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Framablog : L'ADULLACT, l'AFUL et Framasoft soutiennent l'amendement limitant les racketiciels du groupe GDR défendu par Mme Fraysse

samedi 22 juin 2013 à 09:54

21/06/2013 18:20 (Dernière modification : 21/06/2013 19:51)

Dans le cadre du projet de loi relatif à la consommation, L’ADULLACT, l’AFUL et Framasoft apportent leur soutien, sans réserve, à l’amendement 711 déposé par le groupe GDR et défendu par Jacqueline Fraysse. Cet amendement va dans la bonne voie pour mettre un terme au scandale des racketiciels, c’est-à-dire à la vente forcée de logiciels non demandés lors de l’achat de matériel informatique.

Les associations du logiciel libre appellent donc tous les députés, de toute tendance politique, à soutenir vivement cet amendement !

Au dernier épisode…

À l’automne 2011, le gouvernement de François Fillon avait proposé un projet de loi de protection du consommateur. Plusieurs députés avaient proposé des amendements censés apporter une meilleure protection du consommateur face aux pratiques commerciales déloyales de vente forcée des logiciels inclus dans le matériel informatique. Comme l’AFUL l’avait souligné à l’époque, le remède était pire que le mal puisque après une lecture juridique attentive, ces textes aboutissaient à un résultat totalement opposé au but recherché.

Lors des débats, les députés avaient bien identifié les faiblesses juridiques des uns et la dangerosité des autres et avaient finalement laissé la législation en l’état afin de réfléchir à de meilleures rédactions pour la seconde lecture. Seconde lecture qui n’a jamais eu lieu suite au retrait du texte par le gouvernement.

Aujourd’hui, un nouveau projet de loi de consommation est présenté à la nouvelle législature. Forts de l’enseignement tiré des débats de 2011 et des arguments issus des divers bancs, le groupe Gauche démocrate et républicaine sous l’impulsion de Jacqueline Fraysse, députée de la 4e circonscription des Hauts-de-Seine, propose un amendement ayant pour objectif de mettre fin aux pratiques commerciales déloyales de l’informatique grand public, dans le respect de la législation européenne.

Analyse de l’amendement proposé

L’amendement propose d’ajouter des obligations d’informations à la charge des professionnels dans un nouvel article L. 113-7 (l’article L. 113-6 étant créé dans l’article 54 du projet de loi) du Code de la consommation.

Après l’article L. 113-6 du code de la consommation, est inséré un article L. 113-7 ainsi rédigé :

« Art. L. 113-7. – Le matériel informatique proposé à la vente avec des logiciels intégrés constitue une vente par lots. »

« Tout professionnel vendeur de matériel informatique fournissant des logiciels intégrés doit, avant tout paiement du prix par le consommateur, l’informer par voie d’affichage des caractéristiques essentielles et du prix public toutes taxes comprises du lot ainsi que du prix de chacun des logiciels composant individuellement le lot. L’indication de ces prix doit figurer sur la facture remise au consommateur. »

« La violation de ces dispositions entre dans le champ d’application de l’article L. 122-3. ».

Vente par lots

Tout d’abord, l’alinéa 1 aborde la question de la vente par lots en précisant désormais expressément que le matériel informatique vendu avec des logiciels préchargés constitue une vente par lots.

En effet, si la jurisprudence applique depuis longtemps ce principe (notamment depuis un arrêt de 2005 de la Cour de cassation), il est régulièrement contesté devant les tribunaux, forçant les consommateurs qui estent en justice à expliquer encore et toujours pourquoi matériel et logiciels constituent deux produits parfaitement distincts (l’un est un bien meuble, l’autre une prestation de services). En précisant désormais clairement qu’il s’agit d’une vente par lots, la réglementation spécifique à l’information due par les professionnels sur les lots, issue de l’article 7 de l’arrêté du 3 décembre 1987, s’appliquera.

