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Rencontrer la momie, au Musée de Mumbai

lundi 28 janvier 2013 à 17:41

Anuradha Shankar écrit dans son blog ‘A Wandering Mind' au sujet de l'exposition sur les momies égyptiennes qui se tient actuellement à Mumbai, en Inde. Ces momies ont commencé une tournée mondiale depuis le British Museum pour initier les visiteurs de différents continents à la civilisation égyptienne.

Hong Kong : un amendement législatif opacifie le fonctionnement des grandes sociétés

lundi 28 janvier 2013 à 17:37

A Hong Kong, une réforme de la législation sur les sociétés va permettre aux personnes morales de cacher des données importantes les concernant. L'opinion publique regrette que cette décision ait été prise sous la pression de l'administration chinoise (via Asia Sentinel).

Peut-on vraiment parler d'un accord de paix en République Centrafricaine ?

lundi 28 janvier 2013 à 14:00

Ce billet fait partie de notre dossier spécial Relations Internationales et Sécurité.

Rebelles dans le nord de la République Centrafricaine - Photo hdptcar sur Flickr (CC BY-SA 2.0)

[Liens en français, sauf mention contraire] Le 11 janvier 2013, le gouvernement de la République Centrafricaine dirigé par le Président François Bozizé a scellé un nouveau traité de paix avec la coalition rebelle Séléka. L'accord est survenu après un mois d‘instabilité militaire et politique où les rebelles ont avancé vers la capitale Bangui dans une tentative de renverser Bozizé par les armes. Cet accord est supposé aboutir à la désignation d'un nouveau premier ministre ainsi qu'à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Selon Centrafrique Presse Info, le président Bozizé devrait tenir sa parole et respecter la décision de nommer Nicolas Tiangaye, avocat et ancien président de la Ligue Centrafricaine des droits de l'Homme, nouveau premier ministre du pays.

Qui est Séléka ?

En dépit des tentatives des rebelles d'imposer leur mainmise sur une région importante de la Centrafrique, l'on sait peu de choses sur Séléka et sur les partenaires de sa coalition. L’Observateur soulève par exemple les questions suivantes :

Qui est cette rébellion ? D’où sort-elle ? De qui reçoit-elle les financements ? Autant de questions dont les réponses ne sont pas faciles.

Pour certains analystes, comme Thierry Vircoulon, chercheur à l’International Crisis Group (ICG), les insurgés centrafricains bénéficient d’une logistique importante et sans doute des soutiens politiques au Tchad. (…)

Ce pays est depuis une dizaine d’années le protecteur de la Centrafrique. La libération des geôles de N’Djamena dans les mois passés de plusieurs opposants, aujourd’hui dans les rangs de Séléka, étaye notamment les soupçons. Tout comme la passivité montrée ces derniers jours par la force d’interposition tchadienne dépêchée à Sibut, un verrou à une centaine de kilomètres de Bangui.

Un câble diplomatique de l'ambassade américaine à Bangui en 2009, publié par Wikileaks, confirme les soupçons d'une implication du Tchad dans le soutien aux rebelles. Mais Séléka a toujours nié être soutenu par une puissance étrangère, une position réaffirmée récemment, à savoir le 1er janvier 2013. Ces déclarations n'ont toutefois pas empêché le président Bozizé d'accuser le groupe d'être manipulé par des acteurs étrangers.

Mobilisation africaine

Le regain de violence a poussé les états africains a redéployer leurs troupes pour soutenir  la MICOPAX, l'opération de maintien de la paix en Centrafrique, sous l'égide de la CEEAC. Le 6 janvier, l'Afrique du Sud a également annoncé l'envoi de 400 soldats à la dite République, une décision critiquée par l'opposition. La décision de Pretoria s'inscrit dans le cadre de l'assistance militaire que l'Afrique du Sud a toujours procuré à la République Centrafricaine. En 2006, par exemple, l‘ambassade américaine à Pretoria [anglais], révélait que l'Afrique du Sud avait accepté d'accorder assistance et formation militaire à la République Centrafricaine, arguant que la stabilité dans la région était importante pour l'intérêt général du pays.

