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La société civile allemande se mobilise pour l'aide aux réfugiés

samedi 12 septembre 2015 à 10:15
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Des volontaires distribuent de la nourriture et des boissons aux réfugiés patientant devant l'office du Land de Berlin pour la santé et les affaires sociales (#LaGeSo). Photo par Tim Lüddemann, 13 août 2015 sur Flickr. Paternité-Pas d'utilisation commerciale.

Les guerres, les crises et la pauvreté au Proche-Orient et au Moyen-Orient, en Europe du Sud et en Afrique sont responsables de l'augmentation du nombre de réfugiés en Allemagne. De nombreuses villes et communes ont dû alors faire face à une situation à laquelle elles n'avaient pas été préparées. C'est ainsi que de nombreuses initiatives spontanées et auto-organisées portées par des volontaires engagés ont vu le jour pour venir en aide aux personnes venant de Syrie, d'Albanie, d'Afghanistan et d'Irak.

La majorité des projets se concentrent sur la distribution aux réfugiés de vêtements et de dons en nature, fournissent des interprètes et assurent un accompagnement dans les administrations et les cabinets médicaux, organisent des cours de langue, fournissent du Wi-Fi gratuit, ou bien s'occupent des enfants et offrent des occupations de loisirs.

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Un match de foot pour des équipes avec et sans réfugiés de l'association “Brot und Spiele e.V.”. Photo par Andi Weiland, 25 juillet 2015 sur Flickr. Publication sous licence CC BY-NC 2.0

Carla Scheytt s'est engagée pour les enfants du groupe de jeu ouvert du Netzwerk Wohlfahrtstraße à Bochum. Elle raconte à Global Voices que les volontaires s'organisent de manière informelle et directe via un groupe Facebook et des demandes Doodle. Ils peuvent ainsi lancer ponctuellement des appels de dons via Facebook.

Plusieurs des initiatives lancées dans ce domaine privilégient les médias sociaux ou les listes de diffusion pour coordonner leurs actions. Elles manquent toutefois de visibilité pour les personnes extérieures, car elles n'ont pas souvent le temps et le personnel pour présenter leur action et pour maintenir un site Web, explique la journaliste Birte Vogel à Global Voices :

L'objectif de ces initiatives, c'est de se lancer et d'aider, de prendre le taureau par les cornes, sans se contenter des discussions, tout en recherchant réellement le contact et en étant actifs. […] Ils ne parlent pas beaucoup de ce qu'ils font mais ils le font simplement.

Pour permettre aux volontaires intéressés ce créer un contact avec des organisations et pour créer des idées pour d'autres initiatives, Birte Vogel mis en place ave son blog “Wie kann ich helfen?” (Comment aider?) un portail d'information sur lequel elle synthétise, documente et classe tous les projets qui lui sont proposés.

Les volontaires intéressés par le bénévolat ont souvent du mal à trouver une initiative appropriée dans le domaine de l'aide aux réfugiés. Tous les centres de coordination eux-mêmes ne sont pas en mesure de renseigner sur les initiatives existantes, sur les personnes à contacter, sur les endroits où on a besoin de compétences particulières ou sur les projets acceptant des dons en nature.

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Une étagère de vêtements pour enfants dans l'entrepôt de l'initiative “Willkommen in Essen” (Bienvenue à Essen). Photo par Anne Hemeda, 3 septembre 2015.

Les projets d'assistance doivent souvent trouver un équilibre entre les mouvements de base, de type “grassroot”, auquels participent de manière relativement informelle et spontanée le maximum de volontaires afin de réagir à une situation d'urgence aigue, et la nécessité de créer des structures, notamment pour assurer la protection et la participation des réfugiés lors de la planification des mesures. Dans le même temps, la pérennisation des projets d'assistance n'est pas toujours un objectif recherché.

Une étude de l'Institut berlinois pour la recherche empirique sur l'intégration et les migrations (BIM) estime qu'en 2014, près de 40 pour cent du travail avec les réfugiés était réalisé bénévolement, hors de toute struture existante. Les bénévoles assurent toutefois des tâches ayant une signification réellement fondamentale, comme la fourniture de logements, de vêtements et la mobilité :

Les bénévoles travaillent souvent à des activités qui découlent de déficiences structurelles. Le travail bénévole est investi, pour l'essentiel, dans des domaines où les administrations ont échoué à assurer une communication et des rapports appropriés avec les demandeurs d'asile et les réfugiés.

