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Tuxicoman : USB dumper

mardi 13 mai 2014 à 09:02

Je vous avais déjà parlé des risques de brancher un téléphone Android par USB pour le recharger. En effet, dans le cas où le téléphone est déverrouillé lorsqu’il est branché, l’accès à l’espace de stockage du téléphone est aussi débloqué.

Bref si vous avez des données confidentielles sur votre téléphone, vous devriez, au même titre qu’une clé USB, ne pas le brancher n’importe où.

Pour aller plus loin dans la réflexion, j’ai codé un programme qui démontre comment vos données pouraient aisément être copiées sans que vous vous en aperceviez.
Ce programme s’appelle « usb-dumper« . Une fois lancé, il copie intégralement et silencieusement le contenu de tous les périphériques USB connectés utilisant le mode UMS (clés USB, Android 3.x, appareils photos) ou MTP (Android 4.x, lecteurs audio, appareils photos, etc…) vers le disque dur de votre ordinateur.

Dès qu’un nouveau périphérique USB est connecté, celui est copié. Vous verrez que la procédure est très rapide avec les débits en USB atteints aujourd’hui et que l’on peut se faire subtiliser des GigaOctets en quelques secondes et donc sans s’en rendre compte.

Le code utilise udev pour détecter le branchement de nouveau périphérique et GVFS pour l’accès aux données. L’utilisation de GVFS implique l’usage de Gnome mais c’est le seul moyen vraiment fiable d’accéder à l’espace de stockage des périphérique MTP (Android 4.x) que j’ai trouvé.

Vu que je commence à mieux appréhender la construction de paquet Debian pour mes programmes Python, je vous ai concocté un paquet .deb pour vous faciliter la tâche d’installation.
Lancez « usb-dumper » et branchez un périphérique :-)

Les préférences se trouvent dans le fichier ~/.config/usb-dumper/usb-dumper.conf
Vous pouvez y déterminer les périphériques et les fichiers à ne pas copier ainsi que l’emplacement où seront copiés les fichiers.

Le code source est sous licence libre AGPL et disponible sur la forge CodingTeam.

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Xavier Chotard : FreeBSD 9.2 + Jail + Diaspora + MariaDB + Nginx

mardi 13 mai 2014 à 06:00

Il parait que Diaspora commence à devenir sympathique... alors pourquoi ne pas essayer de l'installer chez soi ;) Le wiki officiel détaille l'installation de Diaspora sur FreeBSD, mais je trouve certains passages très confus, et l'utilisation de MySQL ou MariaDB n'est aucunement mentionnée. Personnellement j'utilise FreeBSD 9.2 avec des jails, je veux donc éviter Postgresql car ce dernier ne tourne pas en jail (à moins de modifier des paramètres, mais je n'ai pas très envie). Je suis donc parti sur MariaDB.

Aperçu

Le fonctionnement de Diaspora est détaillé sur le wiki. Voici un aperçu simplifié :

Le contenu statique, comme les images, est servi directement par nginx à partir du répertoire de l'application. Les contenus dynamiques en revanche sont traités par rails qui communique avec ses processus gérés par sidekiq à travers redis. Les données persistantes, comme les posts, les commentaires, sont stockés dans MySQL. Cela peut sembler compliqué, mais le schéma ci-dessus et la mise en place des composants rendra les choses plus évidentes.

Préparation de la jail

On créé à l'aide de ezjail-admin une jail nommée diaspora avec l'IP 192.168.0.8 :

(hôte)# ezjail-admin create diaspora 're0|192.168.0.8'

On démarre cette jail, on se connecte dessus afin de paramétrer le mot de passe root, puis on ferme tout :

(hôte) # ezjail-admin start diaspora
(hôte) # ezjail-admin console diaspora
(diaspora) # passwd
(diaspora) # exit
(hôte) exit

Méthode 1 : pkgng

La première méthode, consiste à utiliser pkgng et les paquets pré compilés. Cependant il peut y avoir des soucis avec les versions de ruby. On y va.

