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Remi Collet : PHP 7.2 en Software Collection

jeudi 13 avril 2017 à 10:12

Pas encore de version publiée, la version 7.2.0-dev est donc toujours en cours de développement, mais il me semble utile de commencer à la tester.

Les RPM de cette  prochaine version de PHP 7.2, sont disponibles dans le dépôt remi-test pour Fedora 24, 25, 26 et Enterprise Linux 6, 7 (RHEL, CentOS, ...) dans une nouvelle Software Collection (php72) permettant son installation en parallèle de la version système.

Comme je crois fortement au potentiel des SCL pour fournir un moyen simple d'installer plusieurs versions en parallèle, et qu'il me semble utile d'offrir cette possibilité pour PHP 7.2 afin de permettre aux développeurs de tester leur application, aux sysadmin de préparer une migration, ou simplement d'utiliser cette version pour une application spécifique, j'ai décidé de créer cette nouvelle SCL.

Je prévois aussi de proposer cette version pour Fedora 27.

J'aurais l'honeur de partager le rôle de Release Manager de cette version avec Sara Golemon.

Installation :

yum --enablerepo=remi-test install php72

emblem-important-2-24.pngA noter :

emblem-notice-24.pngLire aussi les autres articles concernant les SCL, notamment la description de Ma station de travail PHP.

$ module load php72
$ php --version
PHP 7.2.0-dev (cli) (built: Apr 12 2017 09:48:21) ( NTS )
Copyright (c) 1997-2017 The PHP Group
Zend Engine v3.2.0-dev, Copyright (c) 1998-2017 Zend Technologies
    with Zend OPcache v7.2.0-dev, Copyright (c) 1999-2017, by Zend Technologies

Comme d'habitude, vos retours sont les bienvenus, un forum dédié aux SCL est ouvert.

Software Collections (php72)

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Journal du hacker : Entretien avec Cédric Moreau, développeur d'outils pour les monnaies libres

jeudi 13 avril 2017 à 00:00
Cédric Moreau, lead dev Duniter

Jdh : Bonjour Cédric et merci de participer à cet entretien pour le Journal du hacker. Pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter rapidement ?

Cédric : Bonjour Carl, et merci pour cette interview. Je m'appelle Cédric Moreau alias cgeek. Je suis un ingénieur en automatique et informatique de 29 ans, et surtout je suis développeur depuis mes 18 ans. Je vis sur Rennes avec ma compagne, et aussi j'ai un chat.

J'ai débuté ma vie post-études par 3 années de salariat en SSII, dans lesquelles j'ai commencé par maintenir puis produire des applications Java et JavaEE principalement. La 3ème année, donc 2015, fut l'occasion pour moi de travailler à 100% avec mon langage favori du moment : le JavaScript, sur Node.js.

Depuis 1 an, donc mars 2016, je suis freelance : j'ai créé ma société l'EURL Art et Zerty. Je continue de travailler pour des SSII, mais je me sens plus libre !

Mais le plus intéressant pour le Journal du hacker, c'est que je développe depuis l'été 2013 le logiciel Duniter, premier logiciel de l'histoire (un logiciel libre bien entendu) à permettre la production d'une monnaie libre décentralisée. Je suis le fondateur de ce logiciel et aussi le principal développeur. C'est mon fil rouge depuis bientôt 4 ans, et je crois bien qu'il le restera jusqu'à la fin de ma vie désormais.

Jdh : La monnaie semble prendre depuis quelques années une place grandissante dans l'informatique moderne. On pense immédiatement aux crypto-monnaies, comme le Bitcoin. Peux-tu rapidement nous préciser ce que tu entends par "monnaie libre" et ce que permet Duniter ?

Cédric : La « monnaie libre » est un concept nouveau, de la même façon qu'a pu l'être le logiciel libre dans les années 1980. Il y a d'ailleurs de grandes similitudes entre ces deux concepts car tous deux s'attachent aux libertés de l'utilisateur ; celles logicielles pour le logiciel libre et celles économiques pour la monnaie libre, et définissent quatre libertés fondamentales : les unes logicielles, les autres économiques.