Lorsque des tentes sont mises en place dans les villes et que des soins sont organisés dans des centres d'accueil d'urgence, on trouve généralement des bénévoles travaillant en équipe avec les administrations compétentes et les travailleurs sociaux. Les personnels de l'organisation Johanniter ont travaillé bénévolement et 24 heures sur 24 depuis le début du mois d'août dans un centre d'hébergement d'urgence de Leipzig et ont mobilisé un suivi médical et des services de transport pour d'autres volontaires parmi la population. Dans le même temps, les soins apportés aus réfugiés devant l'office du Land de Berlin pour la santé et les affaires sociales ne seraient pas possibles sans l’engagement des bénévoles.

“L'engagement des bénévoles est certes important, mais il ne doit pas pour autant se substituer au travail social professionnel,” observe la fondation Amadeo Antonio dans ses “10 points pour une offensive en faveur de l'accueil à l'échelle de la commune“. Les organisations et les bénévoles intervenant dans l'aide aux réfugiés demandent donc que les communes, les Länder et l'administration fédérale prennent leurs responsabilités et mobilisent des moyens financiers et en personnel. Pour l’organisation de défense des droits humains ProAsyl, une politique doit être définie pour offrir un cadre à la culture de l'accueil en Allemagne.

Les bénévoles des projets d'aide ont également besoin d'interlocuteurs, d'un accompagnement professionnel ou d'une supervision, car ils sont en contact avec des personnes qui ont souvent subi des expériences traumatiques au cours de leur fuite, et ont connu un choc émotionel fort, explique Birte Vogel. Il est donc évident que le suivi des réfugiés traumatisés doit être assuré dans des conditions professionnelles.

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Lors de la préparation d'une représentation théâtrale avec de jeunes réfugiés à Munich. Photo de la page Facebook du projet “Willkommen in München” (Bienvenue à Munich) par le cercle local de la jeunesse de Munich ville, téléchargée le 7 août 2015, utilisation avec l'aimable autorisation de l'auteur.

Les volontaires souhaitent, au-delà de l'amélioration de la situation humanitaire des réfugiés, agir sur la société et lutter contre les préjugés, explique l’étude BIM. Les bénévoles s'opposent ainsi à la montée de l'agitation raciste en Allemagne. En août 2015, le nombre de délits contre les centres d'hébergement pour réfugiés, motivés par l'extrême droite a doublé, pour atteindre 335 cas par rapport à l'année précédente. Dans le questionnaire de l'étude “Le centre fragile – Situations de haine. L'idéologie d'extrême droite en Allemagne 2014” la fondation Friedrich Ebert près de la moitié des Allemands interrogés (44 pour cent) ont des opinions marquées par des préjugés contre les demandeurs d'asile.

Dans le même temps, 70 pour cent des de bénévoles en plus s'engage dans le travail en direction des réfugiés, explique l’étude du BIM. Au cours de l'étude ARD Allemagne de septembre 2015, 88 pour cent des Allemands interrogés ont déclaré souhaiter faire des dons à des réfugiés et 68 pour cent souhaitent avoir un engagement bénévole pour les réfugiés. Birte Vogel, qui a identifié au cours des derniers mois près de 400 projets, note avec enthousiasme que les personnes qui interviennent dans ces initiatives font preuve d'une créativité incroyable, avec énormément d'idées, d'idéalisme et d'humanité.

Ces initiatives apportent une contribution importante pour une société sociale et pacifique. La politique en Allemagne se doit de créer le cadre favorisant cette culture de l'accueil.

Note : L'auteure de ce billet soutient le travail de Willkommen in Essen (Bienvenue à Essen).

