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Fitzdsl Blog : Utiliser PKGNG sous FreeBSD avec Puppet

mardi 5 novembre 2013 à 09:54

Voici la procédure que j’ai appliquée pour utiliser le nouveau package manager de FreeBSD.
Cette méthode a été testée sur une Jail en FreeBSD 8.3 avec puppet 3.2.

Mettre en place pkgng

La procédure officielle se trouve içi.

Installation de pkgng :

# portsnap fetch update
# portmaster -dB ports-mgmt/pkg

Conversion du la base de package au nouveau format de pkgng. Attention ! Comme indiqué dans la documentation, cette étape est irréversible et ne vous permettra plus d’utiliser pkg_add comme package provider.

# pkg2ng

Pour indiquer l’utilisation de pkgng, il faut modifier make.conf :

# echo "WITH_PKGNG=yes" >> /etc/make.conf

Définir le nouveau repository pour pkgng :

# mkdir -p /usr/local/etc/pkg/repos
# cat << 'EOF' > /usr/local/etc/pkg/repos/FreeBSD.conf
FreeBSD: {
  url: "http://pkg.FreeBSD.org/${ABI}/latest",
  mirror_type: "srv",
  enabled: "yes"
}
EOF
# pkg update

Votre pkgng devrait être prêt à utilisation :

# pkg update
# pkg install sl # (mon paquet de test de prédilection !)
# sl

pkg peut afficher un message d’erreur (seulement un warning) :

pkg: Invalid configuration format, ignoring the configuration file

C’est un bug connu lié au fait que le fichier /usr/local/etc/pkg.conf est vide.
La version 1.2 devrait fixer ce problème.

Ajouter le provider pkgng à Puppet

Un nouveau provider de package pour Puppet existe déjà.
Vous pouvez trouver le repo github ici.

Pour installer le module, vous pouvez cloner le repo ou utiliser puppet module install :

# cd ~puppet/modules/
# puppet module install xaque208/pkgng

Je n’ai personnellement pas utilisé le manifest du module ( init.pp et params.pp), j’utilise seulement le nouveau provider contenu dans le dossier lib.

Il faut maintenant changer le provider par de package par défault dans Puppet. Je l’ai fait dans site.pp :

if $::operatingsystem == 'FreeBSD' {
        Package {
                provider => $::operatingsystem ? {
                        FreeBSD => pkgng
                }
        }
}

Vous pouvez maintenant définir des ressources packages dans puppet qui seront managées par pkgng :

package {
	'sl':
		#ensure => installed;
		ensure => absent;
}

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mozillaZine-fr : Actualité de Mozilla en octobre

mardi 5 novembre 2013 à 09:09

Avec un peu de retard en raison de la migration du site, nous vous proposons un résumé très court de l’actualité de Mozilla, que vous avez peut-être suivie sur notre fil Twitter… si vous avez réussi à suivre le rythme ! En effet le nombre d’informations a, une fois de plus, été considérable, au point qu’on pourrait vous poser cette question : « Peut-on encore suivre Mozilla ?! »

Voici quelques points parmi tant d’autres :

Pour un compte-rendu détaillé et hyper-complet, nous vous conseillons la lecture de BlogZiNet : Actualité de Mozilla en octobre 2013.

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Noireaude : Gimp 2.8.8 disponible

mardi 5 novembre 2013 à 07:30

Une nouvelle version de maintenance a été publiée pour la branche stable 2.8.X de Gimp, portant celui-ci en version 2.8.8 et embarquant diverses améliorations et corrections de bugs. Pour n’en citer que quelques-unes nous relèverons la correction de divers bugs affectant le mode de fenêtre unique ainsi que certains plugins, la correction d’un bug affectant certaines images pouvant se retrouver sans palette de couleur et la correction d’un bug affectant la sélection de la langue dans le menu des préférences (sous Windows). On notera également la correction d’un bug pouvant provoquer un plantage lors de l’utilisation de textes larges, l’amélioration des fonctions d’élargissement de tous les dockables (pas très au point sous GTK et ça me gonfle), la mise à jour de certaines traductions et bien d’autres choses encore. Vous pouvez consulter le changelog complet pour en savoir un peu plus.

Les dépôts d’Archlinux et de Manjaro n’étaient pas encore à jour quand j’ai écrit ces quelques lignes, mais je suppose que cela ne devrait pas tarder. Si ça se trouve c’est déjà le cas à l’heure où vous lisez ce billet. Pour Ubuntu 13.10 et dérivés vous pouvez utiliser le PPA otto-kesselgulasch (qui n’était pas encore à jour non plus au moment de la rédaction du billet), à l’aide de ces quelques lignes de commande.

