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Politique du Netz : Joie des monopoles : les textos chambre-salon plus chers que ceux chambre-Mars

dimanche 2 décembre 2012 à 00:47

Le prix de transport de l’octet est plus élevé pour textoter votre frère ou sœur dans la chambre d’à côté que pour envoyer les mêmes messages sur Mars. Ce billet est le dernier d’une série visant à montrer pourquoi les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs téléphoniques veulent tant contrôler le Réseau, et utiliseront toutes les ressources en leur possession pour empêcher son développement.

Focalisons-nous sur les textos. Lorsque nous avons relayé le rapport de l’OCDE selon lequel les opérateurs téléphoniques nous font payer 100 000 fois plus cher que nécessaire, un de nos lecteurs, Chris Monteiro, nous a fait remarqué qu’il était possible que le transport de données sur Terre coûte moins cher que le transport interplanétaire. Ça paraissait insensé. Mais calculons quand même pour voir.

Le coût de la mission Mars Global Surveyor était d’environ 200 millions de dollars américains pour le satellite et son lancement, et 20 millions de plus par an. Donc, environ 400 millions. La mission dura neuf ans, et a transmis à un débit moyen de 42 667 bits par seconde.

Mettons que le satellite ait transmis ses données jour et nuit avec le débit moyen donné, ce qui serait logique, car la NASA devait chercher à rentabiliser son satellite, et on avait 42 667 × 3600 × 24 × 365 × 9 / 8 / 1024 / 1024 / 1024 = 1410 Go de données pour 400 millions de dollars, soit environ 284 000 dollars américains par gigaoctet. Mettons 218 680 €/Go au taux de change actuel. Ce chiffre inclut le coût du lancement ainsi que les coûts des équipes de la NASA déjà un an avant que le satellite n’émette.

Prenons différents opérateurs français pour voir quel est le coût du Go de SMS en comparaison. Il suffit de diviser 1 410 000 000 par 140, car un SMS fait 140 octets, et de multiplier le résultat, à savoir 10 071 428,6 , par le prix du SMS. Pour référence, dès que vous payez plus de 218 680/10 071 428,6 = 0,0217 €/SMS, vous payez déjà plus cher pour envoyer votre SMS à votre ami que pour l’envoyer au satellite en orbite autour de Mars.

Forfait de l’opérateur Mobicarte Orange Forfait RED de SFR Forfaits de Free
Go vers la France 1 007 142 € 1 510 714 € 100 714 €
Go vers l’Europe 2 820 000 € 3 021 428,58 100 714 €

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La situation est complètement folle, certains opérateurs vous facturant votre SMS jusqu’à 5 fois plus cher ce qu’il aurait fallu payer pour l’envoyer sur Mars, même quand cette évaluation du prix vers Mars inclut l’entretien d’une mission complète de la NASA pendant 10 ans !

On peut remarquer que la différence de prix entre Free et SFR est d’un à dix, et que le plus comique à la lecture des fiches tarifaires reste sans doute les tarifs vers l’étranger, où le SMS vers l’Allemagne coûte 28 à 30 centimes d’euros, ce qui fait un coût astronomique (Ohoh !) de 2,8 à 3 millions par Go, soit de 10 missions sur Mars pour communiquer avec nos voisins européens…

Il y a là une faille abyssale des instances de régulation du marché, qui devraient essayer de promouvoir une concurrence libre et non faussée, pas des grotesques oligopoles comme aujourd’hui. Cette concurrence amènerait les prix de vente à s’aligner sur les coûts de production.

Juste pour rigoler, calculons le coût d’un SMS s’il était facturé au prix du Go que paye le consommateur sur ses accès câblés, soit au maximum 25 centimes en moyenne. On peut arriver à mettre jusqu’à 7,67 millions de message dans un Gigaoctet, ce qui nous fait un coût de transmission de 33 nanocentimes le message. Certes les accès radios coûtent plus cher, mais pas de 10 ou 11 ordres de grandeur.

