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La Corée du Nord se met à la 3D

dimanche 22 septembre 2013 à 11:58

North Korea Tech vient d'écrire un article [anglais] sur l'ouverture à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord, d'une nouvelle salle de cinéma pouvant projeter des films en 3D. Le blogueur explique également le grand intérêt que porte le dirigeant de la Corée du Nord aux films.

Politique et musique ne font pas bon ménage à Cuba

samedi 21 septembre 2013 à 23:10
Robertico Carcassés, fondateur de Interactivo. (Foto reproduite avec permission)

Robertico Carcassés, fondateur du groupe Interactivo. (Photo reproduite avec permission)

Le 12 Septembre, la campagne pour la libération de “Los Cinco” a culminé avec un concert à la Tribune anti-impérialiste, un lieu situé près de la Section des intérêts américains à La Havane. Pendant plus de trois heures, y ont pris part des artistes appartenant à divers genres musicaux. Vers la fin, pendant la prestation du groupe Interactivo, son fondateur, le  pianiste Robertico Carcassés, a improvisé un choeur critiquant le gouvernement cubain.

“Nous voulons que nos frères reviennent et nous voulons bien plus”, a déclaré Carcassés, se référant aux quatre prisonniers politiques cubains emprisonnés aux États-Unis. Le public reprenant: “Je veux, n'oubliez pas que je veux toujours.” Carcassés reprend de nouveau: “Je veux qu'ils libèrent les Cinq Héros et Maria”, faisant allusion à la marijuana, une drogue dont la vente et la consommation sont illégales à Cuba aujourd'hui.

Plus tard, il a ajouté: “[Je veux] le libre accès à l'information pour me faire ma propre opinion et que le président soit élu au suffrage direct et pas autrement”. L'improvisation a pris fin avec la phrase: “Ni militants, ni dissidents, les mêmes droits pour tous les Cubains et que le blocus [des États-Unis envers Cuba] et l'auto-blocus prennent fin “.

Bien que le concert n'ait pas été interrompu, et ait été diffusé entièrement en direct sur ​​la télévision publique cubaine, Interactivo a posté ce qui suit sur ​​sa page Facebook [espagnol] :

Declaraciones de Interactivo en su perfil de Facebook

Interactivo's statements on its Facebook page

(…) Roberto dijo algunas cosas que seguramente ya todos conocen y nos citaron ayer a todos a una reunión al Instituto Cubano de la Música donde se nos informó que Roberto queda ‘separado del sector’ por tiempo indefinido. Quiere decir que no se puede presentar solo ni con Interactivo en ningún lugar estatal.

(…) Roberto a dit des choses que tout le monde connaît sûrement déjà, et nous avons tous été convoqués à une réunion à l'Institut cubain de la musique où on nous a informés que Roberto était maintenant “séparé du secteur” pour une durée indéterminée. Ce qui veut dire qu'il ne peut pas se produire ni en solo ni avec Interactivo dans un établissement public.

Lorsque le message a été supprimé, quelques minutes plus tard, il avait déjà été partagé 40 fois avec 36 commentaires. Les concerts du groupe dans deux boîtes de nuit à La Havane, samedi dernier et mercredi prochain, ont été annulés, un fait que l'auteur a confirmé par téléphone. Une travailleuse du Café Miramar dit qu’ “elle ne connaissait pas les raisons” qui ont motivé l'annulation.

Les réactions sur les blogs et les réseaux sociaux ne se sont pas fait attendre. Carcassés a été loué et critiqué par un public hétérogène. Selon la journaliste cubaine Marta María Rodríguez, qui a interviewé Carcassés [espagnol] en 2003 pour le quotidien cubain Juventud Rebelde :

No puedo, no quiero dejar de solidarizarme con Robertico (Roberto Carcassés) y con Interactivo. Es inaceptable no pronunciarse a favor de la libertad de opinión, de expresión, en cualquier circunstancia. Si permitimxs se censure a nuestrxs artistas, qué pasará con nosotrxs? Ya decía otro gran artista, James Mullen, que “La libertad, al fin y al cabo, no es sino la capacidad de vivir con las consecuencias de las propias decisiones”. Las consecuencias de Robertico serán suyas. Pero, las de permitir su censura sin pronunciarnos, más allá de nuestras ideologías, son todas nuestras.

