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“N'accusez pas l'Occident des malheurs de l'Afrique”

dimanche 27 avril 2014 à 11:38

Pour Gershom Ndhlovu, les dirigeants africains font fausse route quand ils rendent l'Occident responsable des problèmes de l'Afrique:

Pendant le dernier sommet UE-Afrique organisé en Belgique, le président zambien Michael Chilufya Sata a répété ce que d'autres dirigeants africains ont dit par le passé sur le rôle de l'Occident dans les guerres du continent, à travers la vente d'armes et autre matériel militaire. Cité par Eil d'Afrique, Sata a affirmé devant l'assemblée que l'Afrique ne possède pas d'usines d'armes qui alimente les conflits, et que l'Europe est responsable des guerres du continent parce que les armes qui y sont utilisées sont fabriquées dans les pays occidentaux. “La plupart des pauvres enfants-soldats impliqués dans les conflits africains portent des armes fabriquées en Europe qui coûtent des milliers de dollars. Il est impossible que ces pauvres enfants aient les moyens de s'acheter ces armes”, a déclaré Sata.

L'Afrique a eu son comptant de coups d'états, contre-coups d'états et guerres civiles depuis son indépendance. Bien sûr, la plupart de ceux-ci ont été préparés dans des coulisses enfumées où les diplomates occidentaux ont rencontré des officiers de l'armée en sirotant des vins et des alcools hors de prix, les séduisant non seulement en leur promettant le contrôle des ressources nationales s'ils évinçaient un dirigeant radical anti-Occident, mais aussi avec leurs capitaux. C'est ainsi que des tyrans mégalomanes comme Mobutu Sese Seko se sont hissés au pouvoir et s'y sont maintenus.

Mais faire porter le blâme de tous ou presque tous les conflits africains récents par les pays occidentaux et les usines d'armement européennes, c'est être hypocrite et enfouir sa tête sous le sable, comme une autruche. Il est pathétique que les pays africains accusent encore aujourd'hui leurs maîtres coloniaux d'hier pour leurs échecs économiques, clairement causés par la corruption, une mauvaise gestion et de la pure incompétence.

Vivre Lisbonne à l'africaine

dimanche 27 avril 2014 à 11:31

Les stéréotypes racistes dans les médias [pt] font l'objet d'un nouveau podcast avec les perspectives et l'expérience de deux spécialistes du sujet, toutes deux afro-portugaises et nées à Lisbonne. Un  entretien avec Grada Kilomba, professeure à l'université Humboldt de Berlin et originaire de Sao Tomé-et-Principe, a été traduit en portugais dans la première émission de Radio AfroLis et aborde la nature du racisme en Europe.

Dans cette émission, le rôle des média, des Noirs et des Blancs dans la lutte contre le racisme sont aussi analysés par la chercheuse Elisabete Cátia Suzana, spécialisée dans les études religieuses et raciales à l'université d'Uppsala, en Suède.

Radio Afrolis se présente comme une “vue de Lisbonne ‘africanisée'” qui compte “révéler les facettes d'une conscience noire émergente au Portugal”.

Para alguns afrodescendentes a cidade de Lisboa é claramente a sua cidade. Para outros Lisboa é uma cidade como outra qualquer, apesar de terem nascido ou de sempre terem vivido nela. Outros há que rejeitam Lisboa porque sentem que não é o seu lugar.

No caso dos afrodescendentes negros, a questão da pertença relaciona-se com a sua fraca representação nos media, assim como em espaços sociais diversificados, mas principalmente, com o racismo. E surge a questão: Eu como negro ou negra, africano, africana devo/ posso/quero assumir-me como lisboeta? E serão precisamente as inúmeras combinações de respostas que vamos apresentar nos episódios do nossos podcast.

Acompanhem-nos por serem afrodescententes, por interesse na temática, pela vontade de conhecer outras vivências de Lisboa, ou até mesmo por quererem acrescentar algo à discussão!

Pour certaines personnes d'origine africaine, Lisbonne est clairement leur ville. Pour d'autres, c'est une ville comme une autre, même s'ils y sont nés et y ont toujours vécu. D'autres rejettent Lisbonne parce qu'ils ne s'y sentent pas à leur place.

