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Japon : Les cinémas indépendants disparaissent

lundi 7 janvier 2013 à 09:58

L'un après l'autre, les cinémas indépendants font faillite au Japon. Dans cet article, nous examinons la situation à Tokyo, qui possède le plus grand nombre de cinémas au Japon [japonais].

En 2011, deux cinémas fermèrent dans le Shibuya Ward de Tokyo. Cette année, le 29 janvier, Ebisu Garden Cinema [ja] et le 27 février, Cinesaison Shibuya [ja] fermèrent à leur tour. Les cinémas Ginza [ja] suivront en mai 2013.

Dans la zone d'Asakusa, où se trouve le Denkikan, premier cinéma du Japon, construit au début des années 1900 et lieu symbolique pour l'industrie cinématographique japonaise, les trois derniers cinémas traditionnels Asakusa-Meigaza [ja], Asakusa-Chuei Gekijo [ja] et Asakusa-Shin Gekijo [ja] furent contraints de fermer le 21 octobre 2012.

La société Chuei [ja] qui gère les trois cinémas a expliqué que “la détérioration des bâtiments” les avaient contraints à fermer.

Un certain nombre de personnes ont été choquées par la nouvelle :

@e_dynamic
マジか・・・俺の青春が・・・ >>浅草から映画館が消える…中映劇場など5館が閉館へ 建物の老朽化のため http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20120801-00000016-flix-movi …

@e_dynamic
zut…mes jours de jeunesse…>>Les cinémas vont disparaître à Asakusa…5 cinémas y compris les Cinémas Cyuei doivent fermer…à cause de la détérioration des bâtiments http://…

@o_nagayoshi
昭和2年築といえば重要文化財荷指定されている日本橋髙島屋よりも古い建物。
二重の意味で残念です。 >> 浅草から映画館が消える…5館が閉館へ
建物の老朽化のため http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20120801-00000016-flix-movi …

@o_nagayoshi
Le bâtiment, construit en 1927, est plus vieux que Nihonbashi-Takashimaya [ja/en] qui est considéré comme l'une des plus importantes propriétés culturelles. C'est regrettable dans ce sens aussi.
>>Les cinémas vont disparaître à Asakusa…5 cinémas y compris les Cinémas Cyuei doivent fermer…à cause de la détérioration des bâtiments http://…

The downtown of Asakusa six street in Tokyo in 1937.Many theaters stood side by side and attracted crowds of people

Le centre-ville d'Asakusa, sixième rue, à Tokyo en 1937.
De nombreux cinémas, côte à côte, attiraient des fouless.
Photo publiée dans “Sekai Gaho” en décembre 1937 (Domaine Public)

Le 24 avril 2012, un réalisateur japonais , décédé le 17 octobre dernier, fit une proposition sur Twitter à propos du système de subventions des arts et culture dans le pays, qui a été retweetée 5 927 fois au 27 novembre 2012 :

@wakamatsu_koji
若松孝二監督よりの提言:文化庁は映画製作に助成金を出す必要はない、製作に金を出してもろくな映画はできやしない。それより苦労しているミニシアターに助成金を出すべきだ。映画をいくら作ったってかける劇場がなければ始まらない! 拡散希望!!

@wakamatsu_koji
Proposition du réalisateur Wakamatsu : L'Agence pour les Affaires culturelles n'a pas besoin de fournir des subventions pour la réalisation de films, qui n'aura comme résultat qu'une pauvre production. À la place, ils devraient soutenir les petits cinémas qui souffrent. Ça n'a aucun sens de réaliser des films s'il n'y a pas de cinémas où les projeter ! Veuillez amplifier mon message.

Entre-temps, @Dol_Paula tweeta en réponse à cette question sur 2channel [en], un forum japonais, “Qu'est-ce qui vous empêche de vous rendre au cinéma ?”:

@Dol_Paula
入場料がまったく変わらないのに完全入れ替え制になったこと。半年後どころか公開三ヶ月でDVD化するから。カーズ2もうDVD化かとCM見てぶったまげたw??α:どうしてみんなは映画館に行かなくなったの?映画館に閉館の波 http://alfalfalfa.com/archives/4904904.html …

@Dol_Paula
Parce que le ticket n'est valable que pour une séance. Avant, on pouvait rester et regarder le même film pour le même prix. De plus, maintenant les DVD sont disponibles trois mois après leur sortie au cinéma, bien plus tôt que six mois. J'ai été surpris de voir une publicité à la TV annonçant la sortie du DVD de Cars 2.

