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mozillaZine-fr : Une présentation du gestionnaire d'applications de Firefox OS

mercredi 16 octobre 2013 à 23:30

Outils de développement de FirefoxBlogZiNet, toujours à la pointe de l'info Mozilla en version francophone, vient de publier « Le gestionnaire d'applications de Firefox OS dans Firefox 26 Aurora », traduction de l'article « Introducing the Firefox OS App Manager », qui présente le nouvel outil gestionnaire d'applications de Firefox OS (Firefox OS App Manager) introduit dans Firefox 26 (actuellement en version de développement « Aurora »).

Cet outil sert à développer et déboguer des applications Firefox OS. Rappelons une fois de plus que le développement d'applications pour Firefox OS ne requiert pas de connaissances en Java, contrairement à Android. Il suffit de connaître les langages du Web : HTML, CSS, JavaScript. Si vous êtes tenté de vous essayer au développement de telles applications, ce superbe outil est une raison de plus de vous laisser tenter. N'hésitez pas à jouer avec et à faire remonter vos réactions à Mozilla (voir les moyens de contacts en fin d'article).

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Articles similaires

Noireaude : Waah – Le wiki/logithèque qu’il vous faut pour trouver votre application web auto-hébergé

mercredi 16 octobre 2013 à 13:35

Suite à un partage sur Seenthis l’autre jour, Nibreh m’a signalé l’existence d’un site très sympa que je ne connaissais pas encore et qui vous allez le voir, peut vous rendre bien des services. Il s’agit de waah.info/doku.php, un petit wiki/logithèque qui propose une liste très sympa et très complète d’applications web que vous pouvez auto-héberger. Vous aurez le choix entre plus de 370 applications classées en sections distinctes, Blogs, Sites, Emails, Forums, CMS, etc, et vous y trouverez forcement celle que vous cherchez.

Autre point intéressant, vous trouverez un tableau de correspondance qui vous sera très utile pour identifier les applications à même de pouvoir remplacer les différents services. En gros c’est propre, à jour, et cerise sur le gâteau, c’est en Français. Si vous ne le connaissiez pas encore ça vaut le coup d’y jeter un œil et de le garder sous la patte dans vos marques-pages.

Amusez-vous bien.

Merci encore à Nibreh pour le signalement

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P3ter : Installer et configurer ArchLinux (MAJ)

mercredi 16 octobre 2013 à 12:15
p3ter.fr - archlinux installation configuration

J'ai déjà réalisé un premier billet sur l'installation et la configuration d'ArchLinux mais suite à la refonte complète de la procédure d'installation et le remplacement de SysVinit par Systemd, j'ai écrit ce nouvel article.


MAJ 16/10/2013 : Mise à jour de la partie 4.7. Configuration réseau, suite au remplacement de Netcfg par Netctl.

Jusqu'à présent un script composé d'écrans "dialog" permettait d'installer ArchLinux, désormais, il faudra passer par un ensemble de scripts utilisant un chroot du disque qui contiendra l'installation. Cette solution peut paraître plus compliquée, mais a l'avantage d'offrir plus de possibilités d'installation et de configuration.

Pour en savoir plus sur ArchLinux cliquez ici.

1. Téléchargement

Commencez par télécharger une image ISO de la distribution sur archlinux.org. Choisissez un miroir (par exemple mir.archlinux.fr), et télécharger l'image ISO. Les images sont typées "dual" ce qui veut dire qu'elles ont à la fois l'architecture 32 et 64 bits.

Ensuite, testez le l'intégrité du fichier (des erreurs ont pû se glisser pendant le téléchargement)
sha1sum -c sha1sum.txt 
Gravez le fichier ISO sur CD ou installez le sur une clé USB :
dd if=archlinux-2013.01.04-dual.iso of=/dev/sdb 
Attention : /dev/sdb doit correspondre à votre clé USB qui sera alors formatée (utilisez "df -h" pour repérer la clé)

Démarrez sur le CD ou la clé USB pour arriver sur une ArchLinux live.

2. Formatage du disque

Commençons par utiliser AZERTY :
loadkeys fr
On installe et démarre OpenSSH pour installer ArchLinux plus facilement depuis un ordinateur qui pourra copier/coller les commandes dans un terminal.
pacman -Syu openssh 
systemctl start sshd
passwd #changer le mot de passe root
ip addr #pour connaître l'adresse ip
dhclient #si besoin pour relancer les requêtes DHCP (utiliser la commande "wifi-menu" pour une connexion wifi)
Ensuite on partitionne le disque qui va contenir l'installation d'ArchLinux.
fdisk /dev/sda #outil de création des partitions
# n : nouvelle partition
# t : format de la partition
# w : écrire la table de partitions
mkfs.ext4 /dev/sda1 #formater la partition sda1 en ext4
mkswap /dev/sda2 #formater la partition sda2 pour la swap
Vous pouvez aussi utiliser un live de g-parted qui a l'avantage d'offrir une interface graphique pour construire et formater vos partitions.

