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Le ministre iranien des TIC promet qu'Instagram ne sera pas (complètement) bloqué tant qu'une alternative n'aura pas été trouvée

lundi 13 avril 2015 à 17:15
Page 15 of Shargh newspaper contained the headline: "The promises of the Minister of ICT to clear the problems of mobile social media.

La page 15 du journal Shargh, avec ce gros titre : “La promesse du ministre des Technologies d'information et de communication (TIC) de régler les problèmes liés aux médias sociaux. Les responsables au ministère préparent une campagne”. Capture d'écran par l'auteur. 

Le principal journal réformiste d'Iran, Shargh, a publié dimanche dernier [le 5 avril] un article intitulé : “La promesse du ministre des Technologies d'Information et de communication (TIC) de régler les problèmes liés aux médias sociaux”. Le ministre des Technologies d'information et de communication Mahmoud Vaezi parlait principalement des filtrages appliqués sur les applications mobiles populaires, et notamment d'Instagram.

Voici ce qu'il a expliqué à Shargh :

اصلا نگران نباشید. تصمیم مشخص ما آن است که فعلا برنامای برای محدودیت فعالیت شبکهای اجتماعی موبایلی نداریم و قطعا زمانی این موضوع را اعلام خواهیم کرد که جایگزیهای مناسبی برای این شبکها در داخل کشور ایجاد شده باشد.

Vous ne devriez pas être inquiets. Notre politique actuelle est de ne pas restreindre les activités sur aucune des applications mobiles des réseaux sociaux, et quand nous annoncerons effectivement [des restrictions], ce sera quand nous aurons trouvé une alternative à ces réseaux dans le pays. 

La popularité des applications mobiles a conduit à l'annonce de directives émanant d'institutions autres que l'administration actuellement en charge, comme l'institution judiciaire pour tout ce qui concerne le filtrage. Shargh souligne:

بعد از چندیبار تذکر از سوی نهادهای بالادستی به وزارت ارتباطات مبنی بر ارائه برنامای جهت نظارت هرچه بیشتر بر محتوای این شبک ها، «فیلترینگ هوشمند» به عنوان اولویت برنامای دولت مطرح شد زیرا واعظی وزیر ارتباطات معتقد است تمام آنچه از طریق این شبکها منتشر مشود، شامل محتوای نامناسب نیست، بلکه نزدیک به 90درصد مطالبی که روی این شب ها قرار مگیرد، جزء محتوای پاک است.

Après quelques avertissements envoyés par les hautes autorités au gouvernement, le ministère a décidé d'appliquer un filtrage intelligent, qui sera utilisé en priorité par le gouvernement dans la mise en place de la surveillance des réseaux sociaux, car [le ministre des Technologies d'Information et de communication] Mahmoud Vaezi ne pense pas que tous les contenus publiés soient néfastes. Près de 90% de ce qui est publié sur ces réseaux sont des contenus acceptables.

Le filtrage intelligent utilisé actuellement signifie que des utilisateurs de téléphones portables en Iran ne peuvent pas accéder à certaines pages choisies.

Après la publication de cet article, un chercheur en Internet, Amir Rashidi, souligne que la phrase du ministre concernant le manque d'”alternatives” viables est une manière politique de concilier les intransigeants (comme l'institution judiciaire) et ceux qui souhaitent plus de liberté sur Internet (comme l'administration Rohani). Comme le note la chercheuse Nariman Gharib dans le tweet ci-dessous, l'application Lenzor, alternative iranienne à Instagram, existe déjà.

@maasalan there is an alternative right now in Iran. Lenzor

— Nariman Gharib (@ListenToUs) April 12, 2015

@maasalan Il y a une alternative déjà disponible en Iran. Lenzor.

@maasalan @ListenToUs i think “alternative” is just an excuse for him to keep hardliner away from blocking those apps

— Amir Rashidi (@Ammir) April 12, 2015

@maasalan @ListenToUs je pense qu'”alternative” est juste une excuse pour lui pour rester intransigeant sans bloquer ces applications.