Installer Gimp 2.8.8 sur Ubuntu et dérivés :

sudo add-apt-repository ppa:otto-kesselgulasch/gimp
sudo apt-get update && sudo apt-get install gimp

Désinstaller Gimp 2.8.8 :

sudo ppa-purge ppa:otto-kesselgulasch/gimp

ou

sudo add-apt-repository -r ppa:otto-kesselgulasch/gimp
sudo apt-get update && sudo apt-get remove gimp

En dernier recours vous pouvez également vous rendre sur la page de téléchargement de Gimp pour vous procurer les sources à compiler et pour les plus cascadeurs d’entre vous, je rappelle qu’il est d’ores et déjà possible de tester (à vos risques et périls) Gimp 2.9.1 sur Ubuntu 13.10.

Vous pouvez en savoir plus en consultant notre billet dédié.

Amusez-vous bien.

source

PS : Petit clin d’œil à mon copain poilu Elliot (aka « mon vieux Mandarin » à cause de ses moustaches tombantes), qui nous a quitté il y a un an jour pour jour, et qui me manque toujours autant… Bisous sur la truffe :’( _-

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OLPC France : La tablet qui voulait ressembler à un XO

lundi 4 novembre 2013 à 22:12

L’annonce de la XO Tablet était l’annonce événement du CES 2013. Prévue au départ pour une sortie en Mars, elle a finalement fait son apparition sur le site de Walmart et d’Amazon en Juillet dernier. Disponible uniquement aux Etats-Unis, OLPC France a pu s’en procurer une début septembre et se lancer dans l’analyse de « la bête ».

Une tablet lowcost

Le packaging de la XO tablet se présente sous la forme d’une boite cartonnée élégante agréablement décorée sur les côtés des symboles XO colorées des « rêves » d’enfants (dont nous reparlerons plus tard).

La boite de la XO Tablet

Outre la tablet, la boite contient un chargeur micro-USB de la même couleur que celui du XO-1 ainsi qu’une petite notice d’utilisation qui renvoi au site http://www.xotablet.com qui propose plusieurs tutoriaux en vidéo.

La XO Tablet

La XO tablet est une tablet au format 7″, elle est habillée d’une housse de protection qui se veut rappeler le concept de « XO-3″ qu’avait imaginé Yves Behar en 2009 et qui n’a jamais vu le jour.

Le prototype du XO-3

Néanmoins là s’arrête la comparaison avec le concept car la XO Tablet est plutôt épaisse (80 mm).

Une fois enlevée la housse de protection, on trouve une tablet plutôt grossière avec un dos en plastique. Les 2 boutons (volume +/- et allumage) situés sur le haut de l’appareil font également assez « cheap » et émettent un « clic » disgracieux lors de l’appui.

La XO Tablet "nue"

Côté technique la XO Tablet embarque un processeur dual core à 1,6Ghz avec 1Go de RAM. A l’usage cette puissance est suffisante et on n’observe pas de ralentissement. La XO tablet dispose de 8 Go de stockage qui peuvent être étendus via un port MicroSD bienvenue. La XO tablet dispose de 2 appareils photos, un en frontal de 1.2Mp et un arrière de 2.0Mp. On y trouve également un micro et une prise casque. Un port mini HDMI est également présent ce qui est plutôt une bonne surprise. L’ensemble des ports sont accessibles même avec la housse de protection.

Les ports de la XO Tablet

L’écran est un écran capacitif standard 1024×600, il supporte jusqu’à 5 points simultanés en multi-touch ce qui le classe dans l’entrée de gamme, les tablets ou smartphones supportant allégrement 8 points simultanés aujourd’hui.

Tests de la capacité tactile

Comme on peut le voir sur les photos de cet article prises en extérieur, l’écran est illisible au soleil et n’intègre donc pas la technologie « magique » de l’ordinateur XO.

La machine est produite, sous licence OLPC, par Vivitar qui produit également des appareils photos et une autre tablet disponible sous licence « Hello Kitty » :-)

Vivitar n’est pas le véritable constructeur de la XO tablet, l’étude détaillée montre qu’elle est produite par un obscure constructeur chinois de Shenzhen: Xiang De Electronic Technology, ce qui confirme le côté « low-cost » du hardware.