3. Installation

Nous allons monter le système sur la live pour démarrer l'installation. Dans mon exemple, j'ai une seule partition créée avec fdisk.
mount /dev/sda1 /mnt 
Dans le cas de partitions séparées, il faut les monter les unes après les autres. Exemple (penser à créer les répertoires dans /mnt avant de faire les "mount") :
mkdir /mnt/{home,var} 
mount /dev/sda2 /mnt/home
mount /dev/sda3 /mnt/var
[...]
Commençons l'installation. Nous allons utiliser le script "pacstrap" qui va nous permettre d'installer des paquets sur nos partitions montées dans /mnt.
pacstrap /mnt base #installer des paquets de base tel que le noyau 
pacstrap /mnt base base-devel #nécessaire pour AUR
pacstrap /mnt base gnome #installer gnome-shell (exemple pour un environnement de bureau) - liste des groupes : https://www.archlinux.org/groups/x86_64//
pacstrap /mnt grub-bios os-prober #os-prober nécessaire pour un dualboot windows et détecter automatiquement LVM
# ou bien :
pacstrap /mnt grub-efi-x86_64 os-prober #utiliser grub avec EFI

4. Configuration

Les partitions construitent et le système de base installé, nous pouvons générer le fichier fstab.
genfstab -U -p /mnt >> /mnt/etc/fstab 
Nous allons installer les paquets tiers et configurer notre ArchLinux. Pour ce faire il faut utiliser un autre script qui va réaliser un chroot du disque.
arch-chroot /mnt #chroot 


4.1. Configuration de GRUB

mkinitcpio -p linux #configuration des ramdisk os-prober 
#si dualboot
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg #configuration de grub
grub-install /dev/sda #installation sur le MBR


4.2. Configuration des utilisateurs

Remplacez par le nom d'utilisateur souhaité.
passwd #pour le mot de passe root 
useradd -g users -G wheel,audio,optical,lp,scanner,log,power,floppy,storage,games,video -m -s /bin/bash
passwd


4.3. Installer et configurer vim

pacman -S vim 
vim /usr/share/vim/vimfiles/archlinux.vim
# ajouter les lignes ci-dessous
set ai
set nu
set tabstop=2
syntax on


4.4. Nom de la machine

Remplacez par le nom de la machine.
vim /etc/hostname #remplacer le contenu par  
vim /etc/hosts #ajouter après "localhost"
hostname


4.5. Changer la langue de la distribution

vim /etc/locale.gen #décommenter la ligne fr_FR 
locale-gen vim /etc/locale.conf # ajouter la ligne LANG="fr_FR.UTF-8"
vim /etc/vconsole.conf #ajouter : KEYMAP=fr-pc
ln -s /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime


4.6. Configurer pacman et utiliser AUR

vim /etc/pacman.conf 
# Ajouter les deux lignes ci-dessous :
[archlinuxfr]
Server = http://repo.archlinux.fr/$arch

pacman -Syu yaourt gcc make #gcc et make sont nécessaires pour installer certains paquets de AUR
yaourt -Syua htop iotop slurm tree sudo openssh #installer des paquets de base
visudo #ajouter l'utilisateur pour utiliser la commande sudo


4.7. Configuration réseau

Utiliser une connexion filaire en DHCP :
pacman -S net-tools dhcpcd 
systemctl enable dhcpcd@eth0
Pour une connexion WIFI le plus simple et d'installer wifi-menu  un script qui affiche la liste des hotspots à proximité, qui vous permet de vous y connecter et qui crée un profil Netctl automatiquement.
pacman -S netctl ifplug net-tools dhcpcd wifi-menu
cd /etc/netctl #le profil créé automatiquement doit être disponible ici.

#voir plus bas pour activer et lancer au démarrage ce profil
Créer un profil Netctl :
pacman -S netctl ifplug net-tools dhcpcd cd /etc/netctl

#copier un example (wifi, ethernet, statique, dhcp, ipv6, etc)
cp examples/wireless-wpa .


#modifier l'exemple
vim wireless-wpa

Description='A simple WPA encrypted wireless connection'
Interface=wlan0
Connection=wireless
Security=wpa

IP=dhcp

ESSID='MyNetwork'
# Prepend hexadecimal keys with \\"
# If your key starts with ", write it as '"""'
# See also: the section on special quoting rules in netctl.profile(5)
Key='WirelessKey'
# Uncomment this if your ssid is hidden
#Hidden=yes
Pour activer un profil, il suffit de lancer: netctl start
Pour arrêter un profil : netctl stop
Pour lancer au démarrage : netctl enable
Pour ne plus lancer au démarrage : netctl disable


5. Fin de l'installation

exit  
# Démonter les partitions, exemple :
umount /mnt/home
umount /mnt/var
umount /mnt
reboot
Après le redémarrage si le dualboot ne fonctionne pas (s'il manque un OS) lancez la commande ci-dessous depuis votre nouvel installation d'ArchLinux.
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg 

Pour installer un environnement graphique sous Openbox : cliquez ici.
Un article à retrouver sur P3ter.fr

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Framablog : La « politique » Framabook et les licences libres, Par C. Masutti et B. Jean

mercredi 16 octobre 2013 à 11:07

Un « livre libre » est un un livre qui offre à l’auteur, au lecteur et à l’éditeur les mêmes libertés (et obligations) qu’un programmeur, un utilisateur ou un éditeur de logiciel libre. Mais comment ces libertés s’accordent-elles avec le droit d’auteur ? Comment faire vivre une collection de livres libres dans le contexte d’une économie culturelle ?

