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genma : Ansible - Une erreur bête qui peut faire perdre du temps

mercredi 16 octobre 2019 à 09:00

Dans le présent billet, je voudrais raconter comment j'ai perdu 3h à cause d'un changement de droits sur un script déployé via Ansible (je divulgache / spoile dès la première phrase). Mais si ce retour d'expérience peut être utile... Je précise que cela a été fait un vendredi après-midi (oui je sais on ne mets pas en production un vendredi), avec la double fatigue de la semaine et des nuits au sommeil hachuré (pour nourrir Mononoke). Je sais cela n'excuse rien, cela peut sembler bête comme problème. Oui, une fois qu'on le sait, c'est évident.

Le besoin

J'ai crée un fichier script que j'ai déployé sur une machine de recette. Ce script doit ensuite être déployé sur un parc de machines identiques. Ce sera via Ansible.

Le problème

En local, le script marche bien. Je le pousse via SCP sur la machine de recette. Ca marche sans soucis. Je le pousse via Ansible (via un playbook) sur le parc de machines, ça ne marche pas.

La démarche pour analyser le problème

Comme le script génère des logs, je rajoute des lignes du type "je suis ici", "je suis là" pour voir si le script est exécuté, si ce n'est pas un problème dans la condition (il y a un if) et si on rentre bien dans la boucle et détecter à quelle étape du script il s'arrête.
Je pousse le script via SSH sur la machine de recette, le script tourne bien sur la machine de recette avec les logs de debugs.

Le même script poussé via Ansible sur une autre machine, je surveille les logs, aucune ligne dans les logs.

Depuis une session en SSH, je supprime le script, le recrée et fait un gros copier coller dedans. Ca marche.

Je repousse en SCP, ça marche...

Je ne vais quand même pas pousser sur toutes les machines via SCP, je perds l'intérêt d'Ansible et le problème vient donc de mon usage d'Ansible. Mais qu'est ce qui cloche ?

Je recompare avec une autre machine, le contenu des fichiers sont identiques...

La solution ? Un problème de droits...

Et là, j'ai une idée... Je regarde le détail des droits et permissions entre la machine pour laquelle ça marche et celle pour laquelle ça ne marche pas. Le propriétaire est le même. Mais au niveau des droits j'ai

-rwxr-xr-x 1 root root script_qui_marche

versus

-rw-r--r-- 1 root root script_qui_marche_pas

Et là je regarde dans le playbook...

copy:
src: script_qui_marche
dest: /destination_du_script
owner: root
group: root
mode: '0644'

Cette ligne mode... Passée en "755", le playbook relancé, l'ensemble des machines exécute bien le script...

Ce que j'ai appris de cette expérience

La mise en recette et mis en production n'étais pas identique : scp versus déploiement via un playbook. J'aurai déployé sur la recette via le même playbook, j'aurai pu voir le problème plus tôt. Ansible reposant sur SSH, je lançais bêtement une copie du script via SSH/SCP sans tenir compte des ajouts plus spécifiques dans le playbook Ansible... et ne pas avoir à me prendre la tête pour juste une machine à taper une commande Ansible.

Les permissions, il faut y penser et faire attention.

Pourquoi ça marchait via le SCP et via la suppression / création manuelle du fichier : par défaut, le fichier héritait des droits du répertoire parent dans lequel il se trouvait et avait donc les bons droits. Droits qui étaient réécrits via Ansible...

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RaspbianFrance : Comment trouver l’adresse IP de votre Raspberry Pi ?

mardi 15 octobre 2019 à 16:30
Un homme qui cherche visiblement une adresse IP.

Les tutoriels vous demandent souvent de vous connecter à l’adresse IP de la Raspberry Pi, mais comment trouver cette adresse IP ?

Voyons comment trouver l’adresse IP locale de votre Raspberry Pi de 3 façons différentes, avec ou sans interface graphique.