Résumons ces quatre libertés pour la monnaie libre :

Attention : les mots ont beaucoup de sens et je dois ici les préciser. Notamment il faut bien comprendre que « libre » ne signifie pas « n'importe quoi » et que donc par exemple, dire que l'utilisateur est libre d'accéder aux ressources ne signifie pas qu'il pourrait s'approprier toutes les ressources et qu'il n'en reste plus pour les autres. La liberté se définit ici comme non-nuisance : c'est-à-dire que tout utilisateur devrait pouvoir accéder aux ressources, tout en laissant suffisamment de celle-ci en qualité et quantité pour les autres utilisateurs. Ou encore pour la liberté 1, ce n'est pas parce qu'un utilisateur choisit une monnaie que celle-ci devrait s'imposer aux autres.

De même, il ne faudrait pas tomber dans le piège logique qui consisterait à croire que la monnaie libre garantirait ces libertés, au sens où elle forcerait leur application. Il serait par exemple erroné de penser qu'adopter une monnaie libre vous permettrait immédiatement de récupérer l'or qui se trouve chez votre voisin.

Non : une monnaie est dite « libre » si elle est compatible avec ces 4 libertés, c'est-à-dire si son code monétaire ne les bafoue pas. Par exemple l'euro n'est pas une monnaie libre car elle a cours légal, elle est donc imposée. De même l'or ou le Bitcoin ne sont pas des monnaies libres puisque ce sont principalement les « mineurs » qui la produisent : les libertés 2, 3 et 4 ne sont pas respectées.

Enfin il faut bien comprendre que l'on parle ici de « monnaie libre » au sens défini par la Théorie Relative de la Monnaie (TRM), un ouvrage réalisé et publié sous licence GPLv3 par l'ingénieur Stéphane Laborde. De même que « logiciel libre » référence le sens défini par rms. Il ne faut donc pas s'offusquer que cette définition ne soit pas celle que pourraient imaginer d'autres personnes, par exemple celles qui diraient plutôt qu'une monnaie est dite « libre » si elle peut être produite par n'importe qui. C'est un point de vue possible, mais il se trouve que la définition qui nous intéresse est celle donnée par la TRM. C'est donc notre point de départ.

Que vient faire Duniter là-dedans ? Eh bien tout simplement : il permet de réaliser une monnaie libre. En termes de POO, on peut dire que Duniter implémente la monnaie libre telle que définie par la TRM.

Le logo de Duniter

Jdh : Si je comprends bien Duniter est la boîte à outil pour créer une (et pas "la") monnaie libre ? J'imagine donc que la création d'une monnaie libre est l'un de vos objectifs. Où en êtes-vous à ce niveau ?

Cédric : Oui, « une » monnaie libre. Car la monnaie libre n'est pas forcément numérique, ni même n'a besoin de Duniter pour fonctionner. Par exemple, des personnes souhaitant réaliser dès à présent une monnaie libre papier peuvent le faire.

Mais le problème du papier est que cela est coûteux à mettre en place, à la fois en temps et en ressources. Qui plus est, afin de vérifier que les billets papiers sont bien émis selon un Dividende Universel et qu'il n'existe pas des membres émettant de faux billets, il faut à un moment exercer un contrôle par l'informatique. Démarrer directement avec un système informatique est en réalité bien plus simple et accessible, surtout si l'on souhaite une monnaie avec un nombre conséquent d'utilisateurs qu'il faut par ailleurs eux-mêmes contrôler pour vérifier qu'il n'existe pas de double compte, et qui permettraient à leur auteur de produire plus de monnaie que les autres. Cette mécanique de vérification d'unicité des membres s'appelle « Toile de Confiance ».

Il faut bien comprendre : la toile de confiance est propre à Duniter, ce n'est pas une propriété d'une monnaie libre. Il se trouve que la monnaie libre implique d'avoir des individus identifiés pour la production du Dividende Universel, c'est pourquoi Duniter établit la toile de confiance. Mais bien d'autres systèmes pourraient exister.

