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Une vidéo révèle de nouveaux cas de torture dans l'industrie minière en Angola

mardi 9 décembre 2014 à 19:28
Screenshot of YouTube video reportedly showing security torturing two diamond diggers.

Capture d'écran d'une vidéo YouTube montrant des hommes de la sécurité en train de battre deux mineurs de diamant.

Une vidéo qui assure montrer des employés d'une compagnie minière privée en train de torturer à la machette deux mineurs de diamants congolais en Angola a suscité la colère de beaucoup d'utilisateurs de médias sociaux.

Le journaliste et militant des droits de l'homme Rafael Marques, auteur du livre “Blood Diamonds: Corruption and Torture in Angola,” [Les diamants du sang : corruption et torture en Angola] qui décrit la face la plus sombre de l'industrie du diamant, a diffusé la séquence vidéo secrète le 3 novembre sur le site web MakaAngola.

Selon la description de Marques, la vidéo ”montre les employés de K&P Mineira en train de frapper à la machette deux mineurs de diamants”, connus sous le nom de “garimpeiros” en portugais. Elle était datée du 8 septembre 2014 et semblait être filmée depuis l'intérieur de la concession minière de diamants Luminas dans la province de Lunda-Norte au Nord du Nigéria.

 Une compagnie privée de sécurité des chefs de la police nationale angolaise torture les mineurs artisans de diamants.

La société, K&P Mineira, dirigée par le magnat israélien Lev Leviev, a été accusée de nombreuses violations des droits de l'homme telles que la torture et les abus sexuels. L'enseignante, écrivain et militante Marcy Jane Knopf-Newman a décrit quelques unes des allégations passées dans un post daté de 2008, publié sur son blog body on the line.

Marques a passé la plupart de sa carrière à signaler les violations des droits de l'homme dans son pays d'origine, l'Angola, plus spécifiquement dans la région où l'industrie minière est très active. “Durant les 20 dernières années, les affrontements sanglants et l'industrie minière ont constitué les deux revers de la même médaille,” a-t-il rapporté durant un séminaire donné à l'Université d'Oxford en 2007. L'activiste a expliqué comment, durant les 30 années de guerre civile en Angola, les champs de diamants de la Cuango Valley ont fait l'objet de féroces conflits entre le gouvernement et le mouvement des rebelles, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA – acronyme portugais). Les puissances de la guerre froide ont armé et financé les deux parties, mais l'UNITA a perdu l'appui de ses anciens alliées à Washington et en Afrique du sud au début des années 1990.  L'armée rebelle s'est tournée vers la vente de diamants pour combler le déficit de financement.

C'est au cours de cette période que les militants ont commencé à exposer les liens entre les diamants et la guerre, aussi bien en Angola qu'en Sierra Leone. Le terme “diamants du sang” a commencé à être utilisé pour désigner les pierres précieuses qui ont été trouvées dans les zones contrôlées par les rebelles et par conséquent susceptibles de financer la guerre. Les Nations Unies définissent “les diamants du sang” comme étant “des diamants provenant de zones contrôlées par des forces ou des factions opposées aux gouvernements légitimes et internationalement reconnus, et utilisés pour financer des actions militaires d'opposition à ces gouvernements”. 

Les cas des milices militaires privées qui prennent les “garimpeiros” pour cible ne constituent pas un phénomène nouveau en Angola. Marques a rapporté que les “garimpeiros” contribuent en fait davantage aux bénéfices de quelques sociétés minières nationales exploitant le diamant qu'aux grandes opérations industrielles. Ce sont souvent des gens désespérés qui, en raison des défaillances du gouvernement angolais, sont contraints à exercer des activités illégales d'extraction artisanale de diamants pour survivre.

Alors que son travail lui a valu des éloges – Marques s'est vu récemment décerné un “Integrity Award” [Prix de l'intégrité] par l'ONG anti-corruption Transparency International – il a également été accusé de diffamer l'armée angolaise qu'il dit complices des compagnies minières.

Les lecteurs de la page Facebook de Maka Angola ont exprimé leur indignation envers les agissements exposés dans la vidéo publiée par Marques. André Cesalpini a écrit:

DIAMANTES DE SANGUE E HISTÓRIA SE REPETE

LES DIAMANTS DU SANG ET L'HISTOIRE SE RÉPÈTE

Miguel De Jesus Migas a commenté:

Não importa os motivos, estes actos de barbaridade em nada nos dignifica, é muito triste. E pior ainda mesmo com esse vídeo vão dizer que em Angola cumprisse na íntegra os direitos humanos.

