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Framablog : Dégooglisons Internet : on publie les chiffres !

mercredi 14 décembre 2016 à 16:07

Quelques semaines après le lancement de la 3e année de Dégooglisons (et des six nouveaux services qui l’ont accompagné), nous avons fait une photographie des statistiques d’utilisations (anonymisées, rassurez-vous ^^), afin de vous livrer un petit bilan de ce projet…

Des grands classiques qui marchent bien

On ne le cache pas, Framadate, notre alternative à Doodle, est le site le plus visité par chez nous. Avec 591 000 sondages créés depuis son lancement et plus de 1 100 sondages créés par jour, on peut dire que vous aimez planifier des choses en toute liberté !

Framapad (pour écrire collaborativement vos documents) n’est pas en reste. Mais, depuis que les pads que nous hébergeons s’effacent au bout d’un certain temps d’utilisation, il est difficile de donner des chiffres significatifs. Ah si, tiens : MyPads (qui vous permet de créer un compte pour avoir des pads permanents et d’en modérer l’accès), héberge à ce jour plus de 41 500 pads… Autant vous dire qu’on a un serveur en béton (et un admin-sys super-saiyan) !

Luc, gardant son calme face aux nombre de pads sur le serveur MyPads (allégorie) Photo CC-BY-SA Hikaru Kazushime

Luc, gardant son calme face aux nombre de pads sur le serveur MyPads (allégorie)
Photo CC-BY-SA Hikaru Kazushime

À leurs côtés, Framacalc (les feuilles de calcul collaboratives) et Framindmap (pour travailler à plusieurs sur des cartes heuristiques) feraient presque figure d’outsiders. Sauf qu’ils sont respectivement les 4e et 3e services les plus visités de notre réseau, avec plus de 105 000 comptes et 133 000 cartes heuristiques créées par vos soins sur Framindmap !

Des outils pratiques et pratiqués

Ça a été dur de choisir parmi tous les services existants. Donc on a choisi de vous en dire le plus possible. Prêt⋅e⋅s pour une liste à la Prévert (en moins poétique car plus chiffrée…) ?
Ok, c’est parti !

Les petits nouveaux ne sont pas en reste !

En septembre, avant de fêter les deux ans de Dégooglisons, nous avons tout de même sorti deux services : Framinetest Édu (une alternative à Minecraft Éducation, dont vous avez vu la carte plus haut), et Framémo. Ce petit tableau pour organiser ses idées collaborativement, en direct et en ligne, remporte une fière adhésion, puisqu’en moins d’un trimestre vous avez déjà créé plus de 5 800 tableaux de notes !

Petit retour sur les chiffres des six nouvelles applications que nous avons lancées durant une folle semaine de début octobre :

Nous n'avons par contre aucun chiffre sur votre chasse aux trolls grâce à Framatroll

Nous n’avons par contre aucun chiffre sur votre chasse aux trolls grâce à Framatroll

Tous ces chiffres nous donnent le tournis, tant ils nous enchantent et nous inquiètent.

Ils nous enchantent car ils renforcent notre conviction qu’une alternative aux services centralisateurs, intrusifs et privatifs des GAFAM est attendue et utilisée. Cela signifie qu’un nombre croissant de personnes sont conscientes des enjeux de la centralisation du web et cherchent à prendre des mesures pour protéger leurs données, leur vie numérique.

Ils nous inquiètent parce que, même si on est à des années-lumière des statistiques d’utilisation de Google et Cie, il existe une possibilité de re-centraliser et concentrer vos données personnelles, ce que nous ne voulons pas. Une initiative moins scrupuleuse que la nôtre pourrait donc en profiter pour peu qu’elle vous propose une certaine éthique, ou du chiffrement, ou du logiciel libre…

Il existe donc une nouvelle « niche de marché » pour conquérir l’or 3.0 que sont vos données, et les géants du Web sont d’ores et déjà en train de s’y attaquer (exemples ici, ou encore ).

Nous ne le répéterons jamais assez, les services que nous proposons sont des démonstrations à grande échelle, et nous ne sommes jamais autant heureux⋅ses que lorsque vous les quittez parce que :

Bref : lorsque votre passage par Framasoft vous a mené vers plus d’indépendance et de liberté dans votre vie numérique !

