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Twitter transforme les Mexicains en “correspondants de guerre”

lundi 8 avril 2013 à 16:19

Publier une enquête, un reportage ou des informations sur le trafic de drogue au Mexique peut être fatal. Les journalistes, comme les citoyens, sont menacés et même assassinés pour avoir mentionné les violences qui ravagent le pays. Malgré ce danger, beaucoup de Mexicains utilisent les médias sociaux pour informer leurs concitoyens des fusillades, menaces, meurtres et arrestations, comblant ainsi la pénurie d'informations que les médias traditionnels mexicains ont créée en abandonnant ce sujet.

Sara Plaza Écija a résumé les conclusions d'une nouvelle étude sur le rôle des citoyens journalistes en tant que “nouveaux correspondants de guerre” au Mexique sur le site Periodismo Ciudadano [espagnol] (Journalisme citoyen). Nous reproduisons ici un article de Sara, sous licence Creative Commons Attribution 3.0 (CC BY 3.0).

Imagen base | Power_Surf bajo licencia Creative Commons (CC-BY-3.0), via Wikimedia Commons

Image base | Power_Surf sous licence Creative Commons (CC-BY-3.0), via Wikimedia Commons

Une étude américaine destinée à analyser l'innovation numérique a relevé que les utilisateurs de Twitter au Mexique sont devenus des sources d'information fiables sur des sujets liés au trafic de drogue dans ce pays, se substituant ainsi aux médias traditionnels.

Selon l'étude “Les nouveaux correspondants de guerre : la montée en puissance de la gestion de l'information sur la guerre urbaine par les médias sociaux” les utilisateurs de Twitter de villes telles que Reynosa, Monterey, Veracruz ou Saltillo ont pris en main le rôle d'information de la population sur les arrestations, les fusillades et les affrontements causés par le trafic de drogue, prenant ainsi les caractéristiques et le rôle de médias et d'organes de communication traditionnels, pendant que les grands médias continuent à perdre en crédibilité.

L'étude, supervisée par Microsoft Research, étudie les formes d'échanges d'informations entre personnes vivant dans les villes les plus affectées par la guerre contre la drogue au Mexique. Elle décrit la fréquence à laquelle les habitants utilisent les médias sociaux pour s'alerter mutuellement sur des faits de violence dans leur quartier. L'étude décrit également les nouveaux rôles, celui des “curateurs” des médias sociaux ou des citoyens devenus “correspondants de guerre”, en termes de diffusion de l'information. “Il s'agit d'un groupe de personnes que nous appelons les “curateurs”, qui ont beaucoup d'abonnés sur les médias sociaux, ce qui signifie qu'ils ont gagné la confiance de leur communauté”, dit Andrés Monroy-Hernández, l'un des auteurs de l'étude.

L'étude est consacrée aux quatre villes les plus affectées par la violence liée au trafic de  drogue : Reynosa, Monterey, Veracruz et Saltillo. Les chercheurs ont défini des points communs entre les tweets, les hashtag et les utilisateurs qui partagent ces informations. La majorité des tweets est liée à un lieu, à l'une des villes et au mot “coups de feu”. Les tweets sont devenus des “annonces de service public”, avertissant les citoyens de rester au large de certains quartiers. Les “curateurs” se définissent par le grand nombre de tweets publiés et de followers. Ils sont les acteurs qui trouvent et partagent l'information.  “L'étude montre que 61% des Mexicains utilisent les médias sociaux, mais seulement 20% sont sur Twitter. Environ 4.2 % de la population qui est en ligne au Mexique a écrit sur Twitter au sujet de la lutte contre la drogue ou du trafic de drogue” a ajouté Andres Monroy- Hernández.

La violence a augmenté au Mexique, conséquence de la “guerre contre la drogue”, et les médias en sont devenus l'une des cibles, ce qui a obligé certains des médias mexicains a être prudent avant de couvrir ces sujets. Par conséquent, les “curateurs” sont devenus des sources nécessaires d'informations. Les auteurs de l'étude ont tenté d'interviewer certains de ces nouveaux “correspondants de guerre”  mais nombre d'entre eux sont restés dans l'anonymat, pour éviter les risques que courent les journalistes traditionnels.