Et donc, où en est-on ? Eh bien, après 3 ans et demi de développements, le 8 mars 2017 à 16h32, nous avons lancé la toute première monnaie propulsée par Duniter ! Nom de code : Ğ1. L'annonce officielle a été faite sur le site duniter.org.

Cette monnaie a déjà été adoptée par 73 utilisateurs, et totalise 18.220 unités à ce jour. Et comme il s'agit d'une monnaie libre, quotidiennement cette valeur augmente car tous les membres co-produisent leur part de monnaie chaque jour : ainsi ce midi vers 13h00, je vais moi-même produire 10,00 Ğ1 sur mon porte-monnaie personnel. Comme tous ceux ayant adopté cette monnaie et faisant partie de la toile de confiance.

Décollage de Ğ1, la première crypto-monnaie libre

Jdh : Quand je pense à une crypto-monnaie particulière, il me vient immédiatement à l'esprit son contexte d'utilisation, souvent initiée par ses créateurs et ses premiers utilisateurs.

Qu'en est-il pour le Ğ1 ? Quels sont les cas d'utilisation concrets que vos utilisateurs aujourd'hui en font ou devraient en faire dans un proche futur ?

Cédric : Pour le moment, nous n'en sommes qu'au tout début. La monnaie me semble encore peu utilisée économiquement, bien que l'on commence à voir fleurir les premiers paiements en Ğ1 : on peut noter par exemple le restaurant Nantais Etrillum qui accepte officiellement de servir des repas payés en Ğ1, ou encore le café aux RML9, tout comme s'organise pour ces mêmes RML9 un covoiturage en minibus dont une participation en Ğ1 est acceptée.

Les principales transactions que l'on peut voir passer en blockchain sont surtout des dons, notamment à ceux qui mettent à disposition un nœud Duniter pour faire fonctionner la monnaie, aux développeurs de Duniter et de ses clients (Sakia, Cesium, Silkaj) et plus généralement aux personnes qui s'investissent dans le développement de Ğ1. Mais je ne vérifie pas tout ce qui s'y passe, et il y a peut-être des échanges qui se réalisent sans que je puisse les mesurer !

Il faut dire aussi que nous ne possédons pas encore de place de marché mettant en lien acheteurs et vendeurs de biens et services payables en Ğ1. C'est toutefois en projet, on connaît déjà le nom de ce futur service : ğchange, développé par kimamila, l'auteur de Cesium. ğchange se présentera sous forme de site web et fonctionnera avec des pods à la Diaspora* ou Mastodon. C'est à mon avis le service essentiel qui permettra de faire un véritable bond en avant dans la valorisation et l'utilisation de Ğ1. Au niveau technos, ğchange se base actuellement sur des nœuds ElasticSearch et un front basé sur Ionic 2. Et je crois qu'à ce sujet, toute aide est la bienvenue !

Pendant ce temps, nous nous efforçons d'intégrer des nouveaux membres dans la toile Ğ1 afin qu'ils puissent eux aussi participer à cette économie naissante, et fassent grandir cette toile en certifiant les personnes qu'ils connaissent. Pour donner une idée, nous sommes 73 membres actuellement et nous avons environ 300 personnes dont l'inscription est en attente. Ce week-end du 8-9 avril, entre 3 et 4 membres devraient entrer. Il y a donc du chemin à faire sur ce point !

Jdh : Tu évoques ici Sakia, Cesium et Silkaj. Tu nous as parlé de ce que faisait Duniter mais peux-tu expliquer leurs rôles respectifs de ces autres programmes ?