La collection Framabook a dû élaborer une stratégie qui la positionne assez clairement (politiquement et économiquement) à la fois par rapport au droit d’auteur et par rapport aux multiples licences libres (et assimilées) existantes. À l’issue du processus créatif d’un auteur, celui-ci effectue un choix : doit-il on non placer son œuvre sous licence libre? Si oui, quelles sont les clauses les plus susceptibles de protéger son œuvre ? Pour un auteur qui n’est pas forcément spécialiste du droit et familier avec certains concepts inhérents aux licences libres, il peut-être difficile de comprendre le choix de la collection Framabook à ne pas accepter de clauses empêchant les modifications ou limitant les usages commerciaux. Ceci est d’autant plus étonnant que le penchant légitime, et presque naturel, d’un auteur est de souhaiter que son œuvre soit transmise en toute intégrité, dans un respect très strict de ses idées.

Christophe Masutti et Benjamin Jean se font l’écho d’un débat déjà assez ancien, à la fois dans la communauté du Libre mais aussi à l’intérieur de l’association Framasoft. Ils voient que finalement, le choix d’une licence ne s’établit pas seulement sur l’idée qu’une licence libre suffit à elle seule pour protéger une œuvre, mais que cette protection s’établit dans un dialogue entre les droits d’auteur et les licences libres.

Ce débat, ici rapporté pour ce qui concerne la collection Framabook, dépasse ce seul cadre et s’adresse à différents modèles d’édition, du simple blog personnel aux modèles d’éditions ouvertes (dans les sciences ou d’autres domaines). Nous vous invitons après lecture à le poursuivre dans les commentaires.

Remarque : Vous trouverez en pièce-jointe ci-dessous une version de l’article sous différents formats : PDF, HTML, ODT et TeX.

La « politique » Framabook et les licences libres

Article placé sous triple licence Licence Art Libre 1.3, GNU Free Documentation License 1.3 et Creative Commons By-SA 3.0.

Par Christophe Masutti, Benjamin Jean

Christophe Masutti est docteur en histoire des sciences et des techniques, chercheur associé au SAGE (Société, Acteurs, Gouvernements en Europe, Université de Strasbourg), responsable des affaires européennes à la Direction Générale des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Président de l’association Framasoft depuis janvier 2012.

Benjamin Jean est membre de l’équipe du CUERPI (Centre Universitaire d’Enseignement et de Recherches en Propriété Intellectuelle) co-fondateur de la société Inno3, consultant au Cabinet Gilles Vercken et maître de conférence à Science Po. Co-fondateur de l’association Veni, Vidi, Libri et du cycle de conférences European Open Source & Free Software Law Event (EOLE).

Initié en mai 2006, Framabook est le nom donné au projet de collection de livres libres édités par Framasoft[1]. Basée sur une méthode de travail collaborative entre l’auteur et des bénévoles de l’association, la collection dispose d’un comité de lecture et d’un comité éditorial. Elle propose des manuels, des essais et même des bandes dessinées et des romans en lien avec le logiciel libre ou la culture libre en général. Le choix des licences qui les accompagnent les inscrit dans la culture libre et la participation aux biens communs.

Depuis que Framasoft a choisi de devenir éditeur de sa collection, nous avons tant bien que mal travaillé à la construction d’un modèle alternatif et collaboratif d’édition. Dans nos discussions avec les auteurs, la question des licences acceptées pour la diffusion des projets est récurrente (pour ne pas dire systématique). Ce sujet relativement technique a mobilisé le débat de nos assemblées générales, se poursuivant parfois tard en soirée et sur nos listes de discussion, pour des réponses finalement toujours similaires (« des licences libres et seulement des licences libres »). Nous nous sommes aperçus que cette recherche répétée de consensus résultait surtout du manque d’exposition claire des principes auxquels adhère la collection Framabook. C’est pour y remédier que cet article a été écrit. Il cherche à exposer les principes de la politique éditoriale du projet Framabook tout en rassemblant les différents éléments de discussion issus des archives de nos listes et qui concernent précisément les licences libres. D’une certaine manière, il témoigne aussi d’une réflexion devenue mature et qui nous semble valider la pertinence d’un modèle d’édition ouverte.

Nous destinons aussi ces quelques lignes aux auteurs et éditeurs, afin de les aider à cerner les enjeux du choix d’une licence pour une œuvre destinée à être publiée dans la collection Framabook ou ailleurs. Nous avons conscience que ce choix n’est pas anodin et peut même être difficile, tant d’un point de vue culturel après presque trois siècles d’histoire du droit d’auteur, que d’un point de vue économique et éthique, dans le contexte d’une économie de la culture qui multiplie les abus en tout genre. Nous ne cherchons pas non plus à prétendre que ce modèle devrait remplacer les modèles existants, nous souhaitons seulement démontrer qu’il peut être viable et, surtout, qu’il ne génère pas tous les risques et déviances qu’on lui rattache fréquemment.

Bien que l’un de nos ouvrages compte désormais comme une référence en la matière (Benjamin Jean, Option Libre. Du bon usage des licences libres)[2], certaines subtilités nécessitent à la fois une connaissance du droit d’auteur, une connaissance du domaine de l’édition et une connaissance des licences libres. L’ensemble est néanmoins à la portée de tous et n’excède pas les quelques minutes de la lecture à laquelle nous vous invitons, sous la forme de questions fréquemment posées (QFP)…

1. Sous quelle licence dois-je placer mon œuvre dans la collection Framabook ?

Le premier postulat de notre collection est que les auteurs sont absolument libres d’utiliser les licences qu’ils souhaitent pourvu qu’elles soient « libres », c’est-à-dire qu’elles assurent à l’utilisateur une libre utilisation, copie, modification ou redistribution de l’ouvrage ou de ses dérivés (ce qui exclut donc toutes les licences Creatives Commons limitant l’usage commercial « NC » ou la modification « ND », ainsi que nous allons le développer plus loin).

