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Louvain-li-Nux : Fiche informative n°7 : Open Source Hardware

dimanche 2 février 2014 à 22:58

Au retour du FOSDEM et pour la reprise de nos permanences, j’ai le plaisir de vous annoncer que notre septième fiche informative est disponible au téléchargement!

Au programme : « Open-source Harware »

Vous pouvez la télécharger au format pdf et disponible à cette adresse: Télécharger la Fiche Informative n°7.

Pour les sources de nos fiches infos: rendez-vous sur github : https://github.com/louvainlinux/FichesInfo

Pour le Louvain-li-Nux,

Gasp

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alterlibriste : Tuto d'installation Lexmark S505 sous Debian Wheezy

dimanche 2 février 2014 à 21:23

Ce tuto est fait pour Debian Wheezy et la Lexmark S505, il est sans doute applicable aux distributions dérivées de Debian et peut-être à d’autres imprimantes des séries 300, 400 ou 600 mais je ne peux pas l’affirmer.

Si vous êtes (comme dans Wheezy 1.5.3) avec une version de CUPS 1.5.x (1/2/3) et que votre Lexmark S505 ne fonctionne pas, il faut installer CUPS 1.5.4 (les versions antérieures (1.4.x) fonctionnait et sous CUPS 1.6.x, je n’ai pas encore exploré à fond mais il y a d’autres problèmes notamment sur les droits d’accès aux répertoires fournis par les drivers proprio de Lexmark)

Attention, une fois qu’on a installé une autre version de CUPS à la main, il n’est plus possible de revenir à une version des dépôts donc un petit test sur une installation de test peut-être préférable à une version stable que l’on ne veut pas casser.

Méthode

Commencer par désintaller le paquet cups (si vous avez déjà installé les packages des drivers lexmark, il vaut mieux les enlever avant de commencer)
sudo apt-get autoremove cups

Par la suite, un apt-get autoremove va vous enlever pas mal de choses dont cups-filters qui reste nécessaire donc on va le garder en faisant
sudo apt-get install cups-filters

Compiler et installer manuellement CUPS

télécharger cups 1.5.4 ici

Préalable nécessaire à la compilation :
sudo apt-get install autoconf make gcc g++

décompresser l’archive cups-1.5.4 dans un répertoire de travail et aller dans ce répertoire dans un terminal puis faire les commandes suivantes (cf install.txt) :

autoconf
./configure
make
sudo make install

Rajouter des en-têtes LSB dans le script /etc/init.d/cups car elles ne sont pas présentes dans le nouveau fichier généré et sont indispensable sous Debian sinon c’est le bazar dans insserv
(remplacer éventuellement gedit par l’éditeur de l’environnement de bureau : leafpad, etc)
sudo gedit /etc/init.d/cups

Insérer juste après la première ligne (shebang) du script :

### BEGIN INIT INFO
# Provides: cups
# Required-Start: $syslog $remote_fs
# Required-Stop: $syslog $remote_fs
# Should-Start: $network avahi slapd nslcd
# Should-Stop: $network
# X-Start-Before: samba
# X-Stop-After: samba
# Default-Start: 2 3 4 5
# Default-Stop: 1
# Short-Description: CUPS Printing spooler and server
# Description: Manage the CUPS Printing spooler and server;
# make it's web interface accessible on http://localhost:631/
### END INIT INFO

Puis taper
sudo insserv cups

Si tout s’est bien passé, la commande
sudo insserv -v

doit donner :
insserv: creating .depend.boot
insserv: creating .depend.start
insserv: creating .depend.stop

Ajouter son user dans les utilisateurs pouvant administrer les imprimantes :
sudo adduser $NomUtilisateur lpadmin

Enfin redémarrer cups :
sudo service cups restart

Ouvrir le gestionnaire d’impression dans le navigateur avec l’adresse
localhost:631/

En principe, on a la page d’accueil de CUPS 1.5.4

Ensuite, il faut installer les drivers d’imprimante et de scanner Lexmark (à télécharger sur la page du constructeur qui ne propose pas encore plus récent que Debian 6 mais ça fonctionne)

Malheureusement, il n’y a pas encore de drivers libres et il semble que ce soit très mal codé ; d’ailleurs, le démarrage nous envoie une flopée d’insultes une fois que les drivers sont installés.

dpkg -i lexmark-inkjet-legacy-xxxxxx.deb
dpkg -i lexmark-scan-legacy-xxxxxx.deb

Il y a aussi le driver de gestion d’installation mais on fait aussi bien à partir de l’interface CUPS donc on y retourne
Cliquer sur installer une imprimante et choisir celle qui correspond dans la liste Pro200-S500 (en principe la 1ère, si elle n’apparaît pas c’est que les drivers ne sont pas (bien) installés)

Définir les options par défaut
Imprimer une page de test

Tester le scanner

Avec cette procédure, l’imprimante fonctionne presque parfaitement ; il arrive parfois que l’impression s’arrête au milieu d’une page (surtout quand il y a un tableau) ; dans ce cas, en supprimant la tâche dans le gestionnaire CUPS et en redémarrant l’imprimante, ça rentre dans l’ordre.