@guitarkids2010 pense que c'est parce que les films eux-mêmes ont perdu de leur attrait :

@guitarkids2010
惜しい気もするが、名画座にかける名画なし、というのも事実。
無味乾燥なシネコンでテレビの拡大映像を見るだけのような大味な映画を見るのも時代の流れか。
→発祥の地からも… 浅草の3映画館が老朽化で閉館 http://www.asahi.com/culture/update/1021/TKY201210210248.html …

@guitarkids2010
Je pense que nous souffrons d'une vraie perte [avec la disparition des cinémas], mais je pense aussi qu'aucun film ne vaut la peine d'être projeté dans les salles de cinémas traditionnels. On peut dire que nous sommes dans une tendance temporaire où les gens vont juste essayer les complexes de cinéma avec des versions élargies d'écrans TV
→ 3 cinémas ont fermé… même dans le lieu de naissance du cinéma japonais, à cause de bâtiments délabrés http://www.asahi.com/culture/update/1021/TKY201210210248.html …

Cinepathos Ginza, which will be closed in May, on the right side in the photo, has the entrance in the underground restaurant area

L'entrée du Cinepathos Ginza (qui fermera en mai)  dans un quartier de restaurants souterrains
Photo sur Flickr de jun560 sous CC BY-NC-ND 2.0

La vague de fermeture de cinémas a modifié l'aspect des rues de Tokyo. Les gens qui avaient l'habitude de s'y retrouver et d'y passer du temps ont perdu leur lieu de rencontre.

@IMAO_S s'inquiète des vieux fans des cinémas traditionels.

@IMAO_S
寂しいっすね・・・あそこにたむろしていたオジさん達とかどうするんだろう?
http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20120801-00000016-flix-movi …

@IMAO_S
C'est triste…. Où vont aller ces hommes qui ont toujours fréquenté ces lieux ?

Le magazine “The Economist” accusé d'espionnage par le Tribunal des crimes de guerre du Bangladesh

lundi 7 janvier 2013 à 09:45

Au Bangladesh, le Tribunal International pour Crimes de Guerre (ICT), a été fondé pour enquêter et juger les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les génocides perpétrés lors de la guerre de l'Indépendance du Bangladesh en 1971.

Le 6 décembre 2012, le Tribunal pour Crimes de Guerre a accusé le journal “The Economist” d'espionnage. Il lui a demandé d’expliquer comment il a pu écouter les conversations et accéder aux e-mails échangés entre le président des juges Mohammed Nizamul Haque et Ahmed Ziauddin, expert bangladais des crimes de guerre, résidant à Bruxelles en Belgique. Ces deux personnes se connaissent depuis 25 ans. Le magazine « The Economist » ayant contacté directement le juge au sujet de ces conversations, il a été accusé pour « entrave à l’exercice de la justice et atteinte à la vie privée du juge-président ».

Le 8 décembre 2012, The Economist a répondu par un post sur son blog qu’il a pu accéder « à 17 heures de conversations téléphoniques et à 230 e-mails». Ils ont aussi publié un bref article  sur les relations entre monsieur Haque et monsieur Ahmed. La situation s’est exacerbée lorsque le quotidien local Amar Desh (en bangla) a publié des transcriptions partielles des conversations. Le communiqué mentionne qu’elles ont été obtenues « de l’étranger ».

Acquittement des criminels de guerre de 1971

Le Bangladesh soutient que l’Armée pakistanaise et ses collaborateurs locaux ont commis l’un des plus grands génocides de l’Histoire, causant la mort de trois millions de personnes et le viol de 200 000 à 400 000 femmes.

En 1974, dans le cadre d’une triple entente entre le Bangladesh, le Pakistan et l’Inde, le Bangladesh remit 195 prisonniers de guerre pakistanais en cours de jugement au Pakistan, mais ils ne furent jamais jugés au Pakistan. Un comité d’étude sur les crimes de guerre a établi que l’Armée pakistanaise et ses collaborateurs locaux étaient impliqués dans au moins 53 délits différents. Pendant la guerre, parmi les collaborateurs locaux, une grande partie était constituée par les membres de la Jamate Islami, l'un des partis islamistes les plus important du sous-continent, qui prenait parti pour le Pakistan et contre le Bangladesh. En vue d’une unification nationale, le gouvernement acquitta (pdf) toutes les personnes accusées dans le cadre de la Loi sur les collaborateurs (1972), sauf celles coupables d’assassinats, de viols et d’incendies criminels. Mais par la suite, toutes les affaires furent classées et toutes les personnes accusées furent relâchées, entachant l’histoire de la société.  Depuis, beaucoup estiment que la justice a été bafouée.

