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Soutenir les écoles de l'île de Bantayan aux Philippines après Haiyuan

vendredi 27 décembre 2013 à 13:03

Young Pioneer Disaster Response est une petite organisation qui s’est proposé le but suivant : rebâtir des écoles et aider la population philippine à reconstruire après le passage du super typhon Haiyuan (Yolanda) sur la petite île de Bantayan dans la région de Santa Fé. Un volontaire raconte son expérience avec YPDR sur son blog (ENG). Vous pouvez en outre voir les progrès réalisés et soutenir les efforts de cette organisation sur le site suivant (ENG).

L'Internet russe, côté positif

vendredi 27 décembre 2013 à 12:31

BestPozitiv.ru, ou encore “Tol'ko Pozitiv” (Rien que du positif), est un site russe qui promet de “vous remplir de positivité chaque jour” en apportant à ses visiteurs “ce qu'il y a de “plus intéressant” en vidéos, GIFs, photos, listes, et autre multimédia “que l'Internet a à offrir.” Le site agrège tout, depuis les mèmes de chatons avec rimes saugrenues jusqu'aux photos de navires aux noms amusants. 

Petit échantillon de Tol'ko Pozitiv :

Les plus belles photos d'animaux sauvages

Photos de “la Russie dans toute sa splendeur,” présentant des scènes excentriques de la mère-patrie, où s'exprime l'aimable loufoquerie de la culture russe.

Chats et femmes en poses sexy

 

Inde : La rivière Yamuna en mal de dépollution

vendredi 27 décembre 2013 à 12:16
Devotees gather on the banks of the polluted River Yamuna to immerse idols of Hindu goddess Durga during the Durga Puja festival. Image by Burhaan Kinu. Copyright Demotix (24/10/12)

Les fidèles se sont réunis sur les berges de la rivière Yamuna, polluée, pour extraire des idoles de la déesse hindoue Durga, lors du festival de Durga Puja. Image de Burhaan Kinu. Copyright Demotix (24/10/12)

La rivière Yamuna, le seul grand fleuve qui traverse Delhi, se détériore au fil des décennies. Lors des dernières élections législatives à Delhi, les plus grands partis politiques ont inclus un plan de sauvetage de la rivière Yamuna dans leur programme électoral. 

Le blog South Asia Network on Dams, Rivers and People (sandrp) a analysé ces programmes et suggère que les partis  consultent le propre programme de la Yamuna, rédigé par deux experts de la rivière, Himanshu Thakkar and Manoj Mishra, et édité par Ravi Agarwal and Till Krause [Les liens dirigent vers des sites en anglais] :

Une publication bilingue (en hindi et en anglais), combinant les points de vue des activistes et des artistes, effaçant les frontières entre les faits et l'imaginaire. Il s'agit d'une tentative pour élargir les idées centrées sur l'écologie, re-territorialiser la rivière, aller au-delà des descriptions binaires de catastrophe ou de nature intacte jusqu'à un recadrage multidimensionnel. Les partis politiques pourraient éventuellement en tirer des avantages.

Inde : absence de législation, faibles salaires et autres abus pour les employés de maison

jeudi 26 décembre 2013 à 17:49
Nari Shakti Manch, a  women's organisation,  celebrates International Workers day 2013 with oppressed domestic workers of Gurgaon. Image by Rajeev R Singh. Copyright Demotix (8/3/2013)

Nari Shakti Manch, une association de femmes, célèbre la Journée Internationale du Travail 2013 avec des domestiques exploitées de Gurgaon. Photo Rajeev R Singh. Copyright Demotix (8/3/2013)

[Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais]

L'arrestation spectaculaire de Devyani Khobragade, la consule générale adjointe de l'Inde en poste à New York, soupçonnée d'avoir falsifié le visa de son employée domestique en déclarant un salaire plus élevé qu'en réalité, a porté le sort des employés domestiques en Inde sous les feux de l'actualité.

