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Framablog : Quand l'open source investit dans la diversité, tout le monde y gagne

jeudi 17 octobre 2013 à 15:40

Le groupe d’utilisateurs Python de Boston est passé en 2 ans de presque rien à 15% de femmes.

Ce qui est intéressant ici c’est qu’il semblerait qu’on se soit moins focalisé sur les femmes que sur les débutant(e)s, avec pour conséquence une croissance du nombre de femmes.


Jessica McKellar


Quand l’open source investit dans la diversité, tout le monde y gagne

When open source invests in diversity, everyone wins

Lynn Root - 15 octobre 2013 - OpenSource.com
(Traduction : lyn, SonicWars, aKa, Théotix, Cryptie, Moosh + anonymes)

Jessica McKellar est une entrepreneuse, une ingénieure logiciel et une développeuse open source. Elle aide à l’organisation du groupe d’utilisateurs Python à Boston et joue un rôle important dans la sensibilisation de la diversité en favorisant l’arrivée d’encore plus de débutants et de femmes. La participation a augmenté de 0-2% à 15% et le groupe d’utilisateurs a connu la même progression pendant les 2 dernières années.

Ce sont de tels résultats qui ont convaincu Jessica que quand des communautés open source s’investissent dans la diversité, cela profite à tout le monde. Depuis la création de cours pour débutants, des ateliers de niveau intermédiaire et des marathons open source, le groupe de Boston a vu sa taille plus que quintupler en passant de 700 membres à plus de 4000. C’est maintenant le groupe d’utilisateurs le plus important du monde. Ce type de croissance est quelque chose à laquelle toutes les communautés open source devraient aspirer.

Plus d’informations sur Jessica McKellar dans cette interview.

Depuis combien de temps participez-vous à la communauté open source ? Avez-vous eu un mentor quand vous avez commencé ?

Ma toute première contribution à un projet open source était sur la documentation du projet Twisted en 2009 (Twisted est un moteur réseau événementiel écrit en Python). Je suis restée impliquée dans le projet depuis, je suis désormais une contributrice principale et j’ai même eu le plaisir d’écrire un livre sur Twisted.

Contribuer à Twisted a été une première expérience fantastique : la communauté disposait d’une documentation à l’usage des nouveaux contributeurs, et a été à la fois une aide et un soutien patient lorsque j’ai satonné dans mes premières utilisations des processus et des outils. Je ne dirais pas que j’ai eu un mentor en particulier, mais j’ai bénéficié de l’aide collective de la communauté Twisted et du feedback patient des reviewers sur mes premiers tickets.

Comment voyez-vous l’évolution des logiciels libres depuis que vous avez rejoint la communauté ?

Il y a eu une formidable progression vers la diversité elle-même et sa sensibilisation, en particulier vers les débutants et tout ce qui s’y rapporte. L’augmentation de l’adoption de codes de conduite dans les conférences techniques, le programme GNOME de sensibilisation auprès des femmes, le programme de sensibilisation et d’éducation de la fondation Python ainsi que les événements PyCon’s Young Coders sont quelques exemples du très beau travail que la communauté open source accomplit pour devenir un environnement accueillant et favorable.

Vous êtes profondément impliquée dans la communauté Python. Pourquoi Python ? Quelle était votre première expérience avec ce langage ?

J’ai utilisé Python pour la première fois à l’école (j’étais au MIT au moment du changement dans le tronc commun Informatique de Scheme vers Python) et je l’ai utilisé dans chacun des emplois que j’ai pu avoir. C’est aussi mon langage par défaut pour la plupart de mes projets parallèles. En plus d’être un langage qui, à mon avis, est un bonheur pour développer, je me suis investie dans la communauté Python encouragée par son engagement dans un environnement favorable et accueillant pour tous.

Vous et Asheesh Laroia avez fait une belle présentation lors de la PyCon 2012 à propos du groupe d’utilisateur de Boston Python augmentant son champ d’action. Pouvez-vous décrire ce que vous avez fait ?

