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Italie : Le gouvernement et l'immigration, “Paroles, paroles”

mercredi 5 décembre 2012 à 21:26

Pour Stefano Femminis du mensuel popoli.info [it], l'actuel gouvernement Monti a été plus actif en paroles qu'en actes en matière d'immigration. Il constate que :

On se retrouve comme il y a un an à gérer de coûteux et inutiles lieux de “décharges humaines”. Ces endroits fonctionnent de facto comme des prisons. Ils hébergent des personnes qui n'ont commis aucun délit sinon celui de n'avoir pas de papiers en règle. La loi sur la citoyenneté s'obstine à appeler immigrants des centaines de milliers de personnes qui ne sont jamais venues d'un pays étranger. Il s'agit de 705 000 enfants nés en Italie, de parents étrangers. Ils ont grandi ici et sont les compagnons d'école et de jeux d'autres enfants en rien différents d'eux sinon en droits.

Mexique : “Si j'étais président”

mercredi 5 décembre 2012 à 21:21

(Billet d'origine publié le 2 décembre 2012)

Depuis le premier décembre 2012, le Mexique a un nouveau président : Enrique Peña Nieto. Il a rendu le pouvoir au PRI qui avait régné plus de 70 ans sur le pays, après 12 ans de présidence du PAN.

Les internautes se sont fait l'écho de réactions mitigées ; après des manifestations contre le nouveau président, ils ont commencé à utiliser le hashtag #SiYoFueraPresidente (si j'étais président) pour donner leur opinion sur les affaires les plus urgentes pour le pays [liens en espagnol] .

Juls Caesars (@JulsCaesars), par exemple, fait part de sa préoccupation sur la pauvreté au Mexique :

@JulsCaesars :#SiYoFueraPresidente au lieu de faire la guerre aux narco-trafiquants, je la ferais contre la pauvreté.

Adriana Llabres (@Adrillabres) : annonce que sa priorité serait de développer un comportement éthique envers les animaux

@Adrillabres: #siyofuerapresidente je ferais des lois punissant sévèrement ceux qui maltraitent les animaux. Torture et prison pour eux.

Enrique Peña Nieto meeting with now former President Felipe Calderón in September 2012. Photo by Flickr user Gobierno Federal (CC BY-NC-SA 2.0)

Enrique Peña Nieto, en septembre 2012 avec l'ex-président Felipe Calderon. Photo du Gouvernement fédéral sur Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

Alors que L. Fernando Rdz. (@BlackNahual) doute que ce président soit réellement proche du peuple mexicain.

@BlackNahual: #SiYoFueraPresidente et me considérais légitime, je ferais la fête avec tout le peuple!

Casablanca (@aalms) propose deux thèmes importants:

@aalms#siyofuerapresidente EDUCATION et LIBERTE D'EXPRESSION pour TOUS.

Mafer Marin (@MaferMarin) signale les faibles opportunités d'emploi pour les nouveaux diplômés universitaires.

 

@MaferMarin: #SiYoFueraPresidente ceux qui sortent de l'Université auraient plus de chance de trouver du travail dans leur domaine de formation sans qu'on exige d'abord d'eux de l'expérience.

Maribel Rodriguez (@candyro8819), critique les gouvernements corrompus qui ne tiennent pas leurs promesses.

@candyro8819: #SiYoFueraPresidente il n'y aurait pas de promesses en l'air, ni mensonges partagés, mais seulement la vérité et les actes.

Alex Kuzado (@pormistuits) fait une blague à propos de la boisson nationale, la tequila et de San Lázaro, le lieu où siège la chambre des députés, où Enrique Peña Nieto a été investi président :

@pormistuits: #SiYoFueraPresidente tequilas gratis à San Lázaro

Ensuite, le professeur R Valdes (@ricky_black), déclare que la meilleure manière de gouverner n'est pas de le faire en paroles mais en actes :

@ricky_black: #SiYoFueraPresidente je ne me plaindrais pas de ce que font les autres, mais je montrerais le bon exemple pour faire les choses.

Les Mexicains ont également utilisé les hashtags #CambioDeGobierno2012#MéxicoNoTienePresidente#transición2012, et #EPN (d'après les initiales de Henrique Peña Nieto) pour partager des informations et exprimer des idées tout au long de la journée.