 

Liban : “J'ai 36 ans et la guerre en a 40″

lundi 13 avril 2015 à 17:05

Sur Mondoblog, Rima commémore les 40 ans du début de la guerre civile au Liban, par des souvenirs d'enfance vagues mais indélébiles d'une époque troublée, de verre cassé, d'alertes, d'abris et d'arrachements successifs:

Un matin, les hommes ont annoncé que la journée s’annonçait plutôt paisible. Nous avons traversé la rue afin de gagner l’appartement de ma grand-mère. Ma mère m’a débarbouillé le visage, les mains et les pieds. Elle a changé mes vêtements. Ma tante chantonnait en faisant bouillir de l’eau. Tout le monde attendait impatiemment le bon thé chaud auquel on n’avait pas goûté depuis des semaines. Le thé a été servi dans de petits gobelets transparents. Le sucre a fondu dans le liquide fumant. Puis il y a eu un bruit affreux, une explosion très proche. Notre course a repris et le thé a refroidi…

Gambie : Procès secret, peines capitales et à perpétuité pour les militaires putschistes

lundi 13 avril 2015 à 13:26
Modou Njie, l'un des soldats gambiens qui ont été reconnus coupables par un tribunal secret. Il est condamné à mort. Photo utilisée avec la permission de Kibaaro News.

Modou Njie, l'un des militaires gambiens reconnus coupables par un tribunal secret. Il est condamné à mort. Photo utilisée avec la permission de Kibaaro News.

 Le 30 décembre 2014, un groupe de militaires mécontents a tenté contre le gouvernement de M. Yahya Jammeh un coup d'Etat [fr] déjoué par les forces loyales au président de la Gambie. L'attaque, avant l'aube contre la State House, a été conduite par le lieutenant Lamin Sanneh, un déserteur de l'armée, et ancien commandant du bataillon de la garde présidentielle. Le Lt. Sanneh et deux de ses collègues ont été tués [fr] dans l'attaque tandis qu'un autre (le soldat de première classe Modou Njie, à présent condamné à mort) avait été capturé.

Plus tard, deux Gambiens-Américains ont été accusés [fr], en vertu de la Loi de neutralité, pour leur implication présumée dans le coup raté. Cherno Njie, 57 ans, un homme d'affaires américain d'origine gambienne vivant à Austin, Texas, et Papa Faal, 46 ans, qui a la double nationalité américaine et gambienne, de Brooklyn Center, Minnesota, ont été inculpés “pour leur rôle dans une récente tentative de coup”, a déclaré le Département de la justice américain dans un communiqué. Les deux hommes se seraient rendus en Gambie dans le cadre du coup d'Etat, mais avaient fui pour retourner aux États-Unis via le Sénégal.

Les autorités de Banjul ont maintenant confirmé la condamnation d'au moins six militaires à des peines allant de la mort à la prison à perpétuité. Les peines ont été prononcées par une cour martiale secrète constituée peu après le coup d'Etat avorté le 30 décembre 2014. Les soldats et officiers ont été jugés sur un certain nombre de charges dont la trahison et les infractions liées à la mutinerie.

Selon les informations des services de la Radio Télévision de la Gambie (GRTS), le lieutenant-colonel Sarjo Jarju et le soldat de première classe Modou Njie sont condamnés à mort [fr] alors que le capitaine Abdoulie Jobe, le capitaine. Buba Bojang, le lieutenant Amadou Sowe et le capitaine Buba Sanneh ont tous été condamnés à perpétuité. Le directeur du ministère public, SH Barhourn, a dirigé l'équipe de l'accusation alors que les accusés étaient représentés par deux avocats anonymes de l'Agence nationale pour l'aide juridique (NALA).