Notez que quand un tutoriel vous parle de l’adresse IP de la Raspberry Pi, il parle généralement de l’adresse IP à l’intérieur de votre réseau local. L’adresse IP public, elle, sert à vous identifier sur tout internet et dirige en fait vers votre modem et non votre machine personnelle. Vous la trouverez facilement via des sites en ligne comme myip.com.

Le matériel nécessaire

Pour suivre ce tutoriel, vous aurez besoin du matériel suivant :

Pour la suite nous considérons que votre Raspberry Pi est allumée et reliée à votre box.

Comment trouver l’IP d’une Raspberry Pi sous Raspbian connectée à un écran.

Premier cas que nous allons aborder, votre Raspberry Pi tourne sous Raspbian, a un affichage et dispose d’une souris.

C’est le cas le plus simple, il vous suffit de faire glisser votre souris au dessus de l’icône réseau en haut à droite de la barre de menu de Raspbian et une bulle d’aide va apparaître au bout de quelques instants avec votre adresse IP !

Bureau raspbian avec popup adresse IP
Votre adresse IP est la partie au format X.X.X.X, vous pouvez généralement retirer le /24 qui signifie que les 24 premiers bits (les trois premiers X) sont communs à toutes les machines du réseau.

Sachez que vous trouverez des techniques relativement équivalentes pour la plupart des autres systèmes d’exploitation compatibles avec la Raspberry Pi. Ainsi, vous pourrez généralement trouver l’IP de votre Raspberry dans la partie du système consacrée à la connexion réseau.

Comment trouver l’IP par l’interface d’admin du modem

Si votre Raspberry Pi n’est connectée à aucun écran, vous pouvez trouver son adresse IP depuis l’interface d’administration de votre modem.

Pour y accéder ouvrez votre navigateur et aller sur l’adresse indiquée dans la documentation du fabricant. Certains fournisseurs d’accès l’écrivent directement sur une étiquette collée à la box.

Mais avant de vous embêter à aller chercher dans vos papiers, essayez donc les adresses suivantes : http://192.168.0.1, http://192.168.0.255, http://192.168.1.1 et http://192.168.1.255.

Il y a de bonnes chances pour que l’une d’entre elles corresponde à votre interface d’administration.

Vous devrez alors vous connecter (et là pas de magie, il va falloir aller lire l’étiquette de la box) pour accéder à l’interface d’admin.

Une fois connecté, vous trouverez très probablement une page dans le panneau d’administration vous permettant de voir tous les équipements connectés à votre modem.

Interface administration orange.
Chez Orange par exemple ça ressemble à ça.

Cette méthode est simple d’un point de vue technique, mais elle présente deux gros inconvénients. Le premier c’est qu’il faut chercher dans ses papiers ou fouiller dans les câbles pour trouver les identifiants. Le second c’est que sur certains modem la fonctionnalité marche tellement mal que la moitié des périphériques n’est pas affichée.

Si vous n’avez pas la motivation de fouiller vos papiers ou que votre modem n’affiche pas la Raspberry Pi, dans ce cas je vous conseille plutôt la méthode ci-dessous.

Trouver l’IP de votre Raspberry Pi depuis un autre ordinateur sur le même réseau.

Si votre Raspberry Pi ne dispose pas d’un affichage, vous pouvez trouver son adresse depuis un autre ordinateur connecté à la même box.

Pour cela, nous allons utiliser un outil nommé Nmap, et qui permet d’effectuer de nombreuses actions en lien avec la détection de machines et de ports sur le réseau.

Installer Nmap sur Linux

L’avantage de Nmap c’est qu’il est installable sur Linux, Windows, Mac OS, et même Android avec l’application « NetworkMapper ».

