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Des vidéos encourageant à la tolérance et à l'émancipation des femmes en Indonésie

samedi 6 février 2016 à 15:30
A screenshot of the video promoting tolerance in Indonesian society.

Une capture d'écran de la vidéo qui encourage la tolérance dans la société indonésienne.

Une organisation non-gouvernementale (ONG) a produit plusieurs vidéos de dessin rapide qui prônent la résolution des conflits par des actions pacifiques en Indonésie.

L'ONG Search for Common Ground a utilisé les vidéos dans le cadre de leur campagne de sensibilisation pour promouvoir l'émancipation des femmes, la tolérance et prévenir l'extrémisme dans la société indonésienne.

Deux vidéos qui abordent la participation des femmes à la gouvernance visent à “changer les attitudes et les perceptions de la société à l'égard du rôle de la femme dans la démocracie, la gouvernance, et le leadership.” Les femmes représentent moins de 20 pour cent des dirigeants élus en Indonésie.

Cette vidéo met en évidence la marginalisation des femmes en Indonésie et la nécessité d'élire des femmes  pour révoquer les lois discriminatoires:

Pour réussir à faire élire des candidates, les partis politiques doivent préparer et créer les conditions pour encourager la participation des femmes aux élections.

Cette vidéo encourage les femmes à participer à la politique:

Le groupe a également publié deux vidéos sur la tolérance et l'extrémisme.

Avec la propagation des doctrines extrémistes et violentes ciblant les jeunes vulnérables, la nécessité de messages alternatifs à l'intolérance violente qui rendent hommage à l'esprit indonésien du pluralisme et de l'unité dans la diversité est de plus en plus urgente.

L'Indonésie compte la plus grande population musulmane du monde. Ces dernières années ont eu lieu un certain nombre d'affrontements entre chrétiens et musulmans qui souligne la nécessité de promouvoir la tolérance. Cette vidéo essaie de répondre à la question:

Une autre vidéo décourage les jeunes de devenir la proie des enseignements et attitudes extrémistes:

Etats-Unis : Les expulsions de migrants d'Amérique centrale s'intensifient, les associations demandent un statut spécial de réfugiés

samedi 6 février 2016 à 13:02
Joe Brusky Follow Migration is Natural, Deportation is Not

“Migrer, c'est naturel, la déportation ne l'est pas.” Photo du compte Flickr de Joe Brusky (licence Creative Commons).

Des centaines d'immigrés d'Amérique centrale et leurs sympathisants se sont réunis en face de la Maison Blanche, dimanche 20 décembre, pour protester contre la hausse significative du planning des expulsions, dès le 2 janvier.

Un article récent du Washington Post a révélé que le Département de la Sécurité Intérieure américain prévoit de lancer des raids ciblés dès la nouvelle année.

La campagne nationale, qui va être menée par les agents de l'Immigration et des Douanes  dès le début janvier, serait la première mesure de cette envergure destinée à déporter des familles ayant fui la violence en Amérique centrale, disent des sources proches de ce plan”.

L'article établit que le plan se focalisera sur des adultes et des enfants ayant déjà reçu un ordre de rapatriement par un juge de l'immigration, toute en admettant que par défaut d'organisation, la plupart des personnes concernées n'avaient pas eu connaissance de ces ordres de rapatriement.

Un leader a émergé de cette lutte contre les reconduites à la frontière : c'est Gustavo Torres, directeur exécutif du CASA du Maryland, une organisation qui aide les réfugiés d'Amérique centrale depuis 1985. A la tribune durant la manifestation, Gustavo Torres a déclaré :

Queremos decirle al Departamento de Seguridad y al Presidente Obama que si continúan con este plan, esas familias, estos niños van a ser asesinados en sus países de orígen.

We want to tell the Department of Security and President Obama that if they go ahead with this plan, those families, those children are going to be murdered in their countries of origin.