Le point sur les dons : l’hiver est rude !

Tous ces chiffres ne sont possibles que grâce à vos dons. Nous avons (enfin !) rattrapé notre retard afin de publier nos rapports d’activités 2014 et 2015 agrémentés des données statistiques et financières de l’association (dont les comptes sont, depuis l’exercice 2015, validés par un commissaire aux comptes). À nos yeux (et comme pour tous les membres du collectif CHATONS), la transparence n’est pas négociable : promis, nous ne prendrons pas autant de temps pour publier notre rapport sur 2016 ;)

En 2015, plus de 90 % de nos ressources proviennent de votre soutien financier, qui nous offre cette indépendance et cette liberté si chères à nos yeux.

Ces dons servent principalement à financer, dé-précariser et pérenniser les 6 postes des personnes employées par Framasoft. Car, si le bénévolat est essentiel, il ne permet pas tout : la stabilité des services, les développements spécifiques, le suivi des 1 046 demandes (d’aide, de soutien technique, de réponses et d’interventions) reçues ces trois derniers mois, depuis le lancement de l’an 3 de Dégooglisons… mais aussi l’organisation et la logistique derrière tous ces projets : cela demande du temps et du savoir-faire que l’on ne peut exiger de la part de bénévoles (en tous cas, pas sans les épuiser -_-…)

Framasoft essayant d'atteindre son budget 2016 (allégorie.)

Framasoft essayant d’atteindre son budget 2016 (allégorie.)

À ce jour, nous avons du mal à boucler le budget 2016 tel que nous l’envisagions. Sur 205 000 € de budget souhaité pour 2016, nous en sommes à environ 185 000 €. Rien d’alarmant, on ne va pas mettre la clé sous la porte !

Mais de ces financements découleront directement les énergies que nous pourrons mettre dans nos projets pour cette nouvelle année : les derniers services à Dégoogliser (YouTube, Meetup, Twitter, blog, pétitions, voire le mail !), la transmission d’expérience et la promotion du collectif CHATONS, la participation au développement de solutions d’auto-hébergement… ce ne sont pas les envies qui manquent !

Alors une fois encore, nous nous permettons de vous rappeler que vous pouvez participer financièrement à nos actions, par un don ponctuel ou mensuel, déductible des impôts pour les contribuables Français. Par exemple, un don de 100€ ne vous coûtera (après déduction fiscale) que 34€.

Si vous le pouvez et le voulez, rendez-vous donc sur : Soutenir.framasoft.org

Grâce à votre soutien, vos dons et votre amour Trente nouveaux services, de belles mises à jour, Voilà déjà deux ans que nous dégooglisons, Que les vilains GAFAM nous démoralisons ! Mais pour persévérer, fragile est l’équilibre. Face aux géants du web et tous ceux qui nous pistent De nos alternatives, allongeons donc la liste… La route est longue encore, mais la voie reste libre !

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Goffi : [entretien radio] logiciel libre et journalisme

mercredi 14 décembre 2016 à 11:57

Salut à vous,

je n'avais pas abordé mon activité salariée jusqu'ici, une récente émission diffusée sur Radio Prague m'en donne l'occasion.

Je travaille pour Sourcefabric, une organisation à but non lucratif qui produit plusieurs logiciels libres, dont vous connaissez peut-être certains : Newscoop, Airtime, Booktype (utilisé notamment par FLOSS manuals), Live Blog et Superdesk. C'est pour développer ce dernier que je suis employé, il s'agit d'un logiciel destiné au journalisme, qui permet de gérer le cycle de vie d'un article dans une salle de rédaction virtuelle.

L'émission présente cette organisation de 3 points de vue : un des fondateurs, un employé (moi), et un client, on y parle de logiciel libre et de journalisme.

Vous trouverez l'émission ainsi que sa retranscription en cliquant sur ce lien ou sur ce lien direct vers le fichier audio.

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blog-libre : Votre intimité sur la place publique pour faire plus de business ? Merci Google, merci Facebook !

mercredi 14 décembre 2016 à 07:30

Afin de mieux cerner vos besoins, votre capacité d’emprunt et de remboursement, les établissements bancaires établissent un profilage selon les renseignements qu’ils ont le droit de vous demander. Ce profilage se base sur votre age, vos revenus et votre situation professionnelle. Les banques ensuite valident ou invalident la demande de prêts. Les banques sont frileuses quand il s’agit de prêter de l’argent.