Dans le cas de personnes noires d'origine africaine, la question de l'appartenance est liée à leur faible visibilité dans les médias, comme dans d'autres types d'espaces sociaux, mais surtout, elle est liée au racisme. La question se pose : en tant que personne noire et africaine, devrais-je / puis-je / veux-je affirmer mon identité comme Lisboète ? Ce sont précisément les multiples réponses que nous présenterons dans les épisodes de notre podcast.

Suivez-nous en tant que Portugais d'origine africaine, ou si vous êtes intéressés par le sujet et voulez découvrir d'autres ressentis de Lisbonne, ou encore si vous aimeriez participer au débat !

Suivez sur FacebookSoundcloud et sur le blog radioafrolis.com.

Tunisie : “Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police”

dimanche 27 avril 2014 à 11:28

Les internautes tunisiens ont lancé sur les médias sociaux la campagne “Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police”, en solidarité avec un certain nombre de contestataires poursuivis pour “incendie de postes de police” et autres “actes de vandalisme” lors de la révolution de 2011.

Le blogueur Azyz Amami a tweeté [arabe] le 20 avril :

Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police : une campagne de soutien aux activistes et jeunes arrêtés à cause de leur participation à la révolution

De fait, plusieurs jeunes gens font l'objet de poursuites judiciaires pour leurs activités contestataires pendant la révolution de 2011 qui a mis fin aux 23 ans de règne de l'autocrate déchu Zine el Abidine Ben Ali.

'Revolution is not a crime', by facebook page I too set a police station on fire.

‘La révolution n'est pas un crime', de la page facebook Moi aussi j'ai mis le feu à un poste de police.

Parmi eux, Saber Mraihi [anglais], emprisonné plus d'un an sans jugement parce qu'il aurait ”agressé un officier de police”. Mraihi a été arrêté un an après l'agression alléguée, sur la base d'une vidéo dans laquelle il aurait dit : “Tant que nous serons là, ces chiens [les policiers] ne passeront pas.” En janvier dernier, un tribunal a finalement acquitté Mraihi après avoir ordonné sa remise en liberté en mai 2013.

Dans l'intervalle, en mars 2013, un tribunal tunisien a condamné 10 contestataires à 10 ans de prison chacun pour avoir incendié un bureau de police d'Adjim, sur l'île de Djerba, en riposte au tir fatal d'un policier sur un habitant de la ville.

D'après une liste compilée [arabe] par la page Facebook Moi aussi, j'ai mis le feu à un bureau de police, les proches des contestataires tués pendant la révolution sont actuellement aussi dans le collimateur de la justice, ainsi Helmi Cheniti et Issam Amri, dont les frères ont été tués à Thala, dans le centre-ouest de la Tunisie, une des premières villes de l'intérieur à se révolter contre le régime Ben Ali [anglais].

Pour leurs défenseurs, beaucoup de ces accusations sont “fabriquées” et l'incendie de postes de police à l'époque était un acte révolutionnaire légitime vu le niveau de répression policière qui a fait des dizaines de morts et de blessés pendant les manifestations de fin 2010 et début 2011.

'We were the ones who set police stations on fire and you were the ones who killed the martyrs'

‘C'est nous qui avons mis le feu aux postes de police et vous qui avez tué les martyrs’

Henda Chennaoui a écrit sur le blog collectif Nawaat que la campagne revendique la “légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire”.

Elle qualifie aussi les procès d’ “iniques” :

la liste des procès contre les jeunes de la révolution est longue. Les accusations sont souvent les mêmes ; formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police. Beaucoup d’entre eux ont été arrêté et incarcéré, pendant des semaines, voire des mois, avant leurs procès. Les plus chanceux ont bénéficié d’une médiatisation. Les autres croupissent dans un semblant d’exil, comme le cas de Jihed Mabrouk, blessé de la révolution. Actuellement au Maroc, il a été condamné à trois mois de prison et une amende pour avoir dénoncé un des symboles du RCD dans sa ville, à Mahdia.

Sur Twitter, Sarah Saidi se dit prête à brûler de nouveaux postes de police :

Nous sommes prêts aux poursuites sous la loi anti-terrorisme. J'ai mis le feu à des postes de police et je veux bien en incendier plus s'ils brûlent nos rêves

Bob Marley, un nouveau dieu pour les jeunes Bouthanais ?

dimanche 27 avril 2014 à 10:46

Bob Marley est soudainement devenu un dieu pour une génération déjà en pleine confusion. Le drapeau Rastafari, arborant soit Bob en personne soit une feuille de marijuana, est partout. Que quelqu'un qui est mort en 1981 puisse laver le cerveau de jeunes intelligents est vraiment incroyable.