Le Kirghizistan va-t-il interdire aux filles de quitter le pays ?

lundi 8 avril 2013 à 03:36

Une députée du parlement kirghize a proposé un nouveau projet de décret visant à interdire aux filles de moins de 23 ans de quitter le pays sans le consentement de leurs parents. Yrgal Kadyralieva appelle le décret qu’elle essaie de faire passer « Sapargul », d'après une jeune femme migrante qui a subi une attaque « patriotique » scandaleuse en Russie, attaque déclenchée par ses compatriotes masculins ; une tendance analysée par Global Voices en juin dernier.

Mais le décret qui vise à empêcher les jeunes femmes kirghizes travaillant à l'étranger de devenir « esclaves sexuelles » a fait l'objet de vives critiques. Les groupes de défense des droits de l’homme accusent le décret de limiter la liberté de circulation, garantie par la constitution.

L'Initiative des féministes de Bichkek décrit dans cette image détournée le décret de la députée Kadyralieva (à droite) comme paternaliste et gênant. Texte : ‘Hé, où tu vas ?’

« Sauvons les filles d'un avenir incertain »

Le 4 mars, le site web de nouvelles locales, kloop.kg, a publié [en russe, ru] un entretien avec la députée, au sujet de cette initiative législative. L'interview s'est avérée être parmi les matériaux les plus lus sur la plateforme d'information le mois dernier, suscitant des vidéo-débats [en russe] citoyens sur le sujet. L'une des raisons pour lesquelles l'interview est devenue si populaire est le dialogue très franc entre Kadyralieva et Zarema Sultanbekova, une jeune journaliste qui fait partie du groupe d’âge que le décret controversé vise à protéger. A plusieurs reprises, durant l’interview, la passion de Kadyralieva semblait bouillonner [en russe] hors de contrôle :

Я горю! Мне стыдно за этих девушек.

Зарема, мы хотим или нет — мы рожаем нацию! Богатырей или депутатов! Мужчины не рожают!

Je brûle [de colère]! Je suis gênée pour ces filles.

Zarema, nous donnons naissance à la nation – que nous le voulions ou non! [Nous] donnons naissance à des héros et à des députés ! Les hommes ne donnent pas naissance !

Kydyralieva a également révélé combien il avait été difficile, en tant que jeune femme, de rédiger cette initiative législative. La législatrice n'a que huit ans de plus que les filles auxquelles on pourrait interdire de quitter le pays selon le décret. Elle travaille dans un parlement dominé par les hommes où les aksakals (anciens) lui disent, sans cesse, de « se taire » et les chefs du parti l'accusent de ne chercher qu’à se mettre avant par cette initiative.

Une lectrice de Kloop, Aizhan Rakhmanova, a salué [ru] le courage  de Kadyralieva, qui aborde les réalités de la vie des jeunes migrantes en Russie : 

я полностью согласна с ней,потому что сама живу за границей и вижу что твориться с девушками.Она женщина мужественная,и спасает девушек от непонятного будущего.

Je suis tout à fait d'accord avec [Kadyralieva], je vis à l'étranger et je vois ce qui se passe avec ces filles. Elle est une femme courageuse qui sauver les filles d'un avenir incertain.

Pourtant, certains lecteurs qui soutiennent cette initiative législative semblent utiliser les mêmes arguments virulents, motivés par l'honneur et nationalistes que les patriotes qui ont brutalement attaqué Sapargul utilisaient pour justifier leurs agressions contre les jeunes femmes kirghizes, soupçonnées de se livrer à la prostitution dans les villes russesUlanbek, par exemple, a écrit [ru] :

Абсолютно Правильный Законопроект надо принять!!!Прочитал некоторые высказывания «Дермократов,АДВОКАТОВ» которым кажется что нарушаются гендерные права женщин,и хочу предложить задать себе вопрос «ТЫ согласен чтобы твою дочь,сестренку [воспринимали] как проститутку???»!!!!

«ДЕВУШКИ» у которых «НАРУШАЮТСЯ» права,извините что выражаюсь грубо в праздник,»ТЫ можешь заниматься проституцией сколько Тебе угодно и за сколько Тебе угодно бери хоть по рублю с клиента» НО ТОЛЬКО ПРИМИ ГРАЖДАНСТВО ДРУГОЙ СТРАНЫ НЕ ПОРОЧЬ МОЮ СТРАНУ КЫРГЫЗСТАН!!!