Cédric : Si Duniter est le cœur du réseau Ğ1, Sakia, Cesium et Silkaj en sont les éléments périphériques permettant de s'y connecter. On parle de client. Pourquoi avoir des clients ? Tout simplement car tout utilisateur n'a pas forcément besoin d'exécuter Duniter sur sa machine, qui suppose d'être connecté en permanence, de télécharger l'intégralité de la blockchain et d'utiliser ses ressources pour vérifier son intégrité et calculer les prochains blocs. Les clients sont en fait des outils dialoguant avec le réseau Duniter (le cœur) pour y réaliser des opérations, comme envoyer et recevoir de la monnaie, rejoindre Ğ1 en tant que membre ou encore certifier ses semblables.

Logo de l’application Cesium, application web cliente pour Duniter

Sakia est le client historique, écrit en python. C'est une application de bureau installable sur la plupart des distributions Linux. Ce client permet de réaliser l'intégralité des opérations du réseau Ğ1 (transactions, toile de confiance). Il permet également une supervision réseau basique.

Cesium est le pendant web de Sakia. C'est-à-dire que cette application a les mêmes fonctions, mais cette fois-ci dans un navigateur. Elle a également la réputation d'être plus simple pour un nouveau venu non-informaticien. Et pour cause, il suffit d'une connexion Internet pour y accéder.

Silkaj est le dernier né de la tribu. C'est un client en ligne de commandes. Jusqu'à il y a peu, il ne permettait que d'explorer le réseau et afficher quelques informations techniques. Mais depuis peu, il est également capable d'effectuer des transactions : on peut donc désormais envoyer et recevoir des Ğ1 en ligne de commandes ! Ce qui peut être très pratique pour des tâches d'automatisation, comme effectuer des paiements réguliers.

Jdh : C'est super, le projet bouge dans tous les sens. Dans tes rêves les plus fous, quel serait l'usage et la place occupée par Ğ1 dans notre société ?

Cédric : Dans mes rêves les plus fous, nous sommes un million d'utilisateurs. Cela peut paraître un « petit rêve pas si fou » et peu en rapport à la population française (67 millions, donc seulement 1 utilisateur sur 67 français), mais quand on regarde le Bitcoin et son impact déjà colossal en 2014 avec une estimation à cent mille utilisateurs, faire dix fois plus, n'est-ce pas déjà prodigieux ? Imaginer qu'un million d'utilisateurs produisent chaque jour sa part de monnaie et soit donc capable de dire lui-même ce qui est valeur ou non à ses yeux à la place du banquier, imaginons que 10% d'entre eux soient des développeurs de logiciels libres, n'aurait-on pas là un formidable tremplin pour leur développement ? De même pour de nombreuses autres valeurs, et au détriment de celles que ces mêmes utilisateurs de monnaie libre ne souhaitent plus développer mais qui le faisaient par besoin ou obligation du fait du monopole des banquiers en monnaie non-libre ?

Logo de Ğ1, la première crypto-monnaie libre

Je ne sais pas quel serait précisément l'usage de la monnaie libre, puisque je ne sais pas ce que souhaitent développer les humains. Nous avons tous notre point de vue sur la question. C'est la raison même d'exister de la monnaie libre, reconnaître qu'on ne sait pas dire ce qui est « production » et ce qui ne l'est pas, étant un point de vue relatif. Je trouve les logiciels libres de grande valeur et les logiciels privateurs d'une moindre valeur. Tout le monde n'est pas d'accord avec ça. Et donc si ces humains pouvaient désormais s'adonner en partie à développer les valeurs qui leurs sont chères, vers quoi nous dirigerions-nous ? On peut en avoir une petite idée en jouant à Ğeconomicus, le jeu de simulation de la monnaie libre sur une durée de 80 ans. Je ne donnerai pas de résultats, je laisse les intéressés aller les trouver ou tout simplement aller jouer à ce jeu. Mais assurément, c'est une perspective qui me plaît et m'apaise profondément.

Et là on peut se dire qu'avec nos 73 petits utilisateurs, on en est loin. Oui mais, nous étions 59 il y a 30 jours, ce qui fait une croissance de 23% en un mois. Si une telle croissance durait ne serait-ce que 3 années, nous aurions déjà le nombre d'utilisateurs que Bitcoin a eu en 5 ans. Alors, est-on si loin de ce doux rêve ? Je ne crois pas !

