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Démocratie et jeunesse, thème du 3ème Forum Mondial de la Démocratie de Strasbourg la semaine prochaine

mercredi 29 octobre 2014 à 11:57

Forum mondial démocratie 2014 La troisième édition du Forum Mondial de la Démocratie de Strasbourg va s'ouvrir la semaine prochaine à Strasbourg.
Le thème des débats organisés du 3 au 5 novembre au Palais de l'Europe sera cette année : “De la participation à l'influence: la jeunesse peut-elle redynamiser la démocratie ?” Le mot-clic #CoE_WFD permettra de suivre les différents “labs” en direct ; suivez également @coe sur Twitter. Un blog dédié a été créé. Les formats sont variés, et des “non-conférences” présenteront leurs résultats le 4 novembre. Les éclairages apportés lors des diverses réunions organisées pendant le Forum serviront de base aux activités du Conseil de l'Europe et de ses partenaires dans le domaine de la démocratie et de la gouvernance démocratique.

En parallèle, comme chaque année, un programme “off” multipliera à travers la ville, du 1er au 9 novembre, rencontres, conférences, projections, expositions sur des sujets variés, ainsi que concerts et illuminations. Compte-rendu à suivre sur Global Voices ! 

Une expo photo au Liban sur le racisme envers les personnes d'ascendance asiatique ou africaine

mercredi 29 octobre 2014 à 09:00
Woman looking at photographs from the Mixed Feelings exhibition at AltCity, September 24, 2014, Beirut. Photo by Marta Bogdanska

Visiteuse regardant les photographies de l'exposition “Sentiments mitigés” à AltCity, 24 Septembre 2014, Beyrouth. Photo de Marta Bogdanska (utilisée avec l'autorisation du titulaire)

Cet article a été initialement publié sur le blog libanais Hummus For Thought. Ce qui suit est une version raccourcie de l'article.

Une nouvelle exposition cherche à raconter l'histoire des habitants d'origine africaine et asiatique tout en luttant contre le racisme au Liban. 

L'exposition “Sentiments mitigés”,  du chercheur et activiste libano-nigérian Nisreen Kaj et de la photographe et artiste polonaise Marta Bogdanska, a impliqué plusieurs membres clés de la société civile au Liban, ainsi que plusieurs ONG, afin de mettre en évidence les réalités quotidiennes, souvent ignorées, des Libanais  d’origine africaine ou asiatique et des immigrés travaillant au Liban.

Kaj et Bogdanksa ont présenté le projet, qui fera le tour du Liban, comme se déclinant en 2 volets. Le premier volet, “Des sentiments mitigés: le racisme et ‘l’altérité’ d'un point de vue libanais” est composé de 33 photos de Libanais d'origine africaine ou asiatique. Environ un tiers des participants ont été interrogés, des citations en arabe et en anglais traitant de sujets tels que l'origine ethnique et l'appartenance nationale, accompagnent les photos. 

La deuxième partie du projet est encore en préparation. 

Sur la raison qui a les a motivés pour créer “Sentiments mitigés”, Kaj et Bogdanska expliquent :

Renee Abi Saad from Jisr Qade. Photo by Marta Bogdanska

Renee Abi Saad originaire de Jisr Qade. Photo de Marta Bogdanska

Alors, la motivation principale de ce projet est de parler du racisme, tout simplement. Le racisme est un problème important rarement abordé de manière directe au sein de et par les mouvements de la société civile au Liban ainsi qu'à travers le monde, mais c’est une question qui a vraiment besoin d'être comprise et définie dans son contexte temporel et géographique précis afin d’être résolue

Si vous prenez l’exemple du Liban, nous avons environ 250 000 travailleurs domestiques immigrés (pour un effectif global de 1,45 millions d'habitants, et ce chiffre est plus élevé en réalité, selon les estimations), il s'agit principalement de femmes originaires des Philippines, du Népal, du Sri Lanka, du Bangladesh, de l’Ethiopie, de l’Erythrée, de Madagascar et d’un certain nombre de pays d'Afrique de l'Ouest. Cela représente un nombre important de personnes qui fournissent des services très demandés, qui vivent ici, nouent des relations, ont des familles ici, qui sont assimilés, intégrés, qui dépensent de l’argent, en gagnent, etc. Ils font vraiment partie intégrante du Liban, et constituent une part importante du paysage ethnique du pays. 
Pourtant, en raison d'un certain nombre de facteurs, tels que le statut socio-économique; le fait de faire ce qui est perçu comme un sale boulot ; être perçu comme les étrangers/ les ‘autres'; ajouté aux vulnérabilités liées au genre , ces femmes et les groupes sociaux liés se trouvent souvent marginalisés et exclus, confrontés au racisme et la racialisation, tout cela aboutissant parfois à des conséquences tragiques (comme les suicides, les violences physiques, sexuelles, mentales et psychologiques). 