Afin de limiter les risques et d’optimiser leurs revenus, il est tout à fait envisageable qu’une banque ou un assureur tente d’accéder à vos informations privées : un banquier peut regarder discrètement votre profil Linkedin et en tirer la conclusion que votre vie professionnelle est stable ou instable et cela influencera sa décision finale. Cela peut être le cas avec vos profils Facebook ou Twitter. J’imagine que le moteur de recherches Google est un passage obligé pour « googler » quelqu’un. Tout cela se fait dans le dos du client, en cataminie, sans aspect officiel.

Peut être verrons nous dans un futur proche une demande officielle d’accès à vos profils sur les réseaux sociaux. Sans accord de votre part pour se faire scruter, une banque pourra refuser de vous accorder ou non son soutien pour votre projet de financement d’entreprise ou d’achat de biens.

L’histoire pourrait s’arrêter là.

Sauf que si cet établissement bancaire a un jour un partenariat avec Google ou Facebook, votre avis ne sera pas sollicité. Ou si eux-mêmes proposaient de devenir une banque. Vous n’aurez pas besoin de donner votre accord car vous l’aurez déjà fait auprès de Gmail ou Facebook par exemple. Car oui, personne ne lit les conditions générales d’utilisation, mais tout le monde coche la case en bas de page pour acceder au service « gratuit ». Et les conditions générales d’utilisation sont à peu près de la sorte : tout ce que je fais/clique/raconte/montre à travers votre plate-forme n’est plus à moi mais à vous. Dès cet instant, vous travaillez pour cette corporation.

Actuellement, Google, Facebook se paient 2 fois sur votre dos :

– une première fois en collectant vos données et en les revendant via leurs régies publicitaires. Google fait mieux et plus vite dans ce domaine, son premier objet est mensonger : ce n’est pas un moteur de recherche ou un fournisseur de messagerie mais un accumulateur, un aspirateur et un vendeur de données privées, vos données.

– en deuxième fois en vous soumettant à de la publicité ciblée lors de l’utilisation de leurs pages : sur la timeline Facebook, dans l’email Google, pendant une recherche Google… etc.

Et la nouveauté pourrait aller encore plus loin.

– et une troisieme fois et là, c’est le nouveau bonus : en vendant aux multinationales intéressées la consultation de vos profils et/ou de vos données intimes. Assurances, banques, et investisseurs financiers pourraient vérifier votre mode de vie. Est-il compatible avec un prêt bancaire, une assurance vie ? Faut-il augmenter vos mensualités parce que vous êtes considérés à rique ou hors parcours classique ? D’ailleurs, qu’est-ce qu’un parcours classique ? D’autres voulant s’assurer de recruter le meilleur candidat pour une offre d’emploi pourraient également se lancer dans la consultation de vos donnes privées issues de la pêche à large spectre des serveurs Google et Facebook, de la lecture de vos emails, de vos fichiers stockés en ligne pourquoi pas ? Ces données pourront bien sur déterminer votre orientation sexuelle, religieuse ou amoureuse.

Ou encore une administration locale ou étrangère étranger pourrait vérifier des détails précis vous concernant : Ou vivez-vous ? Avec qui ? Ou êtes-vous allé en vacances récemment ? Quelle est votre activité professionnelle ? Avez-vous une activité associative, politique ou syndicale ?

Ce 3eme point pourrait bien exploser avec la multiplication des objets connectes : voitures, montres, frigo… Cela donnera encore plus d’informations sur ce que vous êtes. Dans un premier temps, on vous proposera des rabais pour de nombreux services connectés. Ce sera bien un attrape-nigaud. Car pour lancer et dominer un nouveau marché, il fut attirer les clients avec de beaux services avantageux et des rabais. Une fois les clients captifs, alors les prix monteront ou le service rendu ne sera pas à la hauteur. Votre assurance vie pourra augmenter si vous ne faites pas de sport ou si votre régime alimentaire n’est pas assez équilibré au gout de votre assureur. D’ailleurs cette assureur aura peut être un partenariat avec une entreprise agroalimentaire (ou fera partie du même cartel actionnarial) et vous poussera à consommer ces produits là. Bref, l’intrusion dans la vie privée sera sans fin avec l’ensemble des appareils connectés et la rapacité des multinationales.