Pour installer Nmap sur Linux, rien de plus facile, il est très probablement dans les dépôts de votre distribution. Utilisez donc votre gestionnaire de dépôt pour installer Nmap. Pour toutes les bases Debian (Debian, Ubuntu, Raspbian, etc.), cela donne donc :

sudo apt install nmap -y

Installer Nmap sur Windows et Mac OS

Installer Nmap sur Windows ou Mac n’est pas beaucoup plus compliqué. Il vous suffit de vous rendre sur le site officiel de Nmap dans la partie « Download », et de suivre les instructions pour votre version du système.

Interface de Zenmap
Sous Windows et Mac OS utilisez Zenmap, l’interface graphique de Nmap.

Trouver l’IP de votre Raspberry Pi avec Nmap

Maintenant que Nmap est installé, il ne vous reste plus qu’à scanner le réseau pour trouver votre Raspberry Pi.

Mais avant, de faire cela, commencez par éteindre votre Raspberry Pi et attendez 30 secondes. Vous allez comprendre pourquoi rapidement après.

Vous avez attendu 30 secondes ? Très bien, maintenant scannons le réseau avec la commande suivante :

nmap -sP 192.168.0.1/24

Pour Linux tapez la directement dans le terminal, pour Windows et Mac OS lancez l’interface graphique de Nmap nommée Zenmap, et tapez la commande dans le champ « Command ».

À noter, selon votre fournisseur d’accès, vous devrez peut être utiliser 192.168.1.1/24 à la place.

Cette commande va, en fait, demander à Nmap d’envoyer un Ping à toutes les machines appartenant au réseau 192.168.0.*.

Vous aurez alors un retour avec les adresses IP de toutes les machines sur votre réseau (et parfois avec leur nom d’hôte).

résultats d'un scanning nmap
Les adresses IP des machines du réseau sont affichées, avec parfois le nom d’hôte.

C’est bien gentil, mais comment je trouve ma Raspberry Pi, moi, maintenant ? Et bien c’est très simple. Comme nous avions débranché la Raspberry Pi avant de scanner le réseau, son adresse IP n’apparaît pas dans la liste.

Rallumez la Raspberry Pi, attendez qu’elle soit connectée au réseau et relancez la commande. Comparez les deux listes d’adresses, l’IP qui n’était pas dans la première liste est celle de votre Raspberry Pi !

Résultat d'une commande nmap
Pour moi, il semblerait que ma Raspberry Pi possède l’adresse IP 192.168.0.14 !

À noter tout de même, plusieurs IPs peuvent apparaître d’un coup, parce-qu’une IP n’a pas répondu à la première commande, ou qu’un autre périphérique s’est connecté au réseau entre temps.

Dans ce cas, il vous suffit d’essayer les différentes IPs, il n’y en a généralement pas beaucoup. Par exemple en essayant de vous y connecter en SSH si vous l’avez activé.

Parfois, vous aurez même de la chance et le nom d’hôte (qui contient souvent raspberry) sera marqué sur l’IP de la Pi !

Vous connaissez l’adresse IP de votre Raspberry Pi, il ne vous reste plus qu’à vous y connecter !

Lire l'article complet : Comment trouver l’adresse IP de votre Raspberry Pi ?

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Framablog : Mobilizon : lifting the veil on the beta release

mardi 15 octobre 2019 à 09:32

Mobilizon is an alternative to Facebook groups and events. After a successful crowdfunding, it is time we gave you a taste of this software and updated you on its progress.

This article is a part of « Contributopia’s travel journals ». From October to December of 2019, we will assess our many (donations-founded) actions, which are tax-deductible for French taxpayers. Donate here if you can.

La version originale (en Français) de cet article est à lire ici.

An eagerly awaited alternative to Facebook events

During the Spring of 2019, we launched our Mobilizon crowfunding, to fund a free/libre software allowing communities to liberate themselves from Facebook events, groups and pages.

This crowdfunding’s aim was to produce Mobilizon and to know how far you all wanted us to go with this project. Over one thousand people funded this project, and we are very pleased to see how enthusiastic you all were : evidently, many of us are tired of Facebook’s walled garden around on our events !