Nous voulons dire au Département de la Sécurité et au Président Obama que s'ils poursuivent l'application de ce plan, ces familles, ces enfants vont être assassinés dans leurs pays d'origine.

Torres insiste pour que ces migrants puissent être qualifiés de réfugiés car le Guatemala, le Salvador et le Honduras, les trois pays concernés par ces expulsions, connaissent actuellement les pires niveaux de violence de ces trente dernières années.

Queremos que se de un TPS (estatus de protección temporal) a estos refugiados y que se paren las deportaciones, por eso estamos acá.

We want them to give these refugees a TPS (temporary protection status) and stop the deportations. That's why we are here.

Nous voulons donner à ces réfugiés un STP (statut temporaire de protection) et arrêter les expulsions. C'est pour ça que nous sommes ici.

Le CASA de Maryland et d'autres organisations sympathisantes ont élaboré une proposition qui comprend la création d'un réseau national d'avocats, de travailleurs sociaux, d'associations et de volontaires pour assurer la protection des réfugiés.

Je suis venu pour fuir la violence & la pauvreté dans mon pays. Je suis venu pour un nouvel espoir dans ma vie.” -Josue

Ils ont aussi réalisé une campagne éducative pour informer la communauté de ses droits dans l'hypothèse où les autorités de l'immigration viendraient les chercher chez eux. Au cours de ce week-end, Torres est apparu sur une chaîne de télé en langue espagnole et sur la page Facebook du CASA, donnant des conseils aux familles menacées.

Recuerda, no importa si tienen documentos. Ustedes tienen derechos en este país. Para empezar, si la Migra viene a su casa, llega a su puerta, por favor no abre la puerta. Tiene que solicitarles que le pongan por debajo de la puerta los documentos incluída la orden de deportación…. Si les preguntan de qué país son o cuál es su nombre diga que no quiere dar esa información y que requiere a un abogado.

Remember, it doesn't matter if they are documented. You have rights in this country. To begin with, if Immigration comes to your home or your door, please do not open it. Ask them to slip any papers, including the deportation order, under the door…. If they ask you what country are you from or what is your name, tell them you do not want to give that information and you want a lawyer.

Souvenez-vous, peu importe s'ils ont des documents. Vous avez des droits dans ce pays. Pour commencer, si l'Immigration vient chez vous, à votre porte, s'il vous plaît : n'ouvrez pas. Demandez-leur de glisser les papiers sous la porte, même l'arrêté d'expulsion… S'ils vous demandent de quel pays vous venez ou quel est votre nom, dites-leur que vous ne voulez pas donner cette information, mais que vous voulez un avocat.

What to do if ICE comes to your door

“Que faire si l'Immigration et les Douanes viennent chez vous.” Infographie par United We Dream

L'Amérique centrale connait des niveaux de violence extrême. Les jeunes gens sont la cible des gangs comme la Mara Salvatrucha, ou MS-13, et Barrio 18, initialement connu sous le nom de 18th Street Gang, du nom de la rue de Los Angeles où il a été fondé. De fait, les deux gangs, ou “pandillas” comme on les appelle au Salvador, doivent leur existence à la politique de reconduite expéditive de l'administration Clinton dans les années 90, mise en oeuvre à l'heure où le pays émergeait d'une guerre civile, avec des forces de police totalement dissoutes. Les gangs, qui se sont formés dans les rues de Los Angeles, avaient encore des attaches dans leurs lieux de naissance. Expulsés, et protégés de l'éventualité d'une extradition, ils ont été rejoints par d'autres criminels partis se cacher en Amérique centrale. D'après un article New York Times de cette époque:

La situation est peut-être particulièrement critique ici, mais le Salvador n'est certainement pas le seul pays à s'alarmer de la politique de Washington sur les reconduites. A travers toute l'Amérique centrale et les Caraïbes, du Guatemala jusqu'au Guyana, des officiels du gouvernement ont exprimé leur colère et leur frustration à  propos de cette crise, qu'ils considèrent se voir imposée par les Etats-Unis et qui est au-delà de leurs capacités de contrôle.