Les femmes réclament le jugement rapide des accusés criminels de guerre en brandissant leurs portraits peints sur des pancartes. Photo de Rehman Asad. Copyright Demotix (30/11/2012).

Criminels de guerre en 1971, acquittement remis en question en 2010

Le 25 mars 2010, le Tribunal International pour Crimes de Guerre du Bangladesh (ICT) a été fondé par la ligue Awami, alors au pouvoir, en amendant quelques parties de la Loi du Bangladesh sur les crimes internationaux de 1973. Le jugement des criminels de guerre était l’une de ses promesses de campagne. Jusqu’à aujourd’hui, le tribunal a jugé environ 10 personnes, dont des dirigeants de la Jamate, qui étaient accusés pour des incendies criminels, des viols et autres atrocités commis lors de la guerre de 1971.

Les associations des droits de l’Homme critiquent le tribunal en raison de quelques irrégularités et elles ont exprimé leur inquiétude sur la neutralité des procédures. D’un autre côté, la société civile de Bangladesh a accusé le Jamate Islami d’avoir dépensé des millions de dollars dans sa propagande contre l’ICT dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni. De plus, le Jamate provoque des manifestations dans les rues de tout le pays pour arrêter le procès de ses dirigeants, en utilisant des attaques contre la police.

L’implication de « The Economist » au tribunal

Après la publication de l’accusation d’espionnage contre le magazine The Economist  pour avoir eu accès à différents e-mails et conversations Skype entre le juge-président Mohammed Nizamul Haque et l’expert  Ahmed Ziauddin, de vives inquiétudes ont été exprimées sur les blogs. Onarjo Sangeet s’interroge (en bangla) :

Pourquoi les paroles/commentaires d’un juge sont-ils enregistrés/espionnés/publiés sans son assentiment ? Le tribunal devra absolument obtenir une réponse à cette question. L’espionnage est un délit puni par la Loi au Bangladesh (ainsi qu’au Royaume-Uni).

La question est aussi depuis quand sont-ils actifs ? Depuis quand les agents du Jamate espionnent-ils ?

Bien avant que la nouvelle ait été publiée dans les journaux locaux, ce communiqué (en bangla) avait révélé les activités douteuses sur la page Facebook d’un sympathisant du Jamate sous le titre de « Tribunal Awami » avec les copies audio et vidéo des conversations Skype postées sur Youtube et Facebook.

Le journaliste David Bergman a couvert sur son blog le sujet du tribunal dans «L’éditeur de « The Economist » a-t-il enfreint à l’éthique journalistique en publiant les e-mails du tribunal ?». Il a ainsi commenté :

Pour répondre à la question si l’éditeur de The Economist a enfreint à l’éthique journalistique en publiant les e-mails et autres échanges de ce tribunal, il faut considérer si ces publications sont suffisamment importantes pour l’intérêt de la société et quel niveau d’illégalité a été atteint pour la publication de ces échanges.

Il a aussi joint un autre post :

Beaucoup de personnes au gouvernement et chez leurs sympathisants pensent que le magazine The Economist a travaillé en faveur du gouvernement de la ligue Awami. (Sans aucune preuve tangible), ils soutiennent que ce dernier a remporté la victoire aux dernières élections essentiellement en raison du soutien financier de l’Inde et de ses conseils. C’est aussi ce qui est régulièrement critiqué dans le cadre des jugements des criminels de guerre.

L’ancien Amir (dirigeant) du Jamate, Golam Azam, est emmené à la prison centrale de Dhaka suite à la décision du tribunal. Photo de Firoz Ahmed. Copyright Demotix (11/1/2012).

De plus, des discussions ont lieu entre les blogueurs sur l’intérêt de la population à avoir accès à ces conversations privées qui parlent de quelques éléments sur des jugements mais surtout des affaires personnelles des interlocuteurs.

Pritom Das a ainsi commenté (en bangla) :

Ahmed Ziauddin et Nizamul Haque Nasim ont tous les deux souhaité mener leur travail en prenant leur temps, sans hâte, contrairement à la demande du gouvernement. Ils ont explicitement mentionné plusieurs fois vouloir un « jugement juste ».

Arif Jebtik a écrit (en bangla) :

Le Dr Ziauddin n’est ni un dirigeant ni un militant politique. Il est un avocat de renommée internationale dont l’expertise et le travail concernent les crimes de guerre. S’il a tenu réellement de tels propos, alors il l’a fait pour assurer la réputation et le niveau international du tribunal. Pour cela, il doit être soutenu.