Votez pour les Sept merveilles d'Afrique

mercredi 5 décembre 2012 à 15:03

Un concours annuel a été lancé invitant les internautes à voter pour les sept merveilles naturelles de l'Afrique. Le concours, en cours, est organisé par l'organisation Seven Natural Wonders (Sept merveilles de la nature) qui a sélectionné à ce stade 12 sites à travers le continent africain.

Découvrez ici les sites pris en considération ainsi que d'autres suggestions qui n'ont pas été retenues cette année.

Le Delta de l'Okavango, au Botswana

Des hippopotames dans le delta de l'Okavango, au Botswana, le plus grand delta intérieur du monde ; photo de John sous licence CC,  Wikipedia

Le delta de l'Okavango est le plus grand delta intérieur au monde, formé des eaux de pluie qui remplissent la rivière Okavango. Le gouvernement namibien a pour projet pour construire une centrale hydroélectrique pour réguler le débit du fleuve Okavango, mais les écologistes craignent que ce projet puisse détruire la majeur partie de la faune et de la flore du delta.

La vallée du récif de la Mer rouge, l’Égypte, le Soudan et l’Érythrée

La mer Rouge est une étendue d'eau de l'Océan indien, située entre l'Afrique et l'Asie. Son récif s'étend sur 1 240 miles, le long des côtes égyptienne, soudanaise et érythréenne et son écosystème abrite plus de 1 100 espèces de poissons.

Anthia goldfish in the Red Sea from Wikimedia commons. Image in the public domain.

Des poissons rouges anthia dans la mer Rouge, photo de Wikimedia commons. Image du domaine public.

Mont Kenya, au Kenya 

Mount Kenya wall

Le mur formé par le Mont Kenya; photo de Radu vatcu CC license-BY-3.0

Le Mont Kenya est le plus haut sommet au Kenya et le deuxième en Afrique, après le Kilimandjaro. Il a été recouvert d'une calotte de glace pendant des milliers d'années. L'écosystème du Mont Kenya fournit de l'eau directement à plus de deux millions de personnes. Le parc reçoit plus de 16 000 visiteurs par an.

L’allée des baobabs, à Madagascar

Local people on the Avenue of the Baobabs, Morondava, Madagascar. Image on Wikimedia commons, in public domain.

Des riverains sur l'allée des baobabs, à Morondava, Madagascar. Image de Wikimedia commons, domaine public.

L'allée des baobabs est située entre Morondava et Belon'i Tsiribihina dans la région du Menabe dans l'ouest de Madagascar. Les baobabs, dont l'âge peut atteindre près de 800 ans, d'une hauteur d'environ 30 mètres, sont d'une espèce particulière endémique à Madagascar. Le site a attiré l'attention des médias récemment parce qu'il a subi un feu criminel qui a brûlé des jeunes arbres nouvellement plantés autour des baobabs géants.

 La forêt de pierre de Bamaraha, à Madagascar

Tsingy de Bemaraha Strict Nature Reserve in Madagascar. Image on Wikipedia (CC-license-BY-3.0).

Tsingy de Bemaraha est une réserve naturelle classée à Madagascar. Image sur Wikipedia (CC-BY-licence-3.0).

Tsingy de Bemaraha est une réserve naturelle située près de la côte ouest de Madagascar dans la région de Melaky. Ce parc national est un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO ; l'attraction principale est la forêt de pierres formée d'aiguilles calcaires sculptées par l'érosion des eaux souterraines et les vents.

Zuma Rock, au Nigeria

Zuma Rock near Abuja by Jeff Attaway on FlickR license (CC-BY-2.0).

Zuma Rock près d'Abuja. Photo de Jeff Attaway sous licence FlickR (CC-2.0).

Zuma Rock est un monolithe de 725 mètres de haut au Nigeria sur la route vers Abuja. Son surnom “Porte d'Abuja” provient de cet emplacement.

Piton de la Fournaise

Eruption at the Peak, April 2007 on FlickR by zatiqs (CC license-BY-NC-SA).

Une éruption du Piton de la fournaise, april 2007. Photo de zatiqs sur FlickR (CC license-BY-NC-SA).

Le Piton de la Fournaise est un volcan sur la côte orientale de l'île de la Réunion dans l'Océan Indien. C'est l'un des volcans les plus actifs au monde.

L'atoll d'Aldabra, aux Seychelles

Aldabra Island, Seychelles on FlickR by Johny Shaw (CC-BY-2.0).