Connexion à la jail diaspora :

$ ssh root@192.168.0.8

Installation de pkg puis des paquets requis pour Diaspora :

# pkg update
# pkg install ca_root_nss git ImageMagick-nox11 redis ruby21 rubygem-bundler node mariadb55-server bash nginx

Petit rajout pour que ca_root_nss soit pris en compte par diaspora plus tard :

# ln -s /usr/local/share/certs/ca-root-nss.crt /etc/ssl/cert.pem

Et voilà.

Méthode 2 : compilation des ports

Cette méthode est plus sûre concernant les versions des paquets.

Connexion à la jail en SSH :

$ ssh root@192.168.0.8

On installe pkg et portmaster, deux outils pour gérer nos ports plus facilement :

(diaspora) # cd /usr/ports/ports-mgmt/pkg
(diaspora) # make install clean
(diaspora) # cd /usr/ports/ports-mgmt/portmaster
(diaspora) # make install clean
(diaspora) # pkg2ng

On paramètre le make.conf :

(diaspora) # vi /etc/make.conf
WRKDIRPREFIX=           /var/ports
DISTDIR=                /var/ports/distfiles
PACKAGES=               /var/ports/packages
INDEXDIR=               /var/ports
WITHOUT_X11=            yes
OPTIONS_UNSET=X11
WITH_PKGNG=             yes
DEFAULT_VERSIONS=    perl5=5.16 ruby=2.1 python=2.7 postgresql=9.3 mysql=5.5
PERL5_DEFAULT=5.16
RUBY_VER=2.1
WANT_MYSQL_VER=55m    # 55 for MySQL ,55m for MariaDB, 55p for Percona

Voici la liste des ports à compiler et installer :

Port Options
security/ca_root_nss ETCSYMLINK
devel/git Par défaut
graphics/ImageMagick-nox11 16BIT_PIXEL, BZIP2, FONTCONFIG, FREETYPE, JPEG, LQR, LZMA, MODULES, PERL, PNG, THREADS, TIFF
print/ghostscript9-nox11 (requis par ImageMagick FONTCONFIG, ICONV, GS_jpeg, GS_jpeggray, GS_bit, GS_bitrgb, GS_bitcmyk, GS_plan, GS_pngmono, GS_pnggray, GS_png16, GS_png256, GS_png16m, GS_pngalpha, GS_png48 (désactiver tout le reste)
databases/redis Par défaut
lang/ruby21 Par défaut
sysutils/rubygem-bundler Par défaut
www/node Par défaut
databases/mariadb55-server Par défaut
shell/bash Par défaut
www/nginx Par défaut

(Entrer dans chaque répertoire et taper la commande make install clean pour compiler).

Edition du rc.conf

Que vous ayez choisi la méthode 1 ou 2, le tutoriel continue ici. Ouvrez et éditez le rc.conf comme ceci :

# vi /etc/rc.conf
redis_enable="YES"
mysql_enable="YES"

Puis on démarre les daemon :

# /usr/local/etc/rc.d/mysql-server start
# /usr/local/etc/rc.d/redis start

Base de données

On effectue la configuration initiale de la base de données, en root cette fois :

# mysql_secure_installation

Il faut paramétrer un mot de passe root. Le reste des options peuvent être laissées par défaut.

Ensuite on va se connecter à mysql :

# mysql -u root -p
Enter password:
Welcome to the MariaDB monitor.  Commands end with ; or \\g.
Your MariaDB connection id is 9
Server version: 5.5.35-MariaDB FreeBSD Ports

Copyright (c) 2000, 2013, Oracle, Monty Program Ab and others.

Type 'help;' or '\\h' for help. Type '\\c' to clear the current input statement.

MariaDB [(none)]>

Puis on va créer un utilisateur et une base de données pour Diaspora. Note : vous devez remplacer "password" par le mot de passe que vous voulez définir pour l'utilisateur Diaspora.

