреев по сравнению с русскими? В интуиции. Это не расчёт. Вот я плохой аналитик, плохо считаю, плохо играю в шахматы. Но каким-то таинственным образом чувствую, что произойдет через некоторое время. Если в логических терминах сформулировать это различие, то русские – это индуктивный способ мышления, а евреи – дедуктивный способ.

Qu'est-ce qui fait la force des Juifs par comparaison avec les Russes ? L'intuition. Pas le calcul. Ainsi, je suis un piètre analyste, je suis mauvais en calcul, je joue mal aux échecs. Mais de façon assez mystérieuse je sens ce qui va arriver prochainement. Pour formuler cette différence en termes de logique, les Russes pensent par induction, et les Juifs, par déduction.

Sur les qualités germaniques supposées de Poutine :

Путин в первую очередь русский. Например, он умеет дружить и ненавидеть, причём одного и того же человека – типично русская черта.

Poutine est en premier lieu Russe. Par exemple, il peut être ami et ennemi, et cela envers un seul et même individu  – un trait typiquement russe.

Concernant les hommes politiques occidentaux et leur soutien au pouvoir de Poutine :

Я в огромной степени разочаровался в западных политиках за 10 лет, я разочарован их безволием, их глупостью. Они не видят того, что у них под носом, они абсолютно не понимают, как устроен современный мир.

En 10 ans j'ai été énormément déçu par les hommes politiques de l'Ouest, par leur manque de volonté, leur stupidité. Ils ne voient pas ce qui est devant leur nez, ils ne comprennent absolument pas comment fonctionne le monde actuel.

Sur la facilité qu'il y aurait à viser Poutine à travers ses élites qui ont comptes bancaires, familles et propriétés immobilières à l'Ouest :

Как на них воздействовать? Очень просто: визы аннулировать. И не нужно даже для 2-5 тысяч человек, а для 200 человек. И второе: тотальная проверка и блокирование счетов. Всё, больше ничего не нужно! Они сами вынесут Путина ногами вперёд.

Comment peser sur eux ? Très simple : en annulant leurs visas. Ce n'est même pas nécessaire pour 2 à 5 milliers de personnes, 200 suffisent. Et deuxièmement : le contrôle total et le blocage des comptes. C'est tout, il n'en faut pas plus ! Ils sortiront, d'eux-mêmes, Poutine les pieds devant.

Et l'opposition russe ?

Одна из самых больших проблем, которая сегодня существует в оппозиционном движении – это отсутствие внятной идеологии.

Un des plus grands problèmes existant aujourd'hui dans le mouvement d'opposition est l'absence d'idéologie intelligible.

Deux jours plus tard, Berezovsky était trouvé mort. S'il est désormais établi qu'il était cliniquement dépressif, cet entretien ne manquera pas d'alimenter la controverse sur sa mort, et confortera ceux qui pensent qu'il n'a pu se suicider.

En temps de récession internationale, le développement durable c'est d'abord sur place

vendredi 5 avril 2013 à 17:47

Les blogueurs de Global Voices ont été chargés d'animer un blog en direct à l’occasion du Forum mondial 2013 de l'OCDE sur le développement qui aura lieu à Paris les 4 et 5 avril 2013. En amont de cet événement, notre équipe soumet des contributions sur des questions de développement qui peuvent servir chaque semaine de sujets de discussion en ligne sur leur site web dédié (#OECDgfd).

 

Thatched roof Mali
Préparation d'un nouveau toit de chaume au Mali. Photo Jean-Marc Desfilhes sur flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

(Les liens renvoient vers des pages en anglais sauf mention contraire)

Alors que les économies occidentales sont aux prises avec la hausse de la dette et du chômage, leur approche du développement et de la coopération avec les pays à faible revenus et les marchés émergents marque un tournant. Il se précise que le développement durable ne doit pas se fonder sur la richesse ou la redistribution externes, mais au contraire être généré sur place.