Des Danois plus accueillants pour les réfugiés que leur gouvernement

vendredi 11 septembre 2015 à 22:47
Rødby, Denmark. 7 September 2015 -- A refugee arriving by train from German Puttgarden to the Danish port Roedby receives water and biscuits from local people. Most wanted to continue to Sweden by train but police stopped the train and let the refugees on to buses. Photo by Ole Jensen. Copyright Demotix

Rødby, Danemark, 7 septembre 2015 — Une réfugiée arrivée en ferry de Puttgarden (Allemagne) au port de Roedby se voit remettre de l'eau et des biscuits par des habitants. La plupart voulaient poursuivre en train jusqu'en Suède, mais la police les a transférés dans des bus. Photo Ole Jensen. Copyright Demotix

Les demandeurs d'asile et les passeurs lisent-ils les journaux avant le départ ? C'est ce que semble croire la ministre danoise de l'Immigration, de l'Intégration et du Logement Inger Støjberg, qui veut s'assurer que les candidats éventuels à l'installation au Danemark ne nourrissent aucune illusion quant à la politique actuelle d'asile de ce pays.

A cette fin, des publicités ont été confiées cette semaine à quatre journaux libanais, parmi lesquels The Daily Star et As Safir, signalant la réduction de moitié de l'allocation publique danoise aux demandeurs d'asile et détaillant les nouvelles mesures plus restrictives. Les demandeurs d'asile ayant obtenu une autorisation provisoire devront attendre un an un regroupement familial, et ceux dont les demandes auront été rejetées seront obligés de quitter le pays aussi promptement que possible après passage, si nécessaire, dans un centre de rétention.

The Danish Ministry of Immigration, Integration and Housing's advertisement aimed at refugees.

L'annonce du Ministère danois de l'Immigration, de l'Intégration et du Logement à l'intention des réfugiés.

Les insertions publicitaires, sortis du cerveau de la controversée Mme Støjberg, sont sous le feu d'une critique tous azimuts depuis juillet, quand la ministre avait annoncé son intention de les faire paraître.

A côté du désaccord prévisible des mouvements de la société civile oeuvrant pour les réfugiés et leur accueil, de grandes entreprises danoises ont également exprimé sur les médias leur inquiétude que ces publicités nuisent à la réputation internationale du Danemark et rendent le pays moins attrayant pour la main d'oeuvre étrangère par l'ambiance inhospitalière suggérée. Kim Nøhr Skibsted, vice-président pour la communication de Grundfos, une des plus grandes sociétés danoises, le dit en ces mots : 

Det, der desværre ofte står tilbage efter flygtningedebatten, er, at vi danskere ikke kan lide fremmede. De ser anderledes ud, de tænker anderledes, de kan ikke integreres. Alt det der. Det påvirker vores ry og også muligheder for at tiltrække kvalificeret arbejdskraft. Hvem vil flytte til Danmark, hvis man ikke føler sig velkommen?

Hélas, ce qui émerge du débat sur l'immigration, c'est que nous Danois n'aimons pas les étrangers. Ils ont l'air différent, ils pensent autrement, ils ne peuvent pas s'intégrer. Etc. Cela abîme notre réputation et aussi notre capacité à attirer une main d'oeuvre qualifiée. Qui voudra venir au Danemark s'il ne se sent pas bienvenu ?

Pourtant, ce n'est pas des puissants groupes industriels ou des ONG ayant pignon sur rue, dont abonde le Danemark, qu'est venue la riposte la plus imaginative et la plus agissante, mais de simples citoyens sur les médias sociaux. Des Danois ordinaires ont réagi prestement sur Internet, et ont usé plus efficacement des médias sociaux que la ministre et son budget publicitaire payé par le contribuable.

Trois internautes ont créé le groupe “Non à la campagne d'intimidation, Bienvenue aux Réfugiés” en juillet, à l'annonce par la ministre de sa campagne d'insertions. Le groupe Facebook compte 25.000 membres et lève sans discontinuer des fonds pour faire paraître depuis lors des contre-publicités dans les journaux internationaux. Comme l'explique l'administrateur du groupe dans une réponse à un message :

Der er forskellige lag, om du vil, i kampagnen. Det handler om at sætte en dagsorden. At vi skal italesætte hvordan vi taler til og om flygtninge. Derudover tror vi næppe en person på flugt fra bomber har overskud til at sætte sig grundigt ind i avisan

Notre campagne est à plusieurs niveaux. Il s'agit d'établir l'ordre du jour. Nous voulons parler de la manière de parler aux et des réfugiés. Nous ne pensons pas qu'une personne fuyant les bombes ait nécessairement la possibilité d'éplucher les annonces des journaux – ce que nous voulons aussi souligner – les prémisses de la campagne d'intimidation de [Mme] Støjberg sont erronées.