Dans l’esprit du Libre auquel nous adhérons, cette définition n’exclut pas les licences dites copyleft qui imposent la pérennité des libertés assurées à l’utilisateur (garantissant à l’auteur que le livre ne pourra être exploité que librement). Ce choix n’est pas neutre puisque ce type de licences permet d’alimenter un « pot commun » auquel tout le monde peut puiser à condition d’y reverser à son tour ses propres contributions.

En d’autres termes, un Framabook pourra être aussi bien sous Licence Art Libre 1.3, sous licence CC-By-SA 3.0, que sous licence CC-By 3.0 (« tout court ») voire sous CC-0[3]. Vous serez toujours libre de réutiliser ces ouvrages (même commercialement), mais à votre charge de respecter les obligations que ces licences contiennent.

Par exemple – Si quelqu’un rédige un texte incluant un passage substantiel (en termes qualitatifs ou quantitatifs) tiré d’un Framabook, et même si cet usage dépasse le cadre délimité du droit de citation, la licence libre associée par l’auteur lui accordera les droits nécessaires (à condition que soient parallèlement respectées les contraintes qu’elle impose). Au titre de ces contraintes, certaines licences copyleft imposeront que toutes modifications apportées à ce texte soient diffusées selon la même licence, voire que l’intégralité de l’œuvre utilisatrice soit distribuée selon la même licence (ce qui, contrairement à la première hypothèse, limite grandement le type d’exploitation possible). Ainsi qu’indiqué précédemment, cette obligation permet d’assurer une relative pérennité au projet initial et s’ajoute aux obligations classiques telle que l’obligation d’attribuer la paternité de l’œuvre initiale à nos auteurs (et ceux-ci seulement ; vous serez pour votre part auteur de votre propre version dérivée).

2. Pourquoi utiliser des licences libres ?

Avant toute autre considération, le Libre procède d’une volonté de partage. Si vous placez une œuvre sous licence libre, c’est que vous désirez la partager avec le plus grand nombre d’« utilisateurs » ou de contributeurs possible. Importante dans le monde physique, cette notion de partage se révèle encore plus évidente dans le monde immatériel (celui de la propriété intellectuelle) où l’acquisition par un individu n’implique pas l’aliénation ou la perte par l’autre (bien au contraire)[4].

Ainsi, « Libre » ne signifie donc pas « libre de droits » (notion qui n’a aucune valeur juridique) et les licences libres sont là pour traduire et sécuriser juridiquement la relation souhaitée[5].

Le projet Framabook repose donc sur :

Ainsi, l’utilisation d’une licence libre est indispensable pour assurer aux utilisateurs les libertés proclamées par l’auteur et par la collection.

3. N’est-ce pas contradictoire avec la commercialisation des livres ?

L’adage « libre ne signifie pas gratuit » s’applique parfaitement pour ce qui concerne la collection Framabook. La politique de la collection consiste à proposer un modèle économique du livre basé à la fois sur la primauté de la diffusion et la juste rémunération des auteurs. Puisque nous vendons les livres « papier » et encourageons d’éventuelles rééditions, nous ne voulons pas utiliser de clause de licence interdisant à priori la vente (pas de -NC dans le cas des licences Creative Commons). Bien que la clause NC puisse être légitimée, il y a un contexte propre à la collection Framabook.

Framasoft est un réseau d’éducation populaire dédié au Libre qui s’appuie sur une association d’intérêt général à but non lucratif. De cette orientation découle toute l’importance de la diffusion au plus grand nombre. C’est pour cela que nous avons fait le choix de distribuer gratuitement les versions numériques des ouvrages. Mais elles auraient pu aussi bien être vendues au même titre que les livres « papier ». Quoi qu’il en soit, les sources (les fichiers originaux servant à la composition de l’œuvre) étant elles aussi disponibles, tout le monde peut les utiliser afin de diffuser à son tour gratuitement ou non.

Par essence, la clause de type -NC contrevient au principe de libre diffusion et de partage, à moins de lever à chaque fois cette clause pour chaque cas particulier (et, même dans cette situation, nous nous placerions dans une situation privilégiée qui serait contre-productive compte tenu du partage qui nous motive). Certaines maisons d’édition effectuent ainsi une sorte de « Libre-washing » en profitant de leur position de monopole sur l’œuvre pour lever cette clause temporairement moyennant une rémunération que l’auteur ne touche pas obligatoirement. L’idée est de prétendre une œuvre libre mais en conservant le monopole et en exerçant des contraintes indues. Nous pensons que dans la mesure où une maison d’édition désire rééditer un Framabook, moyennant les conditions exposées à la question numéro 4, elle devrait pouvoir le faire indépendamment de Framasoft, en directe relation avec l’auteur. Nous n’avons donc pas à fixer un cadre non-commercial et encore moins fixer un prix pour ces rééditions. L’exemple typique est le besoin d’une réédition locale hors de France afin d’économiser des frais de port parfois exorbitants : soit il s’agit d’une réédition, soit il s’agit d’une simple ré-impression, mais dans les deux cas, nous n’avons aucun profit à tirer puisqu’il s’agit de toute façon d’un territoire ou d’un secteur dans lequel nous ne sommes pas présent ou actif. Au contraire, une telle diffusion par un tiers (partenaire ou non) est créateur de valeur pour ce tiers, pour la collection ainsi que pour l’auteur (qui, selon nous, mérite un intéressement bien que les négociations ne nous regardent pas). Par ailleurs, ne bénéficiant que d’une simple cession de droits non exclusive de la part de nos auteurs, nous assumons pleinement le risque d’être concurrencés dans notre rôle d’éditeur si jamais nous ne remplissions pas nos engagements (éthiques ou économiques).