Obligations d’information

L’alinéa 2 détaille les obligations d’information nécessaires : informer le consommateur par voie d’affichage des caractéristiques essentielles des produits proposés dans le lot.

Les caractéristiques essentielles sont l’ensemble des éléments permettant au consommateur d’effectuer un choix éclairé : par exemple, préciser que le matériel et les logiciels peuvent être vendus séparément, que les logiciels ne sont que des options non obligatoires ou encore que les logiciels fournis sont payants. S’agissant du prix des produits, il devra fait l’objet d’une information précise, non seulement pour le prix des produits composant le lot, mais également le prix de chacun des éléments du lot. La facture qui sera remise au consommateur comprendra donc le prix détaillé de tous les produits. Les procès initiés par les consommateurs ont mis en évidence que le prix des logiciels fournis préchargés, jusque là vendu de force, pouvaient représenter plus de 30 % du prix de la machine seule.

Sanctions

Le 3e alinéa aborde la question des sanctions. La directive 2005/29/CE du 11 mai 2005 rappelle, au paragraphe 29 de son annexe 1, que la vente forcée est une pratique commerciale déloyale « en toutes circonstances » c’est-à-dire qu’il suffit théoriquement à un juge de constater que le professionnel a exigé un paiement sans commande expresse et préalable du consommateur pour que la pratique soit déclarée déloyale. Cette disposition a été intégrée dans le Code de la consommation par les lois des 3 janvier et 4 août 2008. Les textes ont d’ailleurs été remaniés avec la loi Warsman de 2011 qui a proposé une lecture plus claire de l’article L. 122-3 du Code de la consommation. Cet article prévoit des sanctions civiles de nullité du contrat avec une obligation de remboursement, ainsi que des sanctions pénales. Le texte est donc parfaitement adapté à la situation et permet aux consommateurs d’agir autant par la voie civile que par la voie pénale et d’espérer avoir ainsi du poids face aux entreprises concernées, le plus souvent multinationales.

Voter ce texte malgré les pressions

C’est ce texte qui doit être favorisé et que les députés sont encouragés à adopter massivement. Il faut tout de même rappeler qu’à l’occasion du précédent projet de loi consommation de 2011, des députés s’étaient plaints des pressions qu’ils subissaient pour ne pas voter ces textes favorables aux consommateurs et le député de la 5e circonscription d’Isère, François BROTTES, avait clairement dénoncé cette situation inadmissible. Sous la présente législature, c’est aujourd’hui que se mesurera le courage politique et l’engagement des députés pour l’intérêt général.

L’intérêt général d’abord !

L’intérêt du consommateur et l’ouverture du marché à tous les acteurs, notamment français, étant la priorité des élus de la nation, nous sommes confiants dans le fait que l’ensemble des députés verront le point d’équilibre atteint par cet amendement et qu’ils le soutiendront unanimement.

Cyprien Gay, membre du groupe de travail « non aux racketiciels » de l’AFUL indique « Voilà 15 ans que nous interpellons les politiques de toutes tendances sur cette question. Depuis le début des années 2000 ce sujet est évoqué à l’Assemblée. Cependant, la pression des éditeurs qui bénéficient de cette vente forcée a réussi jusqu’ici à conserver un statu quo qui leur est favorable, avec la complicité inexplicable des divers gouvernements. »

Christophe Masutti, président de Framasoft, déclare « Il est est plus que nécessaire de clarifier les pratiques de vente liée qui maintiennent une tension évidente entre d’un côté le droit du consommateur à l’information et de l’autre côté le recours providentiel aux directives européennes qui empêche les États membres d’interdire les “offres conjointes” assimilées à une pratique commerciale comme une autre, bien que la “vente forcée” soit, elle, condamnable. Ceci constitue un frein artificiellement entretenu au déploiement du formidable potentiel compétitif du logiciel libre. »

