D’abord un grand merci à nednet, coucou39, guillerette, mirrim, ppmt qui ont œuvré à la traduction vers l’anglais de CalcPvAutonome suite à mon appel.
Je passe la seconde en lançant un nouvel appel à la traduction. Cette fois-ci de l’anglais vers ce que vous voulez/pouvez, Espagnol, Portugais, Italien, Espéranto, Grec… Faites-vous plaisir !
Petit rappel : CalcPvAutonome est un logiciel libre (licence Beerware) et gratuit de dimensionnement d’installation photovoltaïque en site isolé (autonome). Il se veut transparent (dans la méthode), pédagogique et surtout détaché de toute structure commercial.
Je poursuis la revue des ordinateurs portables qui me passent sous les doigts avec un petit détour par l'Espagne. Il s'agit cette fois du Katana 13 i5 vendu par l'entreprise ibérique Slimbook, spécialisée dans la vente d'ordinateurs portables haut de gamme compatibles avec les systèmes GNU/Linux, dont voici les caractéristiques techniques :
Processeur Intel Core i5 de sixième génération (Skylake 6200U, double cœur pour quatre threads à 2,3 GHz et 3 Mo de cache) ;
4 Go de mémoire vive DDR3L (un slot utilisé sur les deux disponibles) ;
Disque SSD M.2 SATA de 120 Go ;
Emplacement libre supplémentaire pour un disque 2,5" SATA de 7 mm ;
Dalle LED mate de 13,3 pouces en résolution Full HD 1080p ;
Chipset graphique Intel HD Graphics 520 ;
Châssis aluminium ;
Ventilation silencieuse ;
Clavier chiclet rétro-éclairé ;
Batterie quatre cellules de 6 800 mAh ;
Un connecteur mini HDMI et deux ports USB 3.0 ;
Wi-Fi Intel 8265AC et Bluetooth 4.0 ;
Adaptateur réseau ethernet gigabit ;
Un lecteur de cartes mémoires SD et MMC ;
Deux haut-parleurs stéréo ;
Une prise entrée micro et une autre sortie casque ;
L'ordinateur arrive parfaitement emballé. Le châssis ne surprend pas si on a déjà tenu le LDLC Saturne SK1 dans les mains... car ils sont identiques, ou presque. Les deux arêtes et le logo rétro-éclairé à l'arrière de l'écran du Slimbook apporte une touche personnalisée. La qualité du clavier est similaire. Néanmoins, attention. La disposition retenue est celle utilisée par Apple. Les amateurs se réjouiront, les autres seront désorientés. Le rétro-éclairage fonctionne de la même manière, et il est toujours aussi appréciable. À l'usage, j'ai l'impression que le pavé tactile n'est pas aussi précis que celui du Saturne. Ne pouvant comparer les deux côte à côte, difficile de confirmer.
L'ordinateur ne dispose pas directement d'une prise ethernet. Néanmoins, un convertisseur à brancher sur la prise adéquate est livré avec l'ordinateur.
Par défaut, c'est Ubuntu qui est préinstallé, accompagné d'un utilitaire graphique maison plutôt bien fait permettant une configuration fine du système et de ses performances. À noter que Slimbook offre le choix de la distribution GNU/Linux à installer avant livraison. Je n'ai pas trop pris le temps de jouer avec, ayant évidemment écrasé le tout en faveur de Debian GNU/Linux 9 « Stretch ». Comme d'habitude, il a fallu disposer le paquet de pilotes non-libres firmware-iwlwifi de la puce wifi sur une clef USB pour procéder à l'installation par le réseau. Une fois l'installation réalisée, j'ai également installé le paquet de pilotes non-libres firmware-realtek utile à l'adaptateur réseau filaire.
Comme je le supposais, il s'agit d'un ordinateur très proche du LDLC Saturne SK1, autant du point de vue esthétique que matériel. Les différences sont subtiles et, hormis pour la disposition du clavier, tiennent principalement de l'apparat. Sans compter également que dans ce cas-ci, le processeur choisi est un modèle i5, contre un i3 pour le Saturne testé précédemment. Pour plus de détails, je vous renvoie donc sur l'article qui le concerne.
En jetant un rapide coup d'œil au reste de la gamme Slimbook, on peut voir que le châssis retenu pour le modèle Pro2 est le même que celui de la gamme LDLC Aurore TK, et qu'il existe également un modèle à écran 15 pouces.
Notons que ce test ne concerne pas uniquement Fedora, tout test avec un
noyau récent est la bienvenue.
L'un des travaux pour cela est d'activer l'économie d'énergie (Panel Self
Refresh) de la communication entre l'écran de l'ordinateur portable et de la
carte graphique (à priori ceux d'Intel uniquement) ce qui permettrait de sauver
environ 0.5W (ce qui peut représenter entre 1 et 10% de la consommation d'un
ordinateur portable).
Si vous souhaitez donner un coup de main, ce serait apprécié. Il faut bien
entendu d'un ordinateur portable disposant d'un écran eDP ce que Linux peut
vous faire savoir via la commande :
ls /sys/class/drm | grep "-eDP-1"
Un résulat doit apparaître suite à cette commande.
Procédure de tests
Le test est plutôt simple. À partir d'une Fedora la plus fraîche possible
(désactivez toutes les optimisations que vous avez fait avec powertop
éventuellement). Lancez powertop pendant 5-10 minutes, sans aucun autre
logiciel de lancé, uniquement powertop dans le terminal.
Récupérez la plus basse valeur de consommation durant cette période, qui
doit être entre 5-30W environ.
