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Jours d'horreur à Gaza

dimanche 20 juillet 2014 à 13:54

Des témoins présents à Gaza décrivent des scènes d'horreur dans le quartier résidentiel de Al-Shejaia, alors que le bilan s'alourdit après des jours et des nuits de pilonnage de la ville assiégée, au treizième jour de l'opération “Defensive Edge” lancée par Israël contre Gaza, en représailles de la mort de trois adolescents israéliens. 

Des activistes et des sources palestiniennes avancent le chiffre de 437 Palestiniens tués (à la date du 20 juillet). Parmi eux, de nombreux enfants et femmes. On compte aussi des milliers de blessés.  Les agences d'informations parlaient ce jour-là de 13 soldats israéliens tués.

Le compte Twitter Palestianism, qui se décrit auprès de ses 13 400 abonnés comme “la menace démographique contre Israël : une civile” écrit :

13ème jour. Confirmés : 437 Palestiniens tués

Les horreurs du 20 juillet dépassent tout ce que les Palestiniens ont vu depuis le début de cette guerre, avec en particulier l'attaque sur le quartier de Al-Shejaia, à Gaza. Le blog Occupied Palestine présente les conséquences de l'attaque dans ce [ATTENTION : IMAGES CHOQUANTES] post de photos. Sur le site Electronic Intifada, Ali Abunimah raconte :

Des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants ont été tués aux première heures de dimanche, quand Israël a pilonné sans discriminations le quartier de Shujaiyja, à l'est de Gaza-ville. 

Environ soixante corps ont déjà été retirés des gravas des maisons et immeubles, et le nombre de blessés s'élève à plus de deux cent, a déclaré aux médias locaux le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, le docteur Ashraf al-Qidra.

De Gaza, Mohammed Abu Sadaa a tweeté pour ses 1 400 abonnés sur Twitter :

J'avais tweeté avant que vendredi était le plus sanglant. Aujourd'hui dépasse vendredi, et nous n'en sommes pas encore au bout…Je m'attends à ce qu'encore plus sanglant soit à venir !

Dans une série de tweets, il partage aussi plusieurs photos du massacre de dimanche à Al-Shejaia . En voici certaines :

Palestiainism qualifie les destructions d'”inimaginables”:

Shaja'iya, Gaza Est. Les destructions et pertes sont inimaginables. #Gaza pic.twitter.com/jcohaiFNlX

Elle ajoute :

Aujourd'hui, une femme de 90 ans nous a été amenée. Elle était morte depuis trois jours, les secouristes dans l'impossibilité d'atteindre sa maison.

Mohammed Ziara pleure la perte de sa maison de famille :

Le quarter Al-Shejaia de Gaza, l'endroit auquel appartient ma famille, est devenu ruines à cause du pilonnage incessant d'Israel.  

Lina, une Palestinienne de Gaza qui vit au Qatar, relaie :

Maman m'a dit qu'elle a vu certaines des personnes qui ont fui leur maison à Shejaia, elle dit qu'ils agitaient des drapeaux blancs, comme si Israël faisait attention à ces choses.

Des milliers de Palestiniens ont fui le quartier quand les combats se sont intensifiés, même s'ils n'ont nulle part où aller. Gaza compte 1,8 million d'habitants et est décrite comme  ”la plus grande prison à ciel ouvert du monde.” Le territoire a une frontière avec Israël , et l'Egypte bloque l'autre frontière, à l'autre extrémité.  

Beaucoup d'internautes ont partagé la vidéo suivante du correspondant de Al Jazeera à Gaza, Wael Al Dahdooh, fondant en larmes alors qu'il décrivait l'horreur dont il avait été témoin aussitôt après le massacre de Al-Shejaia :

Sana Saeed a publié ce tweet pour ses 16 200 abonnés sur Twitter :

Voici la justification officielle de l'armée israélienne (IDF) pour avoir bombardé des maisons, des hôpitaux, des mosquées et des écoles pic.twitter.com/jOP7h2KVND

Le tweet comprend une affiche de l'armée israélienne, qui signale où les ‘terroristes’ se cachent à Gaza : 

Elle note :

Les armes de précision d'Israël sont, à ce stade, précises à 80 pour cent pour tuer des civils.