L'atoll d'Aldabra, aux Seychelles sur Flickr de Johny Shaw (CC-BY-2.0).

Aldabra est le deuxième plus grand atoll corallien et fait partie des Seychelles. L'atoll Aldabra est presque entièrement protégé de toute ingérence humaine et abrite la plus grande population mondiale de tortues géantes.

Mont Kilimanjaro, en Tanzanie

Kibo on Mt Kilimanjaro by Chris 73 (CC-NC-BY).

Le glacier Kibo sur le Mt Kilimanjaro, photo de Chris 73 (CC-NC-BY).

Le Kilimandjaro est le plus haut sommet en Afrique et la plus haute montagne isolée du monde avec ses 5 895 mètres. Le rétrécissement actuel et l'amincissement du glacier du Kilimandjaro est comparable au recul d'autres glaciers dans les latitudes moyennes à faibles, partout dans le monde. Au rythme actuel, le Kilimandjaro pourrait perdre sa glace entre 2022 et 2033.

Le cratère de Ngorongoro, en Tanzanie

A young male lion at the hunt in Ngorongoro Crater by Brocken Inaglory on Wikimedia (CC-BY-3.0).

Un jeune lion en chasse dans le cratère de Ngorongoro de Brocken Inaglory dans Wikimedia (CC-BY-3.0).

Le cratère de Ngorongoro est une large caldeira, ininterrompue, inondée, située à l'ouest d'Arusha dans la région des hautes terres de cratères de Tanzanie. Le cratère accueille presque toutes les espèces de la faune sauvage d'Afrique de l'est, avec une population animale estimée à 25 000 individus.

Les migrations du Serengeti, en Tanzania

Wildebeest crossing the river by Stefan Swanepoel in Wikipedia (CC-BY-3.0).

Un troupeau de gnous traversant une rivière, photo de Stefan Swanepoel dans Wikipedia (CC-BY-3.0).

Les migrations du Serengeti constituent les plus longues et les plus grandes migrations par voie terrestre du monde. Chaque année, de grands troupeaux de gnous effectuent leurs déplacements dans la région de Ngorongoro au sud du Serengeti de la Tanzanie de janvier à mars, lorsque la saison de mise bas commence ; quelques 750 000 zèbres précèdent les migrations de 1,2 million de gnous.

Le désert du Sahara

Camels in Guelta d'Archei, Ennedi, north-east Chad. Image on Wikipedia (CC-BY-2.0).

Des chameaux dans la guelta d'Archei, Ennedi, nord-est du Tchad. Photo de Wikipedia (CC-BY-2.0).

Le désert du Sahara est le plus grand désert chaud dans le monde. Le désert couvre, au moins en partie, l'Algérie, le Tchad, Egypte, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Soudan, le Sahara occidental et la Tunisie. La frontière sud du Sahara est caractérisée par une bande de savane semi-aride appelée le Sahel.

Suggestions des blogueurs
Nombre de merveilles de la nature ont été omises sur cette liste restreinte, quelques blogueurs ont donc ajouté leurs suggestions via leurs blogs. Une mini controverse est née du fait que certains pays sont représentés plusieurs fois tandis que d'autres ne sont pas mentionnés du tout, bien que disposant de sites dignes de concourir.

Les chutes Victoria, en Zambie et au Zimbabwe

Les chutes Victoria à la frontière de la Zambie et du Zimbabwe ont déjà été désignées comme l'une des sept merveilles naturelles du monde.

Swimming at the edge of Victoria Falls in a naturally formed safe pool, accessed via Livingstone Island. Image on wikimedia commons, released into public domain by Ian Restall.

Blyde River Canyon, en Afrique du sud

Le Blyde River Canyon est situé dans la province du Mpumalanga et forme la partie nord de l'escarpement du Drakensberg. Il a 16 miles (26 km) de longueur et une profondeur moyenne d'environ 2 500 pieds (762 m). Le Canyon se compose principalement de grès rouge.

The Weeping Face of Nature located in Blyde River Canyon. Image by Ptosio on Wikipedia (CC-BY-3.0).

N'hésitez pas à ajouter les sites qui selon vous ont été oubliés durant le processus de sélection dans la section commentaires ci-dessous.