Dans le cas d’une traduction, l’usage d’une licence contenant une clause -NC interdirait à priori la vente de l’œuvre traduite (et donc modifiée). En faisant une nouvelle voie d’exploitation, des maisons d’édition proposent parfois de lever la clause pour cette traduction moyennant une somme forfaitaire sur laquelle l’auteur peut le plus souvent ne rien toucher puisque son contrat ne le lie qu’à la première maison d’édition. Par ailleurs, comme le contrat de cet auteur est généralement exclusif, il ne peut contracter librement avec la maison d’édition qui édite la traduction, sauf accord préalable avec la première. Nous pensons au contraire que non seulement les contrats d’édition ne doivent pas « lier » (au sens premier) un auteur avec sa maison d’édition mais aussi que celle-ci doit prendre la mesure de sa responsabilité éditoriale sans exercer de monopole et signer avec l’auteur des contrats non exclusifs qui lui permettent d’être contacté par une maison d’édition cherchant à traduire son œuvre à lui, sans pour autant passer par un intermédiaire rendu obligatoire uniquement pour des raisons mercantiles (il peut y avoir des raisons tout à fait acceptables, cependant)[6].

Concernant les livres « papier », nous avons fait le choix de ne pas (tous) les vendre à prix coûtant. Il y a deux raisons à cela :

  1. Depuis 2011, Framasoft a choisi de devenir son propre éditeur. À ce titre nous passons directement des contrats d’édition avec les auteurs, comprenant une rémunération à hauteur de 15% du prix de vente de chaque exemplaire. Ce pourcentage est toujours négociable, mais nous essayons d’en faire une règle, sans quoi il influe trop sur le prix de vente. Nous avons bien conscience que ce pourcentage est nettement plus élevé que ce qui se pratique habituellement dans le monde de l’édition. Il nous semble en effet important que nos auteurs qui ont fait le choix et le pari de la licence libre avec nous s’y retrouvent financièrement et bénéficient ainsi du modèle contributif dans lequel s’inscrit la collection[7].
  2. Framasoft est composé de bénévoles mais repose sur une association qui compte aujourd’hui plusieurs permanents[8]. À ce titre, le budget de tout projet doit être le plus équilibré possible. Or, éditer un livre suppose de nombreux coûts : le prix de vente est basé sur la fabrication, les frais de port et les frais annexes (administration, BAT, pertes, dons de livres, commission de l’association EnVentelibre.org qui se charge de la vente, des livraisons, de la charge TVA, etc.). Dans les frais annexes, nous pouvons aussi inclure les livres qui sont vendus à prix coûtant (afin de maintenir un prix « acceptable »[9]). Ainsi, en faisant en sorte de rester en deçà des prix habituellement pratiqués et gardant comme objectif de favoriser la diffusion des connaissances dont elle est responsable, l’association Framasoft perçoit une somme forfaitaire à chaque vente qui lui permet de contribuer à faire vivre les projets éditoriaux de l’association[10].

Ainsi, l’usage d’une licence qui autorise les usages commerciaux est à la fois conforme à nos objectifs internes (et à la mission d’intérêt général que revêt Framasoft) et constitutive d’un modèle d’édition ouvert qui tire plein profit des opportunités de notre société numérique et internationale.

4. Puis-je rééditer un Framabook ?

Oui, c’est même encouragé, sans quoi le modèle économique que nous défendons n’aurait pas de sens. Cependant, n’oubliez pas que les licences libres imposent certaines contraintes ! En plus de celles-ci, pour ce qui concerne les Framabooks, il y a d’autres éléments à prendre en compte.

5. Alors, tout le monde pourrait modifier mon œuvre et je n’aurais rien à dire ? Ne devrais-je pas plutôt utiliser une licence comme CC-BY-ND (sans modification) ?

La réponse mérite un développement.

Certaines personnes, et c’est en particulier le cas de Richard M. Stallman, affirment que dans le cas d’œuvres dites « d’opinion », la pensée de l’auteur ne devrait pas pouvoir être déformée[12]. Ces œuvres constitueraient donc autant de cas où une licence doit pouvoir empêcher toute modification de l’œuvre[13].

En réalité, le droit d’auteur[14] est bien plus subtil que ne laisse paraître ce genre de posture.

Premièrement, Richard M. Stallman confond le fond et la forme : le droit d’auteur protège la forme que donne l’auteur à certaines idées, en aucun cas il ne protège les idées ou l’opinion d’un auteur (celles-ci n’étant, en tant que telles, génératrices d’aucun droit).

À partir de là, apposer sur la forme une licence qui limite la réutilisation qui peut en être faite apparaît comme une limitation qui empêche in fine (pour un auteur) d’utiliser une certaine matière (les écrits, tournures, etc.) sans pour autant apporter de garantie quant à la réutilisation (ou non) des idées ou opinions qu’elle contient. Cela est d’autant plus dommage que la société actuelle donne une place de plus en plus grande au « mashup », ainsi qu’à tous ces processus de créations utilisant des œuvres premières comme matière, et qu’une licence qui interdit les dérivations s’oppose frontalement à cet usage.