Quelle qu'en soit la rasion, ces actes de barbarie sont très tristes et ne sont pas dignes, c'est très triste. Le pire, c'est que même avec cette vidéo, ils continueront de dire que l'Angola respecte pleinement les droits de l'homme.

Amadeu Lausana a exprimé sa peur:

É triste! E depois duma surra mandam fazer exercício. Parece que aconteceu o pior fora das câmeras…

C'est triste ! Après avoir été battus, on les force à travailler. On dirait que quelque chose de pire encore s'est déroulé après que la scène ait été filmée…

Pour une compréhension plus approfondie de l'histoire des diamants en Afrique; regardez le documentaire “The Diamond Empire” [l'empire du diamant] de Janine Roberts. Vous pouvez prévisualiser le documentaire tourné en 1994 ici : 

Sur l'île de la Grenade, une petite bibliothèque jouit d'une grande influence

mardi 9 décembre 2014 à 19:22

West Indian Stories. Photo by Flickr user coconinoco. CC BY-NC-ND 2.0

West Indian Stories [Histoires des Antilles]. Photo de l'utilisateur Flickr coconinoco. CC BY-NC-ND 2.0

[Tous les liens de ce billet renvoient vers des sites web en anglais]

Il existe à la Grenade une bibliothèque pas banale. Fondée par une écrivaine, un groupement paroissial et un collectif local d'action sociale appelé Groundation Grenada, Mt. Zion incarne l'optimisme et le travail acharné : elle fait la promotion d'une culture du bénévolat peu courante aux Antilles et encourage les jeunes à s'impliquer, certes, mais aussi  à apprendre à aimer la lecture.

Le fait que le projet cible les jeunes est d'autant plus pertinent que d'après un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement qui date de 2009, la Grenade affiche le taux de pauvreté le plus élevé des Antilles britanniques. Les jeunes sont les plus durement touchés, la situation économique affectant leur scolarité et leur capacité à obtenir un emploi. A l'heure actuelle, le taux de chômage du pays s'élève à 40 pour cent environ.

Mt.Zion, néanmoins, s'efforce de montrer qu'une carrière dans les services en bibliothèque peut être envisageable. Et, cerise sur le gâteau, toute une nouvelle génération se passionne pour la lecture.

Groundation Grenada en relate un exemple : Alesia Aird, une musicienne et comédienne âgée de 20 ans, qui ne ressemble en rien à la bibliothécaire traditionnelle. Elle écoute la musique engagée de Peter Tosh, l'icône reggae de la Jamaïque, et tient davantage de Lauryn Hill que de Nancy Pearl. Reste qu'elle consacre la plupart de son temps libre à faire du bénévolat à MT.Zion et s'est prise de passion pour la littérature antillaise et les ouvrages de science-fiction.

Groundation explique :

Alesia n'a pas toujours été une grande lectrice. A vrai dire, elle se souvient d'avoir toujours vécu la lecture comme une punition, une contrainte. Elle compare son expérience de l'école à un poisson auquel on enseignerait à grimper à un arbre, car le système scolaire néglige de reconnaître qu'on n'apprend pas tous de la même façon et au même rythme.

Alors comment, au juste, une non-lectrice devient-elle bibliothécaire bénévole? Petit à petit, en fait. Une amie lui a demandé de l'aider à classer des livres. Elle lui a rendu ce service et s'est laissée gagner par les “ondes positives” des gens qui travaillaient là. Elle déclare que ce qui l'a fait rester, ce sont les “sourires des non-lecteurs convertis lorsqu'ils trouvaient un livre qui leur plaisait beaucoup.”

Alesia est convaincue de la singularité de Mt.Zion, pas seulement à cause de la passion de ses bénévoles mais aussi du “lieu où elle est située [au coeur de Saint-Georges] et de ses origines; tous ces éléments confèrent à la bibliothèque son caractère unique et son côté peu orthodoxe.”

La popularité de Mt.Zion continue de croître – on parle de deux nouveaux membres par jour – surtout auprès des jeunes auxquels elle offre un espace rassurant où ils peuvent échanger des idées et être eux-mêmes.

Le Docteur Ko, nouveau maire de Taipei à Taïwan, s'est fait élire par les réseaux sociaux

mardi 9 décembre 2014 à 17:48
Ko's election photo.