Thank you all for the sucess of this crowdfunding !

Today, we are keeping a promise we made during the campaign : sharing Mobilizon’s progress with you. We decided to showcase it to you as soon as possible, even though most features are not developed yet. This is precisely what a beta is : some things are still rough around the edges, the paint is fresh, not everything is in place (yet)… but you can still get a clear picture of what we have achieved and how much work still remains to be done.

A beta release to lay the foundations

Mobilizon‘s aim is to create a free/libre software allowing communities to create their own spaces to publish event.

Here is everything you can do with Mobilizon :

dessin de Mobilizon par David Revoy

Mobilizon, illustrated by David Revoy – License : CC-By 4.0

We are very enthusiastic about the ability to use different identities. Under the same account, you can compartimentalize several aspects of your social life : one identity for sports, one for family gatherings, another one for activism, etc.

This is the sort of tool Facebook & Co will never offer, as they have a vested interest in gathering every aspects of our social lives under a single, and therefore advertiser-friendly, profile… Thus, it alwyas brings us great joy to realize that when we distance oursleves from this platforms model, we can imagine user-friendly, emancipatory tools.

Better yet, you can have a look by yourself…

test.mobilizon.org : discover the software and its features

Wait up before you organize a Last Party Before Armageddon on test.mobilizon.org : it is only a demo site ! Feel free to use it however you want, to click at will : there will be no consequences as every account, event etc. will be automatically deleted every 48 hours.

Clock on the screenshot to go and visit the demo of Mobilizon !

One of our promises while we were mapping out Mobilizon’s development was to create a tool by and for people, so we worked with UI/UX designers… we hope you like the result !

We have made room on our forum for your feedback. However, we will probably not be able to answer to requests pertaning to new features, as we already have much to do !

The way is already mapped out : we are Mobilized !

In the few next months, we will publish regular updates of this beta release, and show you its progress. This way, we will have time to observe and hear your feedback, up until the first fully functional release of Mobilizon, which is planned for the first semester of 2020.

Depending on your level of expertise, you may look under the hood and read Mobilizon’s source code. Nevertheless, we do not recommend installing Mobilizon on your server before we take care of its federated[1] features.

As Mobilizon is not (yet) federalized[1], it is not (yet) possible, for example, to register to a Framaparty posted on Framasoft’s Mobilizon instance[2] from an account created on a UnitedUni instance, hosted by your college. Both the federeated aspect and the ability to register to an event anonymously are being developed right now. We will introduce you to them when we keep you updated on the software again, around December.

With the federation features coming next december, compass roses will multiply !
Illustration : David Revoy – License : CC-By 4.0

During 1st semester of 2020, we will publish the first stable release of Mobilizon. We will implement moderation tools as well as collaborative ones (groups, organizational spaces, private messages). We will be in touch with pioneer installers and users (the latest have probably used their pals’ servers). We will be working on technical documentation too.

We keep our promises, starting now

We at Framasoft cannot wait to see as many people as possible free themselves for Facebook events, and use Mobilizon to organize, say, an advocacy group or a Climate March.

However, we might have to wait a bit before closing down all these Facebook groups that structure part of our lives. Meanwhile, we hope this demo will show the potential of a software meant to gather, organize and mobilize… people who are trying to make the world a better place.

Have a look at Contributopia’s travel journals and discover more articles and actions made possible by your donations. If you like what you just read, please think of supporting us, as your donations are the only thing that allow us to go on. As Framasoft is a public interest organization, the real cost of a 100 € donation from a French taxpayer is only of 34 €.

Support Framasoft

Header illustration : CC-By David Revoy


Notes

[1] Federation : If my college hosts my email, and yet I can communicate with a gmail (hosted by Google), it is because they speak the same language : they are federated. The federation, here, refers to the use of a common language (a « protocol ») to be able to connect. Capacities do not rely on a single player (e.g. : Facebook for WhatsApp, Google for YouTube, etc), but rather on a multitude of companies, organizations, collectives, institutions, or even private individuals, required they posess the appropriate skills. This provides more resilience and independance to these networks, and makes them harder to control as well. Thus, in the case of Mobilizon, different instances[2] of the software (on the servers of a college, collective or organization such as Framasoft, for example) will be able to synchronize the data made public (events, messages, groups, etc.).