Aussi, jamais une licence libre (qui ne porte donc que sur le droit d’auteur – l’expression, la forme) n’autorisera de modifier une œuvre de telle sorte que cette modification porte atteinte à l’intégrité de l’œuvre. Dans le cadre d’une œuvre conçue par son auteur comme ouverte et collaborative, la modification par un contributeur est par principe entièrement respectueuse de l’intégrité de l’œuvre. Néanmoins, s’il était porté sur l’œuvre une modification manifestement non conforme à la représentation qu’en avait son auteur, il serait tout à fait valable qu’un auteur agisse sur le fondement de ses droits moraux pour faire cesser cette atteinte (de la même façon qu’il pourrait le faire en l’absence de licence libre), en particulier si l’œuvre était utilisée pour véhiculer des messages manifestement contraires à l’intention de l’auteur.

Au-delà du champ du droit d’auteur, ajoutons qu’il reste bien entendu interdit de publier toute version dérivée qui serait présentée de telle sorte qu’elle véhiculerait une idée fausse : soit que l’auteur initial de l’œuvre en serait aussi l’auteur, soit qu’il ait écrit certaines choses de certaines façons, etc. Ce type de comportement serait tout à fait sanctionnable d’un point de vue civil comme pénal. Il n’est bien sûr pas inutile de le rappeler, mais en revanche nul besoin d’utiliser une « licence verbatim » (interdisant toute modification) à cette seule fin.

Dans le cas des Framabooks, une clause de type -ND (ou toute autre clause de la même famille) est donc superflue. La suite va nous montrer qu’elle peut même être gênante.

Le second argument concerne la réédition. En effet, une modification de l’œuvre n’a d’intérêt que pour la diffuser. Il s’agit dans ce cas d’une réédition. Comme il est expliqué dans la question numéro 4, toute réédition d’un Framabook est soumise à certaines conditions. Parmi celles-ci, le contrat d’édition signé par l’auteur : puisque le contrat est « nommé », il lie l’auteur à son œuvre de manière formelle. Ainsi, il resterait toujours possible pour un imprimeur de réaliser des copies papiers « à la demande » dès lors qu’il ne rentrerait pas dans une démarche similaire à celle d’un éditeur et toute nouvelle édition serait nécessairement rattachable à un auteur (soit l’auteur initial de l’œuvre s’il choisit de souscrire à un nouveau contrat et dès lors que ce nouveau contrat ne souffre pas de la non exclusivité accordée à Framasoft ; soit l’auteur d’une version dérivée dès lors que les apports de chacun des auteurs sont clairement identifiés).

Le troisième argument, « l’absence de risque », est sans doute le plus important. Une licence sans clause -ND (ou autre clause du même genre) aura seulement pour conséquence :

Ainsi, dans la mesure où notre objectif premier est celui de la diffusion, une clause interdisant toute modification fait obstacle à l’apparition de nouvelles créations susceptibles de devenir le support second de cette propagation.

En guise d’illustration, nous pouvons citer deux extraits du préambule de la Licence Art Libre, mise à disposition pour des œuvres artistiques : « Avec la Licence Art Libre, l’autorisation est donnée de copier, de diffuser et de transformer librement les œuvres dans le respect des droits de l’auteur (…) L’intention est d’autoriser l’utilisation des ressources d’une œuvre ; créer de nouvelles conditions de création pour amplifier les possibilités de création. La Licence Art Libre permet d’avoir jouissance des œuvres tout en reconnaissant les droits et les responsabilités de chacun ». Cet esprit est d’autant plus présent dans la LAL que le texte distingue l’original de la copie : les droits portant sur les copies de l’original (qui pour sa part ne peut être modifié sans autorisation de son auteur et qui doit être mentionné comme tel).

Pour revenir au contexte d’édition dans lequel nous nous situons, le choix d’une licence entièrement libre est aussi une assurance pour le projet et ses contributeurs : même si l’auteur se désengage et ne souhaite ou ne peut assurer de nouvelle version, d’autres pourront prendre le relais (comme ce fut le cas pour le premier Framabook Utilisez Thunderbird 2.0 !).

6. Et si je décide de ne pas m’encombrer les neurones ?

Les raisons esthétiques ci-dessus ne s’appliquent que peu aux ouvrages de la collection Framabook, mais restent néanmoins discutables dans le cadre d’une démarche de partage libre. A contrario, nous pouvons signaler que certains ouvrages de la collection sont, eux, sous licence CC-Zéro. C’est-à-dire qu’il s’agit de ce que l’on pourrait appeler le « domaine public volontaire ».

Certes, nous avons dit plus haut qu’il était impossible pour un auteur, du point de vue légal et dans beaucoup de juridictions, de renoncer à tous ses droits d’auteurs (en particulier les droits moraux). Cela dit, les choses peuvent aussi s’envisager d’un point de vue beaucoup plus pratique : le fait de déclarer que non seulement l’œuvre est libre mais aussi qu’elle a pour vocation de suivre son cours en pleine autonomie, un cours que l’auteur s’engage à ne pas influencer (à ne pas exercer son droit d’auteur qui pourtant lui colle à la peau).