Dimitri Robert, administrateur de l’AFUL souligne « Les logiciels vendus de force avec les matériels informatiques sont édités hors d’Europe par des entreprises réputées pour leur évasion fiscale et l’évitement à l’impôt sur leurs activités en France. Il n’y a donc aucun intérêt pour la France ou pour l’Europe d’entretenir leur rente sur le dos du consommateur Français. »

Également interrogé, l’avocat de l’AFUL, Maître Frédéric CUIF, estime que « Il s’agit d’un texte de consensus qui devrait à la fois permettre une meilleure information des consommateurs mais aussi leur offrir la possibilité de dénoncer moins difficilement ces pratiques commerciales déloyales devant les tribunaux. Bien sûr, il faudra toujours passer par un juge pour faire cesser la pratique commerciale déloyale de vente forcée, mais c’est un premier pas évident en faveur des consommateurs en attendant une véritable prise de conscience nationale sur la question. »

Laurent Séguin, président de l’AFUL conclut : « Il est temps de faire cesser cette situation de concurrence faussée où l’on impose, depuis trop longtemps, un choix uniforme aux consommateurs. Des acteurs européens et français portent d’ores et déjà des solutions concurrentes crédibles et innovantes, notamment sous licence libre, aux logiciels vendus de force avec du matériel informatique. Malheureusement, ces racketiciels les empêchent d’accéder au marché sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, avec ces textes justes et équilibrés, les parlementaires ont l’opportunité de faire triompher enfin l’intérêt général en faisant en sorte qu’en France, les effets de ce hold-up planétaire soient amoindris. »

À propos de l’Adullact (http://adullact.org/)

Née fin 2002, l’Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales s’est donnée pour tâche de constituer, développer et promouvoir un patrimoine commun de logiciels libres métiers, afin que l’argent public ne paie qu’une fois. L’Adullact dispose d’une équipe permanente, pour encourager et aider les membres à mutualiser leurs développements sur la forge adullact.net, qui compte aussi les projets de la forge admisource. Structure unique en son genre, l’Adullact était accréditée pour le Sommet Mondial de Tunis.

À propos de l’AFUL (http://aful.org/)

Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres, l’AFUL a pour principal objectif de promouvoir les logiciels libres ainsi que l’utilisation des standards ouverts. Ses membres, utilisateurs, professionnels du logiciel libre, entreprises ainsi que d’autres associations, sont issus d’une dizaine de pays ou de régions francophones (France, Belgique, Suisse, Afrique francophone, Québec).

Interlocuteur de nombreux médias, l’AFUL est présente sur nombre de salons, conférences et rencontres. Elle agit notamment activement contre la vente liée (site Non aux Racketiciels, comparatif bons-vendeurs-ordinateurs.info et bons-constructeurs-ordinateurs.info), pour l’interopérabilité (membre de l’AFNOR, participation aux référentiels d’interopérabilité et d’accessibilité de la DGME, site formats-ouverts.org, etc.), intervient sur les problématiques du droit d’auteur ainsi que pour la promotion de l’utilisation de logiciels et ressources pédagogiques libres pour l’éducation entendue au sens large.

À propos de Framasoft (http://framasoft.org/)

Issu du monde éducatif, Framasoft est un réseau d’éducation populaire consacré principalement au logiciel libre et s’organise en trois axes sur un mode collaboratif : promotion, diffusion et développement de logiciels libres, enrichissement de la culture libre et offre de services libres en ligne.  Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site Web à l’adresse suivante : http://www.framasoft.org/ et nous contacter par notre formulaire de contact http://contact.framasoft.org/

 

Contacts presse :

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Cyrille BORNE : Installation d'Archlinux... 24 heures après l'insertion de l'ISO

samedi 22 juin 2013 à 09:03

Suite à mon article précédent, "OpenSUSE, Debian, Arch, OpenIndiana, Fedora et RedHat", j'ai suivi les conseils de Vinm, gatchan, dacrovinunghi, et les autres, et j'ai retenté l'installation d'Arch.

