PROJET AUTOBLOG


Global Voices (fr)

Archivé

source: Global Voices (fr)

⇐ retour index

Une enfant ouvrière au Yémen

lundi 5 novembre 2012 à 21:20
A girl child worker from Yemen

La Yéménite Noon Arabia partage sur Twitter cette photographie prise par Ameen Alghaberi d'une enfant ouvrière au Yémen.

(more…)

Myanmar (Birmanie): approbation de la loi sur les investissements étrangers

lundi 5 novembre 2012 à 17:42

Thein Sein, Président du Myanmar (Birmanie), a signé la loi sur les investissements étrangers votée par le parlement en septembre dernier. Le président avait demandé 11 amendements mineurs que le parlement a acceptés, sauf un. La nouvelle loi devrait permettre de faciliter les investissements étrangers au Myanmar alors que le pays met en place des réformes économiques.

La police turque utilise des lacrymogènes contre les mères de prisonniers politiques kurdes

lundi 5 novembre 2012 à 17:13

[Tous les liens de cet article sont en anglais]
Des prisonniers politiques kurdes ont atteint aujourd'hui leur 55ème jour de grève de la faim. En Turquie, on compte plusieurs centaines de prisonniers politiques qui sont en grève de la faim, et des manifestations de soutien ont eu lieu un peu partout en Europe, et plus particulièrement en Turquie. Hier (le 4 novembre 2012), les mères de certains de ces prisonniers politiques ont organisé un sit-in et ont été accueillies avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau ; les principaux médias turcs et les ministres du gouvernement continuent d'ignorer la colère du peuple kurde et leur indifférence à vouloir trouver une solution politique à la question kurde n'a fait qu'empirer la situation.

Dans une grande partie du Kurdistan, des manifestations de solidarité se sont multipliées, mais malgré l'attention que les grèves de la faim ont reçue dans les régions kurdes, rares sont les grands médias qui les ont évoquées. Le peu de couverture médiatique des événements a provoqué la colère de nombreux Kurdes qui se tournent vers les sites de réseaux sociaux pour exprimer leur mécontentement. Hulya, qui est à Liverpool, déclare:

@hulyaulas: La plus importante grève de la faim jamais menée par des prisonniers politiques kurdes est complètement ignorée par les médias du monde entier.

Dirman ajoute que :

@dirman95: C'est vraiment trop difficile de manger alors que l'on sait que la grève de la faim dure depuis 51 jours et que le reste du monde ne s'en soucie pas… c'est écœurant !

The Stream, l'émission d'Al Jazeera, a été le seul grand média international à insister sur la gravité de la grève de la faim. Ils ont utilisé leurs réseaux sociaux pour attirer l'attention sur la situation. Ils ont, par exemple, publié sur Twitter ce qui suit :

@ajstream: Pourquoi le gouvernement et les médias turcs ont-ils décidé d'ignorer les grèves de la faim de 715 prisonniers politiques kurdes ?

Une pétition a été lancée sur internet, qui a déjà rassemblé 3451 signataires et qui demande au gouvernement turc d'engager des discussions constructives avec les prisonniers. Judith Butler, à Berkeley, explique que :

Le gouvernement turc doit véritablement entrer en pourparlers avec ces prisonniers qui mettent maintenant leur vie en danger pour dénoncer l'injustice qu'ils subissent.

KurdishBlogger.com a publié la photographie suivante sur son profil Facebook.

A Slemani, dans le sud du Kurdistan, des kurdes manifestent leur soutien à leurs sœurs et frères qui sont en grève de la faim dans 67 prisons turques (on évoque au minimum 682 détenus).

Et Tara Fatehi, une activiste kurde qui vit en Australie, exprime la colère qu'elle ressent vis à vis de la communauté internationale :

Depuis le 12 septembre 2012, des milliers de prisonniers politiques kurdes sont en grève de la faim, et la communauté internationale ne dit rien. Il s'agit de la faim des kurdes pour la liberté, ce concept n'est pas nouveau. Les Kurdes se sont battus pendant des décennies pour leurs droits, pour la paix et pour leur liberté. Hannelore Kuchlersaid ne pouvait mieux résumer la situation en déclarant que : “Le Kurdistan est un pays retenu en otage”. Et tandis que le reste des médias internationaux veut vous faire croire que tout ça est le fait d'Abdullah Ocalan et du PKK, dites vous que ce n'est pas le cas. Il s'agit ici pour beaucoup d'acquérir des droits humains fondamentaux dans leur propre pays.

Macédoine : Malgré les menaces, la lutte pour l'énergie équitable continue

lundi 5 novembre 2012 à 15:58

[Liens en anglais ou français sauf mentions contraires] Les participants à l'initiative civile populaire AMAN, qui réclament une réglementation équitable de l'énergie et la fin des hausses de prix administratives en Macédoine, affrontent des pressions de toutes sortes, qui vont jusqu'à des menaces croissantes.

Dans les langues locales, le mot “aman” désigne ‘un cri' ou ‘une supplique', il signifie “cessez, par pitié.” Le mouvement populaire contre les hausses de prix par les monopoles publics de services (électricité, combustible, chauffage collectif) a commencé ses manifestations hebdomadaires en août. Avec la répercussion de ces hausses sur les prix alimentaires, qui affecte au premier rang les plus vulnérables, les manifestations ont débordé Skopje et Bitola pour atteindre plusieurs autres villes : Tetovo, Shtip, Prilep, et Kumanovo.