La licence CC-0 cherche à traduire ces effets au sein d’un contrat qui propose alternativement et successivement : une renonciation aux droits, une cession de tous les droits patrimoniaux et moraux ou une cession des seuls droits patrimoniaux. En d’autres termes, les droits de Propriété Intellectuelle (et régimes associés) étant territoriaux, la licence CC-0 fonctionne différemment selon que l’auteur peut renoncer à ses droits, céder ses droits moraux ou non. Dans les faits, la licence confère ainsi à l’œuvre le statut juridique s’approchant le plus de la volonté de l’auteur (en France, un statut très proche de la CC By : une cession très large des droits patrimoniaux avec une obligation de citer l’auteur – sauf si ce dernier souhaite rester anonyme).

C’est notamment le cas du roman Le Cycle des NoéNautes, par Pouhiou[15]. Nous pouvons le citer :

« Dès aujourd’hui, je fais passer Les Noénautes dans le domaine public volontaire. Cela veut dire que tu as le droit d’en faire ce que tu veux. Tu n’as aucun compte à me rendre. Tu peux éditer et vendre cette œuvre pour ton propre compte, tu peux la réécrire, l’adapter, la recopier, en faire de la pub ou des navets… Tu es libre. Parce que légalement, cette œuvre est libre. La loi Française imposerait que tu fasses mention de l’auteur malgré tout : OSEF, j’irai pas t’attaquer ! J’avoue que si tu fais quelque chose de tout cela, ça m’amuserait que tu me tiennes au jus. Mais tu n’as plus d’autres obligations que celles que tu te crées. »[16]

Conclusion

Elle s’exprime en une phrase : la collection Framabook édite des livres sous licence libre, sans clause non commerciale ou empêchant toute modification de l’œuvre. Voici des exemples de licence qui peuvent être utilisés :

Cette liste n’est pas limitative et nous nous ferons un plaisir de vous accompagner si vous souhaitez discuter de la pertinence de toute autre licence. Le choix de la licence de la part de l’auteur doit être un choix éclairé et mûrement réfléchi. Il entre dans une démarche de partage et en même temps dans un circuit éditorial. Il n’échappe néanmoins pas à la juridiction du droit d’auteur.

– Framasoft, le 15 octobre 2013

Notes

[1] Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Framasoft#cite_note-32. La collection est coordonnée par Christophe Masutti.

[2] Nous avons également publié un essai qui propose, lui, de se passer complètement du droit d’auteur : J. Smiers, et M. van Schijndel, Un monde sans copyright… et sans monopole.

[3] De manière plus complexe, certains de nos ouvrages sont soumis à plusieurs licences libres : tel l’ouvrage précité « Option Libre » qui est diffusé sous triple licence CC-By-SA 3.0, Licence Art Libre 1.3, GNU FDL 1.3.

[4] Lorsque je souhaite donner un fichier, je fais une copie, ce qui devient du partage : ce principe est évidemment contrarié par la pléthore de dispositifs de surveillance et de protection de la part des ayants droits (type DRM, ou lobbying législatif) qui visent à empêcher le partage pour des raisons plus ou moins défendables.

[5] Il est en effet admis, au moins en Europe, qu’un auteur ne peut décider d’élever de lui-même une œuvre dans le domaine public (un tel acte serait certainement sans valeur juridique et l’auteur ou ses ayants droit pourraient valablement revenir dessus plusieurs années plus tard).

[6] Nous avons récemment rencontré le cas avec la traduction d’un chapitre de l’ouvrage de C. Kelty, tiré de Two Bits. The Cultural Significance of Free Software (http://twobits.net), que nous souhaitions intégrer dans le Framabook Histoires et cultures du Libre. Bien qu’ayant l’accord de l’auteur, son livre étant sous licence CC-BY-NC-SA, c’est l’éditeur seul qui pouvait lever temporairement la clause NC, moyennant une rétribution (certes faible, de l’ordre d’une centaine de dollars), afin que nous puissions inclure ce chapitre dans l’ouvrage destiné à la vente. La clause -SA posait aussi un grave problème pour l’ensemble de l’ouvrage. Nous l’avons donc inclus uniquement dans la version numérique gratuite.

[7] Pour les ouvrages où il n’y a pas de contrat d’auteur, les bénéfices sont reversés à Framasoft et entrent dans le cadre de l’équilibre budgétaire (en principe, lorsque celui-ci peut être atteint).

[8] Framasoft compte trois permanents à ce jour, affectés à la gestion des multiples projets de l’association ainsi qu’à son administration.

[9] C’est par exemple le cas des bandes dessinées GKND pour lesquelles nous avons fixé un objectif de prix (pas au-delà de 12 euros la version imprimée). Ce prix permet à l’auteur de toucher un intéressement, mais ne couvre pas les frais annexes (stockages, frais de port pour les approvisionnements, etc.). Cela peut bien entendu changer si nous empruntons une autre voie plus économique pour la production.

[10] L’essentiel des revenus de l’association étant composé des dons faits à l’association. Les revenus provenant de la vente des ouvrages permet d’avoir à disposition un fonds de roulement permettant d’acheter des stocks d’imprimés.