Ces 2 dernières années, le Boston Python a lancé une liste d’événements récurrents qui se concentrent sur les moyens d’amener plus de femmes dans les communautés Python locales. La première étape de la liste est de faire un week-end workshop pour les personnes programmant pour la première fois, ce que nous avons fait huit fois pour plus de 400 femmes.

Dans ce projet nos objectifs sont :

Avant de lancer ces workshops, il y avait entre 0 à 2% de femmes à un événement standard du groupe d’utilisateurs Python de Boston. Depuis la participation des femmes à ce type d’événement a atteint, voire dépassé, les 15%. Ces manifestations rassemblent de 80 à 120 personnes : le nombre de femmes présentes a donc littéralement bondi, à la fois en pourcentage et en valeur absolue. Encore plus impressionnant, ces résultats se maintiennent depuis maintenant 2 ans !

Le grand secret de cette initiative est que même si vous vous concentrez sur un groupe particulier de personnes sous-représentées, tout le monde en bénéficie. Lancer ces worshops introductifs nous a forcé à apprendre comment aider les débutants. Nous avons commencé un projet de suivi mensuel Project Night de ces workshops, pour donner aux débutants et intermédiaires plus d’opportunités d’apprendre et de pratiquer le langage avec un mentor présent. Nous avons développé des cursus et des projets pratiques qui ont été utilisé partout dans le monde. Nous avons lancé des worskhops pour les niveaux intermédiaires et des marathons open source. À travers tout cela, le groupe d’utilisateurs a quintuplé, passant de 700 à plus de 4000 membres, en faisant de notre groupe le plus grand groupe d’utilisateurs de Python au monde.

Pour résumer, quand vous investissez dans la diversité, tout le monde y gagne.

Crédit photo : Jessica McKellar

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Framablog : Histoire d'une photo : le phare de Battery Point #Wikipedia

jeudi 17 octobre 2013 à 13:43

Voici une histoire toute simple mais qui raconte peut-être quelques chose de notre époque.

Lorsque KoS a demandé à son auteur l’autorisation de traduction voici quelle a été sa réponse :

Last week, someone contacted me via email and asked politely if I was ok with him translating one of my latest blog posts into French. I replied that the content of my blog was under a CC-BY SA 3.0 license, which allows the free re-use of the material for any purpose. A few days later, this person sent me the French version of my text that he had created with three other free knowledge enthusiasts. I’m still blown away by so much kindness and I’m deeply grateful for the work of the four people that I still don’t know who they are. Alors, “KoS, lamessen, Paul Scailyna and goofy” – merci beaucoup pour la traduction, vous êtes extraordinaire !


Frank Schulenburg - CC by-sa


Histoire d’une photo : le phare de Battery Point

Story Behind The Shot: Battery Point Lighthouse

Frank Schulenburg - 28 septembre 2013 - Site personnel
(Traduction : KoS, lamessen, Paul Scailyna et goofy)

« Alors, vous avez fait tout le chemin depuis San Francisco hier juste pour prendre une photo du phare ? »

« Oui, je suis photographe pour Wikipédia ».

Je suis assis à côté de Rick, conducteur de taxi à Crescent City, à six heures de voiture de là où je vis. Rick me conduit à l’aéroport, où je pourrai louer une voiture suite à un accident que j’ai eu la nuit dernière. Il me regarde et rigole. « Combien ils vous paient ? »

« Rien, je fais ça bénévolement. »

Rick me regarde. Il est stupéfait. « Mais ils remboursent au moins l’essence et l’hôtel. »

« Non, je paye tout de ma poche. »

« Pour prendre une photo de notre phare ? »

Visiblement Rick pense que je suis fou. « Oui, le phare. Nous n’avons pas de bonne photo du phare de Battery Point. »

Rick rigole encore, secoue la tête et sourit, « La prochaine fois, appelez-moi, je vous prendrai toutes les photos que vous voulez ».

Je n’avais pas envie de me lancer dans une discussion sur la difficulté de prendre vraiment une bonne photo d’un bâtiment. Combien de tentatives il me faut pour obtenir la bonne exposition, la bonne composition. Je n’ai pas non plus abordé « Wiki Loves Monuments », la compétition annuelle pour laquelle je prenais le phare en photo. Mais la réaction de Rick m’a fait réfléchir. C’était la troisième personne à qui je racontais mon histoire depuis mon arrivée à Crescent City, cette petite ville voisine de la frontière de l’Oregon. Et toutes les personnes avec qui j’avais parlé avaient eu la même réaction. Ils ont tous pensé que j’étais fou. Ou du moins étrange.