Jdh : Je te remercie pour cet entretien.

- Entretien réalisé par Carl Chenet pour Le Journal du hacker.

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Renault : Petit bilan de Rawhide, épisode 3

mercredi 12 avril 2017 à 23:30

Comme promis, à peu près tous les mois j'essaye de tenir au courant la communauté de mes aventures avec Rawhide / la prochaine version stable. Depuis le mois dernier, cela n'a pas été aussi dynamique, mais quand même. :-)

D'un point de vue purement technique, je n'utilise pas Fedora Rawhide mais la future F26 à ce stade.

Fedora 26 Alpha est sortie… et ce sera la dernière !

Comme annoncé il y a une semaine, la nouvelle Alpha est disponible. On amorce une phase du cycle de développement très intéressante pour Fedora. On va enchaîner les brefs périodes de gels, remplir les rapports de bogue, remonter les karmas des paquets, participer à des journées de tests qui vont bientôt s'enchaîner (ça a commencé en fait, comme ici).

Normalement à ce stade du cycle de développement, l'ensemble des fonctionnalités doivent être plus ou moins testables pour éviter les retards. Déjà qu'on a trois semaines de retard aujourd'hui, c'est en effet préférable. Cela semble être le cas d'après la liste que j'ai listé et ce que j'ai pu en voir. D'ailleurs, toutes les chaînes de caractères, en théorie, doivent être gelées (du moins pour les programmes gérés par Fedora) afin de pouvoir finir la traduction. C'est pourquoi le projet Fedora a organisé la semaine de traduction cette semaine pour avancer un bon coup avant le gel des traductions. N'hésitez pas à donner un coup de main !

Et comme je l'avais annoncé la dernière fois, cette Alpha est normalement la dernière. Car ça y est, le FESCo a validé il y a peu le changement intitulé « Plus de version Alpha » pour Fedora 27. Cela va être un changement probablement important dans le cycle de développement de Fedora et ce sera intéressant de suivre les impacts.

Pour finir concernant le cycle de développement, le vote des fonds d'écrans supplémentaires s'est terminé et voici les résultats.. Les premières images seront donc disponibles dans la future Fedora 26 pour enrichir vos fonds d'écran.

Changements notables

Pour le coup cela est moins riche que lors de la dernière fois, GNOME étant sortie en stable peu après, peu de changements à ce niveau. Il y le fond d'écran par défaut qui a été mis en place, comme vous pouvez le voir dans la capture ci-dessous.

F26.jpg

Je note que Thunderbird a été mis à jour vers la version 52.0 (ce qui est toujours sympa pour un logiciel que j'utilise au quotidien). Mais la particularité, outre ses nouveautés officielles, est qu'il est maintenant compilé avec le support de GTK+3 au lieu de GTK+2. Et je crois qu'aucune autre distribution le fait par défaut actuellement. Ce qui implique une meilleure intégration visuelle avec l'environnement GNOME (pas de manière énorme, j'en conviens) et est un premier pas pour avoir la prise en charge de Wayland. Fedora donc continue dans sa lancée d'aider à la transition technologique, ayant fait la même chose avec Firefox il y a un an.

Sinon rien de notables, beaucoup de bogues que j'avais rapporté semblent corrigés (ce qui est toujours appréciable), les traductions avancent. J'ai aussi constaté que j'avais besoin de swap, mon ordinateur vieux de 5 ans et demi avec ses 4 Gio commence à peiner sans swap, j'avais de gros soucis d'instabilités faute de RAM disponible. Je vais voir pour étendre à 8 Gio la mémoire vive pour le faire durer encore un peu.

Les problèmes rencontrés ?

Honnêtement, pas de gros soucis depuis un mois. Le seul nouveau problème que j'ai rencontré c'est un soucis entre les applications Qt (en particulier Qt creator) et Wayland. Depuis un mois je code pour le travail une application Qt et j'ai constaté le soucis. Probablement due à la mauvaise gestion de Wayland dans Qt (qui est en retard sur ce point par rapport à GTK+).