MariaDB [(none)]> CREATE USER 'diasporadb'@'localhost' IDENTIFIED BY  'password';
Query OK, 0 rows affected (0.00 sec)

MariaDB [(none)]> GRANT USAGE ON * . * TO  'diasporadb'@'localhost' IDENTIFIED BY  'password' WITH MAX_QUERIES_PER_HOUR 0 MAX_CONNECTIONS_PER_HOUR 0 MAX_UPDATES_PER_HOUR 0 MAX_USER_CONNECTIONS 0 ;
Query OK, 0 rows affected (0.00 sec)

MariaDB [(none)]> CREATE DATABASE IF NOT EXISTS  `diasporadb` ;
Query OK, 1 row affected (0.01 sec)

MariaDB [(none)]> GRANT ALL PRIVILEGES ON  `diasporadb` . * TO  'diasporadb'@'localhost';
Query OK, 0 rows affected (0.00 sec)

MariaDB [(none)]> commit;
Query OK, 0 rows affected (0.00 sec)

MariaDB [(none)]> flush privileges;
Query OK, 0 rows affected (0.00 sec)

MariaDB [(none)]> exit
Bye

Utilisateur Diaspora

Pour faire les choses proprement, on créé un utilisateur nommé diaspora qui servira à exécuter l'application. Cet utilisateur n'aura pas de mot de passe, ce n'est pas nécessaire, il ne pourra alors être utilisé que depuis root avec la comande su, mais nous y reviendrons.

# adduser
Username: diaspora
Full name: Diaspora
Uid (Leave empty for default):
Login group [diaspora]:
Login group is diaspora. Invite diaspora into other groups? []:
Login class [default]:
Shell (sh csh tcsh git-shell bash rbash nologin) [sh]: bash
Home directory [/home/diaspora]:
Home directory permissions (Leave empty for default):
Use password-based authentication? [yes]: no
Lock out the account after creation? [no]:
Username   : diaspora
Password   : 
Full Name  : Diaspora
Uid        : 1001
Class      :
Groups     : diaspora
Home       : /home/diaspora
Home Mode  :
Shell      : /usr/local/bin/bash
Locked     : no
OK? (yes/no): yes
adduser: INFO: Successfully added (diaspora) to the user database.
Add another user? (yes/no): no
Goodbye!

Sources git

On se connecte avec l'utilisateur diaspora et on télécharge les sources de l'application (la commande su nous emmène dans le répertoire personnel /home/diaspora ce qui est très bien) :

# su - diaspora
$ git clone  git://github.com/diaspora/diaspora.git

Environnement gem

Manipulation à faire toujours en tant qu'utilisateur diaspora pour installer les outils nécessaires à l’exécution :

$ cd diaspora
$ RAILS_ENV=production DB=mysql bundle install --without test development --path vendor/bundle

Configuration diaspora

On copie les fichiers de configuration exemples de Diaspora :

$ cp config/database.yml.example config/database.yml
$ cp config/diaspora.yml.example config/diaspora.yml

Le premier fichier, database.yml, est le plus simple. Il s'agir de définir les paramètres de connexion à la base de données.
Note : Attention à bien respecter la syntaxe et les espacements ! Voici ce qu'il faut modifier :

$ vi config/database.yml
mysql: &mysql
  adapter: mysql2
  host: localhost
  port: 3306
  username: diasporadb
  password: password
#  socket: /tmp/mysql.sock
  charset: utf8
  collation: utf8_bin

# (Bien plus bas dans le fichier)
production:
  

Ensuite on attaque le fichier diaspora.yml qui est, disons-le, très indigeste et complexe.

$ vi config/diaspora.yml
url: "http://diaspora.example.com/" # la future url de votre instance diaspora, https pour forcer le SSL
certificate_authorities: '/etc/ssl/cert.pem'
rails_environment: 'production'
require_ssl: false # uniquement si vous ne voulez pas forcer le SSL

Jetez un œil au reste du fichier diaspora.yml, les commentaires sont assez explicites.

Installation et exécution

Pour commencer, la commande suivante va créer la structure de la base de données :

$ RAILS_ENV=production DB=mysql bundle exec rake db:create db:schema:load

Installation :

$ DB=mysql bundle exec rake assets:precompile

Exécution de diaspora :

$ ./server/script

Après quelques secondes, vous pouvez accéder à votre serveur en utilisant l'adresse http://192.168.0.8:3000 :

Notre instance diaspora tourne, mais elle fait un peu vide non ? Cela est du à l'absence de serveur Ngnix ou Apache en frontal.