La photo de la campagne électorale du Dr. Ko Wen-je.Extraite de sa page Facebook

Le candidat indépendant Ko Wen-je sorti victorieux d'une élection municipale dans la ville de Taipei, a dit qu'il devait remercier les médias sociaux.

Les électeurs de Taiwan sont allés aux urnes le 29 novembre pour élire les gouverneurs de comté ainsi que les maires des villes et des cantons. Le paysage politique du pays favorise le bipartisme [fr], où le pouvoir se dispute essentiellement entre le Kuomintang (KMT) et le Parti démocratique progressiste (DPP). Mais M. Ko, un médecin de profession, a réussi à glaner 853 983 votes soit 57,16 pour cent des voix, une grande victoire par rapport au 40,82 pour cent recueillis par son principal adversaire, M. Sean Lien, soutenu par le Kuomintang.

Contrairement aux campagnes électorales des partis politiques classiques, qui ont tendance à dépenser une somme énorme d'argent sur les grands médias pour leur publicité, Dr. Ko s'est appuyé principalement sur les médias sociaux pour diffuser son message. Il a acheté du temps d'antenne pour une seule publicité à la télévision, et le reste a été publié sur les plates-formes de médias sociaux.

En outre, il s'est engagé à réaliser les idées recueillies par son équipe de campagne provenant d'utilisateurs de médias sociaux dans le cadre de sa politique pour Taipei City s'il gagnait l'élection. Beaucoup d'observateurs ont attribué à son activisme sur les réseaux sa réussite à faire participer les jeunes électeurs en masse.

Dans son discours d'acceptation, Dr. Kao a attribué sa victoire à la puissance des médias sociaux:

我來自庶民,未來進入台北市政府會繼續傾聽庶民的聲音;鄉民力量的展現見證了網路世代的強大,無論是線上捐款、理念傳播、活動募集,這都是一場網路主導的選戰。從白衫軍到太陽花學運,公民運動造就了台灣新政治的來臨。

Je suis un citoyen ordinaire, et je vais continuer à écouter les voix des gens ordinaires dès mon entrée en fonction pour servir dans le gouvernement de Taipei. Le pouvoir des médias sociaux depuis la base est liée à la montée en puissance de la génération de l'Internet. La campagne électorale a été entièrement basée sur l'Internet – don en ligne, promotion des idéaux et mobilisation pour les événements. Du mouvement White T-shirt Armée au Sunflower Movement (Mouvement de tournesol), les mouvements civiques ont créé une nouvelle approche de la politique à Taiwan.

La White T-shirt Army (Armée des t-shirts blancs) est un mouvement populaire exigeant une enquête militaire sur la mort de M. Hung Chung-chiu, un jeune soldat décédé subitement le 4 juillet 2013 alors qu'il était détenu durant son service militaire. Le Mouvement tournesol est une mobilisation contre les négociations non transparentes de l'accord de libre-échange avec la Chine. Les deux mouvements s'appuient fortement sur les médias sociaux.

La campagne du Dr. Ko était orientée vers la culture Internet et guidée par des principes ainsi que par des valeurs telles que  ”la sagesse du crowdsourcing”, la transparence et l'ouverture. Par exemple, son site de campagne a publié une annonce le 11 novembre, soit deux semaines avant l'élection, informant qu'ils allaient arrêter de recevoir des dons pour la campagne une fois qu'ils auraient atteint une somme suffisante pour payer toutes les dépenses afférentes.

Quelques jours après l'élection, son équipe de campagne a publié, dans son intégralité, les feuilles de calcul de chaque centime dépensé pour la campagne. Un des articles achetés a provoqué une série de commentaires en ligne – NT $ 80 (environ US $ 3) consacré à de l'ail, acheté le 5 septembre.

L'utilisateur de Facebook Chang Shiu-hwen a plaisanté à propos de cette dépense:

大蒜應該是菜市場阿嬤送的,最終買下?是這樣嗎?

L'ail doit avoir été offert par une vieille dame du marché de l'agriculteur, et à la fin, [ils] ont du payer pour cela? Est-ce le cas?

Un autre exemple concerne la femme du Dr. Ko. Mme Pegger Ko a été très active pour soutenir son mari sur sa page Facebook publique, qui compte plus de 200 000 “J'aime”.