Passang Tshering, un blogueur bouthanais et professeur d'informatique au lycée de Bajothang, au Bouthan, se demande pourquoi Bob Marley (en) est une icône pour la jeunesse bouthanaise. Il préfèrerait qu'ils jettent un coup d'oeil sur ces 12 personnalités  (en) dont il a accroché le portrait sur les murs de son laboratoire informatique.

Et qu'ils se demandent comment ils sont arrivés là où ils sont arrivés. Qu'ils s'interrogent, qu'ils apprécient et qu'ils s'en inspirent.

Comment la technologie et les médias citoyens ont façonné le Mouvement des Tournesols à Taïwan

samedi 26 avril 2014 à 18:17
'Let the morning sun lit up democracy. A new day will come.' on a T-shirt shoot in the March 30 protest. Photo by facebook user Wayne Huang. CC BY-NC 2.0

‘Que le soleil du matin illumine la démocratie. Un nouveau jour viendra.’ Un tee-shirt de la protestation du 30 mars. Photo pas l'utilisateur Facebook Wayne Huang. CC BY-NC2.0

Tout au long de trois semaines de l'occupation du bâtiment de l'Assemblée législative du Taïwan par des manifestants en colère contre un accord commercial secret avec la Chine, des médias citoyens ont joué un rôle important en informant le public. 

Des membres du Mouvement des Tournesols ont créé un certain nombre de sites Web consacrés aux manifestations et à l'accord trans-détroit sur l'échange des services commerciaux (CSSTA), dont l’adoption sans révision par la législature à la mi-mars a causé les manifestations. Certains craignaient que l'accord commercial rende la république démocratique de Taïwan vulnérable aux pressions politiques exercées par la Chine continentale communiste. 

Des milliers de personnes se sont rassemblés à l'extérieur du Yuan Législatif pour protester aux côtés de ceux qui étaient à l'intérieur. Un demi-million de citoyens sont aussi descendus à la rue pour soutenir la manifestation du 30 mars. 

Le 10 avril, les manifestants ont quitté le Yuan Législatif (nom de l'Assemblée législative du pays) quand le Président de l'Assemblée a promis de faire adopter une loi pour examiner de futurs accords proposés par le pouvoir exécutif avant de délibérer. 

Des diffusions en live stream étaient disponibles pour ceux qui souhaitaient suivre l'occupation. Tang Fong, une activiste techno, a expliqué sur le site Web “0th Sunflower Digital Camp” comment les activistes ont créé un agrégateur en ligne pour recueillir toutes les diffusions en continu des manifestations et ont amélioré le système de diffusion en direct à l'intérieur de l'Assemblée occupée pour protéger ceux qui s'y trouvaient contre la violence policière: 

  Le 23 mars, durant le Hackathon MoeDict, nous avons réaffecté le nom du domaine g0v.today, que nous avions enregistré il y a un moment, pour recueillir toutes les diffusions en direct pour chacun, y compris le groupe de travail des traducteurs en anglais.

Le 28 mars, une équipe de l’Institut de recherche en technologie industrielle s'est présenté, en disant « il y a encore des angles morts, par exemple, dans certains couloirs dans l'Academia Sinica » [un nom de code pour le bâtiment de l'Assemblée], et a aidé à installer six caméras supplémentaires pour que les angles morts soient couverts par les caméras. AUCUN incident, NI des événements brutaux ne se sont produits après que les caméras aient été installées. Nous avons apprécié ce qu'ils ont fait et donc avons partagé une grande partie de la bande passante. 

Même si nous avons contribué à 1% du nombre très faible de personnes blessées, et au fait que personne n'a disparu, alors je pense que cela en a valu la peine. 

L'agression des policiers était en effet une réalité à laquelle les manifestants faisaient face. Le 23 mars, les manifestants ont essayé d'occuper le Yuan Exécutif mais ont été réprimés par la police anti-émeute armée des gourdins et des canons à eau. Plusieurs manifestants, médecins et journalistes ont été blessés. 