 

[2] Instance : an instance is one hosted installation of a federated software. This software is therefore located on a server, under the responsibility of the people who administer this server (the hosts). Each host can choose whether to connect or not its instance with others, and therefore whether or not to grant access to the information shared on said instance to its members. For example, framapiaf.org, mamot.fr and miaou.drycat.fr are three Mastodon instances (respectively from the hosts Framasoft, La Quadrature du Net and Drycat). As these 3 instances are federated, their members can communicate with each other. In the same vein, two -or even two thousand- Mobilizon instances can be connected and share events.

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Framablog : Mobilizon : on lève le voile sur la bêta

mardi 15 octobre 2019 à 09:30

Mobilizon sera une alternative aux événements et groupes Facebook. Suite au succès de son financement participatif, il est temps de vous donner un avant-goût de ce logiciel et de faire le point sur l’avancement du projet.

Cet article fait partie des « Carnets de voyage de Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez, pensez à nous soutenir.

An english version of this post is available here.

Une alternative très attendue aux événements Facebook

Au printemps 2019, nous avons lancé une collecte autour du projet Mobilizon, un logiciel libre qui permettra à des communautés de s’émanciper des événements, groupes et pages Facebook.

L’objectif de la collecte était de nous donner les moyens de produire Mobilizon et de savoir jusqu’où vous vouliez que nous nous engagions sur ce projet. Plus de mille personnes ont financé ce projet, avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir : visiblement, nous sommes nombreuses et nombreux à en avoir marre que Facebook soit l’outil qui enferme les événements rythmant nos vies !

Merci d’avoir fait de cette collecte un si beau succès !

Aujourd’hui, nous tenons une promesse faite lors de la collecte : partager avec vous l’avancement de Mobilizon. Nous avons décidé de vous le montrer le plus tôt possible, même si toutes les fonctionnalités promises ne sont pas encore développées. C’est le principe d’une version bêta : c’est encore brut, la peinture est fraîche, tout n’est pas (encore) présent… mais cela permet d’avoir une bonne idée de ce qui est réalisé et du travail qu’il reste à faire.

Une première version bêta qui pose les fondations

Le projet derrière Mobilizon, c’est d’avoir un logiciel libre qui permettra à des communautés d’héberger des espaces de publication pour y annoncer des évènements.

Voici tout ce que vous pouvez d’ores et déjà faire avec Mobilizon :

dessin de Mobilizon par David Revoy

Mobilizon, illustré par David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Le principe d’avoir plusieurs identités est une idée qui nous enthousiasme beaucoup. Avec un seul et même compte, vous pouvez séparer divers aspects de votre vie sociale : utiliser une identité pour vos entraînements sportifs, une autre pour vos retrouvailles familiales, encore une autre pour vos actions militantes, etc.

C’est le genre d’outil que ne proposeront jamais des géants tels que Facebook, qui ont bien trop intérêt à ce que tous les aspects de votre vie sociale se fondent en un seul et unique profil publicitaire… Or, c’est toujours une joie de se rendre compte qu’en s’éloignant du modèle de ces plateformes, on arrive à imaginer des outils conviviaux et émancipateurs.

Mais le mieux, c’est encore que vous alliez voir par vous même…

test.mobilizon.org, un site web pour découvrir le logiciel et ses fonctionnalités

Ne courez pas tout de suite y organiser la dernière fête avant la fin du monde, car test.mobilizon.org n’est qu’un site de démonstration ! Il vous permet d’y faire ce que vous voulez, de cliquer partout et n’importe où, en toute inconséquence vu que les comptes, événements, etc. y seront automatiquement effacés toutes les 48 heures.

