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alterlibriste : Seul le Framavenir nous le dira

mercredi 12 octobre 2016 à 20:08

En ce moment c’est l’euphorie du côté de chez Framasoft, des tas de services supplémentaires salués en masse sur Diaspora*. Il y a cependant quelques petites voix qui voudraient faire comprendre aux enthousiastes que tout n’est pas si rose car, malheureusement, le monde n’est pas binaire comme en informatique.

Je ne vais pas revenir sur l’historique de Framasoft et sur les nombreux services proposés depuis plusieurs années pour remplacer ceux fournis par les GAFAM contre nos données. Tous ceux qui ont regardé le boulot que fait l’asso et pris connaissance des personnes et motivations derrière le projet ne peuvent en déduire que ce sont de bons gars qui cherchent qu’à construire un monde informatique meilleur.

Pourtant, comme tout projet qui prend de l’ampleur, on peut parfois se poser des questions sur sa pertinence et son devenir. Alors, c’est forcément plus facile de le faire de son fauteuil de spectateur pendant que ceux qui agissent y mettent toute leur bonne volonté mais avant d’encenser, d’utiliser et de recommander, un peu d’analyse n’est pas inutile et peut aussi permettre de savoir vers quoi on s’engage.

Le but ici n’est pas d’attaquer ou de blesser l’équipe de Framasoft, mais de pointer du doigt les éventuelles failles dans sa stratégie. Bien entendu, ce n’est que ma vision de libriste bidouilleur peu enclin au cloud (je n’ai jamais eu à me dégoogliser).

La principale force de Framasoft est l’aspect pédagogique du projet. Elle permet de faire prendre conscience d’abord que certains services gratuits et faciles à adopter sont là pour nous enfermer en utilisant nos données mais surtout qu’il est possible de faire la même chose avec des outils libres. Et elle le prouve en nous en donnant un accès aussi facile.
Je ne reviendrai pas sur le thème de la gratuité, sur tous les outils, il est bien précisé que cela fonctionne grâce aux dons et celui qui les utilise régulièrement est donc invité à faire un geste, ce qui semble fonctionner puisque l’association salarie plusieurs personnes par ce moyen.

En plus de prouver qu’il y a des alternatives centralisées sur leur site, on a aussi une démonstration et une invitation à mettre en place ces outils chez soi et je pense que c’est l’aspect le plus important pour moi et probablement pour toute la sphère geeko-libriste encline à l’auto-hébergement. Certaines données personnelles n’ont pas à être hébergées ailleurs que chez soi donc on va trouver le moyen de mettre en place les outils nécessaires.
Et c’est exactement ce que j’ai fait, après avoir testé l’intérêt d’un service de flux rss (par framanews) et de sauvegarde d’articles à lire plus tard (par framabag), je les ai installés sur un serveur personnel et j’ai nettoyé mes comptes pour laisser la place à d’autres.
J’ai vraiment tenté d’appliquer l’objectif de la mise en place de ces services : trouver le moyen d’être autonome.
Petit rappel quand même, lorsque l’on a un seul ordinateur et un téléphone qui sert à téléphoner, envoyer des SMS et consulter ses mails, les besoins en cloud pour accéder à ses données personnelles sont quasi-inexistants, c’est la multiplication des appareils et les solutions de facilité proposées par des services dont on est le produit qui ont provoqué le besoin. Pour ma part, la mise en place de Tiny Tiny RSS et de Wallabag n’a pas remplacé un service propriétaire mais a permis d’y accéder depuis plusieurs machines au lieu d’avoir un logiciel en local.

Là où l’on commence à entendre des murmures de désapprobation, c’est que monter un serveur et installer des services dessus n’est pas à la portée de tout le monde, chose que je ne contredirai pas, cela demande du temps, un peu de matériel et beaucoup de motivation avec les éventuels problèmes de sécurité. Mais on va me dire que des solutions clé en main se construisent avec des projets comme Yunohost ou la brique Internet. C’est vrai mais une fois qu’on a accès à quelque chose qui fonctionne sans que l’on ait besoin de s’en occuper (surtout si on donne un peu pour cela), pourquoi vouloir changer ?

Et c’est là qu’on arrive dans les dissensions possibles. Certains pensent que libérer quelqu’un pour l’enfermer ailleurs n’a pas d’intérêt, d’autres que tant qu’à proposer autre chose, autant le faire vraiment pour un tarif défini, etc. A quoi il est répondu qu’il faut aimer les chatons. Le but n’est pas de recréer de la centralisation, mais de disséminer dans des petites structures locales pour éviter d’avoir un nouveau géant, certes libre et français.