Transparence

Puisque le gouvernement de Taïwan n'a pas informé la population sur les détails du CSSTA, un certain nombre de sites Web ont été créés à l'initiative des citoyens pour expliquer cet accord et son impact potentiel. Le blog techno Cool3c.com a mis l'accent sur certaines de ces initiatives : 

服貿跑馬燈將所有服貿相關新聞直接一行一行排下來,雖然界面上沒那麼好看,但新聞的旁邊還增添了 Facebook 上貼文者的註解,反而更有由下而上的素人評論新聞效果。

Un lecteur de nouvelles consacré au CSSTA  [chinois] affiche des nouvelles une à une. Quoique son interface ne soit pas très jolie, des commentaires des internautes de Facebook accompagnent les nouvelles, ce qui les rapproche des gens ordinaires. 

(自己的服貿自己審) 將服貿全文、公聽會逐字稿、產業評估報告全部整合和立法院專案報告全都整理起來。可快速查詢服務貿易協定和你公司的相關性。

(Révisons le CSSTA par nous-mêmes) [chinois] résume le texte intégral du CSSTA, des transcriptions des auditions publiques précédentes, des évaluations des secteurs affectés, et des rapports sur le projet faits par le Yuan Législatif. Maintenant il est facile de savoir comment le CSSTA pourrait affecter votre entreprise.

國會無雙 [...] 這個網站試題以「播報體育賽事」的方式來代替原本無趣的立法院實況,並在公聽會安排「主播」和「球評」,讓對政治冷感的一般公民可以用非常具娛樂性的方式來親近政治議題,是邁向「政治普及」的重要里程碑。

Notre seul et unique Congrès  [chinois] [...] essaie de faire en sorte que regarder des émissions transmises en direct du Yuan Législatif soit aussi intéressant que regarder des émissions sportives. Le site a des présentateurs et des critiques pour l'émission en temps réel des auditions publiques, donc des gens ordinaires qui habituellement ne s'intéressent pas à la politique peuvent se renseigner sur des questions politiques d'une manière intéressante. C'est une étape importante pour la «  politique vulgarisée ».

Pour surveiller le gouvernement et la législature et s'assurer qu'ils ont tenu leur promesse de mettre en place un mécanisme de surveillance pour de futurs accords trans-détroit, l'activiste techno Tang Fong et ses amis ont créé une nouvelle plateforme: 

Le 27 mars, nous avons créé un autre site Web, 123.g0v.today, où vous pouvez trouver le numéro de téléphone du parlementaire de votre circonscription. Vous pourriez lui appeler et demander qu’un mécanisme de surveillance des accords trans-détroit soit mis en place avant que la révision de l’accord n’avance, et inviter le parlementaire à joindre votre camp. 

Leur serveur g0v héberge aussi un calendrier des activités du Yuan Législatif. Les citoyens peuvent donc facilement suivre ce qui s'y passe. 

Appendectomy Project (Le projet d'appendicectomie) est une initiative similaire consacrée à promouvoir la destitution des parlementaires qui ne remplissent pas les critères. cool3c.com a décrit ce site Web : 

這個網站的出現,讓難以理解(或是更精準地說一般人不太關心)的公民罷免權,有了一個很好理解的開始。

Ce site Web permet à des citoyens de comprendre leur droit de destituer un parlementaire (ce qui d'habitude ne concerne pas la plupart d'entre nous). 

Ce site Web est devenu une plateforme clé permettant aux opposants de surveiller les parlementaires depuis la fin de l'occupation. 

Médias citoyens

La page Facebook du e-Forum de l'Université nationale de Taïwan a attiré plus de 100 000 internautes pendant le Mouvement des Tournesols parce que les étudiants journalistes couvraient les événements de l'intérieur et de l'extérieur de l'Assemblée législative, 24 heures sur 24. Ils ont expliqué [chinois] comment leur journalisme citoyen a évolué tout au long des protestations : 

3月20日,十幾位同學拿著自己的手機和筆電、借來的相機和攝影機、以及臨時承租的兩台4G行動基地台,在濟南路上就地開始採訪。從蹲坐在路邊,到莫名進駐了濟南路上的帳篷,擁有了半正式的編輯台;從原本只有十幾名台大新聞所學生參與,到後來共有將近九十名來自政大、師大、交大、東華等各大學同學在各地支援的龐大規模。