Lors des élections locales de la semaine dernière, qui ont été dénommées “les élections 9-en-1″, on a voté pour les gouverneurs de comtés, les maires des villes et des cantons , des conseillers municipaux, les chefs de village autochtones et les chefs de petites villes. L'élection donne un aperçu de ce à quoi la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en 2016 pourrait ressembler. Le Kuomintang au pouvoir, qui détenait 14 des 22 municipalités et comtés, a perdu plus de la moitié de ses circonscriptions, n'ayant réussi à garder que six municipalités et comtés, tandis que le Parti progressiste démocratique a pris le contrôle de 13 municipalités et comtés.

Le succès du Dr. Ko dans l'élection municipale de la capitale en tant que candidat indépendant aura un impact important dans la détermination du comportement des électeurs et dans la culture politique du pays, selon certains analystes.

GV Face : Nous fêtons les 10 ans de Global Voices avec Rebecca et Ethan, nos deux co-fondateurs

mardi 9 décembre 2014 à 13:44

Nous avons débuté comme un simple blog et un manifeste, résultats d'une rencontre de blogueurs, dont beaucoup étrangers, organisée par deux chercheurs du Berkman center à Harvard, en décembre 2004.

Fast Forward, et nous voici dix ans plus tard. Notre communauté compte aujourd'hui plus de 1200 auteurs, traducteurs, activistes, et spécialistes du web social dans plus de 160 pays. Ils publient des contenus en 30 langues.

Nous avons parcouru un long chemin depuis cette rencontre organisée par nos co-fondateurs, Rebecca McKinnon, ancienne chef du bureau de Pékin et Tokyo de CNN, et Ethan Zuckerman, alors expert tech et Afrique.

Nous avons couvert et traduit en maintes langues des dizaines de milliers d'articles et brèves sur le web. Nous continuons à défendre la liberté d'expression en ligne, à nous battre contre la censure, et à donner prioritairement la parole aux communautés sous-représentées sur le Web. Les membres de notre communauté ont été très souvent des catalyseurs de changement dans leur propre pays, et certains occupent aujourd'hui des positons de leaders, ne serait-ce que dans la promotion et la création d'outils de collaboration en ligne chez eux. Certains ont fait face à l'emprisonnement et aux répressions.

Alors que nous célébrons notre dixième anniversaire, nous proposons un google hang out avec  Rebecca (@RMack) et Ethan (@EthanZ) sur leurs rêves et visions, au début, et maintenant, sur les victoires, les difficultés et les surprises qu'ils ont vécues durant ce voyage étonnant et très beau, qui dure depuis dix ans.

Les questions de leur interview ont principalement été posées par les membres de Global Voices et des amis. Vous pouvez suivre les commentaires sur la page Evénement, Google + event page pour la vidéo, et sur Twitter, ci-dessous. 

Ouganda : lancement d'une campagne sur Twitter contre le géant local des télécoms

lundi 8 décembre 2014 à 13:59
An MTN vehicle in Uganda, November 28, 2005, CC 2.0

Véhicule de la société MTN  (Ouganda, le 28 novembre 2005), CC 2.0

MTN Ouganda, qui compte huit millions d'usagers, est ainsi le géant national incontesté de la téléphonie mobile dans ce pays. D'après le site de Chimpreports, certains clients ont protesté des années durant au sujet des frais supplémentaires excessifs et des réductions inexpliquées de service. Pendant longtemps, ces plaintes n'ont pas été entendues. 

Au début de ce mois, cependant, les Ougandais ont décidé de s'allier pour faire pression en lançant une campagne de hasthags Occupy MTN contre MTN. 

A screenshot of  MTN customer's phone Belinda Kyomuhendo saying the service request was unsuccessful. Image used with permission.

Capture d'écran du téléphone de Belinda Kyomuhendo, usagère de MTN, et échec de communication avec un service  (message sur fond jaune) – Image utilisée avec autorisation.

Justus Amanya, journaliste local, a déclaré aux reporters:

La semaine prochaine, donc à partir de demain 17 novembre 2014, nous allons officiellement faire part de notre mécontentement à George William Nyombi Thembo, ministre des Technologies de l'Information et des Communications, à son bureau de l'Avenue du Parlement”, a fait savoir Justus Amanya, qui fait pression sur le gouvernement pour que soit mis un frein aux agissements de MTN, ce système “antidémocratique qui escroque ses usagers, sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre”.  

