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Quand le village se réveille : un nouveau site de partage sur la culture au Mali

lundi 26 mai 2014 à 10:38

«Quand le village se réveille …»  est un projet de collecte et de partage d'information sur la culture et des traditions au Mali, grâce aux nouvelles technologies d'information et de communication qui permettent de partager des textes, des vidéos et des enregistrements audio sur ces sujets. Le projet met aussi en avant des témoignages sur la place des anciens – les gardiens de la tradition, la culture et la mémoire collective de la société africaine.

L'objectif du projet est de préserver le patrimoine culturel malien et de créer ainsi un point de repère pour les jeunes générations. Il permet aussi de rendre ce patrimoine accessible à tous partout dans le monde, à travers le blog du projet et les réseaux sociaux. 

Le projet a déjà un compte Facebook pour le partage de photos. Les autres comptes de médias sociaux et le blog du projet – actuellement en construction – aideront à partager le projet avec le monde entier.

En plus de son contenu culturel urbain et rural, le projet relie six villages répartis dans trois régions différentes du Mali. Cette partie du projet vise à mettre en place les technologies numériques et de connexions Internet dans ces villages, et de former les membres de la communauté dans la création de blogs pour aider à promouvoir la culture à travers les réseaux sociaux, ainsi que pour gérer un blog communautaire commun à ces six villages. 

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Toutes les photos sont publiées avec l'autorisation du compte Facebook de  «Quand le village se réveille …» 

Cinq petites entreprises gérées par des Uruguayennes rurales

dimanche 25 mai 2014 à 21:58
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Photo publiée sur Facebook par Delicias Criollas

[Sauf mention contraire, les liens ci-dessous renvoient vers des pages en espagnol.]

Les campagnes uruguayennes ont toujours été le théâtre d'un dur labeur pour les femmes, qui, traditionnellement, occupaient le plus bas niveau de l'échelle sociale. Mais la réalité a changé depuis que les femmes des campagnes apparaissent, non seulement comme de le main d'oeuvre, mais également comme des exemples d'ingéniosité et de détermination. 

En partant de presque rien, ces femmes ont réussi à créer des petits commerces florissants qu'elles gèrent elles-mêmes avec le soutien de leurs familles. Dans un pays où de nombreuses femmes constituent l'unique source de revenus pour leurs familles, les femmes des campagnes, avec ténacité et sacrifice, construisent des petits commerces qui proposent sur le marché une offre nouvelle et des produits de haute qualité. 

Manos del Uruguay (Mains d'Uruguay)

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Photo publiées par Erin Kinney sur Flickr, sous licence Creative Commons (CC BY-SA 2.0)

Tout a commencé avec Manos del Uruguay [Mains d'Uruguay], en 1968, lorsqu'un groupe d'artisans des zones rurales a commencé à vendre des vêtements tissés et de l'artisanat traditionnel uruguayen. L'entreprise allie le meilleur de la production artisanale avec un design de pointe, créant des produits convoités sur le marché international.

La marque Manos del Uruguay (Mains d'Uruguay) a rencontré un succès international, recevant la médaille d'excellence de l'UNESCO en 2012 pour la qualité de ses produits, et en 2013, le prix Dynamic Eco Chic Design lors de la compétition internationale de design Mittelmoda à Milan pour leurs innovations en matière de conception textile. 

L'association des femmes uruguayennes en milieu rural (AMRU)

De son côté, l’Association des femmes uruguayennes en milieu rural (AMRU) rassemble 1800 femmes à travers le pays, travaillant dans différents domaines de l'agriculture et de l'artisanat. 

La majorité des groupes membres de l'association se concentre sur des activités de production (fabrication de conserves, de textiles, de fromages, de céramiques, de pièces de vannerie, de la sculpture sur bois, peinture sur toile, etc.), alors que d'autres se concentrent sur des activités sociales, travaillant à l'amélioration des services de santé locaux, l'éducation et le logement. 

Les objectifs de cette association sont la défense des familles rurales, l'autonomisation des femmes des campagnes et l'encouragement aux échanges d'expériences et d'information avec des organisations similaires à travers l'Amérique latine et les Caraïbes, où les femmes sont aussi victimes de marginalisation et de discrimination. Un des principes généraux défendu par l'AMRU est la promotion de l'égalité, particulièrement l'égalité des sexes, pour soutenir l'inclusion sociale. 

Delicias Criollas

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Photo publiée sur Facebook par Delicias Criollas

Dérivé de l'AMRU, Delicias Criollas est une coopérative de femmes des campagnes qui fabriquent des produits alimentaires artisanaux tels que conserves, fromages, miel, etc. Leurs produits profitent d'une reconnaissance générale pour leur haute qualité et l'utilisation d'ingrédients biologiques. 