Je ne peux pas ni ne souhaite arrêter d'exprimer ma solidarité avec Robertico (Roberto Carcassés) et avec Interactivo. Il est inacceptable de ne pas se prononcer en faveur de la liberté d'opinion, d'expression, en toutes circonstances. Si nous permettons que nos artistes soient censurés, qu'est ce qui va nous arriver ? Un autre grand artiste, James Mullen, a dit que “la liberté, après tout, n'est rien d'autre que la capacité de vivre avec les conséquences de nos actions”. Les conséquences pour Robertico seront les siennes. Mais, celles qui dérivent de l'acceptation de sa censure sans nous faire entendre, au-delà de nos idéologies, sont toutes nôtres.

Le mouvement Cuban Americans for Engagement [espagnol] (Américains d'origine cubaine pour l'engagement) faisant allusion à de récentes déclarations [espagnol] du pianiste sur le blocus des États-Unis sur Cuba, a écrit :

¿Qué dice Robertico Carcasses sobre el bloqueo de EE.UU a Cuba? “Las relaciones políticas con Estados Unidos marcan el nivel de alcance que pueda tener nuestra música en el exterior, ya que ellos dominan la mayor parte del mercado mundial y practican un bloqueo ridículo a mi país, hace más de medio siglo”. CAFE desea que todos los que andan alabando a Carcasses por sus críticas al gobierno, legítimas o no, en lugar apropiado o no, discutan con el mismo vigor y actúen para quitar lo que el llama: “bloqueo ridículo a mi país, hace más de medio siglo”.

Que dit Robertico Carcasses de l'embargo étatsunien contre Cuba ? “Ce sont les relations politiques avec les Etats-Unis qui déterminent le succès de notre musique à l'étranger, puisqu'ils dominent la majeure partie du marché mondial et pratiquent depuis plus d'un demi-siècle un blocus ridicule contre mon pays.” CAFE veut que tous ceux qui apprécient Carcassés à cause de ses critiques contre le gouvernement, fondées ou non, appropriées ou non, débattent de ces expressions avec la même vigueur et prennent des dispositions pour se débarrasser de ce qu'il appelle: “un blocus ridicule contre mon pays depuis plus d'un demi-siècle”.

Sur le blog Capítulo Cubano [espagnol], Vizenso Basile avance les considérations suivantes :

No se trata de juzgar las peticiones de Robertico. Carcassés ha ejercido su elemental derecho a la opinión y sobre esto no cabe la más mínima duda (…) No ha dicho nada de subversivo, contrarrevolucionario, ni de otro planeta. Al contrario, ha abordado quizás las cuestiones que -hoy día- más pueden interesar a la población de la Isla. Un cambio en los medios de comunicación, la abertura completa a un internet que no cueste más que pepita de oro, un sistema presidencial en vez de uno parlamentario (aunque sobre esto pueden haber distintas dudas y opiniones), una reconciliación nacional que elimine anacrónicas divisiones debidas a las contingencias históricas del siglo pasado. En una sola palabra, el autobloqueo, ese bloqueo interno, a veces absurdo, que sintetiza, contiene y genera muchas contradicciones, reconocidas en varias ocasiones por los mismos dirigentes de Cuba.

Il ne s'agit pas de juger les demandes de Robertico. Carcassés a exercé son droit fondamental à exprimer son opinion et il n'y a pas le moindre doute à ce sujet (…) Il n'a rien dit de subversif, de contre-révolutionnaire, ni d'extraordinaire. Au contraire, il a abordé des questions qui peut-être – aujourd'hui – intéressent le plus la population de l'île. Un changement dans les médias, l'ouverture complète à un Internet qui ne coûte pas plus cher qu'une pépite d'or, un système présidentiel au lieu de parlementaire (même si en ce qui concerne ce point il peut y avoir des doutes et des opinions divergentes), une réconciliation nationale qui élimine les divisions anachroniques dues aux contingences historiques du siècle précédent; en un mot contre l'auto-blocage, ce blocus interne, parfois absurde, qui synthétise, contient et génère de nombreuses contradictions, reconnues à plusieurs reprises par les dirigeants mêmes de Cuba.