Les groupes de défense des droits de l'homme ont exprimé leurs préoccupations [fr] sur la régularité du procès et ont demandé au gouvernement gambien de ne pas exécuter les sentences immédiatement. En 2012, le gouvernement avait exécuté neuf des 42 détenus condamnés à mort [fr] à l'époque, commuant les autres en un moratoire de 29 ans. Toutefois, le président Yahya Jammeh [fr] est ensuite allé à l'encontre d'un “moratoire conditionnel” sous la pression nationale et internationale.

La Gambie a suspendu sa participation au mécanisme d’Examen Périodique Universel de l'ONU. Amnesty International note que le gouvernement de la Gambie n'a accepté que 93 des 171 recommandations à l'Examen périodique universel à Genève.

En novembre 2014, l'Organisation des Nations Unies a déclaré que deux de ses experts en droits de l'homme avaient été contraints de suspendre une partie entière de leur visite en Gambie quand ils se sont vu refuser l'accès à certaines parties de la prison et ont été empêchés de terminer une enquête sur des cas de torture et de mort pendant le premier voyage jamais effectué dans ce pays par une telle équipe d'enquête indépendante, selon un communiqué de presse du bureau des droits de l'ONU.

“Les condamnations à la peine capitale prononcées contre des soldats accusés d’avoir participé à la tentative de coup d’État de décembre dernier en Gambie sont une atteinte cruelle au droit à la vie et au droit à un procès équitable”, a dit [fr] Amnesty International.

“Le système gambien de justice présente de graves déficiences et l’équité de ce procès nous inspire des doutes étant donné qu’il s’est tenu en secret. Amnesty International demande que les condamnations à mort soient commuées en peines d’emprisonnement, en attendant l’ouverture d'un nouveau procès respectant les normes internationales d'équité en la matière sans que la peine de mort ne puisse être requise” a-t-elle noté.

Commentant la déclaration d'Amnesty International sur Facebook, Ebrima Manneh a déclaré [lien inaccessible] :

La déclaration d'Amnesty International a tout dit. Dans un système de justice imparfaite, un verdict est toujours douteux surtout dans un procès fait en secret. La communauté internationale doit agir rapidement et sévèrement contre ce régime qui continue terroriser ses citoyens.

Un porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme, Rupert Colville [fr], a exprimé la profonde préoccupation de son organisation pour les peines de mort. “Nous espérons que les six détenus seront autorisés à faire appel, comme c'est leur droit, et nous appelons le gouvernement gambien à maintenir son moratoire sur l'application de la peine de mort”.

Commentant la réaction de l'ONU, Kairo, lecteur du site d'information Karamo, a demandé à l'ONU d'être plus énergique avec le président Jammeh, qui est au pouvoir depuis plus de 20 ans :

l'ONU devrait être plus directe et énergique avec le régime de Jammeh. Ce n'est pas la première fois qu'il envoie des innocents à la mort sans aucune raison valable. On doit lui faire comprendre qu'il n'est qu'un être humain d'une manière ou l'autre pour commencer. Le peuple gambien a besoin de l'aide extérieure pour se libérer de Jammeh. Que Dieu les aide …

Se demandant comment un procès d'une telle importance a pu être tenu en secret, Malick Njie a écrit sur le site d'informations gambien en ​​ligne JollofNews :

La Gambie est un pays intéressant. Comment se fait-il qu'un procès vital comme celui-ci soit tenu par une cour martiale à huis-clos ? Puisse Allah sauver le peuple de ce grand pays du monstre Yahya Jammeh … ..

Un autre lecteur du même site, Maxs, a dit que les sacrifices désintéressés de ceux qui combattent la dictature en Gambie seront honorés et rappelés :

L'entreprise criminelle de Banjul devrait être éliminée par tous les moyens nécessaires. Les soldats innocents doivent être libérés. Alors que la plupart des Gambiens continuent à approuver la dictature par le silence complet et le non-engagement dans le sauvetage du pays, ceux qui sacrifient leurs vies et leurs familles à la cause de la liberté seront toujours dans nos mémoires comme de véritables fils et patriotes de la Gambie. Leurs sacrifices altruistes seront honorés dans la Côte Souriante [surnom de la Gambie] dans un avenir très proche.