Investissements étrangers et transferts de fonds sont identifiés depuis longtemps comme une source essentielle de revenus pour les populations pauvres dans des pays comme le Mali ou le Cap Vert. Des villages entiers ont été construits au Mali par exemple avec les transferts de fonds, principalement des migrants en France. Ce qui n'est pas autant synonyme pour ces pays d'aide à un développement durable.

Pour la plupart des pays d'Afrique, la capacité, positive, à attirer les capitaux est souvent contre-balancée, en négatif, par des politiques fiscales avantageuses pour les investisseurs étrangers, qui privent ces pays de revenus publics pour édifier leurs économies. Cette tendance semblait encore à la hausse à travers le monde en 2007 d'après un rapport de l'OCDE “Incidences fiscales sur les investissements étrangers directs”.

Un rapport de Matthew Martin et Nils Bhinda de Development Finance International montre qu'en Tanzanie, par exemple, les entrées de capitaux privés en provenance de multinationales minières ont accru le volume des ventes d'or et de diamants. Mais les bénéfices sociaux attendus n'ont pas suivi, tels qu'un accroissement des ressources de l'Etat ou l'investissement public dans l'infrastructure sociale. En fait, diverses exemptions d'impôts et avantages fiscaux ont finalement coûté à la Tanzanie 140 millions de dollars de 2005 à 2008.

Transferts de fonds : de l'argent à quel coût ?

Un nombre croissant de ménages pauvres à travers le monde subsiste sur les transferts de fonds, selon la Banque Mondiale. Mais la question demeure : ces flux apparemment prospères de migrants et d'argent peuvent-ils assurer un développement durable et réduire la pauvreté dans les pays les plus touchés ?

Les transferts de fonds de l'étranger se sont élevés au Mali à 3,7% du PIB pour l'exercice 2005-2006, et selon certaines estimations ils ont notablement réduit le nombre des pauvres au Mali et fait baisser les inégalités. Le Cap Vert est un autre pays qui semble avoir profité de l'émigration, car c'est le pays qui a le plus haut ratio de transferts de fonds par habitant de toute l'Afrique. Avec un taux de 8% du PIB, il est même parvenu à créer des institutions bancaires pour les pauvres dans tout l'archipel grâce aux envois de fonds des migrants au Portugal, au Brésil et aux USA.

De tels chiffres ont conduit de nombreuses institutions du développement à vouloir élaborer des politiques de développement axées sur les flux de transferts de fonds, en essayant de convertir ces recettes de “subsistance” en capital pour les infrastructures. Des mises en garde sont cependant nécessaires.

Malgré l'accroissement des flux de transferts de fonds, il faut garder à l'esprit que la notion même de transfert de fonds résulte d'un effet majeur de la pauvreté mondiale : la migration économique. Ceux qui choisissent de quitter leur pays sont souvent exposés à des risques et dangers pendant leur passage (traversée illégale de frontières, trafiquants d'êtres humains, isolement social et culturel).

Qui plus est, les envois de fonds des migrants dépendent étroitement de la croissance économique des pays d'accueil. Quand le chômage y augmente, cela affecte fréquemment le type de travail à la portée de la plupart des migrants, ce qui augmente la menace de précarité pour eux comme pour leurs familles restées au pays.

Et enfin, la nature “de particulier à particulier” des transferts de fonds est à parts égales une bénédiction et une malédiction. Comme l'écrivait Hein de Haas dans un article pour Third World Quarterly en 2005 :

L'abondamment célébré micro-niveau auquel se font les transferts de fonds fait leur force, mais également leur principale faiblesse, car cela implique aussi que les migrants comme individus ne sont généralement pas capables de surmonter les contraintes globales du développement.

Du fait du manque d'incitations à une valeur ajoutée de production locale, il s'avère que les transferts basés sur de la valeur créée à l'étranger ne peuvent jamais être l'unique fondement d'une stratégie de développement durable pour les pays à bas revenus.

