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Mexique : Une carte collaborative enregistre les personnes portées disparues

mardi 1 octobre 2013 à 15:09

[Sauf mention contraire, les liens mènent à des pages en anglais.]

portodxslxsdesaparecidxs Un groupe de citoyens et d'activistes s'est réuni pour cartographier les 27 000 personnes portées disparues au Mexique sur une carte collaborative : #PorTodxsLxsDesaparecidxs – “Pour tous les disparus”.

À ce jour, 6 890 cas ont été cartographiés sur les 27 000 portés disparus par la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) conséquents à l’offensive militaire contre les cartels de drogue lancée par l'ancien Président Felipe Calderón en 2006.

Le nombre officiel des personnes qui ont été portées disparues durant le mandat de six ans de Calderón s'élevait à 26 121 en février de cette année. Mais selon Manuel Robles, co-administrateur du site de la carte, de nombreuses disparitions ne sont pas signalées et le nombre de personnes disparues pourrait être de 30 000 ou plus.

“Les disparitions ont commencé sous le regard de Calderón, mais elles n'ont pas pris fin avec son mandat. Des milliers de ces disparus le sont encore. Les soldats et la police cachent la vérité sur leur sort. Et les familles des victimes continuent de souffrir de ne pas savoir ce qui est arrivé à leurs proches”, a déclaré José Miguel Vivanco, directeur pour les Amériques de Human Rights Watch, en février de cette année.

Manuel Robles explique que pour cartographier chaque cas ils utilisent une liste de personnes disparues communiquée par le Bureau du Procureur General (PGR), plus des listes communiquées par les bureaux des Procureurs d'État, et des signalements de citoyens. L'équipe derrière la carte vérifie les informations qu'elle reçoit des internautes, qui sont parfois incomplètes.

Les rapports incomplets sont publiés temporairement, qvec une note demandant à la personne qui a envoyé le signalement d'ajouter les informations manquantes. S'il n'y a pas de réponse après “un laps de temps raisonnable”, comme l'explique Robles, le rapport est retiré de la carte, mais le groupe conserve les informations sur sa base de données. portodxslxsdesaparecidxs Robles ajoute que depuis le lancement du site en juillet, des citoyens ont envoyé des rapports très complets. “Nous donnons aux citoyens les outils pour envoyer ces rapports, et nous sommes très attentifs avec ce que nous publions afin de ne pas discréditer la qualité des informations qui sont sur la carte”, souligne Robles.

Les rapports peuvent être classés en différentes catégories. Au moment où cet article a été écrit, 2 589 rapports ont été classés sous “Femmes et enfants,” 9 sous “Journalistes,” 160 sous “Disparitions forcées,” et 30 sous “Trouvés.”

“Le but ultime [de cette carte], même si nous savons que c'est irréaliste, est que les disparus réapparaissent, préférentiellement vivants, et que la justice soit utilisée pour tous les morts de cette guerre insensée,” dit Robles.

Néanmoins, Robles admet qu'un but plus réaliste serait de forcer les autorités à revoir leur stratégie dans la lutte contre le crime organisé, en particulier le narcotraffic. “Nous voulons que les [autorités] fassent leur travail. Nous voulons que l'État garantisse ce que les lois, et ce que notre constitution, établissent comme devoirs et obligations de l'État : protéger les citoyens. Ce n'est pas le cas”, explique Robles. “Si nous avons un vœu à faire concernant le résultat de ce travail que nous réalisons avec la carte des disparus, ce serait que l'État remplisse vraiment ses devoirs et obligations.”

Robles est direct dans sa critique de la stratégie du gouvernement mexicain dans la prétendue “guerre” contre les cartels de drogue et le crime organisé : “Avec cette carte des disparus, nous levons un tapis pour montrer la saleté derivée d'une politique d'État déficiente”. Des citoyens et activistes de différents origines et professions forment l'équipe derrière la carte. Le blog mexicain Nuestra Aparente Rendición [es] loue leur travail :

A pesar de tener ocupaciones como consultorías o atender a la familia, estos héroes del ciberespacio (algunos anónimos) hacen a un lado problemáticas de su vida cotidiana para dedicarse de lleno a una alerta ciudadana en pos del bien común. Entre los integrantes encontramos a (por su Twitter): @misspartes, @princesabathory, @mroblesmx, @cecy_er, @qual36 y Alberto Escoria de @YoSoyRed, quienes se reparten el trabajo que requiere administrar, depurar y cotejar la base de datos de los desaparecidos

Malgré le fait d'avoir des occupations comme conseiller et prendre soin de leur famille, ces héros du cyberspace (certains anonymes) laissent leurs problèmes quotidiens de côté pour se consacrer à une initiative citoyenne en vue du bien commun. Parmi les membres, nous trouvons (par leur pseudonyme Twitter): @misspartes, @princesabathory, @mroblesmx, @cecy_er, @qual36 et Alberto Escoria de @YoSoyRed, qui se partagent le travail pour gérer, organiser, et assembler les données sur les disparus.