A ce jour, ces contre-publicités sont parues dans le Guardian et le journal allemand Tageszeitung, et d'autres suivront si les fonds le permettent. Les publicités de bienvenue aux réfugiés prennent le contrepied de la campagne gouvernementale en soulignant à l'intention du reste du monde un désaccord à la base avec la ligne officielle du pouvoir.

Welcome Refugees advertisement.

Une contre-annonce :”Chers réfugiés, nous, nous vous souhaitons la bienvenue au Danemark”.

Texte de l'annonce :
Le gouvernement danois a annoncé une manoeuvre controversée pour dissuader les réfugiés. La ministre de l'Intégration, Inger Støjberg, prépare une campagne internationale dans la presse de publicités sur le resserrement imminent des conditions pour les réfugiés afin de juguler l'afflux de gens cherchant asile au Danemark.
L'objectif est de dissuader au départ les réfugiés de se rendre au Danemark.
Mais nous ne sommes pas tous pareils à la ministre Støjberg et son gouvernement.
Beaucoup d'entre nous disons chaleureusement bienvenue aux réfugiés, et voulons aider ceux qui fuient la torture, les bombes et les persécutions.
Nous ne croyons pas que les familles dans les pays déchirés par la guerre doivent apprendre qu'un ministre danois projette une campagne publicitaire fondée sur la logique erronée et fallacieuse que les familles calculeraient où il leur sera plus avantageux de s'installer comme réfugiés.
Pas en notre nom !
Alors chers frères humains, une autre voix existe au Danemark, une voix représentant la paix, la solidarité et la morale humaine.
C'est pourquoi nous vous souhaitons une chaleureuse bienvenue au Danemark et dénonçons la tactique d'intimidation du gouvernement.
Humaines salutations

Les deux campagnes ne pouvaient tomber à un moment plus tragique. Pendant que le Moyen-Orient et une partie de l'Afrique sont labourés par une crise des réfugiés de proportions inconnues depuis la deuxième guerre mondiale, les politiciens européens s'empoignent sur les réponses à donner.

Au Danemark, cela se traduit par un raidissement de la politique d'asile, approuvé par l'ensemble du spectre politique des trois derniers gouvernements. Le Danemark a refusé le cadre européen de répartition des réfugiés, et l'influent Parti populaire danois, qui fournit au gouvernement une majorité parlementaire sans participation formelle, veut sortir de l'espace Schengen de libre-circulation entre les pays-membres.

Les deux dernières semaines ont cependant vu une lame de fond publique de solidarité avec les réfugiés, reflet d'une tendance générale en Europe, avec les Allemands et les Islandais qui offrent des places chez eux aux familles réfugiées, apportent eau, nourriture et ballons dans les gares, et les Danois qui prennent le relais des grandes organisations de secours en se rendant sur l'île grecque de Lesbos avec un conteneur de ravitaillement.

Il n'est guère probable que des gens fuyant une situation sans espoir puissent prendre le temps de lire tranquillement les annonces des journaux et les posts sur Facebook, de comparer soigneusement les taux d'allocations, puis avoir les moyens et la capacité de choisir un passeur qui les guidera en toute confiance vers leur destination choisie. Une étude montre que le montant d'argent de poche accordé dans chacun des pays de destination a un rôle mineur chez les demandeurs d'asile. Il n'empêche que le signal symbolique envoyé par les deux campagnes publicitaires antagonistes sonne haut et fort au Danemark. Elles sont un élément de la bataille de valeurs plus large qui se joue dans les gares, les foyers et les médias sociaux d'Europe en ce moment même.

Le sourire d'un petit garçon syrien et la tendresse d'un policier serbe

vendredi 11 septembre 2015 à 20:53
L'image a été accompagnée par un tweet citant un réfugié syrien à Belgrade: "Les syriens sont plein d'éloges pour la police serbe. "Ils sont justes. Ils sont le premier qui ne nous traitent pas comme des animaux. "Photo par Manveen Rana. Utilisée avec permission.