Les bonnes pratiques pour un développement durable

Il existe des mesures à prendre pour appuyer l'investissement étranger direct et les transferts de fonds en vue d'un monde plus durable.

D'abord, la transparence et la responsabilité. Concernant les investissements étrangers, les gouvernements devraient fournir des projections appropriées des bénéfices pour les finances publiques, sans lesquels les projets ne devraient pas être autorisés. Les politiques financières devraient encourager un système permanent de garde-fous pour les flux tant privés que publics avec une obligation de transparence pour la source des recettes et leur utilisation future. La transparence, sous la forme de publication périodique et obligatoire vers la société civile [fr] devrait être imposée.

Les pays à bas revenus recourent souvent à l'instauration de zones franches industrielles [fr] pour stimuler l'industrialisation et créer des emplois dans des endroits stratégiques dotés de ressources minières. La création de telles zones a souvent mené à l'instabilité économique et sociale à travers une course permanente à la diminution des coûts, la mobilité géographique et la production de basse qualité. Si donc un gouvernement opte pour la création d'une zone franche, il devrait également prévoir une conversion rapide de la main d'oeuvre et de la capacité de production pour qu'elles évoluent selon les marchés.

Un concept d'autant plus important qu'il n'y a eu jusqu'à présent aucun effort concerté pour intégrer les produits locaux des pays à bas revenus et les services au commerce mondial. Les échanges inter-régionaux devraient rester l'objectif principal car ils offrent la proximité géographique et réduisent la vulnérabilité aux caprices des multinationales hautement mobiles.

En ce qui concerne les migrations et les transferts de fonds, un désavantage des inégalités mondiales est la propension des étudiants qualifiés des pays à bas revenus à rester dans les pays riches pour y accomplir leur carrière, un phénomène aussi appelé la “fuite des cerveaux” [fr]. Alors que la récession prélève son tribut sur l'emploi dans les pays occidentaux, un effet “fuite inverse des cerveaux” a fait son apparition pour le Nigeria, le Ghana, le Maroc et d'autres pays qui ont des salaires et des conditions de travail compétitifs.

La bonne voie pour les décideurs serait serait d'adopter un principe simple pour garantir le développement durable : la création de richesse par la valeur ajoutée et la redistribution doit commencer au pays. Des politiques basées sur des incitations à court terme, des inégalités sociales ou l'injection de richesses externes peuvent stimuler temporairement la croissance, mais on peut douter qu'elles appuient la réduction de la pauvreté sur la durée.

En Bolivie, les femmes des peuples indigènes partent perdantes

vendredi 5 avril 2013 à 16:45

Marisol représente une communauté indigène de Cochabamba, en Bolivie, et comme beaucoup de femmes indigènes a émigré vers la ville à la recherche de conditions de vie meilleures. C'est l'une des femmes qui interviennent dans une série d'interview filmées par Periodismo Humano [es] sur les femmes dans la société bolivienne. “Être une femme et être indigène, ici, c'est la pire des choses qui puisse vous arriver,” dit-elle.

Les femmes interviewées, de tous horizons, racontent des histoires qui montrent qu'avoir deux chromosomes X en Bolivie est un handicap. Les femmes sont moins éduquées, moins payées et bien que la participation des femmes en politique augmente, les femmes qui ont des responsabilités en Bolivie luttent toujours pour faire entendre leurs voix.

Mario Munera Rodríguez, la journaliste qui a écrit et produit la série écrit [es] :

El dibujo social en el que se enclava la mujer boliviana viene dado por el contraste de, por un lado lo que allá definen como agringados o personas que desean imitar los estilos de vida (a ojos de) capitalistas y por el otro el de aquellas y aquellos que tienen raíces y se niegan a dejarlas atras.