Toutefois, dans une tribune d'opinion publiée sur Le Plus Nouvel Obs, Florence Gabay, Vice-Présidente de l'Institut Robert Schuman pour l'Europe, suggère qu'une telle mobilisation représente un tournant décisif pour la résolution du conflit dans cette partie de l'Afrique :

Il est intéressant de noter que la force apaisante est ici une force économique, la CEEAC. C’est un fait lourd de sens : Benjamin Constant décrivit fameusement comment le commerce tendait de plus en plus à se substituer aux conflits armés. L’Afrique en montre des signes clairs : on ne fait pas la paix d’abord au nom d’abstractions, au nom d’idéaux, si nobles soient-ils, mais on la fait au nom d’intérêts économiques.

Des assises solides pour une paix durable ?

C'est donc dans ce cadre que certains observateurs s'interrogent sur la capacité de cet accord à apporter une paix durable en Centrafrique. Survie, une ONG française  critique vis à vis du “système de la Françafrique”, a publié un article décrivant la République Centrafricaine “comme un malade en phase terminale“. Son auteur, Raphaël de Benito, laisse entendre que tous les signes de la prochaine crise sont présents :

L’accord qui en a découlé ne satisfait personne : Bozizé allant jusqu’au bout de son mandat en 2016, flanqué d’un premier ministre de l’opposition civile tandis que la coalition Séléka rentre bredouille au grand dam de ses chefs militaires qui contrôlent la majeure partie du pays.

ISN logoL'article et ses traductions en espagnol, arabe et français ont été commandés par International Security Network (ISN) dans le cadre d'un partenariat destiné à faire entendre les points de vue des citoyens sur les relations internationales et les questions de sécurité à travers le monde. Cet article a d'abord été publié sur le blog de l'ISN. Voir d'autres articles ici.

Le labyrinthe de la raison numérique et l'Open Access

lundi 28 janvier 2013 à 10:56

Comment changent les modes de pensée dans le temps et dans l'espace ? Voici la question que se posait l'anthropologue britannique Jack Goody, en 1977 [dans “La raison graphique”, édition française de “The domestication of the savage mind”], à propos de l'apparition de nouveaux modes de communication au sein des sociétés. Selon son étude, une culture qui transmet son savoir au moyen de l'oral ne réfléchit pas de la même façon qu'une culture utilisant l'écriture.
Aujourd'hui, cette problématique concernant le mode de fonctionnement de l'intellect humain est alimentée d'un nouveau schéma de transmission : le numérique. Sur le Net nous codons un savoir mariant impulsion orale et mémoire écrite. Grâce à cette technologie récente (à l'échelle de l'histoire humaine) nous transmettons une culture renouvelée : le transmission du savoir – c'est-à-dire les données – tisse une toile visuelle en perpétuelle expansion. Si chacun participe à la construction de cet espace, une question fondamentale pourtant se pose : comment doit-on occuper le web ? Cette question se décline sous plusieurs formes : doit-on autoriser la diffusion de tous les types de données ? Qui peut accéder à quelles données et sous quelles conditions ? Qui doit contrôler quoi et qui ?

Labyrinth made with 2500 burning tealights, sur Wikimedia Commons - License CC-BY-SA

Dans le mode de pensée moderne, le savoir prend sa source dans la recherche. Les scientifiques, les académiciens, les universitaires, ces hauts penseurs de la société actualisent la culture et inscrivent dans la mémoire culturelle les notions d'une vérité officielle. Ce savoir est communiqué par le biais de publications de référence institutionnelles et gouvernementales. Sarah Kendzior, chercheuse spécialiste de l'Asie centrale, commente à ce propos [EN] :

Academic publishing is structured on exclusivity. (…) publishing in prestigious venues was once an indication of one’s value as a scholar. (…) Today, it all but ensures that your writing will go unread.

Le système de publication académique est basé sur l'exclusivité. (…) publier dans des revues de prestige était alors une indication de la valeur d'une personne comme universitaire. (…) Aujourd'hui, cela assure simplement que ta publication ne sera pas lu.