Le 20 mars, une dizaine d'étudiants en journalisme ont apporté leurs téléphones cellulaires, ordinateurs portables, caméras vidéo et une base mobile 4G à Jihan Road et ont commencé leurs interviews. Au début, ils ont travaillé sur le bord de la route, plus tard, ils se sont déplacés vers une tente sur Jihan Road. À la fin, ils avaient une salle de presse semi-formelle. Au début, il y avait seulement quelques étudiants de l'Institut universitaire du journalisme de l'Université nationale de Taïwan. À la fin, ils constituaient une main d'oeuvre énorme composée d'environ 90 étudiants de l'Université nationale de Chengchi, de l'École normale nationale de Taïwan et de l'Université nationale de Dong Hwa, assurant la couverture de la protestation dans plusieurs endroits. 

Tents outside the parliament building on April 4 2014. Photo by twitter user bratscher. CC BY-NC 2.0

Des tentes à l'extérieur du bâtiment de l'Assemblée législative le 4 avril 2014. Photo de l'utilisateur de Twitter ‘brancher'. CC BY-NC2.0

 

Logistique de la protestation

La technologie a aussi aidé à faciliter la logistique des protestations. cool3c a mis accent sur certains des outils : 

神人(由ETBlue發起,眾人編輯)製作的透過mapsengine所製作「佔領立法院地圖」,包括演講台、廁所以及7-11都清楚的標示出來

Un chef d'oeuvre  (lancé par ETBlue et soutenu par plusieurs autres)  utilisant le  moteur de cartes en ligne afin de générer une carte pour #CongressOccupied [chinois] Cette carte indiquait clairement les tribunes, les toilettes, et les épiceries. 

(立院排班表): 使用者可透過 Facebook 的帳號登入,立即瞭解自己的朋友在立法院排班的狀態,自己也可以加入排班,讓朋友間互相提醒。

 (Un calendrier pour prendre les quarts au Yuan Législatif) [chinois] : Des utilisateurs pouvaient ouvrir une session avec leurs comptes Facebook. Ils pourraient voir quels quarts de garde avaient leurs amis dans le Yuan Législatif, et ils pouvaient s'inscrire eux-aussi et prendre un tour de quart en tant que gardien de sécurité volontaire. Les amis pourraient utiliser ce site Web pour se rappeler les uns aux autres leurs quarts. 

flyingV, une plateforme de financement collectif, a été initialement créée afin d'amasser des fonds pour la publicité  du mouvement dans les journaux. Le 7 avril, VDemocracy.tw  a été créé comme un site Web supplémentaire de collecte de fonds créé spécialement pour des activistes sociaux. Un autre projet Internet de collecte de fonds a été hébergé par zeczec.com afin de publier un livre de photos sur le Mouvement des Tournesols. 

Betty Eric a expliqué comment les manifestants se sont organisés, malgré leurs différences : 

在學運團體裡頭,這個「共同的通訊協定」就是群體共同的意志和行動方法。我們可以觀察到,太陽花學運出現的幾個團體平常各自獨立,目標和訴求也不盡相同,但是反對黑箱服貿的意志相同(通訊協定相同),只要微調系統設定,兩個子網很容易就可以連上。
網路內部意見有重大分岐的時候,比較可能的是分割網路,保持各自意見的純粹性,而不是因人而改變初衷。[…]網狀民主的不妥協性高,也因此太陽花的僵局可能比以往的運動拉得更長。

Dans ce mouvement étudiant, le protocole est défini par la détermination et les outils. Nous pouvons voir qu'ils ont appartenu à différents groupes indépendants qui ont des demandes et des objectifs différents. Toutefois, ils ont le même objectif : contre le processus secret de « boîte noire » derrière le CSSTA. Par conséquent, après quelques ajustements mineurs, ces groupes peuvent être facilement reliés entre eux.
 S'il y avait une divergence majeure dans leurs opinions, cela scinderait leurs réseaux. Donc, ils peuvent garder leurs propres opinions au lieu de changer leurs objectifs originaux. […] Ce genre de démocratie sur Internet ne se compromet pas facilement. Par conséquent, le conflit entre le gouvernement et les manifestants pouvait se prolonger.