Le journaliste de Tel Aviv Gregg Carlstrom a tweeté ( 24 100 abonnés) :

Les Palestiniens vivant en Israël et en Cisjordanie prévoit une grève générale demain, et des manifestations aussi, au moins du côté israélien.

 Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis  2007, a lancé des roquettes vers Israël depuis Gaza. La plupart des roquettes n'ont causé aucun dégat grave, en partie grâce au système de défense aérienne Iron Dome, financé par les Etats Unis, qui intercepte la plupart des projectiles.

Sur Twitter, le New York Times critiqué pour avoir recentré le traitement des bombardements israéliens sur les enfants de Gaza

samedi 19 juillet 2014 à 23:51

Le New York Times vient d'essuyer une tempête de critiques pour son traitement des quatre enfants de Gaza tués par des obus israéliens alors qu'ils jouaient au football sur la plage.

Le quotidien de référence américain avait modifié le titre de l'article, passé de “4 jeunes garçons tués alors qu'ils jouaient sur une plage de Gaza” à “Des jeunes garçons attirés sur une plage de Gaza et au centre du conflit du Proche-Orient”, perçu comme mensonger par certains. Le titre, comme retracé par NewsDiffs, a changé entre 20h35 et 21h13 le 16 juillet.

Le site web panafricain ‘Africa Is A Countrya réagi en demandant à ses lecteurs de parodier le changement de titre sur Twitter en suivant le mot-clic #NYThistory [L'histoire selon le NYT] :

Screenshot of the status shared by 'Africa Is A Country'

Capture d'écran du statut partagé par ‘Africa Is A Country’ Tweets cités : “Les Noirs attirés sur la voie publique et au centre de fouilles corporelles et palpations”, “Les habitants attirés dans leurs villes de Hiroshima, Nagasaki et au centre d'une explosion nucléaire”, “Les Africains attirés sur la côte, et au centre d'un voyage transatlantique” “

Quelques exemples de cette campagne toujours en cours :

“Jeanne d'Arc attirée sur le bûcher, et au centre d'un grand feu” #L'histoire selon le NYT

“Rosa Parks attirée dans les transports en commun et au centre des tensions raciales américaines”

“Le gouvernement d'Allemagne de l'Est construit un Mur à Berlin, on s'interroge sur le code de la construction applicable”

“Les indigènes attirés vers des blancs barbus sortis de bateaux, au centre de tentatives d'annihilation sans précédent”

“Des poulets attirés dans les fermes, et en Centre de Pratique Nutritionnelle”

“Les Cambodgiens attirés dans les champs du Kampuchea et dans le centre du Pot de Pol”

Au moment où ce billet était rédigé, l'opération israélienne “Bordure Protectrice” entrait dans son 13ème jour et a déjà coûté la vie à plus de 280 Palestiniens dont des femmes et des enfants, et à un Israélien.

Une blogueuse française condamnée pour un trop bon référencement sur Google

samedi 19 juillet 2014 à 14:52
Il est interdit de donner à manger aux auteurs

Fureur de Lire 2009 par Michelle sur Flickr, CC BY-NC-SA 2.0

Les consommateurs-blogueurs irascibles, qui épancheraient désormais leur bile contre un restaurant qui les a déçus devront-ils désormais veiller à choisir pour leur billet un titre passe-partout de façon à être référencés dans les profondeurs invisibles des moteurs de recherche ?

Telle est la mésaventure arrivée à la blogueuse L'Irrégulière, condamnée le 30 juin 2014 en référé par le tribunal de grande instance de Bordeaux à 1.500 euros de provision sur dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de procédure, sur plainte d'un restaurant de Cap-Ferret. Ulcérée par l'accueil et le service déficients selon elle, lors d'un repas fin août 2013, elle avait publié sur son blog littéraire, Cultur'elle, une critique au vitriol. Sous le titre “L'endroit à éviter au Cap-Ferret : Il Giardino”, l'article s'était hissé en tête du référencement de Google pour une recherche sur le nom de l'établissement. La restauratrice a vu rouge, et le tribunal lui a donné raison, non pour la critique elle-même, qui selon le jugement, “relève de la liberté d'expression”, mais pour le titre, qui tomberait sous le coup du dénigrement.