Android Learning Platform

La XO Tablet fonctionne sur une version relativement récente d’Android, Android 4.1. Elle utilise la version sous licence Google d’Android et, à la différence par exemple de la Nook ou de la Kindle Fire, permet donc l’accès au Google Play Store (ce qui est une bonne nouvelle). L’interface Android n’est néanmoins pas visible directement car elle est chapeautée par une interface appelée un peu pompeusement « XO Learning Platform« . Rien à voir donc avec la plate-forme Sugar de l’ordinateur XO.

Cette interface se manifeste dès l’allumage par une page de verrouillage personnalisée.

La page d'accuei

On y retrouve le fameux petit personnage XO qu’on peut déplacer sur le nom d’un des utilisateurs de la tablet (jusqu’à 3 profils disponibles et personnalisables: bonne idée !). Si l’on dispose du mot de passe « Parent » on peut aussi déplacer le petit personnage XO vers le logo Android pour retrouver l’interface standard d’Android.

Une fois la tablet déverrouillée, on arrive à l’élément central de la XO Learning Platform, l’interface des « Rêves ».

L'interface des rêves

Le principe est d’orienter l’utilisation de la XO Tablet par les enfants en fonction du métier qu’ils aimeraient faire plus tard.

Chaque rêve se présente par une couleur différente et propose:

Un des rêves, devenir artiste

Les applications sont des applications standards du Google Play Store: aucune n’a été conçue spécifiquement pour la XO Tablet. Certaines applications sont des versions payantes d’autres des versions gratuites avec de la publicité et la possibilité de connecter un compte Facebook ou Twitter. Certaines nécessitent également une connexion Internet pour fonctionner.

Environ 150 applications sont pré-installées, il est possible également d’autoriser le téléchargement d’applications sur le Google Play Store, dans ce cas de nouveaux raccourcis sont proposés pour le téléchargement d’autres applications. Il y alors près de 250 applications accessibles dans les rêves. Il devient également possible d’installer de nouvelles applications mais elles ne seront pas visibles dans l’interface des rêves.

Un rêve avec les applications supplémentaires

La XO Tablet propose en standard deux langues: l’anglais et l’espagnol. On peut en 2 clics passer de l’un à l’autre mais beaucoup moins d’applications sont disponibles en espagnol (environ une centaine).

Un rêve en Espagnol

Les applications proposées sont de qualités inégales, il y en a de sympathiques avec des contenus intéressants et il y en a certaines dont on a du mal même à comprendre leur fonctionnement et leur intérêt. On s’étonne aussi de ne pas trouver certains best-sellers d’Android mais, comme nous y reviendrons, cela vient des partenariats qui ont pu ou non être mis en place par OLPC.

Une application spécifique « My Books » permet d’accéder à la librairie d’e-book embarqués sur la tablet. Il y en a environ 200 (moitié en Anglais, moitié en Espagnol), tous issus du Projet Gutenberg.

La bibliothèque intégrée

Avec Mike Lee et Jean Thiery, nous avons réalisé un inventaire complet du contenu de la XO Tablet. Il est disponible sous forme de tableur ici.

Inventaire des contenus

La XO tablet est administrable par les parents de manière à limiter ou contrôler l’usage qui en est fait par les enfants. En plus de l’administration des profils, il est possible de contrôler si Internet est accessible ou pas (mais pas de filtrer les contenus accessibles sur Internet), de contrôler si l’enfant peut accéder à Google Play et à Google Talk et même de désactiver explicitement l’utilisation de certaines applications.

L'interface parents

L’écran parent permet aussi de visualiser l’historique des rêves qui ont été utilisés par les enfants. On a ainsi accès au pourcentage de temps passé par chaque enfant sur chaque rêve.

Statistiques d'usage des rêves

On peut également visualiser le détail de l’usage de chaque rêve semaine par semaine. C’est cependant un peu gadget car au final on ne peut pas visualiser quelles applications sont utilisées !

Statistiques d'usage détaillées

Les autres composants logiciels de la XO Learning Platform sont visibles depuis l’écran des propriétés. Il s’agit en fait d’outils d’administration du système: vérification, gestion et installation des mises à jour logicielles. Il y a également un outil de visualisation des PDF dont l’intérêt n’est pas précisé, probablement pour éviter l’installation d’Acrobat Reader.

Les composants de la XO Learning Platform

L’ensemble du développement de la XO Learning Platform a été réalisé par une petite société Néo-Zélandaise, Morphoss. Le code de la plate-forme n’est ni disponible, ni ouvert.

