“Le développement pour qui ? L'argent va-t-il rester dans la communauté ? Non, il va remplir les poches des autres et nous continueront à vivre dans la pauvreté. Ce que nous demandons maintenant au gouvernement, c'est de supprimer tous les permis [miniers et hydroélectriques] qui ont été accordés.”
Photo de music video. Photo partagée par Papa con Yuca sur Facebook. Avec son autorisation.
[liens en anglais sauf mention contraire] Des artistes colombiens se sont réunis pour exprimer leur soutien aux agriculteurs qui mènent une grève nationale pour protester contre la politique agricole du gouvernement.
Bien que les manifestations aient cessé après que le gouvernement et les agriculteurs ont entamé des négociations nationales en septembre, la lutte des agriculteurs se poursuit pour le droit à la terre.
Comme l'explique Robert Valencia, contributeur Global Voices, sur le World Policy blog, “les agriculteurs déplorent que les réformes en faveur du libre échange en Colombie aient rendu leur vie plus difficile.”
Plus particulièrement ils se plaignent du sort que leur réserve l'Accord de Libre Echange (FTA) conclut avec les Etats Unis et les accords de même type signés avec des pays tels que le Canada ces dernières années.
[...]
Bien que l'économie de la Colombie se soit régulièrement développée au cours des dix dernières années, les revenus des ménages ruraux sont trois fois moins élevés que ceux de la moyenne des ménages urbains. La plupart des campesinos (paysans en espagnol) demandent une baisse des prix des engrais et autres produits agricoles, des facilités de crédit bon marché auprès le la Banque Agricole, et la démocratisation de l'acquisition de la terre.
Un groupe d'artistes du nom de Papa con Yuca (“Pomme de terre et Manioc“) a écrit une chanson sur la lutte des agriculteurs et la partage sur YouTube:
Le blog Rythme et Racines écrit sur cette vidéo et l'initiative de Papa con Yuca:
Bien que le gouvernement ait récemment conclu un accord avec les responsables agricoles, les manifestations font ressurgir sur le devant de la scène le problème des conflits sur le droit à la terre. Même si le mouvement n'a pas été aussi couvert par les médias que les mêmes mouvements en Turquie et au Brésil, les manifestations colombiennes ont montré leur universalité. D'une manifestation d'agriculteurs le mouvement s'est transformé en un appel national au changement. De nombreux étudiants ont soutenu les agriculteurs sur les piquets de grève, un groupe de musiciens, des artistes des producteurs de vidéo et des blogueurs se sont réunis et ont ajouté leurs voix à tous ceux qui soutiennent #YoQuieroPapaConYuca.
Le post poursuit :
Le projet célèbre la richesse de la tradition agricole colombienne et rappelle que, bien que les manifestations soient finies pour le moment, la pression pour le changement demeure. Les paroles de Yo Quiero Papa con Yuca:
On ne va pas attendre demain pour changer, changeons aujourd'hui !!!
Les Colombiens partagent la vidéo sur Twitter et expriment leur solidarité avec les agriculteurs avec le mot-clic #yoquieropapaconyuca :
#yoquieropapaconyuca porque prefiero familias que empiecen a ser autosuficientes que un montón de paquetes de transgénicos en las alacenas.
#yoquieropapaconyuca (j'aime pomme de terre et manioc) parce que je préfère que les familles deviennent auto-suffisantes plutôt que de les voir remplir leurs placards d'aliments transgéniques.
El paro continúa. Colombia resiste. El campesino reclama. El político manipula. #yoquieropapaconyuca
Jyoti Rahman d'Alal O Dulal analyse [en anglais] le récent ralentissement de l'économie indienne et examine comment la “crise” pourrait affecter le Bangladesh.
Les Social Impact Media Awards récompensent les films indépendants qui font avancer la prise de conscience globale, la justice sociale et les droits humains. Inscrivez votre film avant le 7 janvier 2014 pour qu'il soit considéré parmi les plus beaux films du monde incitant à la réflexion. Les gagnants de 2013 sont ici.
L'association CleanBirth.org [en anglais] est engagé dans l'amélioration des soins de santé maternelle dans plusieurs villages ruraux du Laos en fournissant des kits de naissance, des formations d'infirmières et en mobilisant les volontaires du village. Dans une récente note d'information, le groupe explique pourquoi beaucoup de Laotiennes choisissent les naissances à domicile plutôt que les accouchements dans les centres de santé. Parmi les raisons évoquées se trouvent “la distance et le coût de transport, le mauvais traitement, le désir de la famille d'être à proximité et le souhait de suivre les pratiques traditionnelles d'accouchement”.