Cliquez sur la capture d’écran pour aller sur le site de test de Mobilizon !

Mobilizon a été créé avec des designers pour concevoir l’expérience d’utilisation et l’interface graphique. C’est une des promesses que nous avions faite en dressant la feuille de route Contributopia : faire des outils pour et avec les gens, en incluant des professionel·les du design dans notre travail… Nous espérons que le résultat vous plaira !

Nous avons ouvert un espace de notre forum pour que vous puissiez exprimer vos retours sur le travail effectué. En revanche, nous ne pourrons probablement pas répondre aux demandes de fonctionnalités supplémentaires, car notre planning est déjà bien chargé !

Le chemin est tracé, et nous sommes Mobilizé·es !

Au cours des prochains mois, nous allons proposer des mises à jour régulières de cette version bêta et vous en présenter les avancées. Cela nous permettra d’avoir le temps d’observer et de recueillir vos réactions jusqu’à la première version pleinement fonctionnelle de Mobilizon, prévue pour le premier semestre 2020.

Les plus expert·es d’entre vous peuvent aller voir sous le capot et consulter ici le code source de Mobilizon. Cependant tant que nous n’avons pas finalisé l’aspect fédéré[1] de Mobilizon nous ne vous recommandons pas de l’installer sur votre serveur.

Parce que Mobilizon n’est pas (encore) fédéré[1], il n’est pas (encore) possible, par exemple, de s’inscrire à la Frama-fête publiée sur l’instance[2] Mobilizon de Framasoft, depuis un compte créé sur l’instance MobilizTaFac hébergée par votre université. La fédération, tout comme la possibilité de s’inscrire à un événement de manière anonyme, sont des fonctionnalités en cours de développement. Nous vous les présenterons lors d’un nouveau point sur le logiciel, courant décembre.

En décembre, avec la fédération, les roses des vents se multiplieront !
Illustration : David Revoy – Licence : CC-By 4.0

C’est au cours du 1er semestre 2020 que nous publierons la première version stable de Mobilizon. Nous y implémenterons des outils collaboratifs (les groupes, leur espace d’organisation, la messagerie) et des outils de modération. Nous échangerons alors avec les pionnier·es qui l’auront installée sur leurs serveurs (ou utilisée sur les serveurs des copains et copines), et nous travaillerons sur la documentation technique.

Le début d’une promesse tenue

Au sein de Framasoft, nous brûlons d’impatience, car nous avons envie de voir un maximum de monde s’émanciper des événements Facebook pour créer, grâce à Mobilizon, un groupe de plaidoyer citoyen ou une marche pour le climat.

Et pourtant, il va falloir se retenir encore un peu de fermer les groupes Facebook où s’organisent une part de nos vies. En attendant, nous espérons que cette démonstration vous montrera le potentiel d’un outil qui contribuera à rassembler, à organiser et à mobilizer… celles et ceux qui changent le monde.

Rendez-vous sur la page des Carnets de Contributopia pour y découvrir d’autres articles, d’autres actions que nous avons menées grâce à vos dons. Si ce que vous venez de lire vous plaît, pensez à soutenir notre association, qui ne vit que par vos dons. Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don de 100 € d’un contribuable français reviendra, après déduction, à 34 €.

Soutenir Framasoft

Illustration d’entête : CC-By David Revoy

 