Amadou Maneh a commenté :

Personne ni aucun endroit ne mérite Jammeh. Je parie que même l'enfer devra être forcé à le recevoir.

Sur Twitter, Sam Phatey a simplement demandé:

Est-ce que l'armée de la # Gambie veut nous dire qu'une cour martiale secrète a fait un procès libre et équitable ? J'ai peur d'une reprise des exécutions, grave !

Google et eBay vont-ils complaire aux exigences du Kremlin sur l'hébergement des données ?

dimanche 12 avril 2015 à 19:00
Based on Ilya Repin's seminal “Volga Boatmen.” Images remixed by Andrey Tselikov.

Image inspirée par les fameux “Bateliers de la Volga” d'Ilya Repine. Montage d'Andrey Tselikov.

Google et la place de marché en ligne eBay pourraient céder à la nouvelle et controversée loi russe qui enjoint aux compagnies Internet d'héberger en Russie les données de leurs utilisateurs russes. Déplacer les centres de données en territoire russe pourrait rendre les clients de Google et eBay vulnérables à une surveillance renforcée.

Le 10 avril, l'agence d'information RBC rapportait que Google acceptait de se conformer à la nouvelle loi et aurait déjà transféré des données d'utilisateurs de ses installations de stockage vers des data centers sur le sol russe.

RBC a indiqué que l'annonce a été faite à une conférence organisée par le Ministère des Communications fin mars, et relevé qu'un représentant de Rostelecom, un des principaux opérateurs de télécommunications de Russie, avait affirmé que l'organisme était retenu par Google pour héberger ses données en Russie dans une “installation haute-sécurité de serveurs de données étroitement liée à l'Etat”. Par la suite, Rostelecom s'est refusé à tout commentaire sur le sujet et indiqué qu'ils ne divulgaient pas les informations de leurs clients sans leur consentement.

En quoi le dispositif affectera les usagers

La pratique marquerait un gros changement pour les utilisateurs russes de Google, en créant de nouvelles vulnérabilités s'agissant des données personnelles qu'ils envoient et stockent en utilisant des services comme Gmail. En l'état actuel, si les autorités russes désirent accéder aux données d'un utilisateur de Google, elles doivent présenter l'ordre d'un juge au Département de la Justice des Etats-Unis, qui en déterminera la légitimité. Les directives de procédure légale et de transparence de Google indiquent que si l'ordre est conforme à la loi des Etats-Unis et aux conditions d'utilisation de Google, il sera exécuté — dans le cas contraire, les données de l'utilisateurs ne seront pas divulguées. Comme Google a son siège aux USA, c'est la loi américaine qui lui est applicable.

Les nouvelles conditions abaisseraient coonsidérablement le seuil d'obtention par les autorités russes des données utilisateurs. Google exigerait probablement toujours une ordonnance judiciaire, mais celle-ci n'aurait plus à remplir les critères de la justice américaine.

Global Voices a contacté le service des conditions d'utilisation de Google, qui n'avait pas répondu au moment de la publication du présent article.

eBay s'y met aussi

Le 7 avril, le journal russe Kommersant rapportait qu'eBay avait fait des pas dans la même direction. Le représentant d'eBay Russie, Vladimir Dolgov, a rencontré la semaine dernière des responsables de Roskomnadzor, le régulateur russe de l'Internet. Dolgov a ajouté que c'était son premier face-à-face avec les autorités russes au sujet de cette loi, bien que la firme fasse partie depuis un moment du groupe de travail.

Основной целью eBay было получить ответы на ряд вопросов по закону о персональных данных, который вступит в силу с 1 сентября 2015 года. По итогам встречи eBay подтверждает готовность собирать и хранить требуемую информации в полном соответствии с законом.