Je pense que Black Mirror pourrait écrire un épisode très reussi sur les effets potentiellement néfastes de l’utilisation permanente de nos donnes privées par les multinationales pour nous dresser et nous animer comme des marionnettes, un peu a l’image de l’épisode intitulé Chute Libre sur l’effet des Likes comme niveau de revenu et statut social.

A méditer.

 

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Bridouz : Solbuild et la création de package

mercredi 14 décembre 2016 à 01:00

Il y a quelques temps j’avais déjà pondu un billet sur le packaging pour la distribution Solus. Hors il y a quelques jours l’équipe a remplacé le vieillissant Evobuild par Solbuild un outils plus facile à utiliser. Faisont un rapide tour du nouveau joujoux et des petites astuces que j’ai engrengé depuis le premier billet.

Les prérequis

[Packager]
Name=Votre Nom
Email=votre.adresse@email

Solbuild

Installer Solbuild

sudo eopkg up
sudo eopkg it solbuild

# Si jamais vous souhaitez utiliser le dépôt unstable
sudo eopkg it solbuild-config-unstable
git clone https://github.com/solus-project/solbuild.git
cd solbuild
make ensure_modules
make
sudo make install

Initialiser Solbuild

Solbuild permet donc d fonctionner avec deux images servant de bases : - unstable-x86_64 ou main-x86_64

La commande sudo solbuild init -u permet d’initialiser Solbuild, il faut cependant rajouter l’image que vous souhaitez utiliser.
Le drapeau -u permet à l’image de se mettre à jour automatiquement.

Et voilà Solbuild est installé maintenant il ne reste plus qu’à créer des paquets.

Common

Rapatrier common

Maintenant installons common, une suite de scripts qui permet de plus facilement gérer, construire et vérifier les paquets crées. Dans le dossier qui vous servira de racine pour créer vos dossiers de paquets il faut lancer la commande suivante pour récuperer common : git clone https://git.solus-project.com/common

Paramétrer common

Il faut ensuite paramétrer common pour qu’il puisse être utilisé dans un répertoire de cosntruction et pour cela il faut créer des symlinks de fichiers du dossier common vers la racine du dossier build :

ln -sv common/Makefile.common .
ln -sv common/Makefile.toplevel Makefile
ln -sv common/Makefile.iso .

Ensuite pour permettre d’appeler la commande make depuis le dossier du paquet à construire il faut lancer la commande suivante (depuis le dossier du paquet) : echo "include ../Makefile.common" > Makefile

Maintenant la structure du dossier Solbuild doit ressembler à cela :

| common/
| your-package/
| - Makefile
| Makefile.common
| Makefile.toplevel
| Makefile.iso

Créer des paquets

Structure du fichier package.yml

name        : ## Nom du paquet
version     : ## Numéro de version
release     : ## Numéro de release actuelle (incrémentation +1 à chaque MAJ)
source      : ## Source pour télécharger l'archive
license     : ## Licence du logiciel
component   : ## Groupe du paquet, liste dispo via la commande *eopkg lc*
summary     : ## Résumé du logiciel
description : ## Plus ample description
builddeps  :  ## Dépendances pour construire, faire fonctionner le logiciel
setup      :  ## Lancer la configuration si nécessaire
build      :  ## lancer la construction du paquet
install    :  ## Emplacement d'installation du paquet

Construire un package.yml

Il est possible d’automatiser la création du fichier package.yml en utilisant un outil appelé yauto disponible avec common. Pour cela il faut utiliser la commande suivante :

common/Scripts/yauto.py 

Cela permet de générer, de façon semi-automatique, le fichier package.yml. le script calcule la somme sha256 et, dans certains cas, ajoute également les commandes nécessaires pour les parties setup, build ou install.