Notes

[1] Fédération :Si mon email hébergé par mon université peut communiquer avec un gmail hébergé par Google, c’est qu’ils parlent le même langage, qu’ils sont fédérés. La fédération, ici, désigne le fait d’utiliser un langage commun (un « protocole ») afin de se mettre en réseau. L’intérêt est que les capacités ne dépendent plus d’un seul acteur (ex : Facebook pour WhatsApp ou Facebook, Google pour YouTube, etc.), mais bien d’une multitude d’entreprises, associations, collectifs, institutions ou même particuliers en ayant les compétences. Chacun héberge une partie des données du réseau (comptes, messages, images, vidéos, etc), mais peut donner accès à d’autres parties du réseau. Cela afin de rendre l’ensemble plus résilient, plus indépendant ou plus difficile à contrôler. Ainsi, dans le cas de Mobilizon, différentes instances[2] du logiciel (sur les serveurs d’une faculté, d’un collectif ou d’une association comme Framasoft, par exemple) pourront synchroniser entre elles les données rendues publiques (événements, messages, groupes, etc). Lire cet article pour plus d’informations .

 

[2] Instance : une instance est un hébergement d’un logiciel fédéré. Ce logiciel se trouve donc sur un serveur, sous la responsabilité des personnes qui administrent ce serveur (qui ont donc le rôle d’hébergeur). Chaque hébergeur peut choisir de connecter (ou non) son instance avec d’autres, et donc de donner (ou non) un accès à ses membres aux informations qui y sont diffusées. Par exemple, framapiaf.org, mamot.fr et miaou.drycat.fr sont trois instances du logiciel Mastodon (respectivement des hébergeurs Framasoft, La Quadrature du Net et Drycat). Ces 3 instances étant fédérées, leurs membres peuvent échanger entre eux. Dans le même ordre d’idée, deux – ou même deux cents – instances Mobilizon peuvent être connectées entre elles et partager des événements.

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Framablog : Les carnets de voyage de Contributopia

mardi 15 octobre 2019 à 09:30

Voilà deux ans que, grâce à vos dons, nous contribuons à de nombreuses actions qui vont bien au delà de « Dégooglisons Internet ». Nous avons deux ans de découvertes, d’observations et de collaborations à vous raconter.

Voilà deux ans que nous explorons les mondes de Contributopia, alors pour mieux vous rendre compte de ce que représente cette expédition, nous vous invitons à découvrir nos carnets de voyage.

Cet article fait partie des « Carnets de voyage de Contributopia ». D’octobre à décembre 2019, nous y ferons le bilan des nombreuses actions que nous menons, lesquelles sont financées par vos dons (qui peuvent donner lieu à une réduction d’impôts pour les contribuables français). Si vous le pouvez, pensez à nous soutenir.

 

Pourquoi dégoogliser ne suffit pas

Les membres de Framasoft consacrent beaucoup d’énergie et de ressources à héberger les services web alternatifs à ceux de Google et compagnie, présentés sous la bannière « Dégooglisons Internet ». Pourtant, à l’automne 2017, nous dévoilions notre nouvelle feuille de route nommée Contributopia avec une certitude : Dégoogliser ne suffit pas.

Le mot « dégoogliser » peut être trompeur. Le jour où la tête de Google tombe, il en poussera deux ou trois autres à sa place (les GAFAM, les NATU, les BATX). L’hydre qui se trouve en dessous, c’est le système qui place de telles entreprises dans des positions de domination toxique. C’est une mécanique où les géants du Web analysent nos comportements présents, pour en déduire et influencer nos comportements futurs, et monnayent cette influence aux publicitaires, spéculateurs et spin-doctors.

Comme chez l’ophtalmo : pouvez-vous lire qui sont les entreprises les plus puissantes au monde ?
– Extrait d’une diapo utilisée lors de nos conférences.

Face à ce système complexe, aussi appelé capitalisme de surveillance, il serait frustrant que notre réponse se résume à un simple « pareil que Google, mais en libre ». C’est de cette envie, de cette intuition qu’est née la feuille de route Contributopia. Après deux ans à en explorer les sentiers, nous en cernons mieux les objectifs :

Formulé comme ça, il y a un effet « belles paroles bien abstraites » de ces formules à l’emporte-pièce qui n’engagent à rien. Or voilà deux ans que nous multiplions les partenariats et les actions bien concrètes qui s’inscrivent dans ce triple objectif. Nous avons hâte de vous présenter tout cela !