Les longues transcriptions des conversations publiées par le quotidien Amar Desh sont constituées à moitié de discussions personnelles. Dans le même temps, deux personnes travaillant dans le domaine de la Justice ont discuté entre eux de différentes affaires nationales et internationales. Je ne vois aucune faute dans ces conversations.

Il reste à savoir si le magazine The Economist va publier ces éléments et si cela aura un impact sur le tribunal.

“L'Afrique est un nom de femme”

lundi 7 janvier 2013 à 09:34

MyWeku, une revue africaine en ligne partage un document intitulé “Africa is a Woman's Name” (l'Afrique est un nom de femme) :

Synopsis : la vie de trois Africaines extraordinaires, issues de différents milieux sociaux, et déterminées à mener à bien des transformations radicales dans leur vie quotidienne. Njoki Ndung’u, avocate réputée, Puthi Ragophala, responsable d'une école dans un village isolé d'Afrique du sud, Amai Rosie, qui dirige une entreprise familiale au Zimbabwe.

 

Les festivités du Nouvel An en Asie Centrale, entre tradition soviétique et rigorisme musulman

dimanche 6 janvier 2013 à 23:49

Depuis leur indépendance, les républiques post-soviétiques d'Asie Centrale se sont inventé une poignée de jours fériés ‘nationaux'. Mais la célébration du Nouvel An, le jour férié préféré des Soviétiques, reste une tradition chérie par beaucoup dans cette région. Si d'aucuns ont voulu dénoncer une fête ‘étrangère' et ‘contraire à l'Islam', les familles du Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et Ouzbékistan ont célébré l'arrivée de l'année 2013 dans le droit fil de la tradition soviétique : avec un arbre de Nouvel An, Ded Moroz (Grand-père Gel, avatar soviétique du Père Noël) et Snégourotchka (la fée des neiges, petite-fille de Ded Moroz).

Kazakhstan

Bien que 17% des Kazakhstanais considèrent [en russe] que fêter le Nouvel An est une coutume ‘étrangère', ils sont plus de 70% à ne pouvoir l'imaginer sans Ayaz Ata (version kazakhe de Ded Moroz), Snegourotchka, et un arbre décoré. Les blogueurs Raul Garifulin et Vyacheslav Firsov [tous deux en russe] ont publié des photos de feux d'artifice à Almaty, la plus grande ville et ancienne capitale du Kazakhstan.

Feu d'artifice du Nouvel An à Almaty. Image de Raul Garifulin, utilisée avec sa permission.

Un autre blogueur, Ernar Nurmagambetov, a raconté [en russe] son voyage à la ‘résidence' nouvellement construite d'Ayaz Ata dans le nord du Kazakhstan :

Я не пожалел времени и денег, которые потратил на посещение Резиденции Деда Мороза. Хотя бы потому, что у 6-летней дочки, которая уже переставала верить в Деда Мороза - загорелись глазки. ))) А сын прокатился на настоящих северных оленях!!!

Je ne regrette pas le temps et l'argent que j'ai consacrés à la visite de la résidence de Ded Moroz. Ma fille de six ans, qui cessait déjà de croire à Ded Moroz, a eu ses petits yeux qui brillaient. ))) Et mon fils a monté les vrais rennes !!!

Sur VoxPopuli, le principal photo-blog du Kazakhstan, Damir Otegen a publié [en russe] un photo-reportage sur les individus qui ‘travaillent' comme Deds Moroz et Snégourotchkas durant les fêtes du Nouvel An ; Kanat Beisekeyev a publié [en russe] un article sur deux blogueurs kazakhstanais vêtus en Ded Moroz et Snégourotchka qui arpentaient les grandes artères d'Almaty, souhaitant la bonne année aux passants et distribuant des cadeaux aux enfants.

Les blogueurs Vyacheslav Nerush et Konstantin Nagayev, vêtus en Ded Moroz et Snégourotchka, dans les rues d'Almaty.

Kirghizistan

Au Kirghizistan, la célébration du Nouvel An a gardé tout son attrait malgré les récents appels de certains chefs religieux et politiques à abandonner cette tradition de l'ère soviétique. Fin décembre, des religieux de ce pays à dominante musulmane avaient jeté l'anathème [en anglais] sur les fêtes du Nouvel An et exhorté leurs compatriotes à ignorer ce jour. Pour enfoncer le clou, le député Tursunbai Bakir Uulu avait déclaré [en kirghize] lors d'une rencontre avec des étudiants à Bichkek, que fêter le Nouvel An était ‘contraire à l'Islam'.