Serveur frontal nginx

Nous allons utiliser la méthode debian pour configurer Nginx. C'est à dire utiliser des fichiers de configuration additionnels plutôt que de tout mettre dans le nginx.conf qui va rapidement devenir indigeste.

On va donc ouvrir le fichier nginx.conf et lui ajouter la directive Include afin de pouvoir charger des fichiers de configuration additionnels :

[diaspora@diaspora ~/diaspora]$ exit
# vi /usr/local/etc/nginx/nginx.conf

 #gzip  on;
 include /usr/local/etc/nginx/conf.d/*.conf;

On créé le répertoire conf.d/ puis notre fichier de configuration du vhost :

# mkdir /usr/local/etc/nginx/conf.d
# vi /usr/local/etc/nginx/conf.d/diaspora.conf
server {
    listen 80;
    server_name diaspora.example.com;
    root /home/diaspora/diaspora/public;

    # Configure maximum picture size
    # Note that Diaspora has a client side check set at 4M
    client_max_body_size 5M;

# Proxy if requested file not found
    try_files $uri @diaspora;

    location @diaspora {
      proxy_set_header X-Real-IP $remote_addr;
      proxy_set_header X-Forwarded-For $proxy_add_x_forwarded_for;
      proxy_set_header X-Forwarded-Proto https;
      proxy_set_header Host $http_host;
      proxy_redirect off;

      proxy_pass http://127.0.0.1:3000;
    }
  }

Ajoutez nginx au rc.conf :

# vi /etc/rc.conf
nginx_enable="YES"

Puis démarrez nginx :

# /usr/local/etc/rc.d/nginx start

Pour tester, n'oubliez pas de démarrer votre instance diaspora, sinon nginx renverra "bad gateway" :

# su - diaspora
$ cd diaspora
$ .script/server

Vous devez obtenir ceci :

C'est beaucoup mieux non ? :D

Lancement au démarrage

Dans l'état, c'est assez pénible car non seulement il faut lancer le script à la main, mais en plus il ne faut pas fermer la connexion SSH sinon tout s'arrête. Il faut donc tenter d'automatiser ça et tout mettre en arrière plan. Ce fut laborieux, j'ai passé près de 4h à obtenir quelque chose qui marche, et encore c'est plutôt sale. Ce script est donné à titre indicatif et doit être amélioré :

# vi /usr/local/etc/rc.d/diaspora

#!/bin/sh
#
#

# PROVIDE: diaspora
# REQUIRE: MYSQL LOGIN

. /etc/rc.subr

name="diaspora"
rcvar=diaspora_enable


command="/home/diaspora/diaspora/script/server"

# read configuration and set defaults
load_rc_config "$name"
: ${diaspora_enable="NO"}
: ${diaspora_user="diaspora"}
#: ${redis_config="/usr/local/etc/$name.conf"}

#command_args="${redis_config}"
command_args="&> /dev/null"
#required_files="${redis_config}"

run_rc_command "$1"

On autorise l'éxécution du script :

# chmod +x /usr/local/etc/rc.d/diaspora

Puis on ajoute diaspora au rc.conf :

# vi /etc/rc.conf
diaspora_enable="YES"

Ensuite, on peut redémarrer le serveur pour que tous les services, incluant diaspora, se lancent, ou simplement le lancer à la main :

# /usr/local/etc/rc.d/diaspora start

Conclusion

Diaspora n'est vraiment pas simple à installer, il y a énormément de composants à gérer, et un minimum de bases sur l'environnement ruby et sur nginx sont nécessaires pour réussir. Le choix de l'environnement ruby est discutable, car cela exclut les installations faciles du style wordpress où il suffit d'uploader les fichiers chez son hébergeur par FTP. Non, diaspora requiert un accès complet au serveur, et une configuration longue et compliquée.