Comme nous l’avons dit, les différentes applications préinstallées proviennent du Google Play Store. Afin d’avoir le droit de les préinstaller sur la plate-forme, l’association OLPC a négocié tout au long de l’année 2012 des partenariats avec différents éditeurs. Quelques-uns sont annoncés sur le site de la tablet.

Les partenaires de la XO Tablet

Seules les applications pour lesquels un partenariat a été obtenu sont préinstallées, c’est ce qui explique que pour certaines applications, il y a juste un raccourci de téléchargement disponible.

Parmi les partenariats, on note un partenaire particulièrement important aux Etats-Unis, Common Sense Media. Il s’agit d’un organisme qui note tous les contenus à destination des enfants: films, livres, série télé, applications, … il propose également des programmes pour les écoles qui sont utilisées par plus de 36 000 écoles et 54 000 éducateurs (source Wikipedia). Hélas Common Sense Media n’a absolument pas évalué les applications intégrées dans la XO Tablet (moins d’une dizaine d’applications contenus sur la XO Tablet sont testées sur le site de Common Sense Media). Le partenariat avec OLPC concerne uniquement Digital Passport, un ensemble de contenus éducatifs dont le mode d’accès n’est pas expliqué.

Cette tablet est-elle un XO ?

Le marketing de la XO Tablet, projet piloté par Giulia d’Amico VP Business Development de l’association OLPC à Miami, est très bien fait: la XO Tablet est verte, s’appelle XO est portée par l’organisation OLPC qui a déployé 3 millions d’ordinateurs XO dans le monde (plusieurs vidéos des déploiements OLPC dans le monde sont d’ailleurs visibles sur le site XO Tablet). De plus, l’interface reprend les éléments graphiques de Sugar (le petit personnage XO) et essaye même d’imiter le fameux « journal ». Bref, avec 150$ (passé à 120$ récemment), l’acheteur a l’impression d’acheter un peu du rêve du projet OLPC.

Tout cela n’est néanmoins qu’apparence et marketing la XO Tablet n’a rien à voir avec l’ordinateur XO et, plus grave, n’a même pas grand-chose à proposer pour être utilisé dans un déploiement réel.

En particulier, nos plus vives critiques sont:

Un projet OLPC ? à la différence de l’ordinateur XO et de Sugar, ni le matériel, ni le logiciel n’ont été conçus par OLPC. De manière surprenante, aucune ingénieur n’ayant participé à la conception de l’ordinateur XO n’a même été consulté sur le projet qui a été entièrement piloté depuis par Miami par des contrats de sous-traitances, avec Vivitar pour la partie matériel et avec  Morphoss pour la partie logicielle. Quel dommage de ne pas avoir capitalisé sur le savoir-faire interne.

La XO Tablet Vivitar

La XO Learning Platform Morphoss

Où est l’Open Source ? C’était un des 5 grands piliers du projet OLPC, s’appuyer sur les contenus et les principes de l’Open Source pour offrir la liberté et l’évolutivité de la plate-forme. C’est ce qui a permis de construire la communauté OLPC dans le monde (dont OLPC France !) mais aussi d’adapter chaque déploiement au contexte local. Ici on cherche en vain l’Open Source, la plate-forme XO Learning Platform est propriétaire et est l’œuvre d’un petit éditeur unique. Quant aux contenus, notre analyse nous montre qu’à peine 20% des applications proposées sont Open Source. Quel dommage d’avoir oublié ce principe fondateur du projet.

Open Source ou pas ?

Et le constructivisme ? Seymour Papert, Jean Piaget, Alan Kay sont les pères fondateurs du projet OLPC au même titre que Nicholas Negroponte. Mais des concepts du constructivisme et d’apprendre à apprendre, on ne trouve hélas aucune trace dans la XO Tablet. Les activités éducatives préinstallées ne sont pour la plupart que des leçons (textes, sons ou vidéos) tout ce qu’il y a de plus « instructiviste ». Quant à la fonctionnalité de collaboration qui permet d’utiliser à plusieurs des activités, elle est hélas absente car laissée au bon vouloir des applications et non intégré à la plateforme comme c’est le cas dans Sugar. Quant à la possibilité de voir les progrès de l’enfant, les statistiques d’usage ne sont qu’une copie vidée de son sens du Journal de Sugar qui permet lui de revenir à tout moment à l’état passé d’une activité. Quel dommage là-aussi que les fondations du projet OLPC soient oubliées.