Ils ont ensuite poursuivi leurs propos en expliquant comment le racisme profond est organisé au sein de la société libanaise:

Audience member looks at a picture that was presented to the public during the panel discusion at IFI in AUB, October 8, 2014, Beirut. Photo by Marta Bogdanska

Un membre du public regarde une photo présentée au public au cours de la table ronde organisée à l'IFI à l'AUB, 8 Octobre 2014,  Beyrouth. Photo de Marta Bogdanska

De plus, la discrimination de classe est généralement liée à des stéréotypes négatifs et s’est transformée en excuse pour cacher les discriminations basées sur la « race » dans le pays, une sorte de discours type du “nous n’avons aucun problème de racisme mais nous ne voulons pas aller à la piscine avec une femme de ménage ou une employée de maison, quelle que soit sa nationalité “, s’est installé ; discours où l’on trouve ces distinctions de classe (qui sont aussi tout à fait inacceptables) basées sur des « marqueurs raciaux », qui constituent ainsi du racisme, et illustrent également la manière dont le racisme se situe,  à l'intersection des oppressions, et pas uniquement celles fondées sur la « couleur de peau ». 

En plus de ce discours “oui aux distinctions de classe, non au racisme”, on trouve également un discours sur le racisme au Liban, qui tient beaucoup du schéma « nous » contre « les autres »; on se trouve donc en présence de deux unités apparemment homogènes et distinctes – nous les Libanais et les étrangers – qui laissent peu ou pas de place à l'exploration d’autres positions ou d’autres expériences liées au racisme dans le pays. 

Ils expliquent que la photographie,a été soigneusement choisie comme média support du projet pour créer un impact maximum : 

Audience listening to the discussion at AltCity on Sep 24, 2014, Beirut. Photo by Marta Bogdanska

Le public écoute le débat à AltCity le 24 Septembre 2014, Beyrouth. Photo de Marta Bogdanska

[La photographie] est accessible à tout le monde et elle vous parle immédiatement, sans mots. Nous voulons un peu désorienter les gens, au début : les faire ensuite réfléchir sur qui sont les personnes sur ces photos au départ, puis les pousser à se rendre compte de qui ils sont et à penser. C’est un projet de sensibilisation, mais parce que tous les participants sont reconnaissables, il devient également intime et personnel. 

Cette année, à travers l'exposition itinérante qui se déplace d'un endroit à un autre, nous essayons également de construire une communauté autour du projet, communauté qui commence à prendre forme. Beaucoup de gens en parlent et nous recevons des réactions positives.

En octobre, le ciel de Colombie se remplit d'oiseaux migrateurs

mercredi 29 octobre 2014 à 06:24
Bird migration en Wikipedia bajo licencia CC by 2.0

Migration d'oiseaux, photo Wikipedia, sous licence CC by 2.0

Pendant le mois d'octobre, le ciel colombien est la scène d'un grand spectacle dû à la migration d'oiseaux tels que les éperviers (FR) et les faucons (FR). Le cyberespace n'échappe pas à cet évènement.

En 2013, par exemple, on a pu voir plusieurs publications, comme la vidéo sur Youtube de SebasNavarroColumbus, sur la migration d'oiseaux dans le ciel de Medellin. 

En 2014, Juan Felipe Duque (@JuanFelipeDuque) (ES) ainsi que d'autres internautes, ont affirmé avoir vu une espèce inconnue se poser sur le campus dans lequel il étudie.

#AvesMigratorias je les ai vus aujourd'hui. Je ne connais pas leur nom, c'est la première fois que je les vois dans les champs de l'université adventiste.

Salomón Romero (@SalomonRomero) (ES) regrette d'avoir vu des faucons mais de ne pas avoir pris de photos.  

À Santa Fé de Antioquia, j'ai vu quelques faucons qui se reposaient sur la route, malheureusement je n'ai pas pris de photo

Tandis que sur le portail Web Dodo.com, l'image d'une espèce dénommée familièrement “tijereta” (ES) (le perce-oreille) a été publiée :

une Tyrannus savana et un résumé du parcours de la veille

Selon Wikipedia (FR), les oiseaux d'octobre en Colombie appartiennent à certaines espèces (ES) provenant des États-Unis. Ils fuient l'hiver et descendent vers le tropique, dans des pays tels que la Colombie, l'Équateur, le Pérou et même l'Argentine. 

En Colombie, l'université ICESI a créé le Wiki Aves de Colombia (ES) où l'on peut retrouver une grande variété d'espèces avec des informations –  nom scientifique, carte, distribution et dates auxquelles on peut les observer en Colombie. Il y a quelques temps,  Global Voices a publié un article sur Kuntur (ES), une application-guide pour observer les oiseaux, qui prouve son utilité durant ces phénomènes ornithologiques. 

En Thaïlande, le salut d’ ‘Hunger Games’ redonne espoir aux activistes pro-démocratie

mardi 28 octobre 2014 à 12:19

Sur une photo qui fait allusion à un film hollywoodien, on voit les personnes qui assistaient à la crémation de Apiwan Wiriyachai, ancien porte-parole parlementaire, faire le salut à trois doigts en direction de l'ancienne Première Ministre du pays, Yingluck Shinawatra[th]. On peut considérer ce geste comme un message silencieux d'espoir pour la Thaïlande.