Le but principal [de la rencontre] était pour eBay de recevoir des réponses aux questions à propos de la loi sur les données personnelles qui va entrer en vigueur au 1er septembre 2015. Au sortir de la rencontre, eBay confirme sa disposition à collecter et conserver l'information requise en totale conformité avec la loi.

Parallèlement, Vadim Ampelonski, un porte-parole du gendarme des médias, a confirmé à Kommersant qu'eBay acceptait de se conformer à la loi.

Selon des sources de Kommersant, eBay a déjà commencé à transférer des données utilisateurs de Suisse en Russie. Un représentant du système de paiement en ligne PayPal, dont eBay est propriétaire, était aussi présent à la réunion et a déclaré que la plate-forme était “en contact avec les régulateurs et travaillait à une solution optimale” en rapport avec la loi sur les données.

Poutine veut la “souveraineté Internet”

Signée par le président russe en juillet 2014, la loi de rapatriement des données entre en vigueur le 1er septembre 2015. Les représentants de sociétés Internet travaillant en Russie ont critiqué à l'avance la loi de rapatriement des données, y voyant une restriction déraisonnable qui rendrait impossible le fonctionnement en Russie de nombreux services Internet populaires, parmi lesquels les sites de voyages, d'achat de billets d'avion et d'e-commerce.

Il y a longtemps que des députés et des hauts-fonctionnaires poussent en Russie à une “souveraineté Internet”. L'idée a trouvé un second souffle quand la confrontation entre la Russie et l'Occident, alimentée par le conflt en Ukraine, s'est intensifiée. Selon le magazine Forbes, le Ministère russe des Communications a préparé un rapport sur la souveraineté de l'Internet russe, qui comporte des mesures autorisant les autorités à empêcher “les attaques extérieures” contre le RuNet. De fait, le dispositif aboutit à isoler l'Internet russe et ses utilisateurs du reste du monde.

En particulier, le ministère préconise de resserrer la régulation des sociétés Internet et même d'instaurer un contrôle direct de l'Etat sur certaines entités, dont les principaux noeuds d'échange. D'après Forbes, le rapport recommande aussi d'interdire aux sociétés russes d'Internet de transférer des données hors du territoire. Ainsi par exemple, Yandex ne pourrait pas utiliser son data center en Finlande, parce que l'administration russe serait dans l'incapacité de contrôler les données une fois qu'elles auraient quitté la juridiction de la Russie.

Un Forum russe de la gouvernance d'Internet a réuni le 7 avril à Moscou hauts-fonctionnaires, hommes d'affaires et diverses personnalité de l'lnternet. Le discours le plus intéressant a été prononcé par le sénateur Ruslan Gattarov, ancien organisateur de mouvement de jeunesse au Kremlin et actuellement gouverneur adjoint de la région de Tchéliabinsk. Il s'est dit heureux que le Ministère des Communications soit devenu moins libéral—”au meilleur sens [du terme]”.

Gattarov a affirmé que l'Internet était actuellement “dominé” par l'Occident, citant l'exemple des récentes sanctions économiques imposées par les USA à la Crimée pour protester contre l'annexion de la péninsule par la Russie. Ces mesures restrictives obligent toutes les entreprises américaines à cesser “l'importation ou l'exportation de biens, services, ou technologies” vers ou depuis “la région criméenne de l'Ukraine”. En application des sanctions, les compagnies de technologies comme Apple et Google ont suspendu les comptes des développeurs web en Crimée et bloqué l'utilisation de beaucoup de leurs produits dans la région.

Dans son intervention au Forum, Gattarov s'est dit convaincu que l'Occident se préparait à une cyber-guerre contre la Russie.