Ensuite, répétez la procédure en ajoutant l'option de démarrage
i915.enable_psr=1.
Au redémarrage, vérifiez que tout est OK ainsi :
cat /sys/kernel/debug/dri/0/i915_edp_psr_status
existe et est OK.
Après la mesure, vérifiez que l'éteinte reprise de l'écran fonctionne, de
même que la mise en veille.
À la fin du test, vous pouvez contacter hdegoede@redhat.com directement en
précisant :
Si cela a été un succès, sinon quels problèmes il y a eu ;
La différence de consommation entre avant et après le correctif ;
Suivant les résultats de ces analyses, l'option sera activée nativement, ou
alors sous forme de liste noire ou blanche pour en faire bénéficier que ceux
dont cela est efficace et ne pose pas de régressions. Plus de modèles sont
testés, mieux c'est.
Le monitoring, j'aime à dire que c'est ce que l'administrateur a de plus pervers : surveiller, voir et savoir tout ce qui se passe sur ses machines, sans limite, et de la façon qui lui est la plus agréable possible. Un admin, c'est un stalker, en fait.
De mon côté, après avoir testé Facette, Monitorix, Netdata et Munin, je joue en ce moment avec Grafana, Prometheus et les exporters qui vont avec. C'est l'objet de ce billet, ça tombe bien, alors voyons comment faire pour installer tout ça en quelques minutes.
Comprendre l'installation en quelques lignes
Vos serveurs vont avoir un exporter simple : le Node Exporter, qui va permettre à Prometheus de récupérer les différentes métriques qu'il partage. La bonne pratique consiste à installer Prometheus sur une serveur qui sera dédié à la collecte des informations. Si vous installez tout sur une seul et même machine, vous pourrez mettre du localhost dans presque tout ce qui suit. Grafana, quant à lui, va afficher ses données avec des jolies couleurs et dans des jolis graphiques.
Installer Prometheus
Pas de piège pour une Debian Stretch :
apt install prometheus
C'est un peu plus compliqué pour une Jessie :
apt -t jessie-backports install prometheus
Notez qu'essayer de lancer le service sous Jessie via systemd est foireux : il faut utiliser la bonne vieille méthode :
/etc/init.d/prometheus start
Si vous ne faites pas ça et que vous avez des soucis, genre un service qui écoute déjà sur le 9090, vous ne verrez rien dans les logs.
A partir de là, vous devriez pouvoir accéder à Prometheus en tapant sur le port 9090 de votre serveur.
Quoi ? Jamais j'ai écrit que Prometheus était sexy ;-)
Installer Node Exporter
Prometheus ne sait pas collecter d'informations tout seul. Il lui faut des exporters. Le plus simple et le plus complet pour avoir une vision global de la situation d'une machine (CPU, RAM, Load, traffic, etc) est le bien nommé Prometheus Node Exporter. Pour l'installer :
apt install prometheus-node-exporter
Configurer le Node Exporter dans Prometheus
Maintenant que les deux premiers outils sont installés, il va falloir les faire bosser ensemble. On va simplement déclarer dans la configuration de Prometheus qu'il doit se mettre d'accord avec l'exporter :
L'exemple de configuration ci-dessus est quasiment celle de base. Il faut noter que le job_name 'prometheus' est là pour expliquer que Prometheus est en local. Quant au job_name 'node', il fait comprendre à Prometheus que le Node Exporter est présent sur les hosts cités entre crochets.
On sauvegarde tout ça et on recharge la configuration de Prometheus avec le curl qui va bien :
curl -X POST http://localhost:9090/-/reload
Si vous n'avez pas d'erreur, on va enfin s'attaquer à la partie artistique de l'opération : les graphiques !
Installer Grafana
L'installation est, là aussi, triviale :
apt-get install grafana
C'est 'achement difficile, tout ça, hein ?
Configurer Nginx
Pour ne pas avoir à toujours taper le port de Grafana, voici un bout de conf pour Nginx :
Grafana, ça marche tout seul. Une fois installé, il vit sa vie. Par contre, il va falloir le brancher à Prometheus, tout de même. Comme blablater, c'est chiant, voici une capture d'écran de ce que vous devez faire :
En commentaire : cliquez sur le menu en haut à gauche de Grafana pour ajouter une nouvelle data source et récupérer les informations que vous voyez dans la capture. Vous remarquerez que le port mis en place est bien celui de Prometheus et pas celui du Node Exporter : Grafana ne communique pas avec Node Exporter (sur le port 9100), mais uniquement avec Prometheus.
On arrive à la fin. Maintenant que l'exporter balance des informations, que Prometheus en est conscient et que Grafana arrive à échanger avec Prometheus, on va pouvoir mettre en place un dashboard pour profiter des graphiques !
- Installer le dashboard Node Exporter Full
Ici, c'est aussi simple (mais pourquoi est-ce que je m'emmerde à écrire ce billet si c'est si simple ?!), pour installer un dashboard, allez dans le Menu de Grafana, puis Dashboard et enfin Import. Je dis bien Import, pas New. Enfin, ajoutez le nombre 1860 dans la premier champ pour faire apparaître la fenêtre suivante :
Bon, j'ai aussi cliqué n'importe-où sur la fenêtre pour que Grafana prenne en compte la nouvelle information et, finalement, affiche la capture ci-dessus.
On a fait le tour. Tout est bon. Vous pouvez aller sur la page d'accueil de Grafana, cliquer sur le nom de votre nouveau dashboard et profiter du spectacle !