Sur les presque 70 000 enfants appréhendés durant leur tentative de traverser la frontière  Mexique-Etats-Unis en 2014, 73% venaient du Guatemala, du Salvador et du Honduras. Malgré une récente législation américaine comme le DREAM Act (dont l'acronyme signifie Development, Relief and Education for Alien Minors – Développer, Secourir et Eduquer les Mineurs Etrangers),  comme le DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals – Mesure Différée pour l'Arrivée des Enfants) et le DAPA (Deferred Action for Parents of Americans – Mesure Différée pour les Parents d'Américains), les Centraméricains sont considérés des cibles prioritaires des opérations d'expulsion selon les directives du Départment de la Sécurité Intérieure américain, qui cible les nouveaux arrivants et ceux qui n'ont pas de liens familiaux aux Etats-Unis.

La Bibliothèque Publique de New-York met en ligne des photos rares de l'époque impériale brésilienne

vendredi 5 février 2016 à 19:24
http://digitalcollections.nypl.org/items/510d47df-8cee-a3d9-e040-e00a18064a99

“Des afro-brésiliens au départ de leur remontée à la voile du Rio São Francisco supérieur”. Photo du livre “The Negro in the New World” (Le Noir dans le Nouveau Monde), de Sir Harry Johnston. The New York Public Library, domaine public.

La Bibliothèque Publique de New-York vient d'ajouter ce mois-ci plus de 180 000 pièces à sa collection numérique – et parmi celles-ci, se trouvent des photos et des gravures rares du Brésil du 19è siècle.

Cette publication est le résultat de l'un des plus grands chantiers de numérisation de collection jamais réalisé et comprend des documents d'une valeur inestimable tels que des manuscrits des écrivains américains Walt Whitman et David Thoreau. Des améliorations ont aussi été réalisées sur le portail de la collection numérique, où les documents sont accessibles afin de faciliter et d'encourager les utilisateurs à explorer les nouvelles collections, selon le blog de la NYPL.

Parmi les nouveaux documents en lien avec le Brésil, il y a les photos du livre The Negro in the New World (Le Noir dans la Nouveau-Monde), de l'explorateur britannique Sir Harry Johnston, publié à Londres em 1910. Johnston n'est jamais allé au Brésil mais il avait des “informateurs” dans le pays — c'est du moins ce qu'en dit l'écrivain Gilberto Freyre, qui mentionne le fonctionnaire britannique dans son livre Casa Grande e Senzala (Maitres et Esclaves), publié au Brésil en 1933.

nypl.digitalcollections.510d47df-88b7-a3d9-e040-e00a18064a99.001.w

“Travailleurs noirs brésiliens sur le chantier d'une mine de diamants, Lençóis, Brésil Oriental”. New York Public Library, domaine public

http://digitalcollections.nypl.org/items/510d47df-8ced-a3d9-e040-e00a18064a99

“Noir brésiliens (et luso-brésiliens) en pleine exploitation alluvionnaire, lavant du sable à la recherche de diamants”. New York Public Library, domaine public

Les photos, probablement prises juste après l'abolition de l'esclavage au Brésil, rendent compte du quotidien de la population noire du pays, principalement dans l'état de Bahia.

On trouve aussi dans les documents rendus disponibles par la bibliothèque, le “Livre des costumes de l'Armée Impériale Brésilienne en 1866″, un document de l'armée, obtenu par le médecin hollandais H. J. Vinkhuijzen au XIXè siècle. Le médecin a rassemblé une formidable collection d'uniformes militaires du monde entier, qui fut donné à la bibliothèque en 1911.

http://digitalcollections.nypl.org/items/510d47d9-80c6-a3d9-e040-e00a18064a99

“Chasseur à pieds, petit uniforme d'hiver”. De la Collection Vinkhuijzen d'uniformes militaires. New York Public Library, domaine public.