L’efficacité actuelle du marché des télécoms est donc proche du néant. Les opérateurs téléphoniques font des profits avoisinant les 5 000 000 000% à 50 000 000 000% sur les SMS que vous envoyez à vos amis dans la chambre d’à côté, et sont capables de se faire une marge de 100 000 000 000% sur les SMS que vous envoyez à vos amis d’Autriche. Soit, en français, des marges de cent mille milliards de pourcents.

C’est une insulte à tous les clients, et une preuve irréfragable de la nécessité pour l’État de briser tout de suite les monopoles actuels qui étouffent le marché.

D’autant qu’il existe déjà des compagnies de la prochaine génération qui se feront un plaisir de tuer les anciens opérateurs en fournissant les mêmes services gratuitement. L’estonien Skype ou l’espagnol Fon peuvent offrir des services équivalents sinon meilleurs et en plus pour rien ou presque.

Il ne faut dès lors pas s’étonner que ces compagnies téléphoniques essayent par tous les moyens d’empêcher cet inévitable glissement dans le nouveau monde. Il n’y a pas de place dans ce monde pour des compagnies qui peuvent se permettre de faire des marges de cent mille milliards, qui verrouillent l’entrée sur leur marché, et empêchent ainsi le développement d’une multitude de nouvelles pratiques et de nouveaux services qui révolutionneraient notre société et nos industries.

À ce point là, de la part des autorités de régulation, ce n’est plus de la mauvaise régulation, c’est un carnage éhonté, de même que la réunion de Dubaï sur le contrôle d’Internet la semaine prochaine est scandaleuse pour tout esprit démocratique.

Précision : lorsque je dis que je voudrais un marché libre, j’entends par là un marché non-discriminatoire, où le coût d’entrée est faible, et où les prix de vente convergent vers les prix de production parce que la compétition fonctionne. Il ne s’agit pas de vouloir un marché sans règles, d’une part parce que cela n’existe pas sur Terre, d’autre part parce que les règles sont nécessaires pour empêcher la discrimination des acteurs. Le cas des télécoms est un bon exemple.

Article original de Falkvinge.

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David Larlet : Refonte

samedi 1 décembre 2012 à 21:00
Cette page résume les étapes de refonte de cet espace personnel qui constitue mon identité numérique et mon historique d'expression sur le Web.

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Politique du Netz : L’opposition franche à la lex Google allemande de l’institut Max-Planck

samedi 1 décembre 2012 à 20:20

L’institut de recherche Max Planck, au moins aussi connu outre-Rhin et dans le monde que le CNRS en France, vient de prendre position mardi dernier contre la loi en gestation, et sans mâcher ses mots : aucune justification objectivement ou juridiquement valable.

En Allemagne comme en France, les journaux de l’ancienne génération font campagne pour l’introduction dans la loi d’un droit voisin des éditeurs de presse sur les productions des journalistes, afin de faire payer Google pour sa réutilisation des titres de presse dans Google Actualités. Google a d’ailleurs lancé au dernier moment une campagne d’opinion s’opposant à cette loi.

Les signataires du communiqué, pour la plupart membres du département de l’institut dédié à la recherche en droit de l’immatériel et de la concurrence, dénoncent une série de conséquences de la loi qui seraient inacceptables pour l’économie et la liberté de l’information en Allemagne. Les autres signataires sont des professeurs de droit en Université ou des juristes de syndicats spécialisés en droit de la concurrence.

Selon le communiqué de presse :

Objectivement, un droit d’auteur voisin pour les éditeurs de presse est complètement dispensable. Il n’existe aucune défaillance du marché et aucune appropriation anti-concurrentielle de la valeur des services proposés par un tiers. Les moteurs de recherche ne se substituent pas aux offres des éditeurs, mais au contraire rendent leurs contenus visibles. Les fournisseurs de solution de recherche apportent une solution autonome et restrictible qui demande des moyens techniques et financiers non négligeables.

L’état de finition actuel du projet de loi est à peine dicible. De nombreux concepts sont pas ou mal définis, comme les termes « fixation rédactionnelle-technique de travaux journalistiques », « éditeur de presse » ou « fournisseur commercial de moteur de recherche ou fournisseur commercial de services, […] qui traitent les contenus ».