C'est vrai que c'est plutôt gênant, la souris perd facilement la possibilité d'agir (cliquer, scroller) ou le clavier change de disposition (en qwerty en général) sans retour en arrière possible. Passer en TTY et revenir dans GNOME suffit souvent à contourner le soucis. Mais c'est tellement récurrent et pénible que je suis sous X11 pour ma session du travail, tant que je bosse sur Qt du moins.

Sinon je n'ai rien de notable ce qui est plutôt bon signe. Je n'ai pas eu vraiment le temps de participer aux deux précédentes journées de tests, j'espère participer à la prochaine pour rapporter d'éventuels soucis. :-)

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Benoît Boudaud : #framagit: une forge que j’ai découverte bien trop tard!

mercredi 12 avril 2017 à 16:46

Bonjour à tous,

Voici un article qui va sembler bien naïf à tous les codeurs aguerris mais il se trouve que jusqu’ici, je déposais mon code sur pastebin. Et le code restait là-bas et j’étais pas plus avancé.

Or, lorsque j’ai mis en ligne le code de mon application intitulée Mon jardin, un pseudénommé Microniko m’a vivement conseillé de déposer mon code sur framagit, une forge, c’est-à dire une instance d’hébergement et de développement collaboratif de logiciels basée sur Gitlab.

Je me suis donc exécuté et grand bien me fit puisque après une courte période de prise de tête prise en main, j’ai adopté l’outil. Je dois dire que je regrette de ne pas l’avoir découvert plus tôt. Outre le fait qu’on peut déposer son code et que tout un chacun peut y apporter sa contribution, c’est également un formidable outil pour s’organiser. C’est surtout ça qui me plaît en fait!

Avant, voici ce que j’utilisais lorsque je voulais référencer un bug ou qu’une nouvelle idée d’amélioration germait entre mes deux oreilles : un carnet à spirales qui me sert à noter tout et n’importe quoi, un stylo et un surligneur. Mais ça, c’était avant.

carnet

Maintenant que je suis forgeron, j’utilise l’onglet issue. C’est un mot anglais qui peut signifier problème mais également question, enjeu, aspect. Du reste, je l’utilise pour les bugs que je souhaite corriger mais également lorsque survient une idée d’amélioration. Un contributeur a ouvert la première issue et j’ai suivi son exemple en en ouvrant neuf autres. J’en ai refermé sept. En fait, j’utilise cette fonctionnalité pour faire de l’amélioration continue. C’est propre, c’est carré. Par la sobriété du design, le nouvel utilisateur sent d’emblée qu’il n’est pas là pour enfiler des perles et personnellement, je ne saurais trop conseiller à toutes les têtes d’enclume qui s’obstinent à utiliser les outils du passé, de devenir forgerons.

framagit

Cela dit, comme j’ai moi-même chu la tête la première sur une enclume quand j’était petit, j’utilise encore mon carnet à spirales mais pas de la même manière! Seulement pour noter un bout de code ou une nouvelle idée alors que je ne suis pas devant mon ordinateur.

J’apprécie également la fonctionnalité qui permet de comparer son code après y avoir apporté une modification. Mieux encore, on peut même lier une modification de code à une issue!

framagit_2

Croyez bien que ce formidable outil a littéralement changé ma vie. Comme je dis bien souvent : À adopter sans hésiter!


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Framablog : Plus de CHATONS, plus de confiance en Mastodon

mercredi 12 avril 2017 à 13:37

Les CHATONS vous proposent de nouvelles portes d’entrée de confiance vers Mastodon, le clone de Twitter libre et fédéré. Mais avant de vous les annoncer : penchons-nous sur une question simple : ça veut dire quoi, « libre et fédéré » ?