Builddeps

certaines librairies et autres embarquent des noms pkgconfig, ce sont ces noms dont nous aurons besoin lors du build pour créer le paquet : - par exemple gtk+-3.0 est contenu dans libgtk-3-devel, quand le build commence il recherche le nom standard de gtk+-3.0 et ça lui dit comment build against gtk3. (ou regarder pour trouver les librairies et les fichiers header, et quelles librairies utiliser) en gros l’avantage ici c’est que le build system retrouve tout seul comme un grand ce qu’il faut. - attention cependant tous les paquets ne contiennent pas des pkgconfigs, on peut le vérifier en tapant eopkg info libgtk-3-devel par exemple et la réponse sera >Provides: pkgconfig(gtk+-3.0) pkgconfig(gdk-3.0) etc - Pour les paquets ne disposant pas de pkgconfig, il suffit de lister le paquet, par exemple pour python-mpd : - python-mpd

Les version de paquet avec le suffixe -devel contiennent les fichiers nécessaires pour construire un paquet comme les headers, des fichiers .so, .pc etc…

une fois le fichier package.yml correctement documenté il suffit de lancer la commande make à la racine du dossier comprenant votre fichier package.yml et le build commence. Lors du build, le package .eopkg est crée ainsi qu’un package nommé pspec_x86_64.xml. Ce dernier est un fichier résumant le contenu du package.

Soumettre des paquets

Soumettre des paquets directement dans les dépots Solus est impossible pour un simple utilisateur, et d’un point de vue sécurité c’est tant mieux. Alors il est tout de même possible de soumettre un patch aux devs (via IRC ou sur le futur bugtracker) pour qu’ils puissent l’appliquer:

La démarche pour le patch :

git init		## Création du dépôt git
git status		## Vérifier l'état du dépôt, rien pour le moment
git add			## Ajouter Makefile, package.yml et pspec_x86_64.xml
git commit -m "comment"	## Créer un commit avec un messsage
git log			## Vérifier que le commit a bien été crée
git format-patch -1	## Création du patch

Pour la soumission, il suffit par la suite de se rendre sur le devtracker de Solus pour soumettre un patch (il faut d’abord soumettre une demande de paquet qui, si acceptée conduira à une soumission de patch).


Les petits trucs

Le temps des macros

Avec son sytème ypkg Solus a eu la bonne idée d’inclure un système de macros au sein du fichier package.yml ce qui uniformise la syntaxe globale pour l’empaquetage.

Par exemple une macro %libdir% éxiste et remplace les longs arguments du type /usr/lib/* ou /usr/lib64/*, ainsi le paquet installera les fichiers au bon endroit pour que la distribution sache où aller les chercher.

Mes aliases

alias mkf='echo "include ../Makefile.common" > Makefile'
alias yauto='/home/justin/Solbuild/common/Scripts/yauto.py'

Comparé à l’ancien outil Solbuild est vraiment plus intuitif,plus simple à prendre en main. Pour ma part je continue d’apprendre à empaqueter proprement, ce n’est pas encore gagné mais l’expérience est plaisante et le support sur IRC est de qualité.

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Carl Chenet : htop expliqué, partie 3 : les processus

mercredi 14 décembre 2016 à 00:00

Après une première partie consacrée à l’uptime et la seconde à la load average, voici la troisième partie traduite de l’excellent article htop explained : Explanation of everything you can see in htop/top on Linux.

Article arrivé 1er sur Hacker News, 1er sur /r/sysadmin, 2nd sur /r/linux), traduit avec l’accord de son auteur Pēteris Ņikiforovs, il présente la commande htop et les notions de base des composants d’un système GNU/Linux que cette commande affiche.

Aujourd’hui : les processus (notions d’ID, PID et d’arborescence de processus).


htop

Processus

Dans le coin en haut à droite, htop affiche le nombre total de processus et combien sont en cours d’exécution. Mais il est indiqué tasks (ndt : tâches) et non processus. Pourquoi ?

Un autre nom pour un processus est une tâche. Le noyau Linux se réfère en interne aux processus comme des tâches. htop utilise tasks au lieu de processus probablement parce que c’est plus court et économise de l’espace sur l’écran.

Vous pouvez aussi voir les threads (ndt : fil d’exécution ou processus léger) dans htop. Pour activer la vue des threads,  appuyez sur Shift+H sur votre clavier. Si vous voyez Tasks: 23, 10 thr, cela signifie qu’ils sont visibles.