La blogueuse, qui n'avait pas pris d'avocat, a d'elle-même retiré son article, ce que le tribunal ne lui demandait pas. Mais on peut en lire le texte sur le blog de tuxicoman ici, ou en cache. Echaudée, elle a décidé de ne pas faire appel.

Un jugement qui surprend

Le jugement – en référé, le tribunal ne se prononce pas sur le fond – en a surpris plus d'un, et d'abord sur le plan juridique. Le célèbre et très lu avocat-blogueur Maître Eolas - 142.000 abonnés sur Twitter – a écrit, retweeté 100 fois :

avant de décrypter, pour le magazine L'Express, l'affaire sous tous ses aspects et conséquences :

Il ne faut pas donner à cette décision une portée plus large qu'elle n'a [...] Le droit de critique existe. Il peut être sanctionné en cas d'abus. La distinction classique est quand il y a intention de nuire ou concurrence déloyale si le dénigrement est fait par un concurrent. Ainsi, si cet article avait été publié par quelqu'un qui tient un autre restaurant de pizza du Cap Ferret, on aurait été dans le cas de la concurrence déloyale puisqu'il y aurait volonté de dénigrer pour faire fuir le client. Or ici, c'est une cliente mécontente qui raconte une expérience malheureuse. On a tout à fait le droit d'expliquer pourquoi on n'est pas satisfaits, en mettant le titre que l'on veut.

 Des blogueurs découvrant l'affaire, évoquent d'abord avec bon sens l'encombrement de la justice, comme Lady Waterloo

Les juges ont donc condamné cette malheureuse blogueuse, pour L'endroit à éviter au Cap Ferret: Il Giardinocela en valait il la peine? Je ne le pense pas. Si les juges commencent à s'occuper des blogs qui dénoncent des apéros servis avec du retard sans cacahuètes et du vin trop froid ou trop chaud, j'ai oublié, la Justice sera complètement paralysée.

ou les malentendus toujours fréquents entre touristes, restaurateurs et internet, comme Le Parisien libéral :

La vérité, c'est que désormais, tout resto, tout hôtel, doit faire avec l'existence du Net. Au lieu de faire une pub monstrueuse pour l'Irrégulière, pourquoi Il Giardino n'a pas crée son propre site web, ou fait le dos rond en attendant que ses clients qui ont aimé le resto s'expriment, comme Berthomeau.

Censure d'Internet et résultats Google

recherche Google

Résultat de recherche Google sur “Il Giardino Cap-Ferret”, le 18 juillet 2014 : affichage toujours présent – capture d'écran par l'auteur

Peut-on invoquer les résultats Google pour attaquer un blogueur ? La restauratrice se justifiait ainsi :

“Peut-être qu'il y a eu des erreurs dans le service, ça arrive parfois en plein mois d'aout, je le reconnais. Mais cet article montait dans les résultats Google et faisait de plus en plus de tort à mon commerce [...]. On peut critiquer mais il y a une façon de le faire, dans le respect, ce qui n'était pas le cas ici. Maintenant la justice s'est prononcé et pour moi l'affaire est close

De fait, l'article, et la controverse suscitée par le jugement, restent en bonne position dans les résultats de recherche sur Google. Tubbydev s'étonne de la cible choisie par le juge et de la méconnaissance du fonctionnement d'un moteur de recherche :

Mais surtout, le vrai scandale à notre humble avis est tout entier dans le bout de phrase de la restauratrice: Mais cet article montait dans les résultats Google ..C'est Google qui montre le résultat, avec et par ses algorithmes mais c'est le contenu initial qui est “puni”. Personne ne demande à Google de corriger .. Et a priori aucune demande n'a été faite à Google. [...]

Google est devenu un Dieu ou tout du moins un des éléments de la nature…Non seulement, il est donc IRRESPONSABLE mais en plus, sa force est telle qu'il attise encore plus la censure et les problèmes contre les malheureux qui y sont bien considérés .. Le monde à l'envers non ?

Dangereuse, l’optimisation pour les moteurs de recherche ? Telle est l’interprétation du blogueur américain Greg Sterling sur computerworld [anglais] :

Le seul crime, ici, était de se classer trop haut dans les résultats de recherche. 