Obtenir une interface graphique avec une connexion internet n'a pas été une mince affaire. Et, croyez-moi, je ne suis pas encore au bout de mes peines. En revanche, aucun doute là-dessus, Arch est une distribution intéressante à plus d'un titre. Nul besoin de m'étendre sur la question maintenant.

Ce qu'on ne dit pas à propos de l'installation d'Arch, c'est qu'il faut impérativement avoir une deuxième machine pour lire la documentation, faire les recherches nécessaires et surmonter les (nombreuses) embûches que vous pourriez rencontrées. Parce qu'installer Arch, même si certains vous diront le contraire, c'est bien loin d'être aussi facile que d'installer Ubuntu ou Fedora. Le prétendre n'est rien d'autre que de la fanfaronnade.

Ce qu'on ne dit pas à propos de l'installation d'Arch, c'est qu'il faut beaucoup, beaucoup de temps devant soi quand on ne connaît pas Arch ! Que l'Archer, qui est un linuxien confirmé, qui connait bien sa machine et sa distribution, en vienne à bout en 30 minutes, comme l'a écrit Fred Bezies, rien là que de très normal. C'est le contraire qui serait étonnant. Allez, juste une petite illustration.

J'ai suivi pas à pas le guide d'installation disponible sur le wiki d'Arch après téléchargement de l'ISO.

Comme j'avais quelque peu parcouru le guide avant de me (re)lancer dans l'installation, j'avais pris la précaution de préparer mes quatre partitions. Rien à dire jusqu'à la configuration du chargeur de démarrage : syslinux-install_update -iam. Et là, patatras. Pourquoi ?

FAILED to set attribute Legacy BIOS Bootable on /dev/sd…

Pourtant le problème est bien connu, je ne suis pas le premier à l'avoir rencontré. La solution aussi. Mais rien directement dans le guide. Il aurait été tellement plus simple de mettre un lien avec, je ne sais pas, les problèmes communément rencontrés, par exemple, ou l'installation manuelle.

Pour l'installation (minimale) proprement dite, c'est la seule difficulté que j'ai recontrée. Elle m'a valu de reprendre l'installation à zéro. Peut-être que l'Archer confirmé nous dira qu'il n'était pas nécessaire de tout reprendre depuis le début. Soit. Pour ma part, je ne sais toujours pas comment installer le paquet gptfdisk quand on est rendu à ce stade de la configuration.

Au reboot, pas d'interface graphique. Et me voilà reparti pour des heures de recherches et de configuration. Parce que je n'ai pas trouvé une page complète, un guide, pour l'installation de l'interface graphique avec résolution des problèmes communs genre, réseau, module de carte graphique, bureau, clavier… la liste est longue, le chemin plus encore.

À propos de l'auteur : Christophe
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Articles similaires

Noireaude : Android Studio 0.1.6 disponible

samedi 22 juin 2013 à 08:30

La team Android vient d’annoncer la sortie d’une nouvelle version de leur plateforme de développement « Android Studio », estampillée 0.1.6 et  qui embarque pas mal de corrections de bugs et de nouvelles fonctionnalités.

Pour ceux qui ne connaissent pas Android Studio, il s’agit d’un éditeur basé sur IntelliJ (présenté au Google I/O), qui fournit un ensemble d’outils aux développeurs souhaitant sévir sur Android, afin de leur permettre de développer leurs applications tout en pouvant voir en temps réel ce que cela donne sur les différents types d’appareils via un simulateur (certains préfèrent dire Émulateur ), smartphones, tablettes, box TV etc.. Pour ceux qui se poseraient la question, Android Studio permet d’importer des projets conçus sur Eclipse.

Comme je le disais plus haut, la version 0.1.6 d’Android studio corrige plusieurs bugs causés entre autres par openjre 7.0. D’ailleurs à ce propos j’ai essayé de le lancer avec la version par défaut de Java et cela ne fonctionnait pas. lffl.org conseillant d’utiliser la version Java 7 (7U25) d’Oracle, j’ai testé (grâce au tuto d’installation trouvé sur ce site sympa) et le problème a été résolu. L’application s’est lancée correctement et tourne du feu de Dieu.