Il reste la possibilité de s'inscrire sur des pods existants, comme diaspora-fr, mais pourquoi construire un réseau social décentralisé si la complexité de l'ensemble incite les utilisateurs à s'agréger sur des services fournis par un tiers ?

Après avoir passé presque une semaine à installer Diaspora (documentation rare) et à rédiger + tester ce tutoriel avec les deux méthodes disponibles, je vais enfin voir à quoi ça ressemble. Je ferai des articles pour donner mon retour d'expérience, mais également pour revenir sur la procédure d'upgrade.

Ressources

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Romaine Lubrique : Faites des 0 et des 1 chez Labomedia

lundi 12 mai 2014 à 23:23

Vendredi 9 mai.

Nous voici en gare d'Orléans, avec dans nos besaces, quelques trésors du domaine public.

Tout est parti d'un mail de Charlotte, notre amie danseuse et performeuse, nous invitant à présenter Romaine Lubrique à Orléans, dans un festival présenté comme suit sur le site de l'association Labomedia :

Faites des 0 mais aussi des 1 pour transiter de façon non-linéaire de la consommation culturelle à la co-fabrication d'un festival sous licence libre. Placée sous la thématique de « la courge explosive à l'origine de l'Univers », la Faites des 0 mais aussi des 1 2014 souhaite aborder notre rapport à la nature, à la technique et à la science d'un regard idéologique-critique, mythologique-critique mais surtout poétique.

Un festival « sous licence libre », voilà qui ne pouvait que nous plaire. Un festival qui s'annonçait comme un espace d'exposition et d'échanges pour des créateurs de tout bord, avec pour thématique l'association antinomique de la nature et de la technologie... Quid du domaine public dans ce contexte ?

Nous avons dès lors pensé à présenter un petit Jardin Public : un espace où seraient réunies diverses œuvres du domaine public, au gré de nos découvertes récentes, toutes en libre accès sur internet. Des extraits de textes disponibles sur wikisource, une trentaine des mugshots de la police de Sydney auxquels nous avons récemment consacré un article, un montage de scènes de cinéma projeté en même temps que des morceaux de musique du domaine public, tous genres confondus, du jazz à l'opérette, en passant par la chanson réaliste.

L'idée était donc de montrer la richesse et la variété des œuvres du domaine public, et de les faire dialoguer dans un espace, à la façon d'un libre remix.

Labomedia et le « 108 »

Il fait beau, les rues piétonnes d'Orléans nous accueillent, agrémentées d'énormes drapeaux français flottant dans la brise, tandis que la statue de la fière pucelle se découpe sur son destrier, car nous arrivons (ouf) juste après la fête de la Jeanne. Nous nous enfonçons dans les ruelles derrière la place, direction 108 rue de Bourgogne ; changement d'ambiance.

Nous découvrons une cour intérieure, et tout autour, un labyrinthe d'étages, de salles, avec, partout, des affiches pour des cours de danse ou de théâtre. Et tout en haut, des ateliers, vastes cabinets de curiosité hétéroclites : des lampes étranges et colorées, un héron empaillé, des tours d'ordinateur, un moniteur d'où pousse une plante grimpante, un piano affublé de marteaux apparents , une imprimante 3D en pleine copie d'un bracelet rouge... Avec des gens un peu partout, qui travaillent, qui discutent, qui échangent.

Nous sommes au « 108 », une ex-chocolaterie devenue friche culturelle, réunissant une myriade d'associations, et nous sommes chaleureusement accueillis par l'organisateur du festival, Benjamin.

Depuis le début de la semaine, le festival « Faites des 0 et des 1 » bat son plein. Il est organisé par Labomedia, association se proposant depuis 1999 de croiser les arts et le numérique, depuis la création jusqu'au développement et à la diffusion. En somme, pour paraphraser la présentation de l'association, « fertiliser un écosystème individuel et collectif ».

Pendant cinq jours se succèdent des ateliers, des performances, des présentations d'œuvres, des concerts et des projections. La thématique du festival, « la courge explosive à l'origine de l'univers », en dit assez de l'ébullition joyeuse tous azimuts de l'atmosphère qui y règne...