Le mode de pensée numérique semble ne pas fonctionner de la sorte. Sur la toile, le savoir officiel est intégré au flux global de données et traité comme n'importe quelle information. La liberté prend le pas sur l'exclusivité.

Si la plupart de ces revues scientifiques sont aujourd'hui disponibles sur Internet, elles ne le sont cependant que sous forme de présentoirs invitant à l'achat de la dite revue, oubliant toutes les fonctionnalités originales du web : les forums de discussions, les liens et l'accès direct. Plus caractéristique encore est la pratique commune des éditeurs scientifiques commerciaux d'afficher la présence de ses articles au format PDF avant d'en proposer l'accès moyennant une somme exorbitante (à titre d'exemple cet article [EN] de six pages pour $39.95 dans une revue éditée par Elsevier).

Dan Cohen explique sur son blog les raisons d'une telle barrière [EN] :

What we did not anticipate was another kind of resistance to the web, based not on an unfamiliarity with the digital realm or on Luddism but on the remarkable inertia of traditional academic methods and genres—the more subtle and widespread biases that hinder the academy’s adoption of new media.

Ce que nous n'avons pas anticipé c'était un autre genre de résistance au web, basé non pas sur la méconnaissance du domaine numérique mais sur une inertie remarquable des méthodes et genres académiques traditionnels-les plus subtils et répandus a priori qui freinent l'adoption des nouveaux médias.

Face à cette résistance académique, une partie des chercheurs, constituée notamment de ceux travaillant à partir ou à l'aide du web, revendique l'ouverture de manière libre et numérique des publications issues de la recherche scientifique publique. Il s'agit de l'Open Access. C'est dans ce contexte qu'en 2011 Aaron Swartz se serait rendu coupable, selon le gouvernement américain, du téléchargement via un serveur MIT de près de 4,8 millions d'articles scientifiques commercialisés par l'éditeur JSTOR. Articles qu'il aurait ensuite mis en ligne, à la disposition de chacun.

Aaron Swartz à un meetup Wiki  à Boston par Sage Ross

Aaron Swartz à un meetup Wiki à Boston par Sage Ross sur Wikimedia Commons - License CC-BY-SA

Son action n'a cependant connu un écho auprès du grand public qu'après son suicide (le 11 janvier 2013), évènement qui a déclenché un élan de solidarité de la part de nombreux universitaires lesquels ont alors distribué librement leurs articles scientifiques au format PDF. L'initiative se trouve sur Reddit avec cette proposition de Micah Allen, neuroscientifique danois, et Twitter avec le hashtag #PDFTribute initié par Eva Vivalt et Jessica Richman.

Le mouvement Open Access revendiquant l'accès libre aux données scientifiques n'est cependant pas si récent (à l'échelle numérique). Initié en 2001 par la Budapest Open Access Initiative, il a pris corps au sein d'une volonté globale d'ouverture de l'espace numérique. Si l'idée a déjà fait son chemin au Royaume-Uni et dans certaines universités comme en Irlande ou encore au Kenya, ainsi qu'au sein de la Commission européenne qui en a fait une de ses priorités pour l’horizon 2020, les pontes de la recherche américaine refusent, à quelques exceptions près, de s'y adapter.

 @sarahkendzior : Academic paywalls are part of a culture of fear. Fear of engaging with the world instead of insulating oneself from it. #pdftribute

Les murs payants [des éditeurs scientifiques] font partie d'une culture de la peur. Peur de s'intéresser au monde plutôt que de s'en isoler.

Mais dans le mode de pensée numérique, un article scientifique devrait être écrit pour être partagé et débattu. En dupliquant son modèle traditionnel, l'éditeur commercial refusant un des modèles de libre accès perpétue un schéma non adapté à l'espace numérique. Un schéma où les informations demeurent restreintes à certaines populations ; un schéma aux règles strictes qui refusent toute communication entre le chercheur et le public, sous peine, pour le premier, de non-reconnaissance de la part de ses paires, de marginalisation au seins de sa propre communauté, ou encore de poursuites.