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire :)

Android Studio 0.1.6 corrige pas mal d’autres bugs mais ne connaissant pas encore très bien cette application, je préfère que vous vous référiez au changelog officiel de peur de vous dire des bêtises.

J’ai quand même pensé à ceux d’entre-vous qui auraient envie de se mettre au développement d’applications Android sans trop savoir quel outil utiliser et je vous ai fait une petite galerie « maison ».

1-installation-java

2-lancement

3-ecran-d-acceuil

4-nouveau-projet

5-choix-fenetre

6-je-ne-sais-ce-que-jai-fait

Voilà, maintenant que vous avez vu à quoi ça ressemble vous allez pouvoir vous y mettre et commencer à développer vos premières applications Android. Cela dit ne comptez pas sur moi pour vous expliquer comment faire, car je suis une quiche en développement.

Bien qu’il évoque surtout sur le développement sur Eclipse, je vous conseille quand même de parcourir cet article du siteduzero qui va vous apporter certaines bases « nécessaires » et cette page de developpez.com pour aller plus loin.

Vous pouvez vous procurer Android Studio sur les différents OS et la plus part des distributions GNU/Linux en vous rendant sur cette page. Les Archers peuvent quant à eux passer par AUR.

Pour lancer la bête il suffit de décompresser l’archive et vous rendre dans le dossier /home/USER/Téléchargements/android-studio/bin/ avec votre terminal, avant d’entrer la commande suivante :

./studio.sh

Amusez-vous bien.

source

flattr this!

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Chimrod : Écouter ses vinyles sous linux

samedi 22 juin 2013 à 00:00
Tête de lecture

Peut-être avez-vous dans votre grenier une platine vinyle qui prend la poussière, ainsi qu’une collection de disques dans des cartons. Je vous propose aujourd’hui de ressuciter la platine et récupérer le son sur votre ordinateur. Il n’y a pas que les platines USB qui peuvent être branchées sur un PC, même la plus ancienne peut faire l’affaire!

Merci pulseaudio

Pour toutes les opérations, nous allons nous servir de pulseaudio qui va grandement nous simplifier les traitements à réaliser.

Pour faire les tests, nous allons nous servir de pavucontrol qui permet de contrôler les flux d’entrée, et d’afficher un audiomètre (pratique pour voir sur quelle entrée provient notre son…)

System-wide

Il est nécessaire que pulseaudio tourne en continu pour rediriger le son dès que la platine tourne. Ça n’est pas le cas par défaut, pour des raisons de sécurité, et il va être nécessaire de modifier la configuration pour ça. En effet, le comportement par défaut est de se lancer pour la durée nécessaire, via dbus, puis se couper une fois que la demande est terminée. Il n’existe pas à ma connaissance de modèle de platine capable de lancer demander à pulseaudio de se mettre en route, on va donc laisser pulseaudio tourner en continu.

Attention!

Il n’est pas conseillé de lancer pulseaudio en tant que démon du système. Comme le wiki l’indique, cela ne devrait être utilisé que dans des cas particuliers (serveur de son accessible uniquement par le réseau).

De nombreuses failles de sécurité ont été trouvés utilisant pulseaudio pour obtenir un accès root à la machine.

Dans notre cas nous n’avons pas le choix, puisque la platine ne correspond à aucun utilisateur du système, mais vous êtes prévenus!