Devvani Khobragade aurait menti sur les documents concernant son employée domestique, déclarant qu'elle la payait 9,75 dollars US de l'heure alors qu'en réalité, elle ne touchait qu'approximativement 3 dollars, très en dessous du salaire minimum. Son arrestation a provoqué un refroidissement des relations entre l'Inde et les Etats-Unis causé par le traitement deDevvani  Khobragade, qui a été déshabillée et a subi une fouille corporelle lors de son arrestation. 

L'employée, Sangeeta Richard, accuse Mme Khobragade de l'avoir fait travailler de longues heures sept jours sur sept, jusqu'au jour où elle s'est enfuie. Officiellement, l'Inde et Mme Khobragade soutiennent que l'employée domestique a tenté de faire chanter la diplomate. Durant les premiers jours après la révélation des faits, l'essentiel des média s'est largement concentré sur le calvaire de la consule, consacrant peu d'attention à l'employée. 

Intéressant de voir comment l'Inde est indignée sur le traitement d'une diplomate et non sur le salaire d'une employée domestique

La soi-disant mise à nu de la diplomate de l’#Inde lors de sa fouille a soulevé des inquiétudes sur la préservation de sa dignité et de son intimité. Mais parlons donc aussi des droits des employés de maison

Quelles que soit les versions de l'affaire, l'histoire reste familière. L'Inde compte plus de quatre vingt dix millions d’employés domestiques, soit 20% de la population active, qui constituent une main d'oeuvre vitale pour le développement du pays mais qui disposent de très peu de droits. Les avantages tels que le salaire minimum fixe, le paiement des heures supplémentaires,  le congé maternité, les soins médicaux et d'autres droits de base demeurent illusoires pour eux, en l'absence d'une législation nationale. Ils sont vulnérables face aux abus et à la pauvreté. La nature de leur travail, la relation informelle employé-employeur et leur lieu de travail demeurant un foyer privé, tous ces éléments font qu'ils ne sont concernés par aucune des lois du droit du travail indien. 

En 2012, un Projet de politique nationale pour les employés domestiques avait été préparé par le ministre du Travail, pour accorder aux employés domestiques le droit à un salaire minimum, à des congés payés et à des heures régulées de travail. Il avait été envoyé au Cabinet du Gouvernement d'Union. A l'origine, la proposition avait été recommandée par le Conseil Consultatif National (National Advisory Council, NAC) en avril 2009, dans le but de protéger les employés domestiques par les lois existantes du droit du travail. Cependant, en mai 2013, le gouvernement indien a reporté la décision, rendant incertain l'avenir de ce projet.

Une employée domestique terrorisée, exploitée et faussement accusée par #Khobragade de vouloir sauver sa peau. Gouvernement de l’#Inde, prenez en main vos responsabilités envers les employés domestiques.

Vidyut a souligné sur AamJanata que les droits des employés domestiques en Inde sont ignorés de tous les côtés :

Le travail domestique est probablement le seul “secteur de travail” en Inde où la révolution industrielle n'entrera pas, car cela augmenterait la facture d'électricité que d'utiliser quotidiennement un aspirateur, un lave-linge ou un lave-vaisselle plutôt que d'utiliser une femme de ménage qui ferait le travail encore mieux. [..]

Le travail domestique est probablement le seul “secteur de travail” en Inde où la révolution industrielle n'entrera pas, car cela augmenterait la facture d'électricité que d'utiliser quotidiennement un aspirateur, un lave-linge ou un lave-vaisselle plutôt que d'utiliser une femme de ménage qui ferait le travail encore mieux.

L'Inde a signé en 2011 la Convention pour les droits des employés domestiques [de l'Organisation Internationale du Travail] mais ne l'a pas encore ratifiée. Les appels à fixer le salaire minimum d'un employé domestique à 30 roupies par heure sont tombés dans les oreilles d'un sourd.
Gayatri Jayaraman, l'éditeur de India Today, a défendu la profession d'employé domestique :

Le métier d'employé domestique est un véritable métier. La majorité des Indiens ont des domestiques. La majorité des employés domestiques à Mumbai sont des femmes indépendantes qui dirigent leur propre foyer.