Fondé en 2001, Delicias Criollas réunit des femmes de 14 groupes issus de différentes région de l'Uruguay : Artigas, Canelones, Cerro Largo, Flores, Maldonado, Montevideo, Rocha, San José, Soriano, Tacuarembó et Treinta y Tres. Leurs produits sont vendus dans différentes parties du pays, on trouve des confitures, gelées, des légumes marinés, de la confiture de lait, des pâtisseries et des liqueurs fabriqués à partir de recettes traditionnelles.

Calmañana

Un autre exemple d'entrepreneuriat des femmes des zones rurales est la coopérative Calmañana de Canelones, qui est constituée de trois groupes : Gardel, Tapia et Pedernal. La coopérative compte 18 femmes qui se consacrent à la production d'herbes aromatiques et médicinales agro-écologiques avec beaucoup de succès dans la pénétration du marché. 

Au départ, ces femmes cherchaient du travail, vingt ans plus tard, elles ont leur propre marque et leurs herbes sont disponibles dans les principaux supermarchés du pays. La coopérative approvisionne aussi différents laboratoires locaux qui utilisent leurs herbes dans des préparations médicinales. 

Mujeres Rurales de Pueblo Zeballos

Les coopératives continuent d'apparaître, permettant aux femmes des zones rurales de devenir économiquement autonomes. Ainsi est né le groupe Mujeres Rurales de Pueblo Zeballos [Les femmes des zones rurales de Zeballos], une petite entreprise créée dans une petite ville géographiquement isolée sur les rives de la rivière Gualeguay dans la région de Paysandú. Cette coopérative a développé une entreprise artisanale florissante, en créant des revêtements post-tonsure pour protéger les moutons face aux conditions météorologiques défavorables. Les revêtements sont fabriqués à partir de nylon silopack et peuvent être utilisés pour une durée moyenne de quatre ans. Le groupe a gagné un prix du Ministère de l'Industrie, de l'énergie et de l'exploitation minière pour leurs réussites entrepreneuriales. 

Les femmes du village Zeballos vivent dans une zone défavorisée où elles ont l'éclairage électrique mais n'ont pas accès à l'eau potable et pas de travail disponible. 

Les matières premières utilisées par ces femmes sont fournies par El Tejar, un groupe qui gère la production agricole locale et souhaite voir la région se développer. Le conseil municipal de Paysandú contribue également en mettant à disposition une salle de réunion où les femmes peuvent travailler. Le groupe a investi l'argent du prix dans de l'équipement qui leur permet d'augmenter sa production : la taille de l'entreprise commence à se développer et les femmes espèrent que ce nouvel équipement les aidera à assurer la réponse à une demande croissante. 

L'équilibre entre vitesse et exactitude : prévenir l'information erronée sur les médias sociaux

dimanche 25 mai 2014 à 13:49

Les informations erronées se répandent comme une traînée de poudre. Comment éviter ce piège ?

Alors que les médias sociaux sont des outils toujours plus importants pour les journalistes (et pas seulement) pour recueillir des informations, nous sommes tous confrontés à la même question récurrente :  comment savoir si ce que nous lisons sur les médias sociaux est vrai ?

Nous comptons sur eux pour nous fournir des informations, mais quand des rumeurs ou des informations incorrectes deviennent virales, elles peuvent causer d'énormes problèmes, comme après les attentats à la bombe du marathon de Boston, pendant les événements du Printemps Arabe il y a quelques années, ou encore aujourd'hui pendant le conflit syrien. Pour comprendre ce qui se passe et savoir quelle information est correcte, nous devons vérifier.

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Checkdesk, un projet initié par l'organisation à but non lucratif Meedan, a l'intention de s'attaquer à ce problème. Rising Voices s'est récemment entretenu avec Dina El Hawary de Checkdesk pour en savoir plus sur le projet et les raisons pour lesquelles la vérification est si importante.

D'après le site web de Checkdesk :

Checkdesk est un blog en direct pour les journalistes avec des outils intégrés pour permettre aux journalistes, qu'ils soient citoyens ou professionnels, de créer et vérifier des reportages. N'importe quel membre de la communauté des salles de rédaction peut soumettre un reportage (tweet, photo, vidéo ou autre type de média) et ajouter des détails qui y apportent d'importantes informations contextuelles.

Le projet est destiné aux salles de rédaction, aux blogueurs ou à quiconque travaillant avec les médias citoyens. Il crée une plate-forme qui rassemble des informations d'autres sources et les utilise pour créer des articles et des mises à jour. Leur contrôle repose sur un processus de revérification collaborative.