Vous pouvez également voir les threads noyau (ndt : kernel threads) avec Shift+K. Quand ils sont visibles, cela dira Tasks: 23, 40 kthr.

ID / PID d’un processus

À chaque fois qu’un nouveau processus est lancé, il se voit assigné un identifiant (ID) que l’on appelle ID de processus ou PID en abrégé.

Si vous lancez un programme en arrière-plan (&) depuis bash, vous verrez le numéro de job entre crochets et le PID.

$ sleep 1000 &
[1] 12503

Si vous l’avez manqué, vous pouvez utiliser la variable $! en bash qui rappelera le dernier ID de processus en arrière-plan.

$ echo $!
12503

L’identiant d’un processus est très utile. Il peut être utilisé pour afficher les détails du processus et le contrôler.

procfs est un pseudo système de fichiers qui laisse les programmes en espace utilisateur obtenir des informations du noyau en lisant des fichiers. Il est habituellement monté sur /proc/ et pour vous il ressemble à un répertoire régulier dans lequel vous pouvez naviguer avec ls et cd.

Toutes les informations relatives à un processus sont accessibles via /proc//.

$ ls /proc/12503
attr coredump_filter fdinfo maps ns personality smaps task
auxv cpuset gid_map mem numa_maps projid_map stack uid_map
cgroup cwd io mountinfo oom_adj root stat wchan
clear_refs environ limits mounts oom_score schedstat statm
cmdline exe loginuid mountstats oom_score_adj sessionid status
comm fd map_files net pagemap setgroups syscall

Par exemple, /proc//cmdline donnera la commande qui a été utilisée pour lancer le processus.

$ cat /proc/12503/cmdline
sleep1000$

Arf, c’est pas ça. Il s’avère que la commande est séparée par l’octet \\0.

$ od -c /proc/12503/cmdline
0000000 s l e e p \\0 1 0 0 0 \\0
0000013

que nous pouvons remplacer avec une espace ou une nouvelle ligne

$ tr '\\0' '\\n' < /proc/12503/cmdline
sleep
1000
$ strings /proc/12503/cmdline
sleep
1000

Le répertoire du processus pour un processus donné peut contenir des liens ! En l’occurrence, cwd pointe vers le répertoire de travail courant et exe est le binaire exécuté.

$ ls -l /proc/12503/{cwd,exe}
lrwxrwxrwx 1 ubuntu ubuntu 0 Jul 6 10:10 /proc/12503/cwd -> /home/ubuntu
lrwxrwxrwx 1 ubuntu ubuntu 0 Jul 6 10:10 /proc/12503/exe -> /bin/sleep

Donc c’est comme ça que htop, top, ps et les autres utilitaires de diagnostic obtiennent leurs informations au sujet des détails d’un processus : ils les lisent depuis /proc//.

L’arborescence des processus

Quand vous lancez un nouveau processus, le processus qui lance le nouveau processus s’appelle le processus parent. Le nouveau processus est un processus enfant pour le processus parent. Ces relations forment une structure arborescente.

Si vous appuyez sur dans htop, vous pouvez voir la hiérarchie des processus.

Vous pouvez également utiliser l’argument f avec ps.

$ ps f
 PID TTY STAT TIME COMMAND
12472 pts/0 Ss 0:00 -bash
12684 pts/0 R+ 0:00 \\_ ps f

ou pstree

$ pstree -a
init
 ├─atd
 ├─cron
 ├─sshd -D
 │ └─sshd
 │ └─sshd
 │ └─bash
 │ └─pstree -a
...

Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi vous voyez souvent bash ou sshd comme les parents de vos processus, voilà pourquoi.

Voilà ce qui se passe quand vous lancez, disons, date depuis votre shell bash :

Donc /sbin/init avec l’ID de 1 a été lancé au démarrage, lequel a lancé le démon SSH sshd. Quand vous vous connectez à l’ordinateur, sshd lancera à son tour un processus pour la session qui à son tour lancera le shell bash

J’aime utiliser la vue arborescente quand cela m’intéresse de voir tous les threads.


J’espère que vous avez appréciez entrer un peu plus en profondeur dans le fonctionnement de votre système et en particulier des processus. Le prochain article devrait arriver très rapidement et continuera l’étude des processus.

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