Il y a aussi une gravure du départ de Dom Pedro II de New-York en 1876, après son voyage de trois mois aus États-Unis (le journal de Dom Pedro sur ce voyage, est quant à lui, disponible sur le site du Musée Impérial, de Rio de Janeiro). La gravure, d'un auteur inconnu, a été publiée par l'hebdomadaire littéraire Frank Leslie's Illustrated Newspaper, imprimé aux EUA entre 1852 et 1922.

http://digitalcollections.nypl.org/items/79d9c2d8-f370-4228-e040-e00a18061fdc

“Notre visiteur impérial — départ pour l'Europe de Dom Pedro II, Empereur du Brésil, sur le navire ‘Rússia’, le 12 Juillet”. Publiée dans le journal Frank Leslie Illustrated en 1876. New York Public Library, domaine public.

De même pour ce document, qui date de l'époque où le Brésil était déjà une république, un profil de Getúlio Vargas publiée par le magazine du journal américain The New York Times, en 1942. Quant aux tableaux de l'artiste allemand Johann Moritz Rugendas, qui fit un passage au Brésil dans les années 1820, ils ont,  pour la première fois, été numérisés en haute résolution.

http://digitalcollections.nypl.org/items/0f812330-93e9-0130-9dc3-58d385a7bbd0

“Vargas du Brésil”, publié par le magazine du New York Times le 11 janvier 1942. New York Public Library, domaine public.

Au-delà de la numérisation, le NYPL Labs, le département des projets numériques de la bibliothèque, a aussi lancé trois autres projets: Mansion Builder, un jeu dans lequel on peut visiter des appartements new-yorquais du début du XXè siècle; un ‘Google Street View’ de la 5ª avenue datant de1911; et le Trip-Plannerqui rassemble un éditeur de cartes contenant des adresses recommandées par le Green Book — un guide de voyage publié entre 1936 et 1966 compilant des adresses d'hôtels et de restaurants aux États-Unis où les afro-américains étaient les bienvenus.

Global Voices a déjà fait état de documents de grande valeur mis en ligne par la même bibliothèque, concernant le Vietnam, le Japon et l’Inde.

La société civile arménienne restera-t-elle “électrique” ?

vendredi 5 février 2016 à 15:04
Protests at the 2008 presidential elections in Armenia. Wikipedia image taken by Serouj.

Manifestation lors de l'élection présidentielle de 2008 en Arménie. Photo sur Wikipedia de Serouj.

Dans les décennies passées, l'esprit civique et les capacités d'action collective ont connu des hauts et des bas en Arménie, petit pays enclavé du Sud-Caucase.

Tout a changé avec #electricyerevan (Erevan électrique), un mouvement contestataire qui a fleuri l'an dernier quand la Commission arménienne de Régulation des Services Publics (acronyme en anglais PSRC) a annoncé en juin 2015 son intention d'augmenter de 16,7 % le prix déjà élevé de l'électricité.

Le 19 juin les gens se sont rassemblés sur la place de la Liberté sous la bannière “Non au Pillage”, allusion à la corruption alléguée entre le conglomérat public russe de l'énergie Inter RAO qui produit l'électricité de l'Arménie et les plus hauts niveaux du gouvernement du pays.

L'Arménie se classe à la 95ème place sur 175 pays dans l’Index de perception de la corruption de Transparency International. Malgré quelques progrès, la corruption reste donc endémique dans la plupart des secteurs des vies publique et politique.

Le 22 juin, les manifestations s'étaient transformées en occupation sur l'avenue Baghramyan, à un jet de pierre de la résidence présidentielle dans la capitale Erevan. Le lendemain la police fit donner les canons à eau, ce qui amena des milliers de nouveaux manifestants à protester contre l’usage excessif de la force par le pouvoir.

Selon certaines estimations, il y a eu à l'acmé de la protestation jusqu'à 15.000 personnes au centre d'Erevan, qui compte 1 million d'habitants.

Les manifestants exigeaient que le Président arménien Serge Sargsyan annule la hausse des tarifs.