Faire du Twitter aussi libre que l’email

Première grosse différence entre Twitter et Mastodon : Mastodon est un logiciel libre. Ce qui veut dire qu’il respecte nos libertés individuelles (contrairement à Twitter). Que l’on peut en lire le code source, la « recette de cuisine » (celle de Twitter, elle, est cachée dans un coffre-fort légal). Donc que l’on peut savoir s’il y a une porte dérobée dans le service, ou que l’on peut repérer et réparer une faille (impossible de savoir ou de faire ça avec Twitter).

Capture écran de framapiaf.org – Notez le thème dédié concocté avec amour ^^

Deuxième grosse différence : c’est une fédération. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas un seul endroit où s’inscrire, mais plein. « Ouh là là mais c’est compliqué, c’est quoi un système de fédération ? » allez-vous nous demander…

En fait, vous utilisez déjà un système informatique fédéré : l’email.

Vous pouvez vous créer une adresse mail où vous voulez, et communiquer avec tous les autres emails. Vous pouvez changer de fournisseur d’email, déménager. Vous pouvez vous créer une autre adresse mail, une au nom d’une célébrité ou d’un personnage de fiction (alors que non, vous n’êtes pas le vrai Gaston Lagaffe, on le sait). Vous pouvez même vous créer votre propre serveur email, pour votre entreprise, votre organisme d’enseignement, votre association…

Vous le savez : les options et conditions générales d’utilisation de Gmail ne sont pas les mêmes que celles de Microsoft Hotmail qui peuvent à leur tour différer des règles imposées pour l’email de votre boite. Parce que dans une fédération, chaque administration de serveur, chaque instance décide de ses propres règles du jeu.

Ben tout cela, c’est pareil pour Mastodon :

Framasphère, c’est un Facebook serein, libre et sans pub.

Oh, et si Twitter n’est pas votre tasse de thé, sachez qu’il existe un réseau libre et fédéré alternatif à Facebook : Diaspora*. Cela fait plus de deux ans que nous avons ouvert notre instance (on dit un « pod »), Framasphère, et vous y êtes les bienvenu·e·s ;)

L’enfer, c’est les autres (ou pas)

C’est étrange, mais dès qu’on parle de collaboration, de fédération, de réseaux… la réponse quasi-instinctive que l’on voit poindre dans les yeux de notre interlocuteur, c’est la peur. La méfiance. Comme si on croyait, au fond de nous, que « les autres » nous veulent forcément du mal (de base et par principe). Mais si je ne suis pas « malveillant par réflexe », et que je fais partie de « les autres » pour mon entourage… Peut-être que ce n’est pas toujours le cas ?

Bisounours n’est pas une insulte, mais un titre de gloire.
image © Sergent TOBOGO

Philosophie mise à part, le meilleur moyen de ne pas tomber dans le piège de la niaiserie, c’est de ne pas rester dans l’ignorance : une utilisation avertie en vaut 42. Voici donc quelques astuces qui valent pour toute fédération.

On peut se faire passer pour moi sur Mastodon ?

Oui, comme pour les emails : je peux me créer un email votrenom@jojolarnaque.com. Il va donc falloir que vous indiquiez à votre entourage sous quels pseudonyme et instance vous allez sur Mastodon (beaucoup l’inscrivent dans leur bio Twitter). Sachez que si les comptes parodiques clairement identifiés semblent légaux, l’usurpation d’identité numérique (même sous pseudonyme) peut être punie par la loi Française.

Et si je veux être Moi-officiel-certifié-promis-juré ?

C’est vrai que ça peut être pratique, mais surtout lorsqu’on est un organe de presse et que l’on veut certifier ses journalistes, par exemple… Dans ce cas, le meilleur moyen c’est de faire comme Numérama, et d’héberger sa propre instance Mastodon. Vous réservez l’inscription sur votre instance à votre personnel, et le tour est joué. Lorsque l’on reçoit un email de machin@numerama.com, on se doute que ça vient de leurs services. C’est pareil pour leur instance Mastodon ! En plus, pour une fois, les médias (et entreprises, organismes, personnalités, personnes…) ont la possibilité de choisir les règles du jeu de leur réseau social, plutôt que de se les laisser imposer par Twitter et consorts…

Et si Jojo l’arnaque ouvre un guichet, je fais comment pour savoir qu’il faut pas lui faire confiance avec mes missives sur les bras ?

