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PHOTOS : Le projet de Rising Voices “Mapping for Niger” a un an

mercredi 23 juillet 2014 à 16:25

Le billet original a été publié sur le site du Mapping for Niger, un projet de Rising Voices.  Il est reproduit ici avec la permission du groupe. 

C’est le 9 juin 2014 que le projet Mapping for Niger a été créé au Niger. Ce projet regroupe des étudiants en géographie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey avec comme coordonatrice Orsoylya Jenei. Les membres de ce projet vous partagent ci-dessous les moments forts de ce projet et leurs réflexions pour ce premier anniversaire : 

Laouali Daba Harouna

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Voici un an que la communauté Open Street Map-Niger cartographie le territoire du Niger. Pendant cette année nous avons travaillé en groupe avec un fort esprit d’équipe, une compréhension mutuelle, du dynamisme et du dévouement. Ce travail de volontariat nous a amené à traverser le territoire nigérien tout en prenant les coordonnées des différents lieux tel que les mosquées, les centres de santé et les écoles. Nous avons aussi pris les photos de nombreux sites touristiques.  Enfin, ce projet nous a permit de maîtriser le GPS et un certains nombre de logiciel s’inscrivant dans le même cadre.

Moustapha Moutari

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Nous sommes une quinzaine d’Etudiants de l’Université Abdou Moumouni a être formé et qui continuons à former les autres. Ce projet nous a permis de confronter notre formation de géographie aux outils informatiques liés à la cartographie et nous a donné une présence dynamique sur les réseaux sociaux. Mapping for Niger, c’est une très grande satisfaction pour nous. 

Fatiman Alher

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En tant que volontaire du projet Mapping for Niger, ce projet m’a donné beaucoup d’opportunités dans le domaine scientifique, culturel, économique et social à travers les articles écrit sur le  blog, sur Facebook et les photos sur Flickr du projet,  la maîtrise du GPS  pour la collecte des données géographiques sur les infrastructures de Niamey, Dosso et Massama et l’ édition de ces données géographiques sur la carte d'utilisation libre d’OpenStreetMap.

L’atelier de  formation de  Ouagadougou au Burkina Faso est rentré dans le cadre du renforcement de notre capacité en matière de techniques d’édition des  données cartographiques  et du système OpenStreetMap (OSM). En effet, cette rencontre qui a rassemblé plusieurs structures d’ OSM, m’a permis de maîtriser l’utilisation d’UMAP pour les cartes en lignes, l’utilisation d’Itoworld pour les cartes thématiques, et enfin une formation sur le logiciel QGIS.  J’encourage tout le monde à s’intéresser à ce type d’initiative. Joyeux anniversaire Mapping For Niger !

Bassirou Inou Koulou

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Étant membre du Projet Mapping for Niger qui a fête ses un an d’installation au Niger, ce qui m’a beaucoup marqué et qui me rend fier,  c’est l’ampleur qu’a pris le projet par ses activités et qu’il continue de mener sur le terrain et via les réseaux sociaux. Cela  a permis de faire connaitre le Niger d’une manière générale, l’Université Abdou Moumouni de Niamey et en particulier le Département de Géographie. Pour moi, c’est vraiment un honneur et une grande fierté d’appartenir à ce projet, car ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur le plan technologique et à faire connaître d’avantage mon pays, je dis chapeau à tous les membres et surtout à Orsoylya par rapport à leurs efforts.

Tanimoune Mossi Garba

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 Animé par des étudiants en géographie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, ce projet a mené plusieurs activités. Parmi ces activités, la sortie dans mon village Massama avec les autres membres du projet, en passant par la ville de Dosso m’a beaucoup marqué. Individuellement, chacun de nous a cartographié soit sa ville, soit son village (Zinder, Niamey, Tahoua, Madaoua…) Un autre point qui m’a émerveillé est notre participation au Forum International Francophone Jeunesse et Emplois Verts  FIJEV de Niamey en 2014.

Abdoul Jaba Mabachir Hamza

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le Projet Mapping for Niger a non seulement permis de renforcer notre capacité intellectuelle mais aussi de connaitre les difficultés et les avantages de travail en groupe, ce qui est important pour nous dans notre vie professionnelle.