Crescent City est située sur la côte pacifique, dans la partie nord-ouest supérieure de la Californie. La pêche, le bois et le tourisme sont les principales sources de revenus. D’après Wikipédia, le revenu moyen par habitant en 2003 était de 13 000 dollars et près de 34 % des familles vivaient en dessous du seuil de pauvreté.

Est-ce bizarre de conduire près de 500 kilomètres pour prendre une photo d’un phare ? Peut-être. Du moins du point de vue de quelqu’un vivant à Crescent City. La plupart des gens avec qui j’ai discuté connaissaient Wikipédia. Cependant, aucun d’entre eux ne savait que les articles sont rédigés par des bénévoles. Pareil pour les photos. Certains pensaient que j’étais un photographe professionnel. À chaque fois que je disais « C’est une bonne chose de donner aux autres l’accès à une information libre », les gens acquiesçaient. Mais on voyait bien que le bénévolat n’est pas quelque chose de très répandu dans cette partie de la Californie.

Je suis rentré chez moi le même jour que celui où j’avais parlé avec Rick. J’ai beaucoup pensé aux gens que j’avais rencontrés. Et à leur réaction face à mon histoire.

Oui, c’est une bénédiction de pouvoir faire des choses qu’on aime pendant son temps libre. Ce mois-ci, des bénévoles du monde entier ont participé à « Wiki Loves Monuments », la plus grande compétition photo du monde. Ils y investissent leur savoir-faire, leur temps libre et parfois leur propre argent pour documenter le patrimoine culturel de plus de 50 pays. Au moment où je vous parle, plus de 250 000 images ont été déposées sur Wikimedia Commons, le dépôt de médias de Wikipédia. C’est un énorme succès ! Chapeau à ceux qui mettent en ligne mais aussi aux nombreux volontaires qui ont fait un super boulot dans l’organisation de ce concours. J’ai adoré, même si mon voyage à Crescent City s’est terminé de façon inattendue. J’aurais aimé prendre plus de photos de phares et passer le mot sur Wikipédia à des dizaines de milliers de bénévoles.

Heureusement, j’ai eu quelques photos acceptables du phare de Battery Point. Et je suis sûr que je vais y retourner. Il y a encore de nombreux phares le long de la côte de Californie et de l’Oregon qui n’ont pas une bonne photo sur Wikipédia…

Crédit photo : Frank Schulenburg (Creative Commons By-Sa)

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Noireaude : Skype Call Recorder – Un utilitaire simple et efficace pour enregistrer vos conversations Skype

jeudi 17 octobre 2013 à 13:39

« Avant de commencer je vous précise quand même que la loi est claire et que cette dernière exige que votre correspondant soit avisé du fait que ses conversations soient enregistrées. Vous n’avez pas le droit d’enregistrer les gens à leur insu et ceux-ci peuvent se retourner contre vous en cas de mauvais usage avéré Vous voilà prévenus. »

Bon j’ai un peu bullé hier (et accessoirement testé KrISS feed). Comme il faut bien bosser un peu pour ne pas perdre la main, je prend la plume pour vous parler de Skype Call Recorder, dont le nom résume assez bien ce qu’il fait. Celui-ci va vous permettre en effet d’enregistrer vos conversations Skype au format mp3 ou OGG, de manière ponctuelle ou automatique. Ce petit utilitaire est publié sous licence libre et comme vous allez pouvoir le constater, son utilisation est un jeu d’enfant.

Ceci étant dit voyons tout de suite quelques captures d’écran qui vont nous en apprendre un peu plus sur les fonctions de Skype Call Recodrer. Sur la première vous pouvez voir l’option qui va vous permettre de paramétrer le mode et les conditions d’enregistrement. Vous aurez le choix entre ne pas capturer les conversations automatiquement, demander à chaque conversation ou enregistrer toutes les conversations.