Un rédacteur de Willappsug, blog consacré aux technologies, a résumé en ces termes la colère des usagers de MTN :

L'Ouganda serait actuellement victime de sociétés multinationales qui exercent maintenant un contrôle sur les hommes politiques, les médias, les représentants du gouvernement ainsi que sur le schéma de consommation. Telle est la mauvaise conduite qu'ont adoptée de grandes marques de ce genre. La population s'est toujours plainte de MTN Ouganda, le principal opérateur national de télécommunications, qui fait payer des taux anormaux à ses usagers modestes en déduisant de façon inexcusable leur forfait de connexion à Internet. Justus Amanya, qui a pris note de ces remarques, mène actuellement une action de protestation pour que le gouvernement mette un frein à l'exploitation antidémocratique de MTN : “La semaine prochaine, donc à partir de demain 17 novembre 2014, nous allons officiellement faire part de notre mécontentement à George William Nyombi Thembo, ministre des Technologies de l'Information et des Communications, à son bureau de l'Avenue du Parlement.”

Question posée sur Twitter par un habitant de Kampala:

“@danielnuwe: Qu'est-ce qui caractérise MTN ?  a) La pauvreté du service b) La pauvreté du service client c) Ses crocodiles avides de fric d) Tous les #OccupyMTN mentionnés ci-dessus.” Agaba Emma♚ (@ArcherSeamus), le 17 novembre 2014

Qwenga, blogueur et professionnel des relations publiques, a constaté les retombées très défavorables de cette campagne sur MTN:

Le cauchemar des RP >>>>> #OccupyMTN  — Qwenga (@bkyeyune), le 17 novembre 2014

Samson Tumusiime, directeur de médias sociaux et également co-fondateur de l'agence Veritas Interactive, s'est montré sévère à l'encontre de ce géant des télécoms:

À quoi cela sert-il d'aller gaspiller des millions pour la responsabilité sociale des entreprises et des événements si l'on n'est pas capable de dépenser juste une partie de cet argent pour la recherche et le développement ? #OccupyMTN — (Nom) (@Samwyri), le 17 novembre 2014

Bob Muheebwa, quant à lui, n'a demandé qu'une seule chose: se faire rembourser:

Oui, il faut qu'ils nous remboursent. #occupymtn” Retweet: “@sbadnose: @MTNOUGANDAATTENTION je n'ai pas renoncé à récupérer mon argent, même si vous ne tenez pas compte de mes remarques. Je veux mon argent !!!” — Bob Muheebwa (@tijo5), le 10 décembre 2012

Commentaire de Hot Kitakuli pour insister sur ce point:

MTN looking at the tweets like. pic.twitter.com/JWESC4sWkX — hot kitakuli (@thedewjosh) November 17, 2014

Voici à quoi ressemble la réaction de MTN face aux tweets contenant le mot-dièse #OccupyMTNpic.twitter.com/JWESC4sWkX — hot kitakuli (@thedewjosh), le 17 novembre 2014

D'autres internautes se sont penchés sur des questions plus vastes. Mwine Edgar, commentateur politique, a proposé une théorie du complot:

MTN must have paid UMEME to loadshed my area so that I can run out of battery and stop tweeting about MTN's poor services   — Mwine (@mwineedgar), November 17, 2014

MTN a dû payer UMEME [compagnie d'électricité de l'Ouganda] pour qu'un plan de délestage soit appliqué dans la région où j'habite. Ainsi, je n'aurai plus de batterie et je devrai arrêter d'envoyer des tweets au sujet de la pauvreté de ses services. #OccupyMTN — Mwine (@mwineedgar), le 17 novembre 2014

Autres diatribes d'usagers mécontents:

#OccupyMTN Principes du service relation clientèle de MTN —  Règle n°1: vendre un produit merdique et très cher à nos clients. Règle n°2: ne jamais enfreindre la règle n°1 — Klaus Kamanzi (@Nickle_las), le 17 novembre 2014

“Désolés d'avoir échoué l'opération” devrait être le nouveau slogan de MTN. #OccupyMTN — hot kitakuli (@thedewjosh), le 17 novembre 2014

Cependant, certaines internautes ont apporté leur soutien à MTN, parmi lesquels Akampa Aaron, usager apparemment satisfait. Les propos de ce dernier, bien que brefs, étaient empreints de sympathie à l'égard de cette société: 

Ces critiques à l'encontre de MTN sont injustifiées. La qualité du réseau s'est considérablement améliorée. Les services financiers sur téléphone sont beaucoup mieux, et on peut maintenant passer des appels gratuits. Akampa Aaron (@akampaaaron), le 17 novembre 2014