Kamayani Bali Mahabal à Kracktvist a rapporté que le mois dernier, des représentants de 42 pays, dont l'Inde, s'étaient réunis pour créer le Réseau International des Employés Domestiques (International Domestic Workers Network, IDWN), la toute première fédération officielle d'employés domestiques. 

Dans le blog Mowing the Law, Shashank Sahay a discuté des possibilités de garantir les droits des employés domestiques, suggérant une législation qui inclurait les employés domestiques dans le droit du travail indien.

Le Noël des artistes syriens

jeudi 26 décembre 2013 à 15:59

Les chrétiens syriens fêtent Noël tandis que la guerre civile de leur pays entre dans sa quatrième année, avec déjà plus de 100.000 morts et des millions de réfugiés dans les pays voisins en quête d'abri. Au milieu d'un hiver inhabituellement rigoureux, ils prient pour leur retour.

L'année qui s'achève a apporté à la Syrie abondance de ravages, de mort, et un nombre phénoménal d'enlèvements, qui ont réduit au désespoir la plus grande partie de la population. Un désespoir visible dans les oeuvres des artistes qui, par moments, expriment mieux en une seule oeuvre d'art qu'en des millions de mots la détresse d'un pays.

Portraits de Pères Noëls syriens

Evoquant les enlèvements en Syrie, Jawad a peint un Père Noël kidnappé, en haillons, agenouillé le pistolet sur la tempe :

[Photo source: Art by Jawad Facebook Page]

[Source photo : Art par page Facebook de Jawad]

Sur une autre oeuvre, d’Anas Salameh, la dépouille mortelle du Père Noël est emmenée du camp de réfugiés palestiniens d'Al Yarmouk en Syrie :

[Photo source: Anas Salameh's Facebook profile]

[Source photo : profil de la page Fazcebook d'Anas Salameh]

On voit ici le Père Noël en larmes parce que ses cadeaux sont arrivés un petit peu trop tard pour les enfants martyrisés de Syrie :

Done by Comic4 Syria كوميك لأجل سوريا [Photo Source: Comic4 Syria كوميك لأجل سوريا Facebook Page]

Réalisé par Comic4 Syria كوميك لأجل سوريا [Source photo : page Facebook de Comic4 Syria كوميك لأجل سوريا]

Et là, il est assis, accablé, près de leurs tombes :

Artwork by Wissam Al Jazariry [Photo Source: Wissam Al Jazariry Artworks Facebook Page]

Oeuvre de Wissam Al Jazariry [Source photo : page Facebook des oeuvres de Wissam Al Jazariry]

L'esprit des fêtes : carillons, arbres de Noël et décorations

Une parodie de la chanson de Noël Jingle Bells appelle à la liberté et au renversement de Bachar Al-Assad. Son auteur, du nom de Mogwli Mowgli, est mort sous la torture :

Anwar Al Eissa peint un ornement métaphorique, trempé dans le sang, suspendu dans un réfrigérateur vide, comme pour symboliser le froid affreux que connaissent de nombreux Syriens en ce Noël :

[Photo Source: Anwarts Facebook Page]

[Source photo : page Facebook d'Anwar]

Amjad Wardeh peint un sapin de Noël en débris d'explosion :

Joyeux Noël et meilleurs voeux de Bachar !

Tandis que Hani Abbas crée le sien avec des tentes de réfugiés :

[Photo Source: Hani abbas cartoon]

[Source photo : dessin de Hani Abbas]

L'artiste d'Alep Mohamad Alweis écrit “Joyeux Noël” avec un flocon de neige fait de barils, allusion aux 100 barils d'explosifs lancés sur Alep la semaine dernière :

[Photo Source: Mohamad Alweis's Facebook Profile]

[Source photo : profil de la page Facebook de Mohamad Alweis]

Dans les ténèbres s'élève pourtant une lueur d'espoir et de foi en un lendemain meilleur. Regardez comment le cinéaste syrien Eyad Aljarod filme les enfants de Saraqeb, musulmans et chrétiens, fêter Noël et partager leurs rêves :

Bells 2013 – أجراس 2013 par eyad aljarod sur Vimeo.