Contribuons ensemble vers cette Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les Carnets de Contributopia

Si Contributopia est notre cheminement dans la découverte de mondes plus ou moins connus… Alors nous voulons vous partager nos carnets de voyage !

Chaque semaine, d’octobre à décembre, nous publierons un à deux articles afin de faire le point sur l’ensemble des actions, des contributions et des réflexions que nous menons depuis deux ans. Ce que vous lirez dans cette série d’articles, nous l’avons mené tout en maintenant les 38 services de Dégooglisons Internet pour plus de 500 000 utilisateurices chaque mois.

Afin que vous puissiez retrouver facilement ces articles, nous avons créé une page spéciale sur le site contributopia.org, qui sera tenue à jour lors de chaque nouvelle publication. Sous la carte des explorations se trouve un sommaire qui vous dévoile :

Cliquez pour découvrir la page des Carnets de Contributopia, et sa carte qui s’adapte à votre écran…
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cette série d’articles se distinguera, dans le Framablog, par une identité visuelle forte (nous remercions d’ailleurs David Revoy pour son travail sur les illustrations). Car ne vous y trompez pas, ces Carnets de Contributopia sont aussi une campagne de dons, un moyen de vous rappeler que Framasoft n’est financée que par votre générosité (et que Framasoft étant reconnue d’intérêt général, nous faire un don ouvre droit à des déductions d’impôts sur le revenu pour les contribuables français·es, ce même avec le prélèvement à la source !).

Cette année encore, nous ne voulons pas utiliser des techniques qui monopolisent votre attention ou manipulent vos émotions. Le principe de cette campagne est simple : cette série d’articles vous exposera ce que nous avons pu faire, grâce à vos dons. Si cela vous plaît, si vous voulez que nous poursuivions sur cette voie, merci de nous soutenir, en faisant un don (pour qui estime en avoir l’envie et les moyens) et en partageant notre appel à la générosité.

Faire un don pour soutenir les actions de Framasoft

Réaliser les utopies de la contribution

Hashtag TrueStory.

Nous avons mis longtemps à définir ces « autres » avec qui nous voulions échanger et partager. Nos services libres sont ouverts à tout le monde. En proposant Framaforms, nous nous attendions à ce qu’il soit plutôt utilisé par de petites structures militantes. Mais quand on voit que ce service est aussi utilisé par JCDecaux, on se dit qu’ils ont les moyens d’installer leurs propres outils libres pour construire leur monde de publicitaires sans nous, sans notre aide. Leur société de (sur-)consommation, ce n’est pas le monde dont nous rêvons.

En revanche, nous voyons bien que nous baignons dans les mêmes eaux que d’autres communautés, qui mouillent la chemise et prennent les choses en main pour changer le monde, à leur échelle. Mais comment nommer ces personnes qui œuvrent dans les milieux associatifs, culturels, de l’ESSE, dans les militances, l’éducation populaire ou la justice sociale ?

C’est pour ces personnes-là que nous prenons le temps de présenter du savoir, des outils, de l’accompagnement…
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Ce qui nous rapproche de ces communautés si différentes, c’est, à nos yeux, cet effort de contribution. Cette volonté de trouver comment, avec nos différences et nos différents, on peut œuvrer ensemble à concrétiser des idées communes. Ces personnes créent, chacune à leur échelle, une société non pas de consommation, mais de contribution.

Nous pensons que c’est le rôle de Framasoft pour les années à venir. Ne pas se cantonner à proposer des « services alternatifs à ceux des GAFAM », mais aller plus loin dans l’accompagnement de l’émancipation numérique. Nous voulons poursuivre un travail d’éducation populaire sur les enjeux d’Internet. Nous voulons aussi repenser nos outils et leurs usages en fonction des besoins réels des membres de cette société de contribution.

Nous suivrez-vous sur cette voie ?

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Illustration d’entête : CC-By David Revoy

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