Le schéma social dans lequel les femmes boliviennes sont bloquées est du au contraste entre, d'un côté, ceux appelés agringagos ou ceux qui veulent imiter (d'après eux) le mode de vie capitaliste, et de l'autre côté, ceux qui ont des racines et qui refusent de les laisser derrière eux.

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La seconde vidéo [es] parle des filles et de leur accès à l'éducation. Dans cette vidéo, Munera déclare :

Según el INE [Instituto Nacional de Estadistica] 2001 en Bolivia, la tasa de analfabetismo de mujeres es de 19,35 por ciento, mientras la tasa de analfabetismo masculinos es del 6,94 por ciento. En el campo el analfabetismo femenino es del 37,91 por ciento, en contraposición al masculino que es de un 14,42 por ciento.

La educación de la mujer es muy importante. La escolaridad alcanzada por las mujeres influye directamente en las condiciones de salud, nutrición y supervivencia de los hijos. Asimismo, incide en la mortalidad materna.

Selon l'INE (National Institute of Statistics) en 2001 en Bolivie, le taux d'illettrisme pour les femmes est de 19,35% alors que celui des hommes est de 6,94%. Dans les zones rurales, le taux de femmes analphabètes et de 37,91% contre 14,42% pour les hommes.

Éduquer les femmes est très important. La scolarisation des femmes influence directement la santé, la nutrition et le taux de survie des enfants. Il affecte aussi la mortalité maternelle.

Sonia, une sociologue interviewée dans la vidéo dit que “l'éducation en Bolivie est très sexiste. En réalité, les filles sont ignorées.”
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Dans la troisième vidéo, Munera explore la participation des femmes en politique [es]. L'article qui accompagne la vidéo comporte les citations suivantes :

“Muchas han tenido que usar la violencia para hacerse respetar, para ponerles el límite al hombre”

“Beaucoup ont utilisé la violence pour être respecté, pour créer des frontières avec les hommes.”

“Los hombres piensan que las mujeres son para que se recreen incluso en estas circunstancias, de compañeras en la política”

“Les hommes pensent que les femmes sont là pour les divertir, même dans ces circonstances, en tant que collègue en politique”.

“Se busca a las mujeres para alistarlas dentro de los partidos políticos postulantes al gobierno y tratan de cumplir con el 30% de participación de las mujeres, pero nominalmente”

“Ils cherchent des femmes comme candidates politiques pour des postes au gouvernement et ils essayent d'atteindre un taux de, peut-être, 30 % pour les femmes, mais seulement nominativement.”

“Todavía los hombres toman las decisiones y las mujeres tienen sólo que levantar la mano”

“Les hommes prennent toujours les décisions et les femmes doivent seulement lever leurs mains”.

“El gobierno han cooptado a muchos de los intelectuales y pensadores de izquierda que nos decían sobre por dónde debíamos ir”

“Le gouvernement a coopté beaucoup d'intellectuels et de penseurs de gauche qui nous disaient où nous devions aller”

“Quienes hemos estado cuestionando la política del gobierno, no de manera destructiva y quienes no somos de derechas, hemos sido las organizaciones de mujeres”

“Ceux qui ont mis en question la politique du gouvernement, de façon constructive, et sans être de droite, sont les organisations de femmes.”

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Enfin, dans la quatrième et dernière vidéo [es], Munera souligne que ” les violences sexuelles et les violences faites aux femmes représentent 70% des attaques enregistrées dans le pays.” Dans une série d'interviews, un coordinateur, un sociologue et un psychologue explique le contexte dans lequel les femmes victimes de violence sexuelle vivent en Bolivie.

La vidéo se termine par une série de photos en noir et blanc, mais précise avant :”Aucun homme n'a souhaité participer à la réalisation de ce documentaire.”
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Azucena Ramos, Jaime Fraire, Libanez, Maggie S, et Molly Allison-Baker ont traduit les vidéos de ce post.
Cet article a été publié en espagnol en mars 2012.