Sur Twitter, le groupe utilise le hashtag #PorTodxsLxsDesaparecidxs pour promouvoir la carte et pour inviter d'autres citoyens à contribuer aux rapports. Lorsqu'on lui demande l'objectif final de cette carte, Manuel Robles conclut : “Nous savons que notre travail est juste un grain de sable sur la plage que nous devons édifier afin de changer cela. Ceci ne nous décourage pas. Nous savons que cela doit être fait, et nous savons que quelqu'un doit le faire. Nous ne savons pas si nous créerons un changement avec nos efforts, mais nous voulons que le Mexique soit un pays gouverné par l'État de droit, un État de droit qui n'existe pas aujourd'hui”.

Les médecins de Panama en grève contre une loi qui autorise le recrutement d'étrangers

mardi 1 octobre 2013 à 14:29
Esperando en un hospital en Calidonia, Panamá. Foto de ORBIS UK en Flickr (CC BY-ND 2.0)

Salle d'attente dans un hôpital de Calidonia, Panamá. Photo de ORBIS UK sur Flickr (CC BY-ND 2.0)

[Tous les liens dirigent sur des pages en espagnol]

Un groupe de médecins panaméens a lancé une grève illimitée après l'approbation en seconde lecture par l'Assemblée Nationale d'une loi qui autorise le recrutement et l'emploi de personnel médical étranger.

La grève illimitée, qui a débuté le 27 septembre, est la deuxième de la sorte en 2013. La grève a été annoncée par la Commission Panaméenne Nationale pour les Négociations Médicales (Comisión Médica Negociadora Nacional, ou COMENENAL).

La profession médicale prétend que la Loi 611 cherche à privatiser la santé. Cependant, le Ministre de la Santé Javier Díaz a clairement indiqué que l'intention de la loi était de donner accès aux services de santé aux régions les plus reculées et aux personnes les plus démunies pour leur éviter d'avoir recours aux cliniques privées. La Estrella de Panamá cite Diaz: “Quand quelqu'un ne peut pas consulter un spécialiste, la seule solution qui lui reste est d'aller dans une clinique privée ou déménager dans la capitale. Je ne comprends pas que la COMENAL souhaite empêcher l'application de cette loi et laisser les gens se déplacer pour aller consulter dans les cliniques privées.”

De son côté, Mauro Zuñiga, porte-parole de la profession médicale, a fait une déclaration à Telemetro, où il explique que “les médecins, les infirmier(e)s, les techniciens et les professionnels de santé ne sont absolument pas protégés par cette loi et perdent la stabilité de leurs emplois.”

La COMENENAL  précise également que loin de s'opposer à la loi en elle-même, c'est l'approche du gouvernement qu'elle récuse. La Prensa cite le président de la COMENENAL : “Nous sommes contre le processus de recrutement, contre le manque de contrôles, la flexibilité excessive, et c'est pour cela que nous nous battons. J'estime que nous avons déjà les moyens de résoudre la situation. Cependant, le manque de créativité et d'initiative, les réticences, tout cela nous a amenés à la situation que nous connaissons”, fait-il remarquer.

La profession médicale est devenue tout à fait impopulaire aux yeux des citoyens en raison de ses exigences et ses grèves récurrentes. L'un des reproches concerne certains médecins qui travaillent à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé et qui privilégient leurs cliniques privées. Avec cette grève, ils vont perdre de la rémunération et des consultations qui prendront des mois à être reprogrammées.

Les Panaméens expriment sur Twitter leur rejet de l'action des médecins.

A Panama il y a une pénurie de plus de 6000 professionnels de santé comme le fait remarquer Soraya Castellano :

grève des personnels de santé à cause du vote d'une loi qui permet le recrutement de médecins étrangers. Pénurie de plus de 6.000 personnels de santé.

Julio R. Gatica souligne le cas de médecins qui ferment des cliniques publiques pour garder ouvertes leurs cliniques privées :

Nous sommes en grève des soins illimitée, mais nous continuons à vous soigner dans nos cliniques privées.. Salutations, COMENENAL non?

Francisco Alvarez critique la décision des médecins qui ne touche que les patients et rejette la responsabilité des conséquences sur le Ministère de la Santé :

Il est regrettable de voir comment cette grève des services de santé illogique et démagogique affecte les patients. Quand les responsabilités sont clairement expliquées, les citoyens savent à qui s'en prendre. @minsa_panama

D'autres Panaméens, comme José Gutierrez, accueillent la manifestation des personnels de santé avec sympathie et considèrent que la nouvelle loi pourrait marquer le début d'une vague d'importation de main d'oeuvre :

Aujourd'hui ils veulent voter une loi qui autorise l'importation de médecins, demain ce seront des infirmières, des professeurs, des avocats, des ingénieurs, des transporteurs, des ouvriers et autres.