Une application type de la XO Tablet

Une tablet indéployable ? L’Urugay a fêté dernièrement la millionième machine distribuée au titre du plan Ceibal. Et lorsqu’on voit les photos de l’événement, on voit des enfants heureux recevoir leur XO… Tablet. Derrière ce double coup marketing, on a du mal à imaginer comment ces tablets trouveront leur place dans le déploiement actuel qui a mis en place des outils et des procédures pour paramétrer, administrer, réparer, alimenter les contenus, backuper des ordinateurs XO sur Sugar. La XO Learning platform n’est aujourd’hui ni configurable, ni paramétrable et ne contient aucun outil pour les enseignants ou la maintenance. Le fait que la plateforme soit fermée laisse peu d’espoir à la création spontanée des outils pour la compléter. Sur le plan matériel, il est évident aussi que la tablet avec sa coque un peu « cheap » ne résistera pas bien au longtemps aux conditions réelles d’un déploiement terrain (humidité, poussière, soleil, …). Quel dommage que la XO Tablet cible des enfants occidentaux dont les parents disposent d’une carte bleue pour acheter des applications plutôt que des enfants de pays dans les pays en voie de développement.

Des tablets en Uruguy, pourquoi ?

 

Conclusion

Lors de l’annonce de la XO Tablet, nous étions sceptiques et attendions de pouvoir la manipuler. Après avoir longuement testé et exploré le produit, nous le sommes encore plus: ce n’est pas le produit que nous pouvions espérer du projet OLPC. Pire: il n’adhère pas aux principes même du projet et, selon notre expérience, nous parait difficilement utilisable pour un déploiement.

Alors pourquoi cet OVNI de la part d’OLPC ?

Probablement pour des raisons financières:

 

Ce ne serait pas un mal s’il n’y avait pas un risque évident de cannibalisation de l’ordinateur XO par la tablet XO: pour un pays c’est plus sexy d’acheter des tablets Android que des ordinateurs  sur une distribution GNU Linux.

Alors faut-il faire l’acquisition de la XO Tablet ? Oui si vous voulez avoir une tablet qui a un arrière-goût du projet OLPC. Mais pour un déploiement et si vous cherchez un écran tactile, orientez-vous plutôt sur le tout récent XO-4 qui hérite lui de tous les atouts de son prédécesseur.

Et si vous voulez réellement soutenir le projet OLPC, faites plutôt directement un don à OLPC, ou soutenez le SugarLabs ou les communautés locales comme OLPC France, ce sera plus efficace.

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Philippe Scoffoni : La bureautique libre peine à séduire les entreprises

lundi 4 novembre 2013 à 21:51

Une récente étude montre un recul de l’utilisation des suites bureautiques libres dans les entreprises. Un recul très marqué avec le passage de 13% à 5% seulement en l’espace de deux ans. Que s’est-il passé ces deux dernières années qui ait pu provoquer un tel recul ? La faute aux suites bureautiques ou la montée en puissance d’autres formes de bureautique plus adaptées aux besoins des utilisateurs ?

Panorama de la bureautique en entreprise

C’est le groupe Forrester qui publie quelques résultats issus de son étude sur l’adoption de la suite bureautique Microsoft Office 2013 et des alternatives existantes chez 148 de ses clients. Le panel est restreint et ne représente pas totalement le marché de l’aveu même de Forrester. Cependant, il permet de comparer l’évolution dans l’usage des suites bureautiques au sein du panel ce qui n’est pas dénué d’intérêts.

prod_suite_adoption

Sans grande surprise, c’est Office 2010 qui se taille la part du lion. Office 2013 la version qui lui succède a déjà pris une place significative et 36% des répondants ont prévu de migrer vers cette version. Cependant le rythme d’adoption est plus lent que pour Office 2010, car bien souvent le déploiement d’Office 2013 est concomitant à celui de Window 8. Une version que les entreprises ne sont pas pressées d’adopter.
Les suites bureautiques en ligne, Office 365 et Google Apps sont également bien représentées avec une préférence pour celle de Google. Ce dernier profite de la prime au premier. En la matière Microsoft a eu du mal à prendre le virage du web.

Quant aux suites bureautiques libres, elles pointent en quasi fin de classement à un petit 5%. OpenOffice devance légèrement LibreOffice, mais pour des raisons historiques je pense.  On constate globalement un passage à LibreOffice. Une transition qui ne s’est d’ailleurs pas toujours faite sans douleur. Les premières versions de la série 3 de LibreOffice ayant laissé aux utilisateurs une impression de régression en terme de stabilité par rapport à OpenOffice .