Vous pourrez également affiner les réglages en choisissant manuellement les options d’enregistrement en fonction de vos contacts. Il vous sera ainsi possible d’exclure ou d’inclure les correspondants de votre choix dans les options d’enregistrements automatiques. Très pratique.

Sur la capture suivante vous pouvez voir qu’il est possible de modifier le répertoire où seront placés les enregistrements (~/Skype Calls par défaut), ainsi que la mise en forme des noms de sortie.

Et comme je vous le disait plus haut, il vous sera également possible de choisir votre format d’enregistrement et accessoirement le bitrate.

Comme vous pouvez le constater Skype Call Recodrer est un utilitaire simple, bien pensé et très facile à utiliser. Une fois lancé il suffit de lui accorder l’accès à Skype et vous n’aurez plus rien à faire, il se charge du reste.

Skype Call Recorder a été mis à jour dernièrement en version 0.10, qui améliore entre autres l’intégration de ce dernier dans l’Appindicator d’Ubuntu et dans Unity. On notera également une meilleure prise en charge des plugins tiers de Skype.

Si ça vous tente Skype Call Recorder est disponible sur la plus part des ditributions GNU/Linux depuis la page de téléchargement du site officiel. On peut préciser également qu’une version expérimentale pour MS Windows est disponible sur cette page et si vous voulez en profiter sous Archlinux ou Manjaro, il suffit d’entrer la commande suivante dans votre terminal.

Installer Skype Call Recorder sur Archlinux et Manjaro :

sudo pacman -S skype-call-recorder

Nb : Si ce soft ne vous inspire pas je vous rappelle qu’il existe aussi Audio Recorder, qui est plus généraliste mais tout aussi efficace.

Amusez-vous bien.

site officielvia

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Stéphane Laborde : Le polynôme et les valeurs économiques

jeudi 17 octobre 2013 à 11:00

C’était alors qu’Achille et la Tortue, discutant de qui aller dépasser l’autre, Achille prit l’exemple d’un polynôme.

Achille : Soit le polynôme x²+2x+1, n’est-il pas composé des concepts d’inconnue « x » et de nombres que tu connais ?
Tortue : Oui.
A : Admettons maintenant que je cherche la solution au problème x²+2x+1=2x, dont je pourrais interpréter le sens comme « dans quel cas la somme des valeurs connues, peut-elle bien être comprise et mesurée comme une quantité de valeur connue » n’est-ce pas ?
T : Oui « 2x » étant bien dans les valeurs connues du polynôme que j’ai déclaré comme composé de concepts connu, je pourrais en effet interpréter ce problème ainsi.
A : On peut donc chercher empiriquement une telle solution interprétative, ou bien remarquer que ce problème s’écrit aussi x²+1=0 n’est-ce pas ?
T : Oui tout à fait, retranchant 2x des deux côtés, on peut ainsi éclairer ce problème.

Tortue (wikimedia)

Tortue (wikimedia)