[11] Voir article L132-1 du CPI : « Le contrat d’édition est le contrat par lequel l’auteur d’une œuvre de l’esprit ou ses ayants droit cèdent à des conditions déterminées à une personne appelée éditeur le droit de fabriquer ou de faire fabriquer en nombre des exemplaires de l’œuvre, à charge pour elle d’en assurer la publication et la diffusion ». Constitue une faute de la part de l’éditeur le fait de n’avoir pas passé un contrat d’édition avec une personne à laquelle il reconnaissait la qualité d’auteur (Paris, 4e chambre, 22 novembre 1990).

[12] R. M. Stallman affirme en effet : « Selon moi, les licences non libres qui permettent le partage sont légitimes pour des œuvres artistiques ou de divertissement. Elles le sont également pour des œuvres qui expriment un point de vue (comme cet article lui-même). Ces œuvres ne sont pas dédiées à une utilisation pratique, donc l’argument concernant le contrôle par l’utilisateur ne s’y applique pas. Ainsi, je ne vois pas d’objection à ce qu’elles soient publiées sous licence CC BY-NC-ND, qui ne permet que la redistribution non commerciale de copies identiques à l’original. »

[13] Dans le même registre, et pour des motifs tout à fait recevables selon l’usage, certaines licences libres – une principalement : la GNU Free Documentation License – permettent d’identifier des passages spécifiques d’une œuvre comme invariants (cela notamment afin d’assurer une plus grande diffusion des textes philosophiques et/ou politiques annexer à une documentation).

[14] Le droit d’auteur se décompose entre droit moral et droit patrimonial : en vertu du droit patrimonial, l’auteur a la possibilité d’exploitation son œuvre (par des contrats de cession telle qu’une licence libre) ; en vertu du droit moral, l’auteur peut limiter certains usages préjudiciables pour son œuvre ou le lien qu’il entretient avec cette dernière.

[15] Ainsi que Joost Smiers et Marieke van Schijndel, op. cit.

[16] Voir : http://noenaute.fr/bonus-13-inspirations-et-digestion/2.

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Noireaude : Test Polari – Le futur client #IRC by Gnome

mercredi 16 octobre 2013 à 02:31

Ce qui distingue les nouvelles applications « maison » de Gnome, c’est qu’elles adoptent des interfaces minimalistes permettant de faire les choses bien et simplement. Bien entendu pour beaucoup d’utilisateurs ce n’est pas suffisant et dans certains cas il préfèrent se tourner vers de solutions plus complètes. J’avoue que j’aime assez le principe (hormis peut-être Nautilus) et j’ai été content d’apprendre qu’une nouvelle application répondant au nom de Polaris allait faire son apparition. Polaris a pour but de venir compléter la liste des applications Gnome, en fournissant un client IRC minimaliste très facile à utiliser.

Le développement de Polaris vient à peine de commencer et parmi les fonctions d’ores et déjà évoquées nous relèverons :

Et sans doute bien d’autres choses encore, qui apparaîtrons au cours des diverses phases de développement. Étant toujours en Unstable sous Manjaro et de surcroît sous Gnome 3.10.1, j’ai eu envie de faire le cascadeur et de tester pour vous la première ébauche de ce nouveau client IRC.

Alors dans les faits il est sympa mais jeunesse oblige, il ne fait quasiment rien de ce qu’on lui demande (et de ce qui est annoncé) ou alors très mal. Ce n’est pas bien grave et tout à fait normal pour un projet qui débute, le contraire aurait été étonnant. J’ai quand même réussi à vous faire quelques screenshots en me bagarrant un peu et ce que l’on peut déjà voir s’annonce pas mal du tout.

Sur la première capture vous pouvez voir à quoi ressemble la fenêtre de paramétrage des connexion :

Une fois que c’est fait il ne vous reste plus qu’à rejoindre le salon de votre choix (ici #la-vache-libre) :

Comme vous pouvez le voir sur cette capture je suis arrivé à bon port, mais le premier problème que j’ai relevé est que les noms des connectés n’apparaissaient pas. Ne figuraient dans la liste que chanserv et nickserv, alors que des gens étaient présents. J’ai pu néanmoins envoyer un message qui est passé sans soucis.

En fait je devais avoir un gros souci avec mon œil droit (celui qui est côté lampe de chevet et sans doute à ce moment aveuglé par celle-ci). L’icône en haut à droite permet d’afficher la liste des utilisateurs et le fait bien (honte à moi).

Ici j’ai testé l’envoi d’un message privé qui est passé non sans quelques caprices.

Pour le reste j’ai testé quelques commandes de base comme /msg NickServ, /join, /quit, /part, /msg ChanServ INFO etc, qui ont semblé fonctionner correctement.

Alors ce n’est certes pas un gros test de bourrin, mais le but était surtout de voir à quoi ça ressemblait et je ne fus pas déçu. Il faudra attendre encore un peu avant que Polari puisse être utilisé mais une chose est sûre, c’est un bon départ et je pense qu’avec un soft pareil même mémé panda pourra faire de l’#IRC. C’est cool!

Si vous avez envie d’en savoir plus sur ce nouveau projet qui soit dit en passant implique la team Redhat, voici quelques liens utiles.

Polari ne peut pour le moment être compilé que depuis Gnome 3.10.  Si un peu de cascade vous tente aussi et que vous vous êtes en unstable, vous pouvez l’installer sur Manjaro et Archlinux depuis AUR.

[EDIT]

Voici les liens pour Fedora 20 (merci à Bochecha) :

Et procédez ensuite à l’installation.

yum install polari

Amusez-vous bien.

Merci à Régis pour le signalement (oui, notre Régis:))

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