La Hongrie unie contre le fascisme

mercredi 5 décembre 2012 à 14:43

Dimanche 2 décembre, plusieurs milliers de Hongrois se sont unis contre l'antisémitisme lors d'un rassemblement de protestation à Budapest. Les personnalités politiques tant du pouvoir que de l'opposition y étaient aussi présentes et se sont élevées contre les propos controversés du député Márton Gyöngyösi, un membre du parti d'extrême-droite Jobbik, qui occupe 17% des sièges au Parlement hongrois. Gyöngyösi, avait appelé le 26 novembre à ce que “les Juifs soient inscrits sur des listes en tant que danger pour la sécurité nationale.”

Ce rassemblement était le deuxième, après un premier le 27 novembre, beaucoup moins nombreux avec seulement une centaine de participants.

Une fondation appelée Tous ensemble pour Jérusalem est l'organisatrice de la manifestation du 2 décembre [en hongrois], qui, selon Reuters, a attiré dans les 10.000 personnes. (En guise de comparaison, selon les estimations de la police hongroise [en hongrois], lors de la fête nationale en octobre, ce sont quelque 150.000 personnes qui ont assisté à l'événement officiel, 20.000 à la manifestation du mouvement civique, et 2.000 au rassemblement du parti d'extrême-droite.)

Gyöngyösi s'est par la suite excusé pour ses propos, mais le débat public sur l'essor de l'extrême droite en Hongrie a été rouvert, et dans une certaine mesure, a suscité une union nationale.

Kopó du blogKoppány mondja a écrit [en hongrois] que le Jobbik avait levé le masque au Parlement :

[…] S'il [Gyöngyösi] n'était pas un nazi, il ne dirait pas une chose pareille. Si le Jobbik n'était pas un parti nazi, ils le hueraient, ou au moins prendraient leurs distances, et l'exclueraient du parti. Mais cela n'a pas eu lieu. Parce que Márton Gyöngyösi est un nazi, et le parti Jobbik un parti nazi. […]

Balázs Böcskei de l'Institut pour une Alternative Démocratique (IDEA) s'est demandé dans un billet sur son blog [en hongrois] pourquoi aucun des 386 députés n'a quitté la salle lorsque “la nuit les a enveloppés” (autrement dit, quand Gyöngyösi a fait ses fameuses déclarations).

Hungarian Spectrum raconte que le 27 novembre, au lendemain de l'incident, quatre députés, dont le président de séance, ont protesté au Parlement en portant des étoiles de David sur leurs vêtements, comme l'ont fait des manifestants à l'extérieur, au rassemblement du même jour, comme à celui du 2 décembre.

Une étoile jaune de David sur le manteau d'un manifestant le 2 décembre 2012. Photo de Redjade, utilisée avec sa permission.

Voici les hommes politiques qui ont pris la parole au rassemblement du 2 décembre : le chef actuel du parti conservateur Fidesz au pouvoir Antal Rogán ; l'ex-'Ministre-Président' Gordon Bajnai ; et le président du Parti Socialiste Attila Mesterházy. Le plus important mouvement civique en ligne hongrois, ‘Un Million pour la liberté de la presse en Hongrie' [en hongrois et anglais], a fait remarquer sur son blog [en hongrois] que le temps était venu pour les Hongrois de réévaluer la situation dans leur pays :

[…] La manifestation commune est une bonne occasion non seulement d'exprimer votre indignation et un total refus du discours nazi qui renvoie aux temps les plus sombres, mais aussi la possibilité de vous poser cette question : pourquoi et comment la Hongrie est-elle arrivée au point où le monde cultivé est un observateur stupéfait de ce qui se passe au Parlement à Budapest. […]

Manifestants au rassemblement du 2 décembre. Photo de Redjade, utilisée avec sa permission.

Les blogueurs de Kettős Mérce ont souligné [en hongrois] que les orateurs ont à peine évoqué les questions des Roms ou des LGBTQ en Hongrie. Ils ont avancé la responsabilité dans la situation actuelle de tous les partis politiques :

[…] Malgré les nombreuses phrases sur le genre d'erreurs commises par la droite hongroise et les conservateurs qui ont conduit la Hongrie à cette extrémité ; il est malheureux que les erreurs de la gauche hongroise et des libéraux aient été à peine mentionnées. Ils se partagent pourtant la responsabilité !

Si la prochaine fois il y en a qui protestent contre la discrimination et le fascisme, espérons que cela leur viendra à l'esprit, pour que nous ayons une chance d'assister à une manifestation encore meilleure.