C'est à prendre en compte: il y a encore beaucoup de Thaïlandais qui s'opposent au coup d'état et refusent d'être opprimés par les militaires.

La photo, postée à l'origine sur la  page Facebook de la BBC Thaïlande [th] a été partagée 650 fois sur Facebook et 70 fois sur Twitter, parmi lesquelles les re-tweets de Thaïlandais très suivis comme @toyubomm [th]. La BBC a monté cette page Facebook pour lutter contre les attaques systématiques de l'état de droit et des libertés qui ont suivi le coup d'état du mois de mai, dont l'interdiction de rassemblement et l'arrestation et l'emprisonnement de centaines de politiciens et d'activistes anti-coup d'état.

Le salut du bras levé est inspiré de la superproduction “The Hunger Games“. Les défenseurs du mouvement pour la démocratie ont fait de ce salut le symbole officieux des activistes anti-coup d'état.

Cette activité sur Facebook et Twitter arrive au moment où la tension s'intensifie dans le pays, avec la junte militaire qui poursuit une répression massive sur internet et sur le droit à l'expression individuelle dans le pays. Des mesures ont été prises pour censurer les internautes sur les médias sociaux et bloquer des centaines de sites offensifs, dont le site anglais du Daily Mail [th]. La semaine dernière l'un des plus importants blogs politiques thaïlandais du site de l'Asian Correspondant, Bangkok Pundit, a annoncé qu'il suspendait sa publication en raison “de l'environnement contraignant imposé aux commentaires publics sur la politique thaïlandaise depuis le coup d'état”.

Alors que la fermeture d'un blog anonyme est une nouvelle reculade pour la liberté d'expression des Thaïlandais, le partage d'une photo du salut à trois doigts sur les médias sociaux est une lueur d'espoir pour l'avenir d'un pays qui fut autrefois ouvert et démocratique.

L'édition 2014 du Sommet “Transformational Media” à Washington DC

lundi 27 octobre 2014 à 23:01
A scene from the first TMSummit in London in 2013. Image used with permission.

Instantané du premier sommet “Transformational Media” à Londres en 2013. Image utlisée avec autorisation.

Tous les liens de ce post renvoient vers des pages en anglais.

Toute cette semaine à Washington DC, l'Institut “Transformational Media” organise un sommet (TMSummit) rassemblant des “acteurs du changement, des ‘storytellers’ et des professionnels des media” du monde entier pour “collaborer pour le bien” (pour une couverture  plus positive de l'actualité). Le sommet de cette année est la seconde conférence annuelle de l'Institut, et se déroule du 26 octobre au 2 novembre 2014. Au cours de cette semaine, des évènements auront lieu dans toute la ville, menant à des évènements phares, dont un atelier à la Fondation des Nations Unies le 31 octobre et la journée principale du sommet à l'Université George Washington le 1er novembre.

Les participants au sommet discuteront de l'art de la narration, de la créativité collaborative, des nouvelles technologies, du commerce et des modes de vie durables, du bien-être et de la santé, de la photographie, de films et de musique, et de journalisme, parmi d'autres sujets. D'après les organisateurs:

The TMSummit will focus on how stories and media can create positive change by changing attitudes, bringing new technology solutions, awareness raising, inspiring action, or simply spreading happiness. It brings together leading experts in their fields drawing people from a diverse range of organizations such as: the UN Foundation, Discovery Channel, MTV, and the Jane Goodall Institute.

Le TMSummit se concentrera sur la façon dont les actualités et les media peuvent avoir un impact positif en changeant les attitudes, apportant de nouvelles solutions technologiques, en sensibilisant, en inspirant l'action, ou simplement en diffusant le bonheur. Il rassemble des experts éminents dans leurs domaines issus d'un large panel d'organisations comme: la Fondation des Nations Unies, Discovery Channel, MTV et l'Institut Jane Goodall.

Global Voices a parlé à Jeremy Wickremer, à la tête du TMSummit, afin d'en savoir un peu plus sur la conférence. “C'est dans le but de créer un monde meilleur”, dit-il. “Tout est interdépendant l'égalité, la pauvreté, l'environnement, la santé et le bien être – tout est connecté. On ne peut pas s'attaquer à quelque chose dans un silo,” prévient-il.

Le Transformational Media Institute espère attirer une audience aussi large que possible pour l'édition du sommet de cette année à Washington. Jeremy Wickremer s'attend à la présence d'une audience variée composée de lycéens, artistes, jusqu'aux cadres supérieurs. “Il faut avoir une image globale, donc nous devrions voir un public diversifié.”

The TMSummit's theme for 2014.

Thème 2014 du TMSummit.

Un des premiers objectifs l du sommet est de réunir des personnes qui ne se seraient autrement peut être jamais croisées, de promouvoir de nouvelles perspectives et de tisser des liens menant à des collaborations “pour augmenter l'impact social de ce que ces personnes font.”

Les lecteurs souhaitant en savoir plus sur le sommet et le Transformational Media Institute peuvent visiter le site Internet du sommet, la page Facebook et le compte twitter.