L'image a été accompagnée par un tweet citant un réfugié syrien à Belgrade: “Les syriens sont pleins d'éloges pour les policiers serbes. “Ils sont justes. Ils sont les premiers qui ne nous traitent pas comme des animaux. “Photo par Manveen Rana. Utilisée avec permission.

La photo ci-dessus a été mise en ligne le matin du 9 septembre, et depuis lors, elle est devenue une sensation virale sur Twitter et Facebook. Deux officiers de police serbes à leurs postes de service, quelque part dans le centre de Belgrade. L'un d'eux tient un enfant syrien actuellement en séjour au camp de réfugiés improvisé près de la principale gare de la ville.

L'image a été publiée sur Twitter par la journaliste Manveen Rana, de la chaine BBC Radio 4  qui semble avoir voyagé en Serbie avec un groupe de réfugiés en provenance de la Grèce. Les tweets de Manween Rana sont remplis de récits sur son voyage, des plaintes des réfugiés ayant été battus par la police en Grèce aux longs trajets nocturnes en bus et aux images du camp de fortune au centre de Belgrade.

Arriver à l'aube dans une Belgrade froide, cependant, comme d'habitude des tentes et des personnes qui dorment où ellés peuvent

Centre de Belgrade. Beaucoup de réfugiés ne peuvent se permettre les hôtels. Certains ont des vestes, d'autres grelottent dans des couvertures.

Ils ont monté une clinique sur la place à Belgrade du camp de #refugees, pour aider, soigner les blessures de leur voyage

Les choses commencent finalement à s'améliorer à Belgrade

Les réfugiés syriens passant par la Serbie en route pour la Hongrie et d'autres pays de l'UE semblent connaître généralement un meilleur traitement que dans d'autres pays le long de leur chemin,mais elle indique que ces personnes sont toutefois victimes d'individus qui tentent de profiter de leur désespoir.

Des habitants de Belgrade se sont plaints que des vendeurs de rue offraient des couvertures et de vieux vêtements aux réfugiés près de la gare du centre-ville à des prix pas moins de trois à quatre fois plus élevés que dans les magasins de détail. A Rana elle-même, un homme qui était probablement un chauffeur de taxi sans licence (connu familièrement comme “taxis sauvages” à Belgrade) a demandé environ 70 euro pour une course qui lui aurait couté environ 10 euros en taxi officiel.

Rana a décrit sur Twitter comment les chauffeurs de taxi extorquaient les réfugiés avec ces prix élevés, pour les conduire à leurs logements en ville.

Les chauffeurs de taxi ont été impitoyables. Ils tournent autour de la zone du camp des réfugiés pour demander des sommes exorbitantes à la fin du voyage.

Après tant d articles récents sur la brutalité de la police et des mauvais traitements infligés aux réfugiés dans certains pays européens, les utilisateurs d'Internet en Serbie et ailleurs, ont célébré l'image de l'agent de police tenant un jeune syrien en souriant.  En quelques heures, le tweet a attiré plus de 800 retweets et a été mis près de 1 000 fois en favoris. Il a vite débordé sur Facebook et d'autres réseaux sociaux et continue à être retweeté environ 50 fois par heure.

Pour tout ceux qui ont acclamé le policier serbe en train de jouer avec le bébé syrien, voici quelques photos en bonus …

Avec un taux de chômage proche de 28 pour cent,  il y a des murmures exprimant la crainte de ce qui pourrait arriver à l'économie si de nombreux réfugiés décidaient de rester. Tant l'administration publique que la police semblent avoir adopté une politique d'ouverture des bras dans cette crise des réfugiés en cours. Les utilisateurs serbes des médias sociaux ont félicité l'officier de police, et beaucoup de Serbes disent qu'une telle compassion est ce qu'ils espèrent voir dans l'application des lois dans tout le pays et les autres.

Un jeune stalinien dégrade une statue neuve du “traître” Alexandre Soljenitsyne

mercredi 9 septembre 2015 à 22:59
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Un homme qui semble être Maxime Chinkarenko accroche une pancarte “JUDAS” au cou du nouveau monument à Alexandre Solljenytsine de Vladivostok. Capture d'écran : YouTube.

Un jeune habitant de Vladivostok a défiguré une statue neuve du Prix Nobel de Littérature Alexandre Soljenitsyne en accrochant à son cou une pancarte avec l'inscription “JUDAS”. Le 6 septembre, au lendemain de l'inauguration du monument, le jeune homme s'est filmé dans la rue à côté de la statue, justifiant devant la caméra que l'écrivain était un “traître” et un “russophobe.”