Plus tard, Basile a remarqué :

Lo que ha ocurrido es que Carcassés ha hecho peticiones sagradas, casi imprescindibles en la Cuba de hoy, pero en un lugar equivocado y en el momento menos oportuno. Esto es lo que ha pasado el 12 de septiembre. Y la cuestión problemática es la consecuencia de su actuación. Roberto se ha convertido en el héroe mediático del momento, en el que desafía al régimen.

En otras palabras, Roberto -consciente o inconscientemente- ha robado espacio a la causa de lo Cinco y ha dejado en un segundo plano el principal objetivo de una -hay que repetirlo- gigantesca y espontánea movilización popular. No se trata de juzgarlo, criticarlo o condenarlo. Solamente se trata de analizar las consecuencias mediáticas de su gesto, quizás genuino y necesario pero que ha dado un pretexto más a la prensa internacional para manipular y silenciar las verdades de Cuba. Más allá de esto, nada más y nada menos. No se pretendan aplausos, ni represalias.

Ce qui s'est passé, c'est que Carcassés a fait des demandes qui sont sacrées et presque indispensables dans le Cuba d'aujourd'hui, mais il l'a fait au mauvais endroit au mauvais moment. C'est ce qui s'est passé le 12 Septembre. Le problème est la conséquence de ses actes. Roberto est devenu le héros médiatique du moment, celui qui défie le régime.

En d'autres termes, Roberto – consciemment ou inconsciemment – a volé de l'espace à la cause de Los Cinco et a relégué le principal objectif d'une mobilisation populaire géante et spontanée – il faut le répéter – au second plan. Il ne s'agit pas de le juger, de le critiquer ou de le condamner. Il s'agit simplement d'analyser les conséquences de son acte pour les médias qui, bien que peut-être sincère et nécessaire, ont donné un prétexte à la presse internationale pour manipuler et taire les vérités sur Cuba. Au-delà de cela, rien de plus et rien de moins. On ne devrait ni applaudir, ni exercer des représailles.

Un article publié dans Progreso Semanal [espagnol] considère que “l'issue de cette saga reflètera les limites de la tolérance officielle dans un contexte où le Président Raúl Castro a appelé à un débat – au bon endroit au bon moment et de la bonne manière – et au dégel de certaines questions”.

PHOTOS : au Cambodge, la manifestation post-élections dispersée dans la violence

vendredi 20 septembre 2013 à 20:42
Water cannons were used by police to disperse crowd. Image from @PonniahKevin

Des canons à eau ont été utilisés par la police pour disperser la foule. Photo de @PonniahKevin

Billet d'origine publié le 17 septembre 2013. Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais.

Les trois jours de protestation organisés par l'opposition du Parti National de Sauvetage du Cambodge (CNRP) ont été ternis par la violence quand la police et les manifestants se sont affrontés dimanche dernier.

Cette manifestation fait suite à une série de rassemblements organisés par le CNRP afin de faire pression sur le gouvernement pour qu'il crée un comité indépendant chargé de valider les résultats des récentes élections législatives.

Le parti dirigeant, le Parti du Peuple Cambodgien (CPP), au pouvoir depuis une trentaine d'années, a gagné les élections mais les résultats ont été contestés par l'opposition.

Malgré les heurts de la première journée de manifestation, plus de 20 000 personnes était présentes au Parc de la Liberté le 16 pour assister au rassemblement du CNRP.

Le Premier Ministre cambodgien Hun Sen et le leader du CNRP Sam Rainsy se sont par ailleurs rencontrés et se sont mis d'accord pour faire cesser la violence et réformer les listes électorales. Mais ils ne se sont toujours pas entendus sur les demandes fondamentales de l'opposition qui comportent la formation d'une commission indépendante. L'opposition a prévenu précédemment qu'elle allait boycotter la session d'ouverture du Parlement.