À partir de là, les points de vue deviennent inconciliables et j’ai pu assister à certaines joutes (pas trop sanglantes mais un peu brutales) qui n’ont pas abouti à une conclusion. L’association (qui n’est pas faite pour) ne veut pas endosser ce rôle et dit que ceux qui veulent le faire à l’échelle qu’ils le souhaitent (de la bande de potes à la multinationale) ne s’en privent pas. L’utilisateur et plus encore le gestionnaire de parcs familiaux aimerait lui avoir une solution stable et pérenne sans avoir trop à s’investir.

Finalement, le risque est que l’on choisit toujours la solution de facilité, on prend ce qui marche et si possible gratuit, si ça ferme, on trouvera autre chose, même si c’est moins libre, bref, retour à la case départ pour la grande majorité des utilisateurs. Ils commencent à être habitués à changer régulièrement, Google n’a eu aucun scrupule à ouvrir et fermer des services les uns après les autres et malheureusement Mozilla est en train de suivre le même chemin (troll libre et gratuit en passant, de la part de mon ZTE Open C devenu orphelin).

Heureusement, l’équipe de Framasoft n’est pas dans ce schéma-là, elle a un plan et elle le suit, voire même fait mieux que prévu mais jusqu’à quand ? Et c’est là que l’on risque de toucher aux cordes sensibles. Ça grossit, 30 services fournis par une poignée de personnes. Il y a un moment où il risque d’y avoir un problème et là, la flopée d’injures venant de ceux qui considèrent cela comme dû ne se fera pas attendre longtemps.
Pour le moment, l’association est encensée de partout, commence à avoir un poids médiatique mais la moindre réserve est tout de suite étouffée : ce sont des bons gars qui font du libre (ce que j’ai dit dès le début), il ne faut pas les critiquer et en plus eux ils font contrairement à ceux qui critiquent à coup de yakafaucon.

Je suis bien moins devin sur l’avenir du monde informatique que certains de mes collègues blogueurs mais j’aimerais quand même attirer l’attention sur quelques points qui risquent de poser problème à l’avenir :

Alors, voilà quelques points qui me titille un peu en tant qu’observateur, mais que pourrais-je proposer pour améliorer la situation ou éviter ces écueils ?

Voilà un peu les questions et réflexions qui me viennent à l’esprit et sont parfois sous-jacentes dans certains articles qui ne voient pas en Framasoft le sauveur tant attendu. Comme je l’ai dit, même sans avoir grand besoin de ses services, elle donne des exemples intéressants et est une très bonne vitrine pour ceux qui sont prêts à adopter des alternatives. Une grande partie du chemin est donc déjà parcouru.

Le fait de ne pas faire de plans sur la comète en faisant d’avance des restrictions de projets ou de mise à disposition de ceux-ci évite de se fermer des possibilités. Comme dirait l’autre, ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait.

Malgré tout, pour moi, les risques sont de ne pas suffisamment responsabiliser les utilisateurs afin qu’ils se prennent en main et que si un jour tout se casse la figure (suite à un problème matériel, humain, financier ou juridique) tout redevienne comme avant. J’espère bien que ce ne sera pas le cas mais seul le Framavenir nous le dira... un service de voyance prévu pour 2018 ;o)

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Framablog : Naissance du collectif CHATONS

mercredi 12 octobre 2016 à 09:27

Nous l’avions annoncé en février dernier sur le Framablog, nous travaillons depuis quelques mois à faire émerger le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires… bref : les CHATONS.

Le succès de la campagne Dégooglisons Internet a démontré, à l’ère post-Snowden, un intérêt réel du public pour des services web respectueux de vos données et basés sur du logiciel libre. Le problème, c’est que si les « Frama-bidules » deviennent la réponse par défaut à cette demande, alors nous créerons ce que nous combattons  : une centralisation des utilisateurs, une concentration des données aussi dangereuse que douteuse.

Or, nous sommes loin d’être les premiers à proposer de telles solutions. Et de nombreuses associations, SCOP, initiatives, etc. sont prêtes à rejoindre un mouvement de décentralisation pour créer des services mutualisés dans un internet de la proximité et de la confiance. De là, il n’y avait qu’un pas à faire pour créer un collectif des hébergeurs proposant de remettre des valeurs et de l’humain dans vos mails, fichiers, partages et collaborations.

Logo du collectif - CC by-sa @GDjeante

Logo du collectif – CC by-sa @GDjeante

Concrètement, que sont les CHATONS ?

Le plus simple, c’est d’aller voir sur le site web chatons.org. Ce site, c’est avant tout une carte vous montrant où sont les hébergeurs de services les plus proches de chez vous, ce qu’ils proposent (du pad, du framadate, du mail etc.) et sous quelles conditions (adhésion, service payant, etc.).

CHATONS, c’est donc un collectif regroupant ces hébergeurs éthiques, libres et loyaux (que l’on nommera… « chatons »  !).