Finalement, si la compagnie d'électricité touche tout de même davantage en redevances de l'Etat, ces hausses n'ont pas été répercutées sur les consommateurs, et un audit public des comptes de l'entreprise a été annoncé.

Les auditions publiques concernant Electric Yerevan se sont poursuivies dans les mois suivant l'abandon des hausses de prix, des représentants du mouvement de contestation ayant appelé à la nationalisation suivie de la privatisation de la compagnie d'électricité.

Gràce à #ElectricYerevan nous découvrons d'autres meilleurs possibles. C'était un premier grand pas.

Avant le début du mouvement l'Arménie avait déjà vécu quelques moments de réveil civique, suivis de retours à la somnolence.

A beaucoup, la société civile arménienne apparaissait comme une extension du secteur des ONG.

Le moteur d'une véritable action a été la méfiance grandissante du pays envers les autorités.

Selon le Centre de ressources pour la recherche sur le Sud-Caucase, les Arméniens font encore moins confiance à leur gouvernement que leurs voisins de Géorgie et Azerbaidjan.

“On peut dire que tout le monde s'est intéressé à [Electric Yerevan], tant le monde politique que les sociétés civiles”, a déclaré à Global Voices Vaghinak Shushanyan, un des militants du mouvement. “C'est un mouvement social, mais ses revendications ont été portées devant la classe politique”.

Electric Yerevan, point de bascule ou aube nouvelle illusoire encore une fois ? La question reste ouverte.

Un référendum a été tenu en Arménie en décembre, lors duquel 63,35 % des votants ont répondu ‘oui’ à l'adoption d'un régime parlementaire souhaité par le Parti Républicain d'Arménie de Serge Sargsyan, nonobstant quelques fraudes mineures.

L'opposition au référendum a cependant été réelle et la campagne pour le ‘non’ s'est révélée un essai créatif de saper la tapageuse communication officielle, sans pour autant réussir à mobiliser aussi fortement que la protestation contre les hausses du prix de l'électricité.

Après une tumultueuse année 2015, 2016 pourrait s'avérer déterminante pour la capacité d'une opinion arménienne plus sûre d'elle-même à agir mettre en branle une élite politique et gouvernementale habituée à n'en faire qu'à sa tête.

Philippines : ‘Ang Gerilya’, le collectif d'art de rue qui peint les problèmes politiques philippins

jeudi 4 février 2016 à 22:22
A wall was transformed into a mural echoing the call of human rights groups to stop the militarization of Lumad schools. The Lumad are indigenous peoples in Mindanao, located in the southern part of the Philippines. Photo from the Facebook page of Sim Tolentino

Un mur qui se fait l'écho de l'appel des association pour la défense des droits de l'homme contre la militarisation des écoles destinées aux Lumad, un peuple indigène de Mindanao, dans le sud des Philippines. Photo de la page Facebook de Sim Tolentino.

Ang Gerilya (la guérilla) est un collectif d'artistes créé en 2008 par des étudiants en art de l'université des Philippines. Depuis sa fondation, il a produit de nombreuses oeuvres d'art  mural sur des problèmes sociaux et politiques ainsi que sur l'histoire et la culture des Philippines.

Le collectif s'est fait un nom dans le monde des arts de la rue à Manille par son activité artistique politique. Lors de l'interview avec l'auteur de cet article, le groupe a abordé la question de l'importance des arts de la rue:

Cette activité est notre manière d'apporter l'ART au plus près des masses populaires. C'est assez particulier pour nous car c'est dans la rue que les intentions profondes de nos artistes peuvent être vues. Nous estimons que chaque offre picturale réalisée dans la rue est un don fait au peuple.

Une autre exemple de leur travail, exposé au musée de l'université, s'attaque à la campagne pour la réforme des terres dans un état où elles appartiennent souvent à la famille du président en titre des Philippines.