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Antistress : Le pénible chemin de la liberté

dimanche 2 février 2014 à 16:32

Randonneurs remontant avec précaution, et à la lumière de leur casque, le chemin difficile d'une caverne

Depuis que j'ai découvert la philosophie du Libre, les idées qu'elle véhicule m'ont profondément influencé et m'ont façonné bien au delà de l'usage de l'outil informatique. C'est ma réflexion sur tous les sujets de la vie, et au final mon éthique personnelle, qui s'en est trouvée modifiée (pour ma part je dirai enrichie mais c'est un point de vue). De fait, les amis que je me suis forgé en amont, et dont je partageais largement la culture, me regardent parfois aujourd'hui, à leur propre étonnement, comme une personne différente qu'ils découvriraient. Le fait est que nos vues sur un certain nombre de sujets ne sont actuellement plus les mêmes. Heureusement, une amitié forte basée sur des valeurs fondamentales partagées et une réelle complicité sait résister à ces turbulences, et, à terme, certainement s'enrichir de ces différences. Mais je disgresse.

Ce que j'ai découvert – ou plus exactement éprouvé car il n'y a rien d'original à ce que je vais énoncer, mais encore me fallait-il l'intérioriser – dans le champ informatique, après toutes ces années, tient en ces quelques constats que je partage avec vous :

Ne pas céder au sirènes du confort pour préserver sa liberté

La commodité est souvent l'ennemie de la liberté. Il y a une raison à ce que les sociétés commerciales vous proposent des facilités (pratiques ou financières) à l'utilisation de services complémentaires à celui auquel vous aviez souscrit initialement. Il s'agit de rendre plus difficile la tâche à l'utilisateur qui souhaiterait quitter le service initial. Les exemples sont nombreux, vous les reconnaîtrez sans doute : votre FAI vous propose en sus une adresse de courriel et un espace de stockage pour votre blogue, le service de courriel auquel vous avez souscrit vous propose en même temps une interface Web parfaitement optimisée au point que vous finissez par confondre les deux fonctionnalités, tel service Web vous donne un accès facilité à d'autres services en ligne de la même société (courriel, réseau social, agenda, agrégateur de flux RSS... qui s'entremêlent), etc.

Dès lors abandonner un de ces services impliquerait d'abandonner les autres, rendant la migration bien plus pénible que ce que vous aviez imaginé au départ.

Plus pernicieux : augmenter le coût de sortie de ces services permet au fournisseur de ces services de modifier peu à peu les règles de chacun de ces services à son avantage : après tout, vous pouvez bien accepter ce petit désagrément, vous dîtes-vous : de toutes façons vous utilisez déjà les autres services qui vous facilitent quand même bien la vie, pensez-vous. C'est la fameuse allégorie de la grenouille (selon laquelle si l'on plongeait subitement une grenouille dans de l'eau chaude, celle-ci s'échapperait d'un bond ; alors que si on la plongeait dans l'eau froide et qu'on portait très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdirait ou s'habituerait à la température et finirait ébouillantée) rendue plus efficace encore par l'interdépendance des services proposés. Non seulement votre vigilance est atténuée face à ces décisions unilatérales qui n'interviennent qu'après coup et par petites touches successives, mais, même si celle-ci finit par vous alerter, l'évaluation des inconvénients qu'il y aurait à agir vous conduit rationnellement (certes par un raisonnement à court terme, mais c'est un raisonnement rationnel tout de même) à laisser faire. C'est diaboliquement efficace (pour l'avoir expérimenté à maintes reprises à mon désavantage) et, ne soyez pas naïf : il n'y a rien de fortuit dans ces méthodes.

La solution est alors de se garder de ces solutions confortables qui vous sont généreusement offertes et d'utiliser des outils généralistes conçus pour s'interfacer avec différents services concurrents (en reconnaissant que ces outils s'avéreront donc parfois, par la force des choses, moins optimisés). Renoncer au confort de l'imbrication c'est abaisser au minimum l'effort de migration ultérieur et donc préserver au mieux sa liberté.