À titre d'exemple : cette installation où le visiteur se dédouble en cyborg, affublé de lunettes dans lesquelles il voit son double numérique suivre tous ses mouvements tandis qu'une voix métallique fait résonner un texte de Guy Debord dans ses oreilles. Vertige garanti !

Le domaine public est un terreau fertile

L'artiste et ami Philippe Coudert nous a réservé un espace de choix, dans la même salle que l'atelier « Troc végétal », tenu par la douce Ségolène. Un nombre incalculable de petits pots, de petites boutures sur d'immenses tables et des étagères. Ici, on vient troquer des petites plantes contre autre chose, ce que l'on veut.

Ravis de cette compagnie, nous associons ce jardin en petits pots à notre Jardin Public. Nous écrivons sur un tableau noir : « Le domaine public est un terreau fertile ». Puis nous disposons des textes et des petites plantes sur une table ; aidés par Charlotte, Ségolène et beaucoup d'autres, nous installons le vidéoprojecteur, les hauts parleurs pour la musique, et nous collons les mugshots sur un panneau.

C'est le début de la soirée, les visiteurs ne tardent pas. Des gens de tout âge et de tout horizon, des familles, des solitaires, des bandes d'amis... Certains s'arrêtent regarder quelques séquences de cinéma muet, quelqu'un fredonne un air de Donizetti chanté par Caruso, beaucoup examinent les visages des inculpés de la police de Sydney, d'autres jettent un œil à un calligramme d'Apollinaire... Et très souvent, la conversation s'engage : sur ce que nous sommes et ce que nous proposons.

Un photographe nous dit avoir été immédiatement « percuté » par les mugshots de Sydney, une comédienne, Vicky, se propose spontanément pour enregistrer certains textes du domaine public que nous avons sélectionnés, un artiste pratiquant la surimpression de films regarde attentivement notre sélection de séquences cinématographiques... Autant de pistes créatives qu'ouvre le domaine public.

L'intérêt est là, la sensibilisation aux problématiques du domaine public aussi, nous sommes contents.

Fête des 0 et des 1

La soirée se poursuit, et avec elle, nombre de rencontres précieuses. Entre autres, nous découvrons l'association « Cent Soleils », spécialisée dans la projection de documentaires, qui s'apprête à ouvrir une salle de projection au « 108 ». Nous assistons aussi à une performance étonnante : une danseuse munie de capteurs produisant des sons et des effets de lumière mixés par un musicien, grâce au moindre de ses mouvements ; un moment de grâce et de mystère.

Dans la cour, sur scène, des musiciens se succèdent, la cour est pleine de monde, l'atmosphère est à la fête. Jugez plutôt par cette photo (le jeu est de repérer le bonnet rose de Charlotte... C'est facile !)

Nous avons dans la nuit rangé nos bouts de domaine public, heureux d'avoir participé et constaté que le domaine public a pleinement sa place au cœur même de la création numérique. Nous sommes repartis, encouragés par l'accueil et l'intérêt des organisateurs et des visiteurs. Qu'ils en soient ici tous chaleureusement remerciés !

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La vache libre : Concours Raspberry PI – Tentez votre chance !!!

lundi 12 mai 2014 à 17:11

PI

Comme promis il y a quelques semaines et avec un peu de retard (désolé), Farnell, Eyrolles et La vache libre ont le plaisir de vous proposer un concours ayant pour but de vous faire gagner un petit lot bien sympathique. Celui-ci comprend un Raspberry PI Model B, sur lequel vous pouvez tout savoir en consultant la fiche technique. Vous recevrez également un Kit de câbles et de périphériques, comprenant tout ce qu’il vous faut pour profiter de votre PI en un temps record, avec en prime un clavier et une souris qui m’ont l’air très sympathiques.

concours-Pi

Pour parfaire le tout j’ai décidé d’y ajouter un livre, qui va pouvoir vous en apprendre plus et vous aider à démarrer dans les meilleures conditions possibles, si vous découvrez le monde de la Framboise.