L'ouverture des données scientifiques à tous est pourtant forgé d'exemples suscitant l'inspiration. L'accès libre permettrait une meilleure circulation des informations entre scientifiques de différentes disciplines et de différentes régions, comme en témoigne Sean Guillory, historien spécialiste de la Russie [EN] :

A very wide gap of communication, access, and dialogue exists between the knowledge scholars in the “west” produce about Eurasia, and what scholars “over there” produce.

Un très large fossé de communication, d'accès et de dialogue existe entre le savoir produit par les universitaires de l'”ouest” à propos de l'Eurasie, et ce que les universitaires produisent “là-bas”.

L'accès libre bénéficie également aux populations non-scientifiques, pour reprendre l'exemple de Sarah Kendzior [EN] :

With one paper uploaded on Academia.edu, Sarah Kendzior helped Uzbek refugees find a safe haven abroad. With another upload she brought the world of contemporary Uzbek literature into the lives of Midwestern teens.

Avec un article publié sur Academia.edu, Sarah Kendzior a aidé des réfugiés ouzbek à trouver un refuge sécurisé à l'étranger. Avec un autre, elle a apporté le monde de la littérature ouzbek contemporaine dans les vies des adolescents du Moyen-Orient.

Enfin, selon le rapport Finch (publié le 19 juin 2012) [EN], les barrières posées par l'ancien modèle commercial restreignent l’innovation, la croissance et autres bénéfices qui peuvent découler de la recherche. Le mode de pensée numérique, aussi labyrinthique soit-il, se démarque de son prédécesseur par sa nature égalitaire : toutes les populations doivent être libres d'accéder aux informations qu'elles recherchent. C'est cette liberté démocratique que défend le Manifeste du Domaine Public :

Dans une période de changement technologique et social rapide, le domaine public joue un rôle essentiel dans la participation culturelle et l'innovation numérique et doit donc être activement entretenu.

 

En France, l'annonce du 18 janvier 2013 de la signature d'accords entre la Bibliothèque nationale de France et des firmes privées s'inscrit dans ce même débat d'accès au savoir par tous, domaine défendu par de nombreux groupes et associations françaises comme en témoigne cet appel publié sur Framablog :

Ces partenariats prévoient une exclusivité de 10 ans accordée à ces firmes privées, pour commercialiser ces corpus sous forme de base de données, à l’issue de laquelle ils seront mis en ligne dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF. Les principaux acheteurs des licences d’accès à ces contenus seront des organismes publics de recherche ou des bibliothèques universitaires, situation absurde dans laquelle les acteurs du service public se retrouveront contraints et forcés, faute d’alternative à acheter des contenus numérisés qui font partie du patrimoine culturel commun.

 

Les accords de cette numérisation privée restreignent l'accès à un savoir qui, de par son ancienneté, est défini comme appartenant à tous. Ce processus d'archivage et de réappropriation numérique des données culturelles, effectué par le biais de financements issus de riches institutions, transpose et impose au domaine commun qu'est Internet un schéma d'exploitation de l'esprit humain. Il ne s’agit pas ici d’une méconnaissance de la nature Internet, mais bien d’une mainmise commerciale sur une partie du patrimoine. En d’autres termes, ces numérisations privatisées constituent une véritable prise de contrôle d’une partie de l’espace digital, une occupation d’un territoire mental appartenant au genre humain.
Le développement du mode de pensée numérique – caractérisé par une puissance publique – se trouve confronté au manque d'imagination novatrice des systèmes de pensée moderne traditionnels. Une chose a cependant changé depuis l'avènement de l'aire numérique : c'est aujourd'hui l'intelligence démocratique qui se trouve détentrice des outils technologiques donnant accès à l'intellect humain jusqu'alors cloisonné par une élite.