L'alternative inévitable est donc : gagner un peu de confort immédiat et renoncer à l'exercice plein et entier de sa liberté pour l'avenir, ou faire l'effort de mettre en place ses propres outils et conserver les possibilités les plus larges d'exercer sa liberté.

Les enjeux de cette alternative qui se présente à l'instant T seront plus vivement ressentis à l'instant T+1 lorsque, ayant cédé une part de sa liberté pour un peu de confort, et souhaitant à présent reconquérir sa liberté perdue, l'utilisateur fera face au coût de cette reconquête, bien plus élevé que ce qu'il lui en aurait coûté initialement de ne pas céder sa liberté.

Pour ma part, tout à commencé avec Google Mail (alias Gmail) qui m'a emmené vers Google Calendar et vers Google Blog (alias Blogger). Par contre pour agréger mes flux RSS j'utilisais Netvibes qu'un ami (LTP) m'avait fait découvrir, plutôt que son équivalent Google (ça paraîtrait presque incongru aujourd'hui face à l’omniprésence googlienne). Malgré la connaissance de ma dépendance à ces services en ligne, le temps et la difficulté nécessaires pour m'en défaire et changer mes habitudes m'ont longtemps maintenus dans la casserole telle la grenouille que je suis pour les fournisseurs de ces services soit-disant gratuits. Après l'utilisation de logiciels libres sous MS Windows, puis l'utilisation de logiciels libres sous un système d'explication libre GNU/Linux, puis le départ de Blogger pour un blogue hébergé par Toile-Libre (un hébergeur indépendant, neutre, associatif et à prix libre), puis la fermeture il y a quelques mois de mon compte Netvibes au profit de l'usage d'un logiciel dédié sur ma machine (Liferea) et l'arrêt de Google Calendar au profit... d'un « agenda papier » de poche, il me reste encore mon adresse Gmail que je cherche à remplacer depuis un certain temps, affecté que je suis du Syndrome Bayrou.

Le plus étonnant, avec le recul, est que j'ai l'impression que c'était il y a une éternité que j’utilisais ces services. Au final, une fois que l'on a fait l'effort du changement, on ne sait plus vraiment après coup pourquoi il était si difficile de changer. De nouvelles habitudes ont remplacé les anciennes et il n'y a plus d'effort à faire ! Il suffit alors, pour que cet effort soit un investissement pérenne et que vous n'ayez plus à le renouveler à l'avenir, que les nouveaux outils adoptés soient indépendants du fournisseur du service.

Ne pas céder à la pression pour préserver sa liberté

Il s'agit ici pour moi d'une application de la philosophie du « Moins c'est mieux » (en anglais : Less is more) dont je vous ai parlé à l'occasion de mes résolutions pour 2014.

Pour l'anecdote, je remarque que la méthode cousine KISS (keep it simple, stupid) de développement logiciel a également une incidence, côté utilisateur, en ce qu'elle contribue, en tout cas pour ma part, à la mise en œuvre de la philosophie du « Moins c'est mieux » : comme s'il s'agissait de deux cotés d'une même médaille.

Car si j'ai pris soin de choisir des logiciels généralistes au sens où ceux-ci sont indépendants du service utilisé (d'où l'importance en amont des standards ouverts tels le courriel, par opposition aux réseaux sociaux fermés qui tendent à le remplacer), j'ai également choisi des logiciels spécialisés quant à la tâche à accomplir.

En effet, dans mon schéma organisationnel précédent, tout était centralisé dans mon navigateur Web en charge bien sûr de mes consultations de sites Web et de mes publications sur le Web mais aussi, par la force de choses, de la gestion de mes flux RSS et de mes courriels, puisque je recourais pour ceux-ci à des services en ligne. Il était alors très difficile de se concentrer sur les fonctions principales d'un navigateur Web (consultation et production de textes en ligne) compte tenu de l'arrivée intempestive de nouvelles via les flux RSS auxquels je suis abonné ou de courriels. Bien sûr il est possible de décomposer la navigation dans plusieurs fenêtres, mais d'après mon expérience on finit toujours par mélanger les genres.

J'utilise donc dorénavant pour chaque tâche un logiciel ad hoc installé sur ma machine : un navigateur Web, un agrégateur de flux RSS et (depuis hier !) un logiciel de courriel, ces deux derniers étant paramétrés pour ouvrir les liens hypertextes dans le navigateur Web.