Une chose est sûre: ni le gouvernement ni les médecins ne semblent prêts à céder dans une crise qui reflète la manière de diriger de l'actuel gouvernement et les abus du corps médical envers les usagers. La grève illimitée va se poursuivre et ce sont les patients qui vont en pâtir.

Vietnam : Les blogueurs dénoncent la répression gouvernementale

lundi 30 septembre 2013 à 21:46

Nguyen Bac Truyen a témoigné à l'occasion d'un rassemblement sur les Droits de l'homme à Genève, de la répression qui s'abat actuellement sur les blogueurs et militants au Vietnam.

Depuis que le président vietnamien Truong Tan Sang est revenu fin juillet d'une rencontre avec le président Obama aux États-Unis, la répression gouvernementale a pris une forme nouvelle, plus violente. Les blogueurs et les militants sont directement visés. La police secrète nous intimidation et nous brutalise ouvertement. Ils ne reculent devant rien pour terroriser blogueurs, dissidents et militants des droits de l'homme.

Une ville chinoise demande aux internautes de corriger le ‘Chinglish’

lundi 30 septembre 2013 à 20:34

Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais.

Une recherche sur les images qui illustrent le terme “Chinglish” aboutit sur tous les moteurs de recherche à des panneaux de signalisation en chinois traduits dans un anglais très approximatif.

“Un blog sur la langue chinoise” publie les “20 panneaux les plus drôles en chinglish”, et fait remarquer que le “Chinglish” est le résultat d'essais de traductions automatiques :

An example of Chinglish from Wikipedia. The original meaning is when there are thunderstorms / please do not climb the mountain. But the Chinglish sign says "Lighting-prone area/ Please do not climbing."

Un exemple de Chinglish sur Wikipedia. Traduit en bon anglais cela signifie “en cas d'orages, ne pas escalader la montagne”. Traduit en Chinglish cela donne “Sujet à éclairage, ne pas escalader”.

Si l'on essaie de traduire mot à mot le chinois en anglais on obtient des phrases comme “Je beaucoup joue le basketball”(我很喜欢打篮球 – wǒ hěn xǐ huan dǎ lán qiú) ou “Je avec mes amis ensemble déjeunons” (我跟我的朋友一起吃晚饭 – wǒ gēn wǒ de péng yǒu yī qǐ chī wǎn fàn). Parfois, on essaie de mettre des mots chinois sur des concepts étrangers. C'est comme cela que des étudiants vont m'interroger sur “le vieil homme de Noël” (圣诞老人 – shèng dàn lǎo rén – le Père Noël) et de “poulet grillé” (火鸡 – huǒ jī – dinde).

Il y a quelques temps il y a eu des tentatives pour faire disparaître le chinglish des grandes villes comme Pékin et Shanghaï à l'approche d'événements internationaux tels que les Jeux Olympiques de 2008 et L'exposition universelle de 2009. Les campagnes n'ont cependant pas été très efficaces.

Mais une ville veut redynamiser ces campagnes. Shenzhen a eu l'idée de supprimer toutes les traductions des panneaux indicateurs en mauvais anglais en demandant aux internautes de prendre en photo les panneaux incorrects et d'envoyer les photos à Weibo et Wechat en mentionnant @Shenzhen campaign E (@深圳E行動).

Selon un  reportage sur les informations télévisées locales [zh-chinois], plus de 7,8 millions de personnes se rendent à Shenzhen chaque année et un million d'entre elles séjournent plus de six mois. Pour se préparer au développement de la future zone moderne de coopération et de services à Qianhaii, la ville prévoit de mettre en place une politique plus adaptée, telle que des exemptions de taxes, des possibilités de travail et un meilleur cadre de vie, pour attirer les étrangers.

La campagne a été lancée par le Bureau des Affaires Etrangères de Shenzhen le 26 septembre 2013 et durera deux mois. Les participants sont invités à envoyer les photos sur la boîte e-mail officielle de la campagne, sur Weibo et Wechat, en indiquant le lieu de la prise de vue, la faute relevée et en donnant leur contact. Ils seront récompensés par un diplôme, un dictionnaire anglais-chinois et des cours d'anglais gratuits.

Bien que la campagne soit largement annoncée par les principaux journaux locaux, les informations télévisées et l'affichage de posters dans les écoles [zh-chinois], si l'on en croit les réactions [zh-chinois] sur Weibo, les internautes chinois ne se sont pas montrés enthousiastes. En fait l'e-mail qui donne tous les détails de la campagne n'a obtenu aucune réponse.

Cameroun: Les élections législatives et municipales ont commencé

lundi 30 septembre 2013 à 12:11

Selon l’Agence de Presse Africaine :  

Les bureaux de vote ont effectivement ouvert à 8 heures locales matérialisant le début des opérations électorales des législatives et municipales au Cameroun.

Cependant, il est important de noter le manque d’affluence des électeurs devant les bureaux de vote en ce début de matinée, des observateurs estimant que l’après-midi serait le moment où la majorité des électeurs feraient le déplacement.