A : Et ceci n’est-t-il pas encore équivalent, en invoquant une valeur jusqu’ici inconnue « i », nombre complexe dont je définis comme i²=-1, à chercher la solution à (x+i).(x-i)=0 ?
T : En effet on le peut, sous réserve d’accepter la création de cette nouvelle valeur.
A : Et dans ce cas notre problème a pour solution que la valeur jusqu’ici inconnue (x+i) faisant office de facteur, tout autant que (x-i) nous donne deux valeurs nouvelles comme solution x = i et x=-i, comme simplifiant drastiquement notre problème. Nous pourrions conclure que la mesure de ce problème revient à connaître ses deux racines non-connues, nouvelles, créées, innovantes, i et -i.
T : En effet ! Bien que partant d’un problème à valeurs connues et rien qu’à valeurs connues, nous avons créé une valeur non-connue, nouvelle, créée, innovante, dont nous n’avions pas même idée, et qui se trouve être solution inattendue du problème posé, comment est-ce possible ?
A : Eh bien, si nous avions cherché une solution dans l’ensemble connu mais limité nommé « ensemble des valeurs connues », nous n’aurions pas trouvé une telle solution, et nous aurions affirmé avec raison « il n’y a pas de solution à ce problème dans l’ensemble des valeurs connues » que nous aurions pu nommer R. Mais créant un référentiel plus vaste, comprenant les valeurs connues mais aussi cette nouvelle valeur inconnue aux propriétés surprenantes que nous pourrions nommer C, nous trouvons une telle solution.
T : Mais cette solution nouvelle nous aura-t-elle aidé ?
A : Elle nous aura aidé, parce que grâce à elle énormément de problèmes concernant les circuits électriques, les ondes, les signaux, les fréquences et beaucoup d’autres choses encore trouvent des solutions qui n’en avaient pas sans elle.
T : Et concernant alors les valeurs économiques au sens large ?
A : Nous pouvons trouver une solution nouvelle pour caractériser une valeur d’échange qui n’a pas de valeur de référence connue dans l’ensemble des valeurs qui ne prend pas l’homme pour fondement de l’économie.Cette solution, faisant partie d’un ensemble plus vaste que le quantitatif, le relatif, nommé TRM ou Théorie Relative de la Monnaie, est une solution relative fondée sur l’homme, n’est pas une valeur quantitative fondée sur les valeurs connues et utilisées qui ne sont pas fondées sur l’homme, est de la même façon un ajout, une création, une innovation, pas une modification de l’existant. Et pour revenir à notre polynôme, est-ce que la création de i nous a obligé à modifier les valeurs x² ou bien 2x ou encore 1 ?

Statue d'Achille (wikimedia)

Statue d’Achille (wikimedia)

T : Pas du tout, ces valeurs sont restées inchangées.
A : Et est-ce que la création de i obligerait tous ceux qui cherchent des solutions à une équation polynomiale à passer par i pour trouver ce qu’ils cherchent ?
T : Aucunement, ils pourraient utiliser bien d’autres méthodes, certains polynômes n’ont d’ailleurs aucunement besoin de i pour que l’on trouve leurs solutions.
A : Mais ceux qui ont compris la définition de i, la façon de se servir de i, la possibilité de déchiffrer tout l’ensemble nouveau que i permet de définir, devraient-ils eux-mêmes s’abstenir d’en affiner la compréhension et l’utilisation sous prétexte que d’autres utiliseraient d’autres méthodes ?
T : Aucunement, ils auraient très certainement tort de ne pas mettre à profit ce qu’ils ont compris eux-mêmes comme étant efficace, et cela sans remettre en cause les méthodes que d’autres utilisent et avec lesquelles ils se trouvent bien ! Ils montreront l’incomplétude de ces méthodes depuis leur propre compréhension, mais ils n’ont pas besoin de modifier l’existant ou les méthodes d’autrui pour créer leur solution innovante i et utiliser leur propre méthode !
A : Alors maintenant qu’en penses-tu ? Vais-je arriver à te rattraper pour gagner cette course, ou pas ?
T : Si je reste dans un référentiel où je ne trouve pas de solution je suis dans le vrai si je réponds que jamais tu ne me rattraperas et donc à fortiori jamais tu ne me dépasseras. Si je découvre et décide de raisonner au sein du référentiel dans lequel je peux revoir et réinterpréter la compréhension des phénomènes par le calcul différentiel, alors je serai dans le vrai en affirmant que je perdrai cette course car alors je démontrerais que tu me rattraperas et tu me dépasseras.
A : Et qu’en penses-tu, les Euclidiens ont-ils raison d’affirmer que la somme des angles d’un triangle fait et fera toujours 180° ?
T : Ils ont absolument raison d’affirmer cela puisqu’ils le disent depuis le référentiel Euclidien où cela est une vérité démontrable. Mais cette affirmation doit être considérée comme erronée depuis le référentiel de la géométrie différentielle qui prend d’autres fondements pour établir des géométries sur des espaces non-euclidiens !
A : Alors qu’en penses-tu ? Vais-je te dépasser ou pas ?
T : Non ! Tu ne m’atteindras même pas !
A : Je te dépasserai et je gagnerai cette course !
T : En effet Achille, en effet ! Nous avons raison d’affirmer ce que nous affirmons ! Nous ne pouvons pas suivre de raisonnement cohérent si nous ne nous référons pas à un référentiel établi. Aucune question à quelque problème que ce soit n’a de sens si nous ne disons pas quels sont les fondements auxquels nous nous référons pour les étudier et les résoudre. Pire même, celui qui change de référentiel à chaque étape de son raisonnement affirmant tout et n’importe quoi, blanc et noir, ni blanc ni noir, et tout cela en même temps ou en des temps séparés, ici ou là, ne fait que démontrer qu’il ne suit aucun raisonnement, ne résout aucun problème, n’apporte aucune solution à quoi que ce soit et il erre hors de toute compréhension de quoi que ce soit.