À noter que, si j'utilise encore pour le moment une adresse Gmail, celle-ci n'est plus, de fait, qu'une adresse confiée à mon logiciel de courriel. Ayant différencié l'interface (fournie dorénavant par le logiciel multi-comptes installé sur ma machine) du service de messagerie lui-même au prix d'un effort d'adaptation à une nouvelle interface, je me suis détaché du fournisseur du service de courriel qui devient interchangeable (encore plus si vous utilisez un alias).

Par ailleurs j'utilise GNOME 3 comme environnement graphique : celui-ci a la particularité d'afficher le logiciel courant en plein écran par défaut et de masquer l'activité des autres logiciels, sauf le jeu du système centralisé de notifications. En ce qui me concerne j'ai désactivé toutes les notifications de sorte que – hérésie – je ne suis pas averti de l'arrivée de nouvelles. C'est à moi, lorsque j'en ai le loisir, d'afficher les logiciels ad hoc pour voir s'il y a des nouvelles, un peu comme on descend à sa boite aux lettres pour voir si l'on a reçu du courrier (accepteriez-vous que l'on sonne à votre porte à chaque fois qu'un prospectus est distribué ?).

De fait, je ne suis plus distrait lorsque j’effectue une tâche qui me demande un effort, et je suis maître de mes activités.

D'autant que, comme annoncé dans mon billet détaillant mes résolutions pour 2014, j'ai fait un peu de tri dans mes abonnements et que j'apprécie pleinement ces moments où rien de neuf ne se présente (non, ça ne signifie pas que personne ne s’intéresse à vous !).

Pour l'anecdote, toujours dans le cadre de mes résolutions pour 2014, je porte à présent une montre qui me permet à l'occasion de m'éloigner de mon téléphone portable : encore une illustration de ce principe de spécialisation des outils qui nous permet d'être véritablement aux commandes et d’exercer nos choix.

Cela n'a l'air de rien, mais parce que l'infrastructure détermine dans une large mesure nos choix, sa modification (dans mon cas, des choses en apparence aussi banales que : s’équiper d'une montre, adopter un logiciel de courriel neutre vis à vis du fournisseur du service...) permet à de nouveaux comportements de trouver naturellement leur place.

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alterlibriste : Comment choisit-on sa distribution ?

samedi 1 février 2014 à 21:26

Pourquoi choisit-on une distribution plutôt qu’une autre ?
Peut-être pensez-vous l’avoir fait en totale liberté pourtant il me semble que pas mal de facteurs extérieurs influent sur ce choix.

Contraintes matérielles
Le premier facteur qui va influencer votre choix (et même peut-être la possibilité de ne pas pouvoir choisir ou d’abandonner l’utilisation de GNU/Linux) est votre matériel.
J’ai personnellement dû attendre plus de cinq avant de pouvoir installer une distribution qui tourne correctement à cause de problèmes d’écrans et de cartes graphiques. C’est l’acquisition en 2006 d’une carte nVidia qui m’a ouvert la porte d’un système d’exploitation libre qui me permette de faire tout ce que je faisais avec mon ancien système propriétaire.
Plus récemment, l’acquisition en 2011 d’une imprimante Lexmark soi-disant Linux Ready m’a causé pas mal de soucis et à influencé la passage ou pas sur certaines distributions ou versions de distribution.
Enfin, l’utilisation d’un vieux Laptop aux ressources très limitées et avec certaines caractéristiques matérielles (non support du PAE) ne laisse pas beaucoup de choix sur les distributions qui permettent une utilisation correctes.

Habitudes
Un autre facteur et non des moindres est le poids des habitudes.
J’en parlais ici concernant la disposition des boutons mais plus généralement, le choix du bureau va être influencé par nos habitudes et le confort de se retrouver dans une configuration connue avec les habitudes qui vont avec. La preuve : un rejet massif d’Unity et Gnome 3.
Je me suis rendu compte il y a peu de temps que ma vision du bureau idéal avait été façonné par l’arrivée de Win98 Millenium Edition si je me souviens bien qui permettait d’avoir un bon vieux menu démarrer, des raccourcis pour les quelques applications principales, dont le bouton bureau afin de pouvoir accéder à tout le bazar qu’on met sur son bureau et puis toutes les icônes à droite pour avoir accès aux applis qui tournent en tâche de fond. La plupart des environnement de bureau permettent ce genre de configuration et le succès récent de Cinnamon n’y est pas étranger. Je développerai peut-être une autre fois comment sortir de ce modèle pour pouvoir apprécier d’autres environnements tels que Gnome 3 mais ce n’est pas l’objet de ce billet.
L’utilisation d’un dock ou de la touche super pour accéder rapidement à des applications va à nouveau modifier vos critères de choix.
Bref, le poids des habitudes faisant, certains environnements de bureau vous paraissent très certainement plus agréables que d’autres et cela va forcément intervenir sur le choix de la distribution puisque certains bureaux y sont intégrés par défaut, faciles ou pas à ajouter ou totalement absents.