C’est un projet de loi tout à fait correct qui devrait être adopté ! J'ai lu certains des commentaires des « défenseurs de la démocratie » qui pensent que les droits [des femmes] seraient violés [si la loi était adoptée] et je voudrais leur demander: « Que diriez-vous si votre fille ou votre sœur était traitée comme une prostituée ? »

Les filles, dont les droits sont « violés », excusez-moi de parler franchement [pendant la Journée internationale de la femme :] Vous pouvez pratiquer la prostitution, autant que vous le désirez et vous pouvez faire payer vos clients autant que vous le souhaitez – MAIS DEMANDEZ LA CITOYENNETÉ D'UN AUTRE PAYS ET N’APPORTEZ PAS LA HONTE SUR MON PAYS, LE KIRGHIZISTAN !

« Ce n’est pas de l'inégalité entre les sexes ? »

Elena a fait remarquer [ru] que les lois qui s'appliquent aux femmes devraient s'appliquer aux hommes aussi :

 Это что гендерное неравенство? Пусть тогда и парней до 23 лет не пускают… Пусть лучше дома работают, порядок наводят, заводы строят, дороги… Замуж девушек берут. А то не справедливо получается.

Ce n’est pas de l'inégalité entre les sexes ? Alors interdisez aux garçons de moins de 23 ans de quitter le pays. Qu’ils travaillent à la maison, qu’ils fassent le travail, qu’ils construisent des usines et des routes. Qu’ils se marient. Sinon, ce n'est pas juste. 

L'une des contributions les plus marquantes à ce débat est celle d'un avocat, Sadanbekov, qui a laissé entendre [ru] que dans un pays aussi corrompu que le Kirghizistan une telle initiative imposerait un fardeau financier supplémentaire sous la forme de pots de vin aux filles qui souhaiteraient quitter le pays :

А вы не усматриваете здесь нарушение прав человека (девушки)? Под этим соусом погранцы начнут злоупотреблять служебным положением и вымогать деньги со всех девушек. Каждый имеет право на свободу передвижений, на свободу выбора места жительства и выезда. А может быть самой Ыргал Кадыралиевой запретить выезжать за границу? Зачем нам такие парламентарии, которые палки в колеса вставляют и инициируют бестолковые законы? Разогнать надобно такой Жогорку Кенеш! Система парламентаризма в Кыргызстане не оправдала себя.

Ne voyez-vous pas cela comme une violation des droits de la personne (pour les filles) ? Les gardes-frontières utiliseront le [décret] pour extorquer de l'argent à toutes les filles. Toute personne a droit à la liberté de circulation, la liberté de choisir son lieu de résidence et la liberté de quitter son pays. Nous devrions, peut-être, interdire à Kadyralieva Yrgal de voyager à l'étranger ? Pourquoi avons-nous besoin de ce genre de députés qui initient des lois tellement insensées? Un tel [parlement] devrait être dissous ! Le système parlementaire du Kirghizstan n'a pas répondu aux attentes des citoyens.

Le débat citoyen sur le même sujet, qui a opposé Yuri Puinov (argumentant contre le décret) à Beks Okenov (plaidant pour) a déclenché une discussion intense sur Twitter en utilisant le mot-dièse #kloopdebates. Selon un sondage, Puinov a été déclaré vainqueur avec une faible marge.

Au cours du débat Anisa Atalova (@ AnisaAtalova) a twitté [ru] :

@AnisaAtalova: А что если девушки не хотят защиты? Кто-то будет спрашивать? #kloopdebates

@AnisaAtalova: Et si les filles ne veulent pas être protégées? Demandera-t-on leur avis? #kloopdebates

Janygul Janibekovna (@janygul) a demandé [ru] :

@janygul: Безопасность важнее свободы? #kloopdebates

@janygul: @ janygul: La sécurité est-elle plus importante que la liberté ? #kloopdebates

Azat Ruziev (@Azat25) a noté [ru] sur les pré-supposés du décret :

@Azat25: Девушки, получается не полноценные граждане… законопроект готовит их стать проститутками #kloopdebates

@Azat25 Les filles, à ce qu'il semble, ne sont pas considérées comme de vrais citoyens jouissant de tous leurs droits … ce projet de loi les transforme en prostituées #kloopdebates

Comme le rappelait l'article de juin de Global Voices sur les attaques patriotiques contre les travailleuses migrantes, 30 à 40% des migrants kirghizes travaillant en Russie sont des femmes. Beaucoup de ces femmes sont jeunes, célibataires et arrivent seules.