Quand une salle de rédaction soumet un article pour vérification, d'autres utilisateurs peuvent y ajouter leur feedback ou des détails. Des témoins oculaires ou des personnes bien informées peuvent vérifier ce qui s'est passé ou contester l'information. Le processus entier est public, permettant ainsi à d'autres de voir le procédé en action. La vérification est faite par la communauté.

Checkdesk est aussi sur Github, la plate-forme publique de partage de logiciels, et a souligné dans sa candidature au Knight News Challenge que son but est de devenir adaptable et partageable, un élément du projet qui permet d'améliorer le résultat final, selon El Hawary.

La plate-forme est actuellement en usage à travers des partenariats et travaille avec des médias dans différents pays du monde arabophone :

Ces partenaires ont formé des citoyens indépendants et des journalistes citoyens de leurs communautés environnantes à l'usage de Checkdesk pour créer un groupe de personnes qui peuvent aider à vérifier les informations. En plus de cela, ils ont mis au point un projet pilote à l'Université américaine du Liban à Beyrouth avec un cours de journalisme d'investigation pour continuer à développer le site web (dans l'idée de mener ce projet plus loin avec d'autres universités) afin de préparer une nouvelle génération de journalistes à prendre conscience de l'importance de la vérification des faits.

Le Manuel de la Vérification, publié récemment, a écrit une étude de cas du partenariat de Checkdesk avec Shahab Suria. Checkdesk travaille également avec les éditeurs à une traduction du manuel en un livre électronique sous licence libre en langue arabe. En fin de compte, ils déclarent : « Checkdesk est conçu pour aborder l'un des défis cruciaux des informations de dernière minute à l'ère numérique : l'équilibre entre la vitesse et l'exactitude. »

Une vidéo montre comment tout cela fonctionne :

La liberté de la presse vue par les journalistes de l'Asie du Sud-Est

dimanche 25 mai 2014 à 13:41

L'Alliance de la presse de l'Asie du Sud-Est [Southeast Asian Press Alliance SEAPA] a demandé aux journalistes de cette partie de l'Asie de partager leurs points de vue sur la liberté de la presse. Leurs réflexions, publiées en ligne, font partie intégrante de la campagne pour la promotion et la protection de la liberté d'information. Les opinions exprimées par ces nombreux reporters soulignent les défis continuels, voire les difficultés croissantes, auxquels la presse est confrontée dans cette région du monde. Cette campagne est également là pour nous rappeler que les journalistes sont nos avocats les plus efficaces. Soutenir leur cause, c'est contribuer à rendre meilleur l'ensemble de la société.

Commençons avec Win Tin, un vétéran du journalisme et le plus ancien prisonnier politique de la Birmanie, qui nous a quittés le mois dernier. Libéré après près de 20 ans de détention, il n'a eu de cesse de lutter jusqu'à sa mort pour des réformes démocratiques, dont la liberté de le presse.

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Ce que nous proposons, c'est que, si loi il doit y avoir, que toutes ces lois servent à promouvoir et protéger – et non réprimer – les média. Si on veut avoir la liberté de la presse, il faut la promouvoir.

Le Cambodgien Ghep Navin insiste sur la nécessité de garantir la sécurité des journalistes :

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L'information, c'est comme notre nourriture quotidienne. Notre mission de journalistes, c'est de collecter l'information de partout pour que les gens puissent savoir. Mais nous semblons à présent trop occupés à nous garder en sécurité, à nous protéger des menaces, des agressions ou de l'assassinat.

Pour Argentina Cardoso, originaire du Timor oriental, les médias servent l'intérêt général :

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La liberté de la presse est le meilleur moyen d'exprimer l'intérêt public pour obtenir une société, un pays et un ensemble régional meilleurs.

La Thaïlandaise Pirongrong Ramasoota s'intéresse au rôle que tiennent les médias dans la promotion de la vérité et de la transparence :

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La liberté de la presse est un outil essentiel pour dévoiler la vérité souvent ensevelie dans un pays peu transparent comme la Thaïlande.

Pour sa part, la Birmane Nai Nai met en garde contre l'auto-censure :

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Avoir des restrictions légales à la liberté de la presse, c'est déjà mauvais. L'auto-restriction, c'est pire.

Quant à Rhaydz Barcia, elle s'inquiète des meurtres perpétrés contre les journalistes aux Philippines :

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Hélas, depuis la restauration de la démocratie aux Philippines en 1986, les assassinats dans les médias sont toujours présents, et le pouvoir reste impuissant à juguler ces meurtres insensés. 