Мы ведь все понимаем, что Запад не дремлет. Он проводит учения у наших границ с какими-то экспертами, которые копаются в Эстонии. Великобритания хочет использовать соцсети для информационной войны. Мы, может, это тоже делаем, но хотя бы не говорим об этом публично.

Nous comprenons tous que l'Occident ne dort pas. Il mène des manoeuvres militaires à nos frontières avec des spécialistes qui farfouillent en Estonie. La Grande-Bretagne veut utiliser les réseaux sociaux pour la guerre de l'information. Peut-être que nous le faisons aussi, mais sans en parler en public.

Bolivie : lancement du projet “L'univers linguistique Tsimane”

dimanche 12 avril 2015 à 18:03

 Nous publions ici des mises à jour régulières  sur les projets de formation aux réseaux sociaux financés par Rising Voices autour du monde. Aujourd'hui, le projet soutenu par Rising Voices en Bolivie.

Participants and facilitators of the project Tsimane' Linguistic Universe. Photo by Eddie Avila and used with permission.

Les participants et coordonnateurs du projet univers linguistique Tsimane. Photo de Eddie Avila, avec autorisation.

Avec la participation de Rising Voices et du CBDSI (Centre Bolivien de Recherche et de Développement Social Intégré , crée en 2007), a eu lieu le  5 et 6 décembre 2014 le premier atelier du projet:” L'univers Linguistique Tsimane” (NDT : Le Chimane ou Tsimane parlé par quelques milliers de locuteurs dans le nord et l'est de la Bolivie est une des multiples langues amérindiennes de ce pays où dominent très largement le Quechua et l’Aïmara).

L'objectif de cet atelier était de mettre en route le projet, sachant que utilisation des ordinateurs permettant l'accès aux médias sociaux sera de grande utilité dans son développement. Les compétences acquises serviront à communiquer et diffuser les informations recueillies.

 Voici le programme du premier jour :

 Et celui du deuxième jour:

Bien que dans le projet original de Sandy R., l'ordre du jour ait été un peu plus large, il a été réduit pour correspondre au public et aux limitations de temps.

 Pour le développement du projet, appui de Eddie Avila, directeur de Rising Voices et de Monsieur Tomas Huana, pour la  CBIDSI. Eddie Avila intervient pour les médias sociaux et Monsieur Huana  en tant que coordinateur et facilitateur de rencontres

 Les activités de cet atelier ont eu lieu dans les locaux de la CBIDSI avec la participation des membres du projet et des organisations “Tsimanes”. Ces dix participants se sont partagé ainsi :

 L'atelier des médiaux sociaux a été presenté comme un moyen de se connecter avec d'autres personnes, les amis , la famille, via internet.  Aujourd'hui, on utilise ce outil pour partager, discuter les événements sociaux, partager des documents écrits,  des photos des vidéos et faire la connaissance d'autres personnes.

 Ont été également présentés d'autres médias sociaux comme:

Social media workshop. Photo by Eddie Avila and used with permission.

Atelier des média sociaux. Photo de Eddie Avila, utilisée avec autorisation.

Dans cet atelier, on a montré l'intérêt des médias sociaux pour les activités d'apprentissage. Les coordonnateurs ont enseigné, par petits groupes,  la façon d'utiliser l'audio et la video sur Internet. Les travaux effectués en groupe sont déjà disponibles sur Facebook et YouTube.

Malgré l'enthousiasme des participants et la présence du matériel adéquat (ordinateurs et caméra), il faut reconnaître qu'il y a eu des limitations techniques, surtout en ce qui concerne la vitesse de connexion. Il n'a pas été possible de travailler simultanément avec quatre ordinateurs et nous n'avions pas la rapidité de connexion suffisante pour naviguer et communiquer facilement. 

 Globalement, cela a été tout de même un atelier très intéressant et ceux qui ont participé attendent bien d'autres choses. Nous nous sommes engagés à produire chaque mois ,de petits documents, permettant de poursuivre l'apprentissage de l'utilisation des médias sociaux.