Pourquoi la photo du “soldat de la mort” au Mali est devenue virale

lundi 28 janvier 2013 à 10:39

C'est LA photo qui a fait le tour de monde depuis le début de l'opération Serval au Mali:

 le militaire en opération au Mali porte un foulard avec un imprimé tête de mort

Militaire français au Mali portant un foulard avec un imprimé tête de mort - via odieux connard - domaine public

En effet, cette photo d'un militaire français qui porte un foulard avec un imprimé tête de mort a été partagé à travers le monde, symbole pour beaucoup du début des opérations militaires françaises au Mali. Mais pourquoi ce militaire a-t-il donc tant frappé l'imagination des internautes ?

Pourquoi une controverse 

Dans un contexte partagé entre les salutations reconnaissantes d'une majorité de la population Malienne et des accusations d'intervention néo-colonialiste, L'opération Serval se déroule avec un double objectif : protection de la population civile et reprise des villes sous contrôle des groupes djihadistes. De ce fait, les risques sont grands pour l'armée française en termes de stratégie de communication. Mais a-t-il vraiment lieu de faire une controverse sur un foulard quand un conflit armée qui engendrera de nombreuses victimes est en cours ? C'est ce que met en relief l'auteur du blog  Odieux Connard dans son billet “le foulard de guerre”  :

Aussi, l’indignation a fait son chemin, et l’un après l’autre, de courageux militants du web se sont sentis dans l’obligation de hurler au scandale et de demander à l’état-major de réagir pour que soit sanctionné l’individu dont le choix d’imprimé sur le foulard le faisait ressembler à « Ghost », personnage portant un passe-montagne à l’imprimé proche et tiré du jeu vidéo « ultra violent » Call of Duty. [..] Heureusement, nombreux ont été celles et ceux à tenter de désamorcer la polémique en affirmant que le militaire ne faisait que « se protéger du sable », ce qui est un argumentaire pertinent, tant en fait qu’il le porte pour se protéger sur sable, du soleil ou même fumer la pipe ne change pas grand chose, le vrai problème étant que visiblement, il y a des gens à qui on a pas dû bien expliquer en quoi consistait la guerre.

 

Une imagerie exacerbée 

Cette focalisation exacerbée sur l'image que pourrait projeter l'intervention énerve aussi Electrosphère. Il écrit:

Cette image devint vite du pain béni pour une bienpensance de tout poil qui, étrangement, ne trouva rien à redire sur l'arme porté par ce soldat ou sur ses activités quotidiennes. Il est donc utile de rappeler certaines réalités du métier de légionnaire et de la guerre aux moralisateurs 2.0 (et autres bienpensants sous Windows/Android/iOS) qui « veulent en savoir plus mais pas trop », et ce, peu importe que l'on approuve, désapprouve ou questionne l'intervention française au Mali contre les milices djihadistes. On peut sincèrement s'interroger sur les fondements d'une polémique visant un foulard qui susciterait tout au plus de l'indifférence, de l'hilarité, des sarcasmes ou de l'admiration dans la cour d'un lycée à Paris ou lors d'un vernissage à Lyon. Je suis d'autant plus frappé que la hiérarchie militaire (dans des bureaux feutrés et chauffés/climatisés à Paris) veut infliger des sanctions à ce soldat

 

Aurélien Legrand aimerait que l'on se garde de réagir au quart de tour à la moindre allégorie de mauvais goût qui pourrait apparaître sur le web:

Ce qui me dépite le plus, c’est l’épidermisme réactionnel, les torrents de bonnes pensées déversés aussi sec sur le Net avec une élaboration qui aurait bénéficié d’un peu de maturation. [..] Notre environnement culturel ne nous aide pas. Lors de la prise d’otages d’In Amenas, il fut lâché sur les chaines d’informations des vidéos prises au téléphone portable, et ce en un temps record. Images désertiques, corps abattus.. [..] On veut de l’info, on veut que ça claque, mais pas trop quand même.

 

Hélas, le conflit au Mali semble bien parti pour durer. Il sera alors intéressant de voir si la dialectique sur les évènements dépasseront les débats sur les tenues vestimentaires des combattants et se tourne enfin vers les enjeux et les conséquences sur les populations locales.

Anna Gueye a contribué à ce billet avec les sources des articles cités.