L'individu de la vidéo est identifié comme Maxime Chinkarenko, un stalinien local de 28 ans. Sur sa page Vkontakte, ses intérêts affichés sont les tanks, la télévision d'Etat RT, et le parti communiste.

Dans sa vidéo, Chinkarenko se plaint du rejet de sa requête auprès de la municipalité il y a un an que soit érigé un monument à Staline, en l'honneur du 70e anniversaire de la victoire de l'URSS dans la 2e guerre mondiale. Les autorités lui auraient répondu qu'il n'y a pas d'endroit à Vladivostok qui convienne à une nouvelle statue de Staline. Chinkarenko, est cependant convaincu que la ville préférerait un monument à Staline à celui pour Soljenitsyne. Et de citer un sondage apparemment fait au hasard sur Internet avec 75 % de réponses trouvant “superflue” la nouvelle statue de Soljenitsyne.

La police de Vladivostok indique avoir ouvert une enquête pour vandalisme contre le monument, afin de déterminer si une infraction a été commise.

Photos : une tempête de sable exceptionnelle au Moyen Orient

mercredi 9 septembre 2015 à 20:58
The Gaza marina enveloped in dust this afternoon. Photograph shared by  @shawajason on Twitter

La marina de Gaza enveloppée de poussière le lundi 7 septembre, photo partagée par  @shawajason sur Twitter

Une énorme tempête de sable traverse le Moyen Orient par l'ouest, en réduisant sérieusement la visibilité dans certains pays. La tempête a rempli les hôpitaux de patients souffrant de difficultés respiratoires. Ce tourbillon de poussière a frappé le Liban où cinq personnes sont décédées et 750 traitées, la Syrie, la Palestine, Israël, la Jordanie et une partie de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte, de l'Irak de la Turquie et de Chypre. Ce type de tempête, dont les photos sont très partagées sur les réseaux sociaux, est rare dans cette partie du Moyen Orient. Elles sont plus fréquentes en Arabie saoudite.

Voici quelques une des photos partagées.

Jordanie:

En Jordanie, l'Agence pour les réfugiés de l'ONU (UNHCR) a partagé cette photo depuis le camp de réfugiés de Zaatari, qui abrite 80 000 réfugiés syriens.

Temps horrible à Zaatari aujourd'hui. Neuf dispensaires et hôpitaux traitent les urgences au nébuliseur et distribuent des masques aux réfugiés.

Liban :

Les réfugiés syriens au Liban ne sont pas plus épargnés. Khaled Kabbara, chargé des relations extérieures de l'UNHCR, a mis en ligne ces photos qui illustrent la dureté des conditions de vie.

Des tempêtes de sable importantes ont frappé le nord du Liban et aggravent encore les conditions de vie des réfugiés.

Khodr, 60 ans, couvre son visage pour se protéger du sable, c'est l'un des réfugiés syriens frappés par la tempête de sable

Alex Thomson a partagé cette vidéo sur Twitter de la poussière qui a englouti Beyrouth ajoutant que “les gens ici ne se souviennent pas d'une chose pareille de leur vivant”:

Regardez ce qui arrive de Syrie

Syrie

Le reporter de la BBC Jeremy Bowen, qui se trouve actuellement en Syrie, a posté régulièrement des mises à jour sur la tempête, sur Twitter, depuis le début.

Grosse tempête de sable sur la Syrie

Le matin suivant, il a demandé :

Où est passé Damas? L'énorme tempête de sable du Moyen Orient continue.

Egypte:

Samer Al-Atrush  partage cette photo du Caire.

Le centre du Caire dans la poussière

Israël:

Cette photo est partagée par @ygurvitz de Tel Aviv à midi, hier.

 

Les photos de la NASA :

Le géomorphologiste Rob Bryant, de Sheffield, au Royaume Uni, a partagé les clichés de la NASA sur Twitter:

Ces derniers jours ont été sérieusement poussiéreux en Syrie, Jordanie, Israel. Aqua data du 7 et 8 septembre.

La tempête s'est poursuivie le mercredi 9 septembre.