Les deux amis, jubilant de la connaissance ainsi établie, reprirent le cours de leur course sans fin.

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Framablog : BD Framabook : Sortie du 5e (et dernier) GKND How I met your sysadmin

jeudi 17 octobre 2013 à 08:59

GKND 5 - Couverture - Gee - CC by-sa


Les fans de la première heure et des tomes précédents l’attendaient avec impatience : Le tome 5 de notre série BD Framabook GKND vient de voir le jour !

Son titre et sa couverture interpellent : How I met your sysadmin. Quelque chose me dit qu’on y fait la part belle à la Geekette. Mais nous n’irons pas plus loin dans la description, le spoiling c’est pas le genre de la maison, d’autant que nous vous proposons une interview de son auteur ci-dessous.

La sortie a été annoncée sur Linuxfr d’où l’on peut lire le commentaire suivant : « C’est exactement le reflet de ce que j’ai vécu à l’IUT Info :D (Le club info, les projets de 4 semaines que l’on faisait en une nuit blanche, les soirées LAN, les tests à l’arrache après compil…), dommage que la série se termine mais j’adore ! »

Simon « Gee » Giraudot sera à Paris samedi 19 octobre prochain pour dédicacer son livre (en compagnie de Pouhiou). Une occasion unique de pouvoir dire : How I met l’un des meilleurs dessinateurs de sa génération ;)


Simon Gee Giraudot - Dédicace


Entretien avec Simon « Gee » Giraudot

Pouhiou : Alors débarrassons-nous de LA question à laquelle tu n’échapperas pas : à quel point cette histoire est-elle autobiographique ? Non parce que, ça sent le vécu, quand même ?

Gee : Comme dans les autres bouquins, je puise pas mal d’inspiration dans ma propre vie, mais il y a aussi une grande part de fiction. La nuit blanche pour finir un projet qui a traîné pendant des semaines, j’ai pratiqué, la procastination devant des séries stupides aussi. Et pour la fameuse « friend zone », c’est du 100% vécu. Hé oui… Mais on est beaucoup à être passés par là, non ? Sauf que ça finit rarement comme dans cette histoire !

Par contre, et c’est pourtant l’élément principal de l’histoire, je n’ai jamais fréquenté de geekette. Mais après tout, c’est parfois plus enrichissant d’être avec quelqu’un qui ne vient pas du même monde. Et puis ça fait une personne de plus à rallier à la cause des barbus/libristes :)

Pour ce dernier volume, tu as décidé de bousculer les codes, en confiant par exemple la narration à la Geekette… pourquoi ces choix ?

J’ai eu très tôt l’idée de faire cette histoire avec ce titre et cette couverture (oui, quand même). Après, au moment de me pencher sérieusement sur le scénario, j’avais plusieurs angles d’approche :

Finalement, n’arrivant pas à me décider sur un angle, j’ai décidé de mélanger les trois ! C’est donc un tome de conclusion raconté depuis le futur par la Geekette. Il reprend les éléments des 4 premiers tomes (même s’il ne se limite pas à ça, contrairement à mon intention originale, puisqu’il offre aussi la suite et fin de l’histoire).

Avoir la Geekette comme narratrice, ça permet de revivre les anciennes aventures de son point de vue. C’est un personnage un peu compliqué, ses actions et ses pensées sont parfois diamétralement opposées : je trouvais cela amusant de revoir ses actions passées à la lumière de ce qu’elle pense véritablement.