Road blockades were blamed by some groups for igniting the violence during the Sunday protest. Even non-protesters were prevented from crossing some parts of the city. Photo from urban Voice

 

Freedom Park protest. Image from ‏@PanhaTheng

La manifestation du Parc de la Liberté. Photo de ‏@PanhaTheng

A barricade separating the police and protesters. Image from @illied

Une barricade sépare la police et les manifestants. Photo de @illied

Monks also joined the protest. Image from @illied

Les moines participaient aussi à la manifestation. Photo de @illied

Des vidéos de la manifestation du Parc de la Liberté et des affrontements de dimanche entre la police et les manifestants ont aussi été téléchargées sur YouTube :

Les Cambodgiens utilisent le mot-clic #electionsKH pour suivre les manifestations liées aux élections :

“Je ne manifeste généralement pas. J'espère rapidement retrouver l'usage de mes jambes et je rejoindrai le mouvement… parce que j'en veux énormément aux officiers de police” #QOTD

Le leader de l'opposition Mu Sochua précise le programme des trois jours de manifestations :

Le campement ressemblera plutôt à une occupation du Parc de la Liberté, l'espace sera partagé avec la société civile, il y aura de la musique et un film sur Gandhi dans la soirée.

La grande question, ce sont les toilettes pour 5000 personnes pendant 3 jours et 3 nuits.

Les leaders de l'opposition ont prévu de passer tout leur temps sur le parc.

OU Ritthy décrit l’insallation sur le parc :

Beaucoup de monde vient en famille au parc ; ils se promènent et viennent voir les manifestants qui mangent, dorment,  fument et parlent avec des accents populaires ou de la campagne.

Des documentaires sur le Mahatma Gandhi et Martin Luther King traduits en langue khmère sont projetés sur quatre écrans géants à différents endroits du Parc de la Liberté à l'intention des manifestants.

Casey Nelson a remarqué un déploiement significatif de la police dans la ville :

Selon mon estimation, il y avait au moins 25 000 personnes au Parc de la Liberté aujourd'hui à midi, peut-être beaucoup plus, et il y avait aussi des manifestants le long de la rivière et dans d'autres lieux.

La présence policière en ville était beaucoup plus importante aujourd'hui que lors de la précédente manifestation. Les rues étaient bloquées par des fils de fer barbelés un peu partout en ville ce qui rendait les déplacements difficiles, et les gendarmes et la police anti-émeute en tenue de combat étaient présents en grand nombre.

Naomi Collett Ritz raconte ce qu'elle a vu lors de l'affrontement :

En nous rapprochant du pont nous avons vu des éclats d'obus, des cartouches de gaz, et des pavés qui jonchaient le pont, et des centaines de policiers armés bordaient la route et entraient dans un énorme entrepôt. Ils nous ont laissé prendre des photos mais personne ne voulait nous dire ce qu'il se passait. Puis nous avons entendu des coups de feu, alors nous avons remonté la rue jusqu'à ce que nous trouvions quelqu'un qui puisse nous emmener là d'où ils provenaient. Il y avait peut-être une cinquantaine d'hommes le long de la rue juste en bas de la route où se tenait la police sous le pont, et ils faisaient feu sans discontinuer sur le milieu de la route.

Sovachana Pou pense que de nombreux jeunes Cambodgiens sont favorables au changement :

Nous verrons bien lors des prochaines manifestations de masse ce que les leaders du parti d'opposition sont prêts à sacrifier pour le changement. J'ai remarqué qu'un bon nombre de jeunes du pays rejettent les valeurs de leurs parents (le statu quo). Ils veulent un changement en profondeur.

Sopheap Chak pense que les deux principaux partis doivent clarifier leurs objectifs :

Je considère plutôt que l'impasse politique actuelle est un prétexte pour les deux partis. L'un déclare avoir gagné les élections mais n'ose pas affronter le problème en face et a manqué de fermeté pour le résoudre. L'autre, le parti d'opposition, s'est lui aussi servi de l'impasse politique comme prétexte.