Un travail qui a une signification politique et sociale pour un communauté a été  par exemple notre travail exposé au Musée Vargas et intitulé LUPA (terre). Ce fut pour nous une opportunité de pouvoir visiter l'Hacienda Luisita et de parler avec les fermiers en lutte pour la réforme agraire. Nous avons ainsi l'honneur de transformer leurs expériences et leurs souhaits en des oeuvres pleines de sens.

An artwork depicting the struggle of farmers in Hacienda Luisita, an agricultural estate covered by the land reform law but continues to be owned by the family of the country's president. Image from Ang Gerilya

Oeuvres décrivant la lutte des fermiers de l'Hacienda Luisita, dans une région agricole concernée par la réforme agraire mais toujours propriété de la famille du président.

Vous pouvez trouver ci-dessous d'autres exemples des oeuvres de ce groupe qui illustrent la volonté de produire un art de rue aussi pertinent que possible en s'inspirant de la culture populaire des Philippines.

When displaced Lumad groups arrived in Manila in 2015, Ang Gerilya was among the artists who showed their support by painting this mural which highlights the call to stop the militarization of ethnic communities in Mindanao. Photo from Manila Today

Une fois expulsés de leurs terres, les Lumads sont arrivés à Manille en 2015, Ang Gerilya a été parmi les artistes qui ont apporté leur soutien en réalisant cette fresque murale appelant à la fin de la “militarisation” des communautés ethniques de Mindanao. Photo à Manille, actuellement.

Ang Gerilya dedicated this artwork in support to the campaign for the passage of the Freedom of Information bill. The proposed measure is still pending in Congress despite the pledge of the president to pass the bill in 2010. Photo from the Facebook page of Ang Gerilya

Ang Gerilya a réalisé cette oeuvre en soutien à la campagne pour un projet de loi sur la liberté de l'information. Cette mesure est toujours en souffrance devant le Congrès alors que le président s'était engagé, en 2010, à la faire adopter. Photo de la page Facebook de Ang Gerilya

This is how a public wall in Quezon City looks like before Ang Gerilya transformed it into an artwork. Photo from the Facebook page of Ang Gerilya

Un mur de Quezon City avant et après (ci-dessous) sa transformation par Ang Gerilya. Photo de la page Facebook de Ang Gerilya.

The wall is transformed into a mural depicting the heroes of the Philippine revolution. KKK is a revolutionary group which fought for the country's independence against Spanish colonists in 1896. Image from the Facebook page of Ang Gerilya

Le mur a été transformé à une fresque dédiée aux héros de la révolution aux Philippines. Le Katipunan (KKK) était un groupe révolutionnaire qui s'est battu contre les Espagnols pour l'indépendance des Philippines en 1896. Image de la page Facebook de Ang Gerilya.

Ang Gerilya paints a mural supporting the student campaign for higher state subsidy to education. In recent years, the government has been reducing the funds of public colleges. Image from the Facebook page of Ang Gerilya.

Ang Gerilya : fresque murale réalisée en soutien aux étudiants lors de leur campagne pour obtenir des aides plus importante pour l'éducation. Ces dernières années, le gouvernement philippin a réduit le financement des collèges publics. Image de la page Facebook de Ang Gerilya.

A street inside a university was painted with the faces of two student leaders abducted in 2006 by suspected military agents. The students were campaigning for land reform during that time. An army officer is currently facing trial in connection to the case. The two students are still missing. Image from the Facebook page of Ang Gerilya

Une rue dans le campus de l'université décorée des portraits de deux leaders étudiants disparus, présumés enlevés en 2006 par des membres de l'armée. Ces étudiants faisaient campagne pour la réforme agraire, un officier de l'armée est actuellement jugé devant les tribunaux pour cette affaire. On est toujours sans nouvelle des étudiants.

Ci-dessous, une affiche de Ang Gerilya mettant en garde sur le risque d'élire des “animaux” ou des “monstres” au Sénat.

Eleksyon season. #Kahayupan #Stickers #Gerilya

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