Congo (RDC) : Les rebelles du M23 ont-ils vraiment quitté Goma ?

mercredi 5 décembre 2012 à 12:51

[Tous les liens sont en français, sauf mention contraire]

Depuis plusieurs dizaines d'années, les violences répétées en République Démocratique du Congo ont érodé les fondations politique, sociale et économique de la société. La région orientale est encore plus affaiblie par les combats épisodiques entre les rebelles et l'armée congolaise qui ont éclaté à nouveau en 2012.

Le conflit dans la région de Kivu cette année est la continuation d'une guerre entre les rebelles du groupe M23, essentiellement composé de soldats Tutsi en mutinerie, et l'armée congolaise, majoritairement Hutu. Soutenus par le gouvernement rwandais, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la ville de Goma dans la région de Kivu, près de la frontière avec le Rwanda.

Malgré que les rebelles aient donné leur accord pour se retirer de Goma, il semble planer une grande incertitude sur la date effective du repli, et même sur le caractère définitif de cette décision. Melanie Gouby, journaliste à l'Associated Press, évoque le flou extrême du calendrier de repli du M23 [en anglais]:

Ce retard donne à penser que les rebelles du M23 n'ont peut-être pas l'intention de quitter la ville qu'ils ont envahie la semaine dernière, prêtant foi à un rapport d'un expert de l'ONU affirmant que le Rwanda voisin utilisait les rebelles comme des mercenaires pour annexer les territoires riches en minéraux du Congo de l'Est. Un porte-parole du M23 a dit vendredi matin que pour des “raisons logistiques”, les rebelles avaient besoin d'encore 48 heures pour se retirer complètement, promettant que les combattants auraient quitté Goma dimanche.

M23 rebels on a truck in the streets of Goma, after they captured it in November 2012

Les rebelles du M23 sur un camion dans les rues de Goma, après avoir conquis la ville (29 novembre 2012).  Photo Voice of America via Wikimedia Commons, domaine public

Plus tard, un rapport du même auteur affirme que les rebelles ont commencé à se retirer et que la retraite est presque achevée [en anglais] :

Le Brigadier ougandais Jeffrey Muheesi, qui fait partie d'une mission dépêchée par les dirigeants régionaux pour superviser la retraite des rebelles, dit que celle-ci est achevée. “Ils se sont retirés de Sake et de Goma et la police congolaise contrôle à présent la Banque Centrale, le bureau du gouverneur et le poste frontière.” a-t-il confirmé depuis la banlieue de Goma.

Des témoins oculaires ont fait état de pillages par les rebelles, qui auraient pénétré dans les habitations et les magasins, et volé voitures, téléphones et argent liquide. Voici le bilan de Radio Okapi :

Les rebelles du M23 ont pillé plusieurs habitations et bâtiments de Goma le jeudi 29 novembre dans la journée. Ce butin aurait été acheminé vers Kibumba, futur quartier général du M23, à près de 30 Km de Goma. Ce sont notamment les quartiers Katindo, Katoyi et Keshero qui ont été pillés par ces hommes en uniforme. La plupart des édifices publics, par contre, ont été épargnés puisque gardés par les forces de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à Goma.

L'absence de solution durable se fait manifestement sentir. Pour le moment, le Crisis Group recommande un certain nombre de mesures dont les initiatives suivantes :

  • le mécanisme de vérification conjointe et permanente de la frontière congolo-rwandaise réactivé sous l’égide de la CIRGL doit être effectif et doté des moyens humains et techniques nécessaires ;
  • les individus et entités ayant soutenu le M23 doivent être inscrits sur la liste des personnes sanctionnées par les Nations unies et un embargo sur les armes à destination du Rwanda doit être envisagé ;
  • des initiatives locales de paix doivent être lancées conjointement par le gouvernement et la mission des Nations unies en RDC dans les territoires de Walikale, Masisi, Shabunda et Kalehe;

Compte-tenu du soutien du Rwanda au M23 et en dépit de la recommandation de repli de l'ONU, il n'est toujours pas certain que le M23 accepte un jour de se replier complètement.

Par ailleurs, le M23 a été exclu de Facebook la semaine dernière. Auparavant, Gabrielle Mulligan de Humanipo s'était demandé pendant combien de temps on laisserait un groupe rebelle chercher de nouvelles recrues et narguer le gouvernement congolais sur ce réseau social, et Trésor Kibungula de Jeune Afrique avait illustré leur évolution sur les médias sociaux.