Le wiki explique la procédure en détail, je ne rentre pas dans le détail: les explications données sur le wiki sont assez claires, et je préfère ne pas inciter à trop jouer avec votre système…

Branchement

jack to rca

Il est fort probable que votre platine dispose d’une sortie RCA. Pour le connecter à l’ordinateur, il va nous falloir un adaptateur, comme celui montré en photo. Pour ma part, je l’ai trouvé, non pas chez les vendeurs de disques, mais dans une grande surface de bricolage, sinon, vous pourrez le commander facilement sur internet.

line-in

Nous n’avons plus qu’à brancher notre cablage, de préférence sur l’entrée line-in de l’ordinateur, qui est faite pour récupérer du son directement depuis un autre appareil (moins de parasites). Il s’agit normalement d’une prise bleue sur la carte son.

Le volume de sortie de platine est suffisant pour être lu directement par l’ordinateur, à partir de ce moment là, vous pouvez commencer à mettre un disque, et jouer avec audacity pour récupérer le son!

Par défaut, l’entrée audio de pulseaudio est la prise micro, il va falloir modifier l’entrée dans l’interface de contrôle pour la faire passer sur l’entrée line-in.

L’égalisation RIAA

Ça y est, le son tourne! Mettez donc un disque que vous connaissez, et surprise; mais où sont les basses?? En fait, pour éviter au sillon de sauter à cause de l’amplitude des basses, un traitement est fait au son avant de le presser: les basses sont atténuées, et les aigües sont augmentées — c’est l’égalisation RIAA

Lors de la lecture nous allons avoir besoin d’effectuer la coure de traitement inverse pour restaurer le son:

La courbe riaa

Pulseaudio ne sait pas égaliser le son nativement, mais il est possible de passer le son dans des filtres qui vont faire le boulot pour nous. En effet, il existe une norme, ladspa, qui permet de créer des plugins sous linux pouvant être utilisés par n’importe quelle application. (Qui a dit que la gestion du son était bordelique sous linux? :-))

Le plugin que nous allons utiliser est celui de l’égaliseur multibande, son petit nom étant mbeq_1197. (Dans Debian, vous le trouverez dans le paquet swh-plugin).

D’après sa page de manuel, il prend des corrections à appliquer pour les fréquences suivantes: 50Hz, 100Hz, 156Hz, 220Hz, 311Hz, 440Hz, 622Hz, 880Hz, 1250Hz, 1750Hz, 2500Hz, 3500Hz, 5KHz, 10KHz et 20KHz. Il ne sera donc pas possible de reproduire la courbe RIAA parfaitement, mais en comparant avec la courbe ci-dessus, vous pourrez constater qu’il s’agit d’une approximation, qui couvre la totalité de fréquence audible, et qui permet de générer un son suffisament fidèle à l’oreille.

Il ne reste plus qu’à calculer les valeurs pour chaque fréquence, sortez vos calculettes! Bon, on va faire plus simple, il existe des feuilles de calculs toutes prêtes qui n’attendent plus que nous rentrions nos fréquences.

Pour finir

Après cette longue introduction, nous allons pouvoir créer notre paramétrage facilement. Il suffit d’éditer le fichier de configuration de pulseaudio et rajouter les lignes suivantes:

# Crée un filtre qui applique l'égalisation RIAA
load-module module-ladspa-sink sink_name=riaa_eq master=0 plugin=mbeq_1197 label=mbeq control=17.035,13.177,10.079,7.641,5.347,3.367,1.731,0.514,-0.655,-1.915,-3.611,-5.619,-8.121,-13.645,-19.531

# Prend l'entrée et la redirige vers notre filtre
load-module module-loopback source=1 sink=riaa_eq

Le paramètre source=1 peut être différent sur votre configuration. La valeur peut être trouvée grace à la commande suivante:

$ pactl list sources | grep -E "Source|Description"
Source #0
    Description : Monitor of Audio interne Stéréo analogique
Source #1
    Description : Audio interne Stéréo analogique
Source #2
    Description : Monitor of LADSPA Plugin Multiband EQ on Audio interne Stéréo analogique

Voilà, à travers ces deux lignes, nous venons de connecter notre platine vinyle sur les enceintes du PC et donner au son le dynamisme qui lui faut!