Si efficacitic.fr conseille la prudence dans la critique, Elisabeth Porteneuve, “vétéran de l'Internet” selon son profil Twitter, anticipe un usage du droit à l'oubli :

Si les conséquences de cette affaire pour la liberté d'expression sur Internet restent matière à discussion, le mauvais effet de publicité immédiat pour le restaurant se prolonge, et l'affichage de la controverse est toujours présent sur la page de résultats de Google.

Les blogueurs éthiopiens du collectif Zone 9 condamnés pour ‘terrorisme’

samedi 19 juillet 2014 à 07:30
Les blogeurs de Zone 9 Zelalem Kibret, Edom Kasaye et Befeqadu Hailu. Photos utilisées avec autorisation.

Trois des blogueurs du collectif Zone 9, Zelalem Kibret, Edom Kasaye et Befeqadu Hailu. Photos utilisées avec autorisation.

Neuf blogueurs et journalistes, dont quatre traducteurs pour Global Voices, viennent d'être condamnés pour terrorisme et d'autres activités apparentées, par la Haute cour du district de Lideta, à Addis Abeba, en Ethiopie. Arrêtés et détenus (français) à Addis Ababa les 25 et 26 avril, ils étaient incarcérés depuis cette date  pour les chefs d'accusation informels de “travailler pour des organisations étrangères se réclamant de la protection des droits humains et … d'avoir reçu de l'argent pour inciter à la violence publique via les médias sociaux.” 

 Les avocats des accusés et les proches n'ont pas été informés au préalable de cette audience de jugement, ce qui n'a pas permis aux accusés d'être assistés d'un avocat lors du prononcé des accusations. 

Le blog Zone9 Trial Tracker, citant des sources proches des accusés, précise qu'il leur a été reproché d'avoir travaillé avec des organisations qualifiées de “terroristes” par le gouvernement éthiopien, d'avoir participé à une formation au chiffrement des emails et d'appartenir à une “organisation clandestine”. 

L'avocat des blogueurs a déclaré à l’AFP que ces accusations étaient dénuées de toute “crédibilité”. Des soutiens dans le monde entier ont exprimé sur Twitter leur indignation concernant les accusations, sous le mot-clé diésé #FreeZone9Bloggers. Yoseph Mulugeta, anciennement représentant de Human Rights Watch en Ethiopie, qui a suivi l'affaire de près, tweete :

19 pages d'accusations fabriquées de toutes pièces sans mentionner Zone9 par son nom. Pas une seule fois. Un nom qui terrifie sans aucun doute les ennemis de la liberté d'expression #FreeZone9Bloggers

Adoptée en 2009 en Ethiopie, une loi controversée contre le terrorisme est malheureusement devenue familière aux journalistes politiques de ce pays. Les journalistes Eskinder Nega et Reeyot Alemu ont été accusés des mêmes chefs et sont incarcérés dans la prison Kalaity d'Addis Ababa depuis 2011. L'accusation aurait basé l’ inculpation des blogueurs sur le fait qu'ils auraient bénéficié d'une formation et d'une aide financière de la part de deux groupes politiques éthiopiens basés en Europe et aux Etats-Unis. Trial Tracker note que ces deux groupes ne sont pas apparentés idéologiquement. 

Selon les informations recueillies, les blogueurs et les journalistes ont été également accusés de s'organiser clandestinement en tant que ‘collectif Zone9′, une accusation curieuse, compte tenu de la nature publique du blog Zone9 et des activités menées par le groupe.

Le groupe doit être jugé le 8 août. Consultez Trial Tracker Blog pour suivre l'actualité de cette affaire et pour savoir comment apporter votre soutien aux membres de Zone9.

Image de la campagne Libérez les blogueurs Zone9. Crééation de Hugh D'Andrade, revue par Hisham Almiraat.

Image de la campagne Libérez les blogueurs Zone9. Création de Hugh D'Andrade, revue par Hisham Almiraat.

Poutine dit à des rabbins que Goebbels avait du “talent”

vendredi 18 juillet 2014 à 20:55
M. Vladimir Poutine rencontre des responsables religieux juifs le 9 juillet 2014 à Moscou. Service de presse du Kremlin, domaine public.