Abdou Salam Ousmane

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Ce projet a déjà formé bon nombre d’étudiants en géographie en cartographie numérique, dont chacun a tiré une expertise.  Donc c’est aujourd’hui un sentiment de joie et de gratitude qui m’anime d’avoir bénéficié de cette formation.

Ali Douka Mahaman

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Un joyeux anniversaire au Projet Mapping for Niger !

 Oui, un an d’intense activité déjà.  il est important de décrire la difficulté qui ont émaillé toutes les itinéraires de formation qu’a connu ce projet.   

A cet effet, il serait pour moi ingrat d’amorcer cet éloge sans mentionner l’Université Abdou Moumouni de Niamey à travers le Département de Géographie qui, dans sa volonté de promouvoir l’expertise en géographie a servi de cadre pour abriter ce projet de cartographie numérique au service du Niger.

Dresser l’éloge de ce projet nécessite un argument tangible basé sur la véracité des faits. Nous sommes heureux en tant qu’ étudiants d’être les membres du “Projet Mapping For Niger“. Tout travail humain minime soit-il, nécessite un niveau d’organisation basé sur un modèle. 

Le Projet Mapping For Niger est l’un des rares  projets de volontariat estudiantin au Niger. Nous avons connus des moments difficiles lors de la formation mais ces moments restent pour nous une base solide et un motif d’espoir.  Au bout de l’effort, une lumière renaîtra et aidera à notre marche vers la réussite et le développement.

Le conseil d'administration de la fondation Global Voices accueille Juanita Leon

mercredi 23 juillet 2014 à 14:08
Juanita Leon, the newest member of the Global Voices board

Juanita Leon,  nouvelle membre du conseil d'administration de  Global Voices

Nous sommes très heureux de présenter le membre le plus récent du conseil d'administration de la Fondation Global Voices, Juanita León.

Juanita est la fondatrice de Lasillavacia.com, un site d'information sur le pouvoir, en Colombie. Elle est avocate, diplômée de l'école de journalisme de l'Université de Columbia. Elle a également été une chercheuse invitée du centre Nieman à Harvard en 2006. Dans son parcours, le rôle d'éditrice lors du lancement de Flypmedia.com à New York et celui de rédactrice en chef de Semana.com. Elle est l'auteur de Country of Bullets, sur la guerre en Colombie, parmi d'autres ouvrages. Elle a enseigné une forme de journalisme, les  Guerrilla News, à l'école de journalisme de l'université de New York et vit maintenant en Colombie. 

Pour Juanita, “Global Voices a concrétisé l'idée que le journalisme n'est plus tant (ou du moins, pas seulement) de l'information, mais aussi de la conversation, des échanges”. “C'est la plateforme en ligne où les voix des plus intéressantes et brillantes, du monde entier, sont présentées et agrégées, avec pour résultat que l'ensemble devient meilleur que la somme de ses parties. Global Voices est un laboratoire sur le futur du journalisme, où la théorie des gourous de l'internet est devenue réalité. En tant que journaliste et entrepreneuse du web, Global Voices est un exemple pour moi et je suis fière d'en faire partie aujourd'hui.” 

Juanita remplace l'un de nos premiers membres du conseil d'administration de la fondation, Rosental Alves. Rosental nous quitte après avoir servi pendant huit ans au conseil d'administration. Sa chaleur humaine et sa sagesse vont nous manquer.

 Le conseil d'administration se réunit quatre fois par an et a été très engagé dans la vie de la communauté Global Voices depuis sa création. Notre conseil d'administration est composé des deux fondateurs, de trois représentants de la communauté, et de quatre membres extérieurs. 

L'autre grotte de Lourdes…en Argentine

mercredi 23 juillet 2014 à 13:49
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La grotte de Lourdes en Argentine. Photo : Laura Schneider, diffusion autorisée.

 [Sauf mention contraire, tous les liens de ce billet renvoient vers des pages Web en espagnol]

La grotte de Lourdes est un monument naturel surprenant situé à Puerto Deseado (en français), dans la province de Santa Cruz en Argentine. Le canyon de Las Bandurrias, où se trouve ce sanctuaire grandiose, s'étend de la ville de Tellier à l'estuaire Ría de Deseado. C'est dans ce lieu saint que Laura Schneider a décidé de poser ses valises, elle raconte ses impressions sur son blog :

No tenía conocimiento de la Gruta de Lourdes hasta que viajé a Puerto Deseado, un lugar encerrado entre paredones de roca rodeado del silencio de la naturaleza o quizás del sonido que nos da la soledad y la fe. Miles y miles de personas visitan este lugar, tan alejado pero tan bello como natural. Mas alla de las peregrinaciones que se realizan, es un lindo lugar para recorrer sin necesidad de peregrinar.