Les groupes locaux et internationaux de défense des droits de l'homme ont condamné le recours excessif à la violence par la police pour disperser les manifestants, dispersion qui a fait un mort. Selon certaines sources, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et a tiré à balles réelles pendant les affrontements. Par ailleurs, de nombreuses personnes font remarquer que les réseaux de télévision cambodgiens n'ont pas couvert la violente dispersion de la manifestation de dimanche dernier.

Après 25 ans, l'Iran toujours hanté par les exécutions massives de 1988

vendredi 20 septembre 2013 à 12:18
Khavaran cemetary

Cimetière de Khavaran, photo de la page Facebook dédiée à la commémoration

Il y a vingt-cinq ans, des milliers de prisonniers politiques iraniens ont été exécutés [anglais] par la République islamique et ont été enterrés dans des fosses communes anonymes, notamment à Khavaran [anglais], au sud de Téhéran. Même si les massacres ont continué pendant des mois dans plusieurs villes, le 31 août est considéré comme l'anniversaire et est toujours commémoré par les familles et amis des victimes.

Cette années, pour le 25e anniversaire, les médias et les internautes iraniens basés à l'étranger ont publié de nombreux articles spéciaux, tweets, messages, films et reportages sur la fosse commune anonyme dans le cimetière de Khavaran. Une page Facebook [persan] est également dédiée aux nombreuses victimes depuis 1988.

La majorité des personnes exécutées avaient été condamnées à des peines de prison pour leurs activités politiques à l'issue de procès inéquitables devant les tribunaux révolutionnaires. Mais jamais à la peine de mort.

Malgré la pression des organisations de défense des droits de l'homme comme Human Rights Watch [anglais] et Amnesty International [anglais], le gouvernement iranien n'a jamais reconnu officiellement les exécutions.

Le grand ayatollah Montazeri, successeur pressenti du grand ayatollah Khomeini [EN], le fondateur de la République islamique, a une fois critiqué les tueries massives et aurait été ensuite mis à l'écart.

Cette année, les membres des familles ont été autorisés à assister à une commémoration à Khavaran pour leurs proches.

Le Shabeke Anarshist (“réseau anarchiste”) a partagé [persan] un tableau dédié aux les victimes de Khavaran et écrit que Mostafa Pour Mohammadi, l'actuel ministre de la Justice, a joué un rôle important en ordonnant l'élimination systématique des prisonniers.

Khavaran cemetary

Plusieurs internautes ont partagé une vidéo avec une femme en deuil à Khavaran depuis 2010.

Les Iraniens ont commémoré l'un des jours les plus sombres de la République islamique dans plusieurs pays dont l'Allemagne où les participants disent qu'ils “ne veulent pas que ce crime soit oublié”.

Sur Twitter il y avait également des réactions.

Les forces de sécurité n'ont pas autorisé les familles à commémorer les personnes exécutées.

Sous nos pieds des milliers de jeunes gens exécutés sont enterrés.

Allemagne : Vieillesse et pauvreté à la banque

vendredi 20 septembre 2013 à 12:08

“Mama Miez” décrit dans son blog “Bis einer heult“, dans lequel elle raconte habituellement sa vie avec ses enfants, une rencontre qui l'a confrontée à la pauvreté des personnes âgées. Elle écrit ainsi :

„14,58 Euros“, c'est ce que j'entends dire le banquier derrière moi. Puis, encore un peu plus fort : “Il vous reste quatorze euros et cinquante-huit cent sur votre compte.” J'en ai des frissons et je me tourne involontairement sur le côté, afin de regarder encore la dame. Elle baisse tristement la tête, joint ses mains sur ses genoux et soupire. Je ne comprends pas ce qu'elle dit au banquier, mais la réponse de celui-ci est amicale : “Hé bien, c'est toujours mieux que rien.”

Je me tourne à nouveau vers le guichet et vois comment le banquier prend quelque chose dans la caisse et pose deux billets de 5 euros sur la table, devant la dame. Je le regarde et vois son déchirement, à quel point il doit se sentir mal à ce moment-là et sais très bien qu'il lui donne deux billets de 5 euros pour donner l'impression qu'il y a plus qu'en réalité. La boule dans mon ventre se fait plus grosse et plus pesante.

On peut lire la suite de ce récit ici.