Le projet de loi amènerait obligatoirement à une collision frontale entre le droit voisin des éditeurs et les droits des auteurs des contenus. Un journaliste a généralement intérêt à ce que ses travaux soient visibles dans les moteurs de recherche. Cependant la décision tiendrait entièrement dans la main des éditeurs.

Beaucoup d’éditeurs de services ne seraient pas en mesure de payer pour insérer des liens dans leurs services. Il existe donc le danger que beaucoup de produits de presse allemands ne soient plus visibles. En souffriraient les éditeurs, les auteurs et les internautes qui cherchent des informations sur Internet. Indirectement cela endommagerait l’économie allemande dans son ensemble.

Conclusion :

De manière générale, le projet de loi du gouvernement ne semble pas réfléchi. Aucune argumentation objective ne le justifie. Il est même surprenant qu’il ait été proposé puisque le ministère de la justice avait complètement évacué l’idée de l’introduction d’un tel droit lors d’une audition par le Parlement le 28 juin 2010. Même les éditeurs de presse ne semblent pas d’accord entre eux.

Pour ces raisons, il n’y a aucune raison de voter la réglementation proposée.

Via Netzpolitik.

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Clapico : Convertissez facilement vos vidéos avec Arista Transcodeur

samedi 1 décembre 2012 à 19:09

Arista Transcodeur est une application de conversion vidéo simplissime d’utilisation car au-delà de supporter de multiples formats de conteneurs et codecs vidéos, elle permet l’exportation des vidéos pour une multitude d’appareils de type Android, iPhone, iPad, Nokia,…

Si lors de la première conversion il vous manque un codec, Arista Transcodeur vous propose de le rechercher,

puis de l’installer.

Vous pouvez suivre la conversion à travers un aperçu.

Si vous souhaitez installer dans votre Ubuntu cette sympathique application qui présente l’immense avantage d’être présente dans les dépôts, deux possibilités s’offrent à vous : soit en recherchant Arista Transcodeur dans la logithèque, soit en ouvrant un terminal et en entrant la commande

sudo apt-get install arista

Une fois l’installation terminée, il ne vous reste plus qu’à rechercher Arista Transcodeur dans votre dash.

Merci à Patrick, fidèle lecteur de ce blog pour m’avoir fait découvrir (entre deux coffrets à préparer) cette application.

Amusez-vous bien.

 

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mozillaZine-fr : SeaMonkey 2.14.1 est sorti

samedi 1 décembre 2012 à 17:58

Comme Firefox 17.0.1 de Mozilla, SeaMonkey 2.14.1 est une mise à jour mineure de stabilité de la dernière version majeure sortie il y a dix jours seulement. Selon les notes de diffusion de SeaMonkey 2.14, SeaMonkey 2.14.1 corrige, comme Firefox 17.0.1, les problèmes de polices de caractères. Ceux-ci y sont décrits ainsi : la qualité d'affichage des polices pouvaient être perçue comme mauvaise quand Cleartype était désactivé sur Windows. Le second bogue corrigé par Firefox 17.0.1, le changement de l'agent utilisateur, a été aussi annulé dans SeaMonkey 2.14.1 parce qu'il provoquait des incompatibilités de sites Web.

La sortie de SeaMonkey 2.14.1 est l'occasion de corriger d'autres problèmes de stabilité. Ainsi, dans SeaMonkey 2.14, la boîte de dialogue Sélectionner des adresses surgissait vide si elle était ouverte depuis une fenêtre de rédaction avec un seul champ Pour/CC/Cci rempli. Aussi, les informations ne s'affichaient pas sur le panneau d'en-tête de message dans certaines circonstances. Enfin, la base de données des permissions n'était pas lue complétement si elle comprenait une entrée incorrecte.

SeaMonkey 2.14.1 est disponible en 26 langues dont le français, gratuitement et librement pour Windows, Mac OS X et Linux.

Si vous disposez déjà de SeaMonkey, vous devez avoir reçu une notification de mise à jour automatique dans les 24 à 48 heures. Vous pouvez aussi l’obtenir manuellement en choisissant « Rechercher des mises à jour… » dans le menu « ? ».

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