Pour ma part, je suis bluffé par le fait que des disques ayant presque quarante ans d’âge puissent encore être écouté parfaitement sur un ordinateur conçu bien longtemps après. Aujourd’hui la musique passe majoritairement par des lecteurs mp3, bien souvent disposant d’une connexion propriétaire et volontairement non standard. Pensez-vous qu’en 2060, il sera possible de brancher un IPod sur un ordinateur neuf pour en lire la musique? Qui prend les paris?

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mozillaZine-fr : SeaMonkey 2.19 bêta 1 est sorti et pas de SeaMonkey 2.18

vendredi 21 juin 2013 à 21:59

Le projet SeaMonkey a annoncé l'abandon définitif de l'idée de sortir une quelconque version 2.8 de SeaMonkey à cause de problèmes techniques avec l'architecture de compilation. La prochaine version stable suivant SeaMonkey 2.17.1 sera donc SeaMonkey 2.19 (prévue dans quatre jours, mardi 25 juin 2013). Il ne vous reste donc peu de temps pour tester SeaMonkey 2.19 bêta 1 qui vient juste d'être mis à votre disposition.

Bâti sur la même plateforme Gecko 22 que Firefox 22, SeaMonkey 2.19 contiendra, selon ses notes de diffusion, les nouveautés suivantes par rapport à SeaMonkey 2.17 :

Changements spécifiques à SeaMonkey

  • « Marquer > Comme lu » vérifie désormais l'état des tous les messages sélectionnés au lieu de seulement vérifier le premier (bogue 768 025).
  • Les notifications pour le bloqueur de contenu mixte ont été implémentées (bogue 842 191).
  • Une nouvelle restriction des cookies tiers pour une option des sites Web visités a été ajoutée au panneau « Cookies » des préférences (bogue 845 353).
  • L'option de recherche du menu contextuel est désormais disponible pour les champs textuels monolignes (input) et les champs textuels multilignes (textarea) (bogue 807 326).
  • Les mécanismes de stockage des sites Web sont désormais disponibles dans le gestionnaire de données personnelles (localStorage, indexedDB, etc.) (bogue 588 415).
  • « Ouvrir le dossier contenant le fichier » est désormais disponible au cours des téléchargements (bogue 497 379).
  • Voir la page des changements pour les changements mineurs.

Changements de la plateforme Mozilla

  • WebRTC est désormais activé par défaut (NDT : traduit dans ce billet sur Firefox 22).
  • Optimisations d'asm.js (OdinMonkey) ont été activées pour des améliorations de performances majeures.
  • Les fichiers en texte brut affichés dans le navigateur seront désormais avec retour à la ligne automatique.
  • Pour la sécurité de l’utilisateur, l’objet Components n’est plus accessible depuis le contenu Web.
  • Amélioration de l'utilisation de la mémoire et du temps d’affichage lors du rendu de nombreuses images.
  • L'API Pointer Lock peut désormais être utilisée hors du plein écran.
  • Le CSS3 Flexbox est implémenté et activé par défaut.
  • La nouvelle API de notifications Web a été implémentée.
  • Ajout de l'API clipboardData pour l’accès JavaScript au presse papier de l'utilisateur.
  • Le support pour les nouveaux éléments HTML5 et a été ajouté.
  • Correction de plusieurs problèmes de stabilité.
Cookies dans les Préférences de SeaMonkey 2.9

Nouvelle option pour autoriser les cookies tiers uniquement pour les sites visités dans SeaMonkey 2.9

La page des nouveautés dans SeaMonkey 2.19 des notes de diffusion mentionne d’autres corrections de bogues intéressantes propres à SeaMonkey. Pour davantage de renseignements sur les bogues corrigés et les nouveautés de ce train de sorties, voir les notes de diffusion de Firefox 22 bêta.

SeaMonkey 2.19 bêta 1 est disponible en 26 langues dont toujours le français, gratuitement et librement pour Windows, Mac OS X et Linux.

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