Le Malaisien Koh Jun Lin compare, lui, la liberté de la presse au le petit garçon [du conte Les habits neufs de l'empereur d'Hans Christian Andersen] qui s'écria : “L'Empereur est nu !” :

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Une presse libre, c'est le petit garçon qui peut dire “L'empereur est nu”. Il dit l'évidence, mais l'assistance en est éclairée. Il lui suffit de parler.

Pour le Birman Thu Rein Hlaing, les médias incarnent l'oxygène de la démocratie :

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Les médias sont l'oxygène de la démocratie. On peut mesurer le degré de démocratie à la qualité de l'oxygène, ou de la liberté de la presse.

L'indonésienne Melani Indra Hapsari souligne, quant à elle, la nécessité d'écrire sur les bonnes nouvelles comme sur les mauvaises :

Chaque pays a besoin de la liberté de la presse. La presse est le garde-fou de son gouvernement. Il m'est impensable de pouvoir travailler correctement sans cette liberté. Je suis journaliste, et pour moi comme pour mes pairs, je nous vois comme “les représentants” du contrôle social en informant les lecteurs sur des faits importants. Chaque journaliste doit pouvoir travailler sans craindre les pressions, la peur, les menaces ou la violence. Les journalistes doivent pouvoir travailler dans un climat de liberté pour rapporter sans contrainte les bonnes nouvelles comme les mauvaises, y compris celles qui concernent la corruption au sein d'un gouvernement, les politiques mal avisées, ou d'autres faits importants que le public doit connaître. La liberté de la presse est bénéfique pour le pays et pour sa région. Elle favorise la démocratie, la bonne gouvernance et une société plus juste.

La liberté devrait être affaire de responsabilité, selon Prakaidao Bangsunti, originaire de Thaïlande :

La liberté de la presse est importante dans n'importe quel pays, si l'on veut que les gens puissent prendre le contrôle de leurs droits fondamentaux, qui font d'eux des individus égaux. Mais dans certains pays comme la Thaïlande, nous sommes dans une situation où l'écart entre les riches et les pauvres, est tel qu'il a aussi mené à la polarisation de la politique. Si bien que nous péchons par excès de liberté, et que beaucoup de gens, quel que soit le camp qu'ils soutiennent, tiennent des propos haineux. Ainsi, la liberté devrait aussi être affaire de responsabilité.

Zaw Naing Oo espère que davantage de gens s'impliqueront dans le combat pour la liberté des médias en Birmanie :

Nous tenons maintenant tous entre nos mains une liberté limitée de la presse. Je dis “limitée” dans la mesure où les journalistes sont toujours menacés par les autorités. Nous ne sommes donc pas vraiment libres.

Mais, peu importe la manière dont les oppresseurs oppriment les gens, la liberté de la presse finira par les conduire sur le bon chemin et deviendra un tremplin pour une vie meilleure. La Birmanie pourrait devenir cet exemple.

Le Cambodgien May Thittara n'a pas eu peur quand il a reçu un “avertissement” à cause d'une enquête :

En tant que journaliste, la liberté de la presse est très importante pour moi. Dans mon pays, quand l'article d'enquête que j'avais écrit a été publié, j'ai reçu une lettre d'avertissement. Je n'avais pourtant rien fait de mal avec cet article. Ils voulaient juste m'effrayer pour que j'arrête d'écrire au sujet d'une affaire sensible. J'ai besoin de la liberté de la presse, je veux avoir le droit d'écrire librement mes propres articles.

*A ce jour, le site de l'Alliance de la presse de l'Asie du Sud-Est [SEAPA] est fermé. Pour plus d'informations à propos de ce groupe, cliquez sur ce lien.

Un drone bolivien à partir de pièces recyclées

dimanche 25 mai 2014 à 13:20

Si vous levez les yeux vers le ciel bleu d'El Alto en Bolivie, vous pourriez apercevoir un drone volant au-dessus de votre tête. Ce n'est pas n'importe quel drone, mais un appareil volant assemblé en partie à partir de matériaux recyclés trouvés dans l'un des nombreux marchés animés de la ville. Le projet, appelé @DroneBo, est une invention de Alex Chipana [es] et a reçu l'attention de la presse pour sa capacité à faire des vidéos aériennes et son potentiel en cas de catastrophes ou en tant que système de surveillance. Mais c'est l'ingéniosité de Chipana pour obtenir des pièces issus d'objets de notre quotidien dont certains ont choisi de se débarrasser qui rend ce drone différents des autres.

Chipana et son équipe ont fait faire un tour au drone le 1er mai à La Paz filmant ainsi des images de la célébration de la fête du travail, notamment les défilés et les festivités sur la Place Murillo.