Si l’étude s’arrête là, je dirais que cette présentation du paysage informatique de la bureautique est cohérente avec ce que je croise dans les entreprises. Mais l’étude Forrester signale qu’en 2011 les suites bureautiques libres représentaient 13% des réponses. Soit un recul plus que significatif en deux ans. Comment interpréter ce chiffre ?

Le recul des suites bureautiques libres

Si dans le secteur public, les suites bureautiques libres semblent progresser malgré quelques revers, les entreprises restent plus réfractaires au passage vers les suites bureautiques libres. Les freins y sont tout aussi puissants, surtout les habitudes des salariés à changer. Un changement perçu par beaucoup de dirigeants comme n’apportant pas une plus-value significative pour l’entreprise. Mais les choix d’ordre politique ou éthique ont bien moins de prises dans le secteur privé.

La montée en puissance de la demande d’applications en ligne est aussi un frein à la progression de la bureautique libre. Pourtant l’annonce de l’arrivée d’une version web de LibreOffice court depuis 2011 et a été réaffirmée il y a encore une an, mais depuis plus la moindre information sur l’avancée de ce projet. Il est probable qu’il s’agisse d’un important chantier qui nécessite beaucoup de développements et donc de moyens financiers.

Cependant au vu des usages et attentes des utilisateurs surtout en entreprise, c’est un manque important qui ne peut que freiner davantage l’adoption d’une bureautique libre surtout dans les petites structures. Il existe néanmoins des solutions comme les services proposés par DotRiver par exemple.

Fin de vie d’Office 2003

Il faut alors des contextes bien particuliers pour arriver à rendre acceptable une migration. A ce jour c’est le contexte de fin de vie d’Office 2003 qui est le plus favorable à une adoption des suites bureautiques libres. Le passage à Office 2013 implique un changement à la fois dans les habitudes de travail des utilisateurs à cause de l’évolution de l’interface, mais aussi dans les formats de documents.

Ce dernier point est en revanche moins générateur de freins que le premier. LibreOffice et son interface “traditionnelle” déroutent moins les utilisateurs qu’Office 2013. Mais c’est une opportunité de migration qui se referme à la vitesse “Grand V”.

Montée en puissance d’Office 365

L’offre Office 365 intègre à la fois une messagerie et les licences de tous les logiciels Microsoft. C’est une arme redoutable. Plusieurs de mes clients m’ont déjà sollicité pour étudier son utilisation. Il est vrai qu’à 12,30€HT par utilisateur et par mois, le pack est plus qu’intéressant : une boîte mail Exchange de 25Go, la possibilité d’installer la suite Office complète sur cinq postes différents pour un même utilisateur (celui de l’entreprise et de la maison par exemple) et l’accès aux autres outils de Microsoft comme Lync, Sharepoint ou encore Skydrive.

Une solution de bureautique collaborative très complète et qui répond en très grande partie aux besoins des petites structures en matière d’informatique collaborative. Il n’existe aucune offre équivalente à base de logiciel libre à ce jour.

Bien entendu, que se passe-t-il le jour où l’on ne peut plus payer son abonnement ? Probablement, une fin précipitée pour l’entreprise en question privée d’outil de travail. On opposera que le jour où l’entreprise ne peut plus payer ces 12,30€, la fin est de toute façon inéluctable.

Le secteur public, planche de salut ?

Dans ce contexte, le développement des suites bureautiques libres risque de demander encore pas mal d’efforts et de stagner dans le domaine des entreprises. Peut-être le salut viendra-t-il du secteur public et d’un investissement financier et humain significatif de ce dernier que ce soit en France ou à l’étranger.

On notera l’arrivée du groupement interministériel MIMO (Mutualisation interministérielle pour une bureautique ouverte) dans le comité consultatif de The Document Foundation. Ce groupement représente environ 500 000 utilisateurs de bureautique libre dans notre administration.

L’autre planche de salut passe aussi par l’innovation et la proposition de fonctionnalités “originales”. Si l’on pouvait disposer de fonction d’édition collaborative en mode pair à pair simple à mettre en œuvre, voilà qui apporterait une potentielle “killer feature”. Il existe déjà une fonctionnalité de ce type dans Calc du moment que les deux utilisateurs ont accès au même document sur un système de fichier partagé. Ce qui limite l’usage au travers d’internet qui reste le support universel pour le travail collaboratif.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 04/11/2013. | Lien direct vers cet article

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