Vladimir Poutine rencontre des responsables religieux juifs le 9 juillet 2014 à Moscou. Service de presse du Kremlin, domaine public.

[Billet d'origine publié le 14 juillet 2014] Quand on doit être discret ou franc, souvent la franchise est plus polie. Le Président Vladimir Poutine, quant à lui, a préféré la vérité au tact quand il a qualifié Joseph Goebbels, le ministre nazi de la propagande,  d'”homme de talent” lors d'une rencontre avec une délégation internationale de rabbins. Abordant le sujet de la falsification de l'histoire, le président russe a déclaré :

Вы сказали, что нужно быть глупым, чтобы отрицать то, что было. Вы знаете, мне кажется, что нужно быть не просто глупым, нужно быть наглым, чтобы отрицать то, что было. Но, к сожалению, эта наглость так же, как и 70 лет назад, часто достигает своей цели. Ведь Геббельс же говорил: чем невероятнее ложь, тем быстрее в неё поверят. И он добивался своего, он был талантливый человек.

Vous avez dit qu'il faut être stupide pour nier ce qui a été. Vous savez, je pense que l'on doit non seulement être stupide, mais aussi impudent, pour nier ce qui a été. Mais malheureusement, tout comme il y a 70 ans, cette impudence arrive souvent à ses fins. Après tout, Goebbels avait dit: “Plus improbable est le mensonge, plus vite les gens y croiront.” Et ça a fonctionné ; c'était un homme de talent.

Le contexte des propos du Président Poutine était l'introduction d'une loi initiée par la députée à la Douma Irina Yarovaya et adoptée en mai qui a rendu la “justification du nazisme” ou la “réhabilitation du nazisme” passibles de cinq ans de prison ou du paiement d'amendes pouvant atteindre15.000 dollars. La loi criminalise toute négation publique des faits établis par le Tribunal militaire international à la fin de la Seconde guerre mondiale, l'approbation des crimes nazis ou la propagation de mensonges associés aux activités de l'URSS pendant la guerre. Mme Yarovaya avait écrit la loi suite à un sondage de la télévision Dojd qui avait fait scandale : ill était demandé aux téléspectateurs si les Soviétiques auraient dû abandonner Leningrad.

M. Poutine a-t-il enfreint la loi quand il a reconnu “le talent” de Goebbels?

La réalité est que M. Poutine a raison. Goebbels était un type talentueux. Il excellait dans l'utilisation de la propagande pour convaincre des millions d'Allemands d'aimer Hitler et haïr les juifs. Et à vrai dire, il appliqué réellement sa maxime selon laquelle plus le mensonge est énorme, plus les gens allaient y croire. On peut se demander où est le motif de la controverse. Mais les mots positifs de Poutine pour le propagandiste nazi Goebbels a fait néanmoins sensation sur le RuNet.

Poutine ne pouvait pas s'en empêcher. Il a loué Goebbels lors d'une réunion avec des rabbins. ”Goebbels était un homme talentueux qui est toujours arrivé à ses fins.”

Eh bien, pour Poutine, Goebbels est un excellent homme, mais fasciste et banderovets [fr, du nom du chef nationaliste Bandera]- c'est moi et les gens qui pensent comme moi. Alors ça va :)

L'utilisateur de LJ rovego pense que les commentaires du Président Poutine étaient de mauvais goût, et soutient que le dirigeant russe à 61 ans commence à subir l'effet de son âge.

Путин, похоже, стареет. Раньше он очень тщательно подбирал слова. Плохой знак.

Il semble que Poutine vieillit. Avant, il choisissait ses mots soigneusement. C'est mauvais signe.

Tout le monde sur Twitter n'a pas trouvé les remarques de Poutine scandaleuses.

Pourquoi ils se jettent tous sur Poutine ? Oui, Goebbels était un leader et propagandiste talentueux. Les ordures ne peuvent pas avoir du talent?

Certains n'ont pas pu résister à utiliser la déclaration de M. Poutine pour faire un lien entre le personnage nazi et la machine de propagande russe. Comparant Goebbels à Dmitri Kisselev, la voix dominante actuelle des mass médias en Russie, un utilisateur de Twitter avait ceci à dire :

Goebbels avait plus de talent que Kisselev.