Les Kirghizistanais semblent être restés pour la plupart sourds à ces injonctions. Kloop.kg a publié [en russe] un compte-rendu détaillé des festivités de cette année, avec un résumé du débat entre blogueurs et utilisateurs de Twitter du pays, sur le caractère approprié ou non de la fête. La municipalité de Bichkek, la capitale kirgize, a organisé [en russe] un défilé géant de Deds Moroz et Snégourotchkas en l'honneur du Nouvel An.

Défilé de Nouvel An de Deds Moroz et Snegourotchkas à Bichkek. Photo du site internet officiel de la Mairie de Bichkek, utilisée avec permission.

Tadjikistan

Au Tadjikistan aussi ont été lancés des appels à l'interdiction des fêtes du Nouvel An. A la mi-novembre 2012, le site internet officiel du Parti du Renouveau Islamique du pays a exhorté [en russe] les autorités de Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, à ne pas ériger le traditionnel arbre du Nouvel An, faisant valoir qu'il était déraisonnable de dépenser de l'argent pour une fête ‘contraire à l'islam'.

Un appel qui a rencontré un soutien inattendu de certains blogueurs. Sur Blogiston.tj, Teocrat a écrit [en russe] :

Лично моя позиция к этому праздника такова, что пусть каждый сам решает праздновать его или нет! А государству не следует тратить бюджетные средства на всякие торжественные мероприятия - бюджет страны и без того уже последние 20 лет находится в критическом положении. Думаю, в этой ситуации стоит сэкономить немного средств не только на праздновании НГ, но и многих других торжеств…

Mon avis personnel est que c'est à chacun de décider s'il fête ou non ce jour. Mais l'Etat ne doit pas dépenser le budget du pays pour quelques festivités que ce soit ; même sans cela, il y a 20 ans que le budget du pays est dans une situation critique. Je pense que, dans cette situation, il convient d'épargner un peu de moyens pour le Nouvel An ni de nombreuses autres festivités…

Les commentaires sur ce blog montrent les dissensions entre lecteurs tadjikistanais sur les racines religieuses ou purement profanes de la tradition d'entrée dans la nouvelle année.

Sur son blog, la journaliste tadjik Zebo Tajibaeva a aussi demandé [en russe] aux autorités de ne pas mettre d'arbre de Nouvel An dans les rues de cette année. Selon elle, l'arbre traditionnellement érigé par les autorités dans la capitale est tellement laid que le pays se porte mieux sans.

En réponse à ces critique, le maire de Douchanbé a annoncé [en russe] que la municipalité continuerait à organiser des festivités ‘grandioses' pour le Nouvel An. La capitale tadjik est entrée dans l'année 2013 avec le traditionnel arbre de Nouvel An, un concert géant et un feu d'artifice.

Sur NewEurasia.net, Loki publie [en russe] des photos des festivités à Douchanbe.

Ouzbékistan

Début décembre 2012, on a appris [en anglais] que les autorités d'Ouzbékistan avaient donné instruction à la télévision publique de ne pas montrer Ded Moroz, Snégourotchka et les arbres décorés pendant les fêtes du Nouvel An. Elles auraient aussi inventé de nouveaux noms pour les Ded Moroz et Snégourotchka de l'ère soviétique. Le ministère de la Culture a dû intervenir, et déclarer [en russe] ces spéculations 'sans fondement'.

De fait, les festivités en Ouzbékistan n'ont pas différé des années précédentes. Sur NewEurasia.net le blogueur Khayyam écrit [en russe] :

Новый Год прошел <…>, и я с радостью констатирую факт, что Деда Мороза и Снегурочку никто не похитил, и они, как всегда, полноправно властвовали праздником в Узбекистане!

Le Nouvel An est passé <…>, et je suis heureux de constater que Ded Moroz et Snegourotchka n'ont pas été subtilisés ; ils ont, comme toujours, dominé à juste titre les fêtes en Ouzbékistan !

Le blogueur a également mis en ligne une vidéo YouTube des festivités du Nouvel An sur la place principale de Tachkent, la capitale ouzbèque.

Catalogne : Le ministre Wert déchaîne l'humour sur le net

dimanche 6 janvier 2013 à 21:23

Un article du journal en ligne Núvol rassemble sous le titre “Nous avons mis #Wert”, une collection de propositions, de caricatures, de plaisanteries et de jeux de mots inspirés par les déclarations et le projet de réforme de la loi sur l'éducation portés par le ministre espagnol José Ignacio Wert.