AMAN protest against price hikes in Bitola, Macedonia

Manifestation d'AMAN à Bitola. Photo du blog Energetska efikasnost (Efficacité énergétique) blog, avec permission.

Au début, les autorités, représentées par la Commission de Régulation de l'Energie, les médias classiques et les syndicats, ont ignoré le mouvement. La réponse d'AMAN a été une communication accrue sur les médias sociaux (le mot-clic #АМАН) et une manifestation devant la Télévision publique, MTV [en macédonien et albanais].

Lorsque le mépris délibéré des autorités s'est trouvé pris en défaut, les participants à AMAN ont été soumis à diverses formes de pressions : infiltration par des agents provocateurs partisans, piratage et panne mystérieuse de leur événement Facebook à répétition, menaces proférées par des passants [en macédonien], stigmatisation par le premier ministre (avec un impact sur la participation des personnes dont les revenus dépendent de l'administration), contre-manifestations des GONGO [NdT : les pseudo-ONG], campagnes de diffamation.

One World SEE a écrit :

Depuis le début des manifestations, le gouvernement ne cesse de les accuser d'être menées et fomentées sur instructions du parti en tête de l'opposition, l'Union Social-Démocrate de Macédoine (SDSM).

Le gouvernement a aussi persisté dans sa pratique de répliquer à toutes les initiatives civiques et manifestations contre ses politiques par des contre-manifestations tenues par ses propres organisations et initiatives loyales. Cette fois, on a l'initiative “Brûlé par la Privatisation” („Изгор приватизација“), qui organise des protestations parallèles contre la privatisation de la compagnie d'électricité par la société autrichienne EVN pendant le dernier passage du SDSM au pouvoir.

Le 25 septembre 2012, le Comité Helsinki des Droits Humains en Macédoine a reproché à la Commission de Régulation de l'Energie que ses décisions de supprimer les tarifs bon marché d'électricité quotidienne et d'autoriser la hausse des prix de l'électricité et du chauffage collectif ont été adoptées sur le fondement de dispositions qui n'existent pas en réalité dans le Code de l'Energie.

A la conférence de presse du 30 octobre, les représentants d'AMAN ont informé le public [macédonien : 1, 2, 3; albanais : 1, 2] qu'un des membres du mouvement avait reçu des menaces contre lui et sa famille de la part “d'inconnus”, qui l'ont intercepté en plein centre de Skopje, et ont voulu l'interroger sur d'autres militants dont ils lui ont montré les photos. A l'évidence, le message était de stopper les protestations et la pétition en cours pour réformer le Code de l'Energie. Les militants ont demandé à la police et aux autres institutions publiques de retrouver et sanctionner rapidement les auteurs de ces agissements, et au Premier Ministre de ne pas entraver le processus législatif.

La protestation n'en continue pas moins, faisant usage des voies institutionnelles avec la soumission d'une projet de réforme du Code de l'Energie. Sous réserve de l'approbation par le gouvernement, il leur faut ensuite rassembler les 10.000 signatures requises pour proposer des amendements au Parlement.

La pression sur les militants continue, elle aussi. Tandis que les auteurs de la tentative d'intimidation signalée courent toujours, un nouvel incident a émaillé la 12ème manifestation, le 3 novembre. Radio MOF a rapporté [en macédonien] qu'un groupe de contre-manifestants a menacé et essayé de repousser les manifestants d'AMAN, mais la police a empêché toute escalade.

Sonja Ismail, qui participait à la manifestation, a écrit [en macédonien] :

Comme de coutume nous nous sommes rassemblés aujourd'hui à midi devant la Commission de Régulation de l'Energie. Mais nous n'étions pas seuls. Ils sont venus spontanément. Ils ont garé un 4×4 sur le trottoir [à proximité]. Ils sont sortis de 4×4 avec les accessoires spontanément fabriqués de contre-manifestation. [Quelque 50 mètres plus loin] ils ont été rejoints par une soixantaine de plus. Des équipes de cameramen de Kanal 5, Sitel et MTV sont apparues spontanément, elles aussi. Ils ont filmé ces individus qui avaient spontanément mis des masques représentant Radmila Shekerinska [“une parodie” ciblant une députée d'opposition]. Nous étions moins d'une trentaine. Un jeune homme nous a abordés, et à la question de qui il était, il a répondu, de l'Union des Jeunes Forces du [VMRO-DPMNE]. Il nous a donné 20 minutes pour dégager. Il a aussi crié des obscénités en regagnant son groupe. P.S. Il y avait de nombreux policiers présents et ils ont pris la position qui convenait [entre les deux groupes]. Leur supérieur nous a assurés qu'ils étaient venus pour empêcher tout incident violent. Des représentants de l'[OSCE] étaient aussi présents.

Portugal : Une lettre ouverte à l'Allemagne

lundi 5 novembre 2012 à 13:11

Le chercheur et économiste portugais José Maria Castro Caldas a publié une lettre ouverte aux citoyens allemands sur le site de  l'Initiative pour un audit citoyen de la dette publique. La Chancelière de l'Allemagne Angela Merkel effectuera une visite officielle au Portugal le 12 novembre 2012.