La commission des affaires étrangères du parlement a appuyé la proposition. On ne sait pas, pour le moment, quand le vote sur le projet de loi aura lieu.

Ce billet fait partie du projet des stagiaires d'Asie Centrale de GV à l'Université Américaine d'Asie Centrale à Bishkek, au Kirghizistan.

Togo: Une victoire pour la liberté des médias, mais les affrontements se poursuivent

lundi 8 avril 2013 à 00:27

Cet article a été écrit par Madeleine Bair, responsable de la chaîne droits de l'homme de l'association WITNESS.

(Billet d'origine publié le 29 mars 2013)

Les vidéos citoyennes des manifestations de février et mars au Togo, toutes en français, ont été compilées et publiées sur des comptes YouTube et Twitter. Une sélection complète de ces vidéos se trouve sur le Human Rights Channel (canal des droits de l'homme) sur YouTube.

Les journalistes du Togo, un pays d'Afrique de l'Ouest, se réjouissent de la décision de la Cour constitutionnelle rejetant une récente loi limitant la liberté des médias. La loi aurait donné à l’agence de régulation des médias du pays le pouvoir de punir les journalistes, censurer et fermer des organes de presse sans ordonnance du tribunal.

Les journalistes togolais ont réagi à la loi adoptée en février avec un black-out des médias et des sit-in devant le palais présidentiel en mars. Une vidéo réalisée par des journalistes citoyens et un groupe de défense des militants a enregistré les manifestations ainsi que la réaction des autorités. Elles révèlent un usage excessif de la force, entraînant une suffocation par gaz lacrymogènes et des blessures causées par des balles en caoutchouc.



A l'approche des élections, la répression contre la presse et les personnalités de l'opposition n'est que la continuation d'une habitude des dirigeants togolais, qui ont toujours tenté de contrecarrer le processus démocratique et de s'accrocher au pouvoir.

Pendant cinq décennies, ce petit pays a été gouverné par un seul parti, le Rassemblement du Peuple Togolais (RTP). Dans les années 1990, le Togo a adopté des réformes démocratiques, y compris des élections multi-partites. Mais il n'a pas encore réussi à mettre en oeuvre ces réformes, chaque élection a été marquée par des conflits politiques, la violence et la répression des partis de l'opposition.

Cette année aussi, on ne s'en tire pas autrement. Pour les élections prévues pour la fin de mars, 27 membres de la coalition de l'opposition, y compris le président de l’Alliance nationale pour le changement, ont été arrêtés sur des accusations liées aux incendies dans la capitale, Lomé. Les manifestations contre ces arrestations ont également été réprimées avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les élections ont depuis été reportées.

Malgré la décision de la cour, annulant les plus récentes restrictions sur la presse, les journalistes font face à d'autres obstacles au Togo. L'association Freedom House décrit la presse togolaise comme “non libre”, non pas en raison de restrictions légales, mais à cause des intimidations et de l'impunité pour les attaques contre la presse. La censure officielle ou de facto rend le journalisme en ligne encore plus important. Comme le journaliste Noel Tadégnon le fait remarquer, les journalistes vont probablement se tourner vers le Web pour contourner la censure du gouvernement alors que ces conflits se poursuivent.

Pour voir plus de vidéos participatives sur la répression de la liberté de la presse et de l'opposition au Togo, visitez la liste de lecture vidéo sur le canal droits de l'homme. Les vidéos de Human Rights Channel (canal droits de l'homme) sont le produit d'une collaboration entre l'association Witness et Storyful, hébergée sur YouTube.