Histoire informatique
Le facteur suivant qui va intervenir dans le choix de la distribution est l’histoire propre à chacun avec différents systèmes.
Pour ne citer qu’un exemple, l’habitude de utilisation de certains paquetages va faire que l’on est plus enclin à migrer vers les distributions utilisant le même type de paquetages. Plus généralement, les distributions dérivées les unes des autres ne posent pas trop de problèmes d’adaptation. Ainsi, ceux qui comme moi ont commencé sous Ubuntu n’ont pas trop de mal à passer à Mint et à peine plus pour passer à Debian. Ici intervient le prochain facteur.

Capacités de bidouillage
Si aller chercher comment régler des problèmes ou configurer sa machine sur les forums et dans la doc ne pose pas de problème, on va plus facilement aller vers des distributions moins user friendly que ceux qui veulent que tout fonctionne out of the box sans avoir à se fader des tas de réglages ou installations supplémentaires.

Philosophie
Enfin, ou peut-être d’abord, la philosophie que l’on a par rapport aux logiciels libres va influencer certains plus probablement pour écarter certaines distributions ou n’en garder que quelques-unes.
Plusieurs philosophies peuvent ici intervenir : la principale est l’aspect libriste, les plus convaincus iront jusqu’à ne retenir que les distributions approuvées par la FSF, les moins soucieux n’auront aucun problème à intégrer des firmwares ou logiciels propriétaires dès l’installation (ici les contraintes matérielles ne laissent pas toujours le choix). D’autres préféreront un développement communautaire à la présence d’une grosse société.

En plus de toutes ces contraintes induites, subies ou choisies, viennent se greffer des préférences personnelles sur l’aspect esthétique et technique de son environnement et de sa maintenance.

Stabilité / nouveauté
Ainsi, certains préféreront avoir un système stable et fonctionnel pour une voire plusieurs années plutôt que de devoir faire des mises à jour avec le risque de perdre certaines fonctionnalités (même si on en gagne d’autres), devoir reconfigurer, voire galérer avec certains périphériques. D’autres préféreront avoir un système toujours à jour avec les dernières versions de logiciels quitte à avoir quelques instabilités temporaires.

Esthétique / fonctionnalité
L’un n’empêche pas forcément l’autre mais selon les utilisateurs, l’important est d’abord d’avoir un système qui en jette avec plein d’effets ou un aspect esthétique très léché alors que d’autre veulent d’abord avoir quelque chose d’efficace et minimaliste même si l’aspect est plutôt austère.

Facilité d’utilisation / paramétrabilité
Ici non plus l’un n’empêche pas l’autre car on peut théoriquement tout paramétrer dans les systèmes GNU/Linux pourtant, certains environnements ou distributions le permettent plus ou moins facilement notamment grâce à des outils graphiques présents de base.

Voilà, l’objet de ce billet n’était pas de donner une recette toute faite pour choisir une distribution plutôt qu’une autre mais de balayer les principaux facteurs qui influent sur les choix que l’on fait ou que l’on pense faire.
Bien entendu, on pense toujours faire le meilleur choix et on ne comprend pas pourquoi les autres ne font pas le même. Il n’y a qu’à voir les commentaires dans les blogs ou forums qui lorsque quelqu’un parle de son amour ou de ses doutes sur telle ou telle distribution recommandent toujours la distribution ultime qui va forcément le combler.
La liberté de choix et le panel qu’offrent les logiciels libres permettent en principe à chacun de trouver chaussure à son pied selon ses contraintes, le tout étant de les définir, de les assumer et de reconnaître qu’elles ne sont pas les mêmes pour tout le monde et tout le temps.
D’ailleurs vous-mêmes ne juriez-vous pas de certains choix il y a quelques années que vous désapprouvez complètement maintenant ?

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Full Circle Magazine FR : Numéro spécial Inkscape, vol. 2

samedi 1 février 2014 à 16:52

Bonjour !

Le numéro spécial Inkscape (vol. 2) est dors et déjà disponible sur notre page Lire ou télécharger les numéros ou, directement, en cliquant sur l'image ci-dessous.

inkscape2fr.png

Bonne lecture !

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