C’est un vrai danger. Car lorsque vous vous inscrivez sur une instance Mastodon, c’est comme s’inscrire chez un fournisseur email : vous lui confiez des informations intimes (vos contacts, vos messages – même les plus privés, votre utilisation, etc.). Il faut donc savoir à qui vous pouvez faire confiance, une confiance qui doit pouvoir durer. Sachant qu’en plus votre niveau de confiance n’est pas forcément le même que le mien, personne ne peut répondre à votre place. Il faut donc se renseigner sur votre hébergeur. Voici un jeu de questions pratiques :

Pour Mastodon, faites confiance aux CHATONS

 

Panier de bébés blaireaux, par David Revoy (CC by) – Allégorie chatonesco-ironique :)

 

Le collectif des hébergeurs alternatifs dont nous avons fêté la naissance en octobre dernier a un but : s’engager sur du web éthique et respectueux de vos données en faisant respecter les engagements de notre charte et les valeurs décrites dans notre manifeste.

Voici donc une nouvelle liste d’instances Mastodon proposées dans le cadre de ce collectif, en complément de celle de la semaine dernière (ici en grisé).

 

G3L

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

  • Site Officiel
  • Mastodon : https://m.g3l.org/
  • Inscriptions ouvertes, modération stricte
  • Modèle éco : invitation à don à l’association (soutien financier donc)

Framasoft

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

SVNET.fr

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

DryCat

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

  • Site Officiel (en cours, chaton en devenir)
  • Mastodon : https://miaou.drycat.fr/about
  • Inscriptions ouvertes, modération stricte
  • Modèle éco : dons acceptés

Unixcorn

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

Zaclys

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

  • Site Officiel
  • Mastodon : https://mastodon.zaclys.com
  • Inscriptions ouvertes, modération stricte
  • Particularités : signature dkim sur le domaine de messagerie
  • Modèle éco : gratuit ou don libre (en cours de discussion, dépend des ressources utilisées, sinon réservé adhérents)

ROFLCOPTER.fr

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

Outils Conviviaux

Cliquez sur l’image pour accéder à leur Mastodon

IndieHosters

  • Site Officiel
  • Mastodon : https://mastodon.indie.host
  • Inscriptions payantes, modération stricte
  • Modèle éco (vente de services) :
    • 10 % du chiffre d’affaire reversé à Mastodon
    • 125€/an pour une instance privée (<10 utilisateurs)
    • instance privée >10 utilisateurs – nous contacter : contact@indie.host
    • 24€/an pour un compte sur notre instance partagée

 

Notez que l’instance Framasoft, nommée https://framapiaf.org (après moult débats internes !) bénéficie d’un thème personnalisé aux petits oignons. Framasoft aura de plus fait sa part, en traduisant en français la documentation, et en traduisant un grand nombre de chaînes manquantes au logiciel Mastodon. Toutes ces contributions sont ou seront, évidemment, proposées à l’intégration au code source originel.

Cela porte donc à 9 le nombre de chatons (ou candidats-chatons) proposant des instances Mastodon. Ce qui représente tout de même plusieurs (dizaines de) milliers de places :-)

Et, si ça ne vous suffit pas, les CHATONS ne sont pas évidemment pas les seuls hébergeurs de confiance qui proposent une instance Mastodon. Tiens, rien que parmi les potes qu’on connaît bien, nous on pourrait aller les yeux fermés chez :

Nous vous souhaitons de joyeux Pouets, et pour bien apprendre à utiliser ce réseau, n’oubliez pas :

Vous pouvez d’ores et déjà nous suivre notre compte @framasoft@framapiaf.org sur https://framapiaf.org/@framasoft !

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