Nouvelle campagne contre l'exploitation des travailleurs migrants au Liban

dimanche 7 avril 2013 à 15:56

(Les liens renvoient vers des pages en anglais ou arabe)

Sept ONG viennent de lancer, en collaboration avec le Ministère des Affaires Sociales, la campagne “Fi Chi Ghalat” (Il y a quelque chose qui ne va pas) pour dénoncer le système libanais controversé de Kafala (parrainage).

Un système ultra-simple : tous les ‘travailleurs non qualifiés’ (les employées de maison) doivent avoir dans le pays un parrain responsable de leur statut légal et de visa. Ce parrain est d'habitude aussi l'employeur. Ce système qui, selon Mme Simel Esim, haut-fonctionnaire de l'Organisation Internationale du Travail, “crée une totale vulnérabilité et ouvre en grand la porte à l'exploitation” avec sa dimension de dépendance absolue, a fait un grand nombre de victimes au cours des années.

De fait, Nadim Houry, chercheur en chef sur le Liban pour Human Rights Watch (HRW), a indiqué :

Les deux principales causes de décès pour les migrants sont le suicide [et] la mort dans les tentatives d'échapper aux employeurs.

La situation reste sombre au Liban. Selon les chiffres réunis par AltCity et Migrant Workers Task Force, 99% des travailleuses migrantes  n'ont aucune liberté de mouvement ; 65% travaillent plus de 11 heures par jour ; 52% se font appeler de façon péjorative, par exemple  ”Hmara” (âne) ; 34% n'ont pas de temps libre ; 31% ne sont pas autorisées à sortir de la maison ; 14% subissent des mauvais traitements ; et 7%, des violences sexuelles.

Cette campagne s'ajoute à la ligne d'assistance téléphonique permanente de la  KAFA [Assez de la Violence et de l'Exploitation] pour toutes les employées migrantes victimes d'abus physiques et sexuels (76090910), la campagne du Mouvement Anti-Racisme contre le racisme sur les plages libanaises et à la dénonciation constante des cas d'abus par le blog ‘Ethiopian Suicides‘.

Qu'est-ce qu'il leur faut de plus ? Migrant-Rights.org (‘Droits des Migrants') répond :

Ces organisations réclament le remplacement du système de parrainage par un cadre garantissant :

le droit d'être payé en temps voulu
le droit de quitter son emploi
Le droit de conserver son passeport et ses possessions
Le droit à un système qui protège son bien-être, son humanité et le droit du travail
Le droit à un nombre fixé d'heures de repos, y compris un jour de congé hors de la maison

La campagne vise autant la population que les autorités [arabe] :

لازم يتغير القانون وعقلية العالم وهيدا ببلش من الشخص وبعدين الحكومة. لازم نغير نظام الكفالة!

La loi et la mentalité doivent changer, ce qui commence d'abord par l'individu puis l'autorité, nous devons réformer le système du Kafala !

Et comme nous le rappelle une travailleuse migrante népalaise sur la page Facebook de la campagne, il faut que cela change.

On ne me donnait même pas assez à manger, parfois je n'avais que du pain et du thé. Un jour j'ai demandé mon salaire entier et dit à madame de ne pas m'envoyer travailler dans les maisons de ses amies et parentes, et j'ai dit que si elle ne me donnait pas mon salaire je ne travaillerais pas du tout. Aussitôt dit, j'ai été immédiatement battue. Elle m'a même frappée avec des chaussures. Ma main droite était cassée et j'avais des bleus sur tout le corps. Je n'ai été amenée à l'hôpital que 10 jours après. Mais Madame m'a dit que si un médecin ou quelqu'un d'autre me demandait ce qui m'était arrivé, je ne devais pas leur dire que j'étais battue. Elle m'a dit de répondre que c'était arrivé parce que je suis tombée pendant mon travail

Amrita du Népal

Chine : le silence de la télévision d'état sur la grippe aviaire

dimanche 7 avril 2013 à 08:36

Les médias sociaux en Chine débordent de discussions sur les nouveaux cas de grippe aviaire, que la chaîne d'état chinoise CCTV ne mentionne jamais, un silence qui provoque de virulentes critiques des internautes. Le site CHINA DIGITAL TIMES [en anglais] revient sur ce silence.