Le retour des journaux privés au Myanmar fait des jaloux en Chine

vendredi 5 avril 2013 à 09:18

[Sauf mention contraire, tous les liens de cet article sont en chinois.]

Après plus de cinquante ans d'absence, le retour des journaux privés [fr] en Birmanie (Myanmar) est source de jalousie et frustration pour les citoyens chinois, qui se demandent si leur pays suivra un jour cet exemple en relâchant son strict contrôle des médias.

Les quatre nouveaux quotidiens indépendants du Myanmar ont vu leurs stocks épuisés peu après leur arrivée dans les kiosques le 1er avril 2013. Le journal chinois Beijing Times a écrit un article sur le sujet, lançant un débat animé dans les autres médias chinois ainsi que sur les plateformes de médias sociaux.

Craig McIntosh, rédacteur en chef du China Daily, a commenté [en] sur le site de microblogging Sina Weibo :

Un grand jour pour la Birmanie. Une presse libre, impartiale et juste peut jouer un rôle important pour la protection des droits de l'homme ainsi que d'autres libertés.

A screenshot of the report about the Myammar's private newspaper China's Guangxi TV (from youku)

Capture d'écran d'un reportage sur les journaux privés de Birmanie diffusé sur la chaine chinois Guangxi TV (vu sur youku)

Un autre journaliste du “Guilin Ribao Laona” a posté :

私人报纸一小步,国家民主一大步……

Un petit pas pour les journaux privés, un grand pas pour la démocratie du pays.

La plupart des commentaires était cependant un peu amers, regrettant l'importante censure des médias à l'œuvre en Chine. “Xianshi Wangtian” s'exprime ainsi :

向缅甸人民祝贺,我国宪法规定中国公民也有自办报刊的权利,不知什么时候中国公民能依法自办报刊,这也是中国梦,何时成真?

Félicitations au peuple birman. Notre constitution donne le droit aux chinois d'avoir une presse indépendante, mais quand les chinois pourront-ils avoir leurs droits tels qu'ils sont décrits par la loi ? C'est ça aussi le Rêve Chinois, quand se réalisera-t-il ?

Un utilisateur au nom de “ShanghaiJuice” répond :

Ça ne va jamais arriver en Chine.

 

Pendant qu'un autre note d'un ton sarcastique :

缅甸也快成民主国家了,我国的朋友越来越少了。

On dirait que la Birmanie se dirige vers la démocratie, et que la Chine va avoir de moins en moins d'amis.

Un autre commentateur, “Liushi Buhuo” se fait l’écho de ce sentiment : 

搞了几十年还不如缅甸越南,再过两年可能连古巴都不如,只能跟朝鲜比高下。

Après une dizaine d'années de réforme et d'ouverture, nous arrivons quand même à nous faire dépasser par le Myanmar et le Vietnam. Peur-être que dans deux ans, même Cuba sera plus avancé que nous, et il ne restera plus que la Corée du Nord.

“Hujin Wenyu”, suggeste à son tour :

既如此,可到缅甸去,办一份中文报纸,如何?

Puisque c'est comme ça, pourquoi pas lancer un journal chinois au Myanmar ?

Un utilisateur garde cependant un peu d'espoir, écrivant :

Peut-être que c'est aussi le futur de la Chine ? Mais difficile de savoir combien d'années ou de décennies à attendre avant que ça arrive.

Une blogueuse cubaine interdite d’entrée aux Etats-Unis

vendredi 5 avril 2013 à 09:07

La cubaine Elaine Díaz Rodríguez, blogueuse, professeur et rédactrice pour Global Voices, s’est vu refuser, mercredi 3 avril 2013, un visa d’entrée aux États-Unis [pt], l’empêchant de participer à la conférence internationale de l’International Congress of Latin-American Studies [en]. Le journaliste brésilien Alex Haubrich explique la frustration de l’intéressée et critique les critères appliqués par le gouvernement étasunien.