À la découverte du Raspberry PI est un ouvrage publié aux éditions Eyrolles qui s’adresse aux makers, développeurs, électroniciens, hackers, designers, bricoleurs, bidouilleurs et aux artistes de tous poils, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Il va vous permettre d’en savoir plus sur cette drôle de bestiole et d’apprendre entre autres à programmer en Scratch ou en Python. Vous apprendrez également à intégrer des périphériques, à communiquer via des broches d’entrée/sortie et bien d’autres choses encore.

9782212137477_h430

Sympa ce petit pack non ?!!

Si ça vous branche il ne vous reste plus qu’à tenter votre chance et à prier pour que le Dieu de la framboise et du random soit avec vous.

Pour tenter de gagner le pack il vous suffit d’habiter en France métropolitaine et de laisser un commentaire sur ce billet. Vous avez jusqu’au 26 Mai 2014, à l’issu de quoi je me chargerai de tirer au sort le ou la gagnant(e) et de lui expédier tout ça. Si vous habitez dans un rayon de 30 km autour de Strasbourg je vous le livrerai moi-même :)

NB : Je vérifierai bien entendu les adresses mail et celles qui me paraîtront louches ou qui apparaîtront en double, risquent de finir à la trappe. De même, l’anti-spam étant un brin chaud comme la braise, ne paniquez pas si votre commentaire n’apparaît pas tout de suite dans la liste. J’irai le repêcher mais quoi qu’il en soit, ne floodez pas :)

Bonne chance et faites tourner un max autour de vous :)

Merci encore à Farnell et à Eyrolles pour ces jolis cadeaux.

Gravatar de La vache libre
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La vache libre : Concours Raspberry PI – Tentez votre chance !!!

lundi 12 mai 2014 à 17:11

PI

Comme promis il y a quelques semaines et avec un peu de retard (désolé), Farnell, Eyrolles et La vache libre ont le plaisir de vous proposer un concours ayant pour but de vous faire gagner un petit lot bien sympathique. Celui-ci comprend un Raspberry PI Model B, sur lequel vous pouvez tout savoir en consultant la fiche technique. Vous recevrez également un Kit de câbles et de périphériques, comprenant tout ce qu’il vous faut pour profiter de votre PI en un temps record, avec en prime un clavier et une souris qui m’ont l’air très sympathiques.

concours-Pi

Pour parfaire le tout j’ai décidé d’y ajouter un livre, qui va pouvoir vous en apprendre plus et vous aider à démarrer dans les meilleures conditions possibles, si vous découvrez le monde de la Framboise.

À la découverte du Raspberry PI est un ouvrage publié aux éditions Eyrolles qui s’adresse aux makers, développeurs, électroniciens, hackers, designers, bricoleurs, bidouilleurs et aux artistes de tous poils, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Il va vous permettre d’en savoir plus sur cette drôle de bestiole et d’apprendre entre autres à programmer en Scratch ou en Python. Vous apprendrez également à intégrer des périphériques, à communiquer via des broches d’entrée/sortie et bien d’autres choses encore.

9782212137477_h430

Sympa ce petit pack non ?!!

Si ça vous branche il ne vous reste plus qu’à tenter votre chance et à prier pour que le Dieu de la framboise et du random soit avec vous.

Pour tenter de gagner le pack il vous suffit d’habiter en France métropolitaine et de laisser un commentaire sur ce billet. Vous avez jusqu’au 26 Mai 2014, à l’issu de quoi je me chargerai de tirer au sort le ou la gagnant(e) et de lui expédier tout ça. Si vous habitez dans un rayon de 30 km autour de Strasbourg je vous le livrerai moi-même :)

NB : Je vérifierai bien entendu les adresses mail et celles qui me paraîtront louches ou qui apparaîtront en double, risquent de finir à la trappe. De même, l’anti-spam étant un brin chaud comme la braise, ne paniquez pas si votre commentaire n’apparaît pas tout de suite dans la liste. J’irai le repêcher mais quoi qu’il en soit, ne floodez pas :)

Bonne chance et faites tourner un max autour de vous :)

Merci encore à Farnell et à Eyrolles pour ces jolis cadeaux.

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