Avant de venir à Puerto Deseado, je n'avais jamais entendu parler de la grotte de Lourdes. Dans ce lieu entouré de rochers, le silence de la nature est roi, ou du son que la solitude et la foi nous inspirent. Des milliers de personnes viennent visiter cet endroit, certes isolé, mais d'une beauté naturelle à couper le souffle. Sans pour autant y venir en pèlerinage, ce lieu magnifique vaut le détour.

Vous pouvez suivre les aventures de Laura sur son blog ainsi que sur Twitter.

Cet article fait partir des dixièmes #LunesDeBlogsGV (le Lundi des blogs sur GV) du 7 juillet 2014. 

Cette jeune footballeuse est plus populaire que Messi dans son lointain village népalais

mardi 22 juillet 2014 à 22:45
Screenshot of the girls football team arriving after winning.

Capture d'écran du retour de l'équipe féminine de football de Sunakali après un tournoi.

Mugu, un des districts les plus pauvres du Népal, est dépourvu de stade de football. Mais il possède une star du foot autant révérée que le célèbre fils de l'Argentine Lionel Messi – et c'est une fille !

Sunakali et son équipe y ont reçu le même accueil à leur retour après avoir remporté le tournoi national féminin de football que si elles avaient gagné la Coupe du Monde au Brésil, raconte Mysansar, un blog népalais populaire.

Les jeunes femmes ont quitté pour la première fois leur district montagnard pour participer au tournoi à Kailali, un voyage de centaines de kilomètres. Elles ont marché deux jours jusqu'à la piste d'atterrissage, puis ont voyagé par avion, rickshaw et char à boeufs pour la première fois de leur vie. Aucune route directe ne relie Kailali et Mugu, et celles qui existent sont en mauvais état.

Au tournoi, l'équipe de Mugu a joué contre les équipes Badikhel du district de Lalitpur, Baliya de Kailali et Patharaiya avant de rencontrer l'équipe Tikapur en finale. Mugu a gagné et Sunakali a été proclamée meilleure attaquante.

L’exploit est impressionnant pour de nombreuses raisons, entre autres parce que les jeunes femmes n'ont découvert ce sport qu'en 2011. A Mugu, l'espérance de vie moyenne est, dit-on, de 47 ans, 49 pour les hommes et 39 pour les femmes. Près des deux tiers des filles de 15 à 19 sont mariées, et l'alphabétisation féminine est de 9 %. 

Lorsque l'équipe victorieuse est rentrée chez elle, elle a été accueillie à la piste d'atterrissage aux cris de “Sunakali, comme Messi !” Des chevaux ont été amenés pour que les jeunes femmes rentrent au village en chevauchant, un rare honneur à Mugu pour les femmes. 

Le journaliste Bhojraj Bhat a préparé un documentaire qui sortira ce mois, racontant le périple des jeunes filles. Une bande-annonce de “Sunakali : des adolescentes sur le sentier de la gloire” sur YouTube donne un aperçu de la vie à Mugu.

Depuis la victoire au tournoi, Sunakali est devenu un nom célèbre dans Mugu, et son histoire a fait le tour des médias sociaux. L'hebdomadaire népalais Saptahik a médiatisé Sunakali après sa notoriété sur Internet. Bhat a tweeté la couverture de la publication :

Sunakali, le #Messi népalais ! La nouvelle la plus top de #Mysansar (75.139) est parue sur @saptahik aujourd'hui

L'utilisateur de Twitter Suraj, qui se dit cinéphile et fan de cricket, a tweeté la photo de Sunkali tenant le trophée aux côtés de sa mère :

Le Messi de Mugu : Sunakali Budha avec sa mère

Le célèbre blogueur népalais Lex Limbu a aussi écrit à son propos sur son blog, lu par les Népalais du monde entier.