Cela veut-il dire que tes personnages (d’ordinaire chastes et polis) vont se mettre à jurer ? Aura-t-on droit à une scène de sexe ?

Non, ça reste tout public ! Ça n’a jamais été officiel, mais je limite toujours les mots grossiers dans mes bandes dessinées. Ils sont soit remplacés par des symboles abscons du genre #£&*#! (un grand classique), soit gribouillés pour qu’on ne puisse pas les lire directement mais les deviner. Ce tome ne déroge pas à la règle.

Pour la scène de sexe, je pense que la couverture offre une partie de la réponse… Mais de même, ça reste suggéré. Je n’ai pas été jusqu’à la jouer façon « série puritaine américaine » où les femmes font l’amour en gardant leur soutif (mouarf), mais il n’y aucune image interdite aux mineurs dans le livre ;)

On est loin du vieux clicheton où le super héros moustachu sauve la princesse cruche en rose… Dirais-tu qu’il s’agit d’une BD féministe ?

J’ai essayé de rester loin des clichés, que ce soit le geek asocial qui ne connait que des filles en .JPG ou le héros à 2 balles qui finit par avoir la fille en « prouvant sa valeur » et en « montrant qu’il en a » : ce sont juste deux jeunes adultes encore un peu ados dans leurs têtes qui ne savent pas trop comment s’y prendre.

Une BD féministe ? Je ne sais pas, elle n’est pas militante en tout cas. Dans mon cas, le féminisme n’est pas une cause, ça fait juste parti des principes selon lesquels je vis, au même titre qu’être contre le racisme ou pour la paix dans le monde (et pour les bisounours et les poneys, oui je sais). Ça ne veut pas dire que la BD est antiraciste ou pacifiste, mais puisque l’auteur l’est, ça peut en être imprégné. Après, écrire d’un point de vue féminin, c’est une expérience intéressante : tu te poses des questions comme « comment je réagirais dans cette situation si j’étais une fille ? ». Au final, je ne sais pas si mon texte sonne juste, mais j’ai essayé de rester loin de la caricature sans en rajouter dans l’autre sens.

C’est le dernier tome de GKND… Cela veut-il dire qu’on ne reverra plus jamais ces personnages ?

Non, bien sûr. Les personnages reviennent de toute façon régulièrement dans les articles quotidiens du Geektionnerd. La fin de cette saga, c’est surtout la fin d’une forme (une BD à trois images par page et beaucoup de texte) dans laquelle je commençais à me sentir un peu à l’étroit. Je ne m’interdis pas du tout de raconter d’autres histoires sur ces personnages, sous une forme ou une autre. J’ai quelques idées, mais rien de concret pour le moment.

Après, je rappelle que ces œuvres sont libres, ce qui signifie que n’importe qui peut s’emparer de l’histoire et la continuer à sa guise. Avec plus de 1500 articles et 5 livres, la base de dessins du Geektionnerd commence à être fournie. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Et tu as des projets pour la suite ?

Des tonnes, je croule sous les projets (le tout étant de venir à bout de quelques-uns, pas toujours simple quand on veut garder une vie sociale et une vie professionnelle). Le Geektionnerd reste toujours actif. J’ai aussi Superflu, ma « jolie-BD-pas-geek », qui me prend du temps mais progresse tranquillement (11 épisodes au moment où j’écris ces lignes) : ça, c’est vraiment un projet qui me tient à cœur… Il y a les projets avec Framasoft, qui sollicitent parfois mes compétences de dessinateur. Enfin, il est aussi possible que je réalise prochainement (comprendre : je ne sais pas quand) une BD dont je ne serai pas scénariste (uniquement dessinateur), mais c’est encore un projet top secret ;)

Enfin, en vrac : des histoires écrites (nouvelles voire romans), des bandes dessinées « one shot » (histoire unique hors-série), de la musique… Mais je m’arrête là car je diverge (et dix verges, c’est énorme, comme disait Pierre…).

» Lire, télécharger, acheter, partager, etc. le GKND tome 5 sur Framabook

GKND 5 - Gee - CC by-sa

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