Au village de Sunkali dans le district de Mugu, la télévision et Internet sont encore un rêve. Mais Saroj Chapagai, un étudiant en sociologie, n'a pu s'empêcher de se demander, devant toutes les comparaisons de Sunkali à Messi :

Sunakali a-t-elle regardé ou pas le jeu de Messi hier, voilà à quoi je réfléchissais pendant le match.

Les « façonneurs d'opinion » du gouvernement vietnamien ciblent les pages Facebook de militants

mardi 22 juillet 2014 à 20:55

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La bataille pour Facebook (Source : www.facebook.com/viettan)

Ces dernières semaines, des militants vietnamiens se sont aperçus qu'il leur était impossible de se connecter à leurs comptes Facebook. Leurs pages avaient été bloquées pour violation des conditions d'utilisation du site alors qu'ils n'avaient apparemment enfreint aucun règlement de Facebook.

Selon Angelina Trang Huynh, qui n'a temporairement pas pu accéder à son compte ce mois-ci, la coupable est la cyber-armée du gouvernement vietnamien, connue sous le nom de « façonneurs d'opinions » (dư luận viên). Ces façonneurs d'opinion utilisent le système « Signaler un abus » de Facebook pour  orchestrer un bombardement de dénonciations qui aurait mené Facebook à bloquer les comptes ciblés.

Instructions for reporting Viet Tan's Facebook page

Instructions pour dénoncer la page Facebook du Viet Tan.Le Viet Tan est un parti pro-démocratie avec des membres au Vietnam et du reste du monde.(Source :page Facebook « I love the Vietnamese security police »)

Avec 25 millions d'utilisateurs vietnamiens, Facebook est le réseau social le plus utilisé du pays. Depuis le décollage de la fréquentation de Facebook en 2009, les autorités n'ont pas réussi à restreindre la croissance explosive du nombre de ses utilisateurs ni à limiter son rôle de plateforme d'expression libre.

Les premières tentatives de blocage de Facebook par les autorités ont échoué et n'ont fait qu'encourager les internautes à apprendre à contourner les blocages et à se perfectionner en méthodes de désobéissance civile.

En 2013, Ding Nhat Uy, 30 ans, fut le premier militant arrêté pour ses activités sur Facebook. Il fut reconnu coupable « d'abus des libertés démocratiques » en raison des mises à jour de son statut Facebook, appelant à la libération de son plus jeune frère. Ce dernier avait aussi utilisé les réseaux sociaux pour exprimer son désaccord. L'arrestation de Uy a attiré l'attention générale, sans pour autant modérer l'enthousiasme pour les discussions politiques  sur les réseaux sociaux.

Les autorités vietnamiennes semblent avoir abandonné l'idée de bloquer complètement Facebook. L'économie et l'image du pays dépendent de la capacité des autorités à maintenir un semblant d'Internet libre.

Toutefois, avec les « façonneurs d'opinions », il semble que les autorités espèrent étouffer la liberté d'expression. On reproche à cette cyber-armée de créer un climat d'intimidation et de harcèlement, comme le prouve le raz-de-marée de commentaires malsains et vulgaires qu'elle déverse sur les réseaux sociaux.

En signalant à maintes reprises un compte, elles peut facilement déclencher le blocage d'un profil ou d'une page communautaire Facebook publiant des contenu critiques envers le gouvernement de Hanoi, une méthode semblable à une attaque par déni de service (DDoS).

L'utilisateur de Facebook Trinh Huu Long postait une liste de comptes bloqués récemment. Un véritable carnet d'adresses des figures de la communauté militante vietnamienne sur internet.

La police communiste vietnamienne a récemment développé de nouvelles tactiques pour combattre les pages dissidentes sur Facebook : utiliser l'option « signaler un abus » sur Facebook. La police et les « façonneurs d'opinion » créent des milliers de faux signalements dénonçant simultanément différentes pages Facebook de militants, les accusant de répandre des « contenus inappropriés » et des « discours haineux » sur le site.

 Pour Angelina Trang Huynh, il faut s'attendre à une contre-attaque des internautes :

Hors ligne, les autorités envoient la police utiliser la force sur des militants pacifiques. En ligne, ils utilisent les « façonneurs d'opinion » pour réduire des internautes au silence. Le gouvernement vietnamien pense-t-il vraiment pouvoir agir ainsi en toute impunité ?