L’avantage c’est que chacun de ces chatons s’est engagé sur une charte et un manifeste communs, qui vous garantissent entre autres  :

Au-delà de l’aspect utilisateur, le fait d’initier ce collectif permettra une solidarité entre ses membres pour échanger sur des aspects techniques, juridiques, d’éducation populaire… et ainsi de faciliter la création de nouveaux chatons près de chez vous  !

Comme nous l’expliquions en février dernier, les objectifs du collectif sont multiples  : rassembler, mutualiser, décentraliser, donner de la visibilité, fédérer, essaimer, partager… Autant dire que l’ambition est grande.

Voyez chaque chaton comme une AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne), sauf qu’au lieu d’un panier de légumes fourni par un agriculteur, il s’agit de services en ligne fournis par un hébergeur de proximité. Et comme avec une AMAP, vous pouvez rencontrer l’agriculteur/hébergeur, et même partager un verre avec lui  :-)

Un début de cartographie des chatons

Un début de cartographie des chatons

La première portée

La première portée compte 21 membres, dont 14 sont déjà actifs. Parmi ces derniers, vous trouverez notamment des chatons ouverts à tous et couvrant la France entière, comme La Mère Zaclys ou L’Autre.net. Mais aussi des chatons plus « locaux » comme Infini (Brest), Assodev-Marsnet (Marseille) ou G3L (Valence). Certains sont des associations, comme Alolise (Saint-Étienne), d’autres des entreprises, comme IndieHosters. Certains sont de taille conséquente, comme Framasoft (qui dépasse le million de visites par mois), et d’autres ne servent qu’un public bien plus restreint comme roflcopter.fr (Toulouse).

Et les 7 autres  ? Ils sont tout simplement en gestation  !

D’ailleurs, parmi ceux-là, Framasoft va accompagner trois d’entre eux  :

Évidemment, tous les chatons en gestation pourront profiter de l’aide des membres du collectif, sur la base du bon vieux principe « Si tu ne sais pas, demande. Si tu sais, partage ». Framasoft prêtera juste une attention particulière à ces trois-là, vous tiendra informés par des billets de blog réguliers indiquant l’avancement de ces projets, sans masquer les inévitables difficultés rencontrées, afin que ces expériences croisées puissent servir à tou-te-s.

Par ailleurs, nous annoncerons régulièrement de nouvelles « portées » sur ce blog, afin que chacun puisse trouver chaton à son pied  :-)

La première portée

La première portée

Des « chapéros » pour fêter ça !

Pour fêter l’événement, plusieurs chatons ont souhaité organiser un (ch)apéro dans leur ville.

Vous pourrez donc retrouver des chatons à  :

Comme tout cela est très spontané et mouvant, il est conseillé de se référer directement à l’agenda du libre, avec le tag chatons.

C'est l'heure du chapéro ?

C’est l’heure du chapéro ?

Les CHATONS version 1.0 !

Alors voilà, ce mercredi 12 octobre, nous annonçons donc la naissance des CHATONS. Bien entendu, le projet est encore jeune, et de nombreux CHATONS sont encore en cours de création  : c’est un travail sur le long terme avant que d’arriver à avoir un maillage géographique complet  ;).

Si vous êtes simple utilisatrice ou utilisateur de services, ne vous attendez donc pas à une révolution aujourd’hui  : il s’agit juste de l’annonce officielle du collectif. Ce sont en quelque sorte les premiers mètres d’un marathon qui durera probablement plusieurs années. Ne soyez donc pas frustré-e-s de ne pas trouver LE chaton correspondant à vos besoins. Cela viendra  !

Si nous avons appelé de nos vœux la création de ce collectif, Framasoft est et ne restera qu’un chaton parmi les autres  : c’est le collectif (et lui seul) qui gérera son fonctionnement et son avenir.

Pour tout vous avouer, nous envisageons ce collectif comme un logiciel libre  : c’est une proposition qui évoluera selon les décisions de sa communauté de contributeurs, une espèce de v.1 ouverte aux participations, contributions, échanges…

Chef, je crois que j'ai trouvé le bouton « off » de Google !

Chef, je crois que j’ai trouvé le bouton « off » de Google !

Ainsi, le collectif est géré comme un projet logiciel, en utilisant une liste de diffusion et une plateforme de développement logiciel, sur laquelle sont rédigés et « patchés » les documents fondateurs du collectif. C’est aussi grâce à cet outil que vous pouvez suivre l’évolution des propositions (ou en faire de nouvelles vous-mêmes). Et si vous n’êtes pas satisfait-e de son fonctionnement, vous pourrez tout simplement forker le projet, et monter votre propre collectif ou fédération avec vos règles, sans pour autant devoir repartir de zéro.

Différentes extensions sont d’ores et déjà prévues, comme la fabrication d’un Mooc pour apprendre à maîtriser les différents aspects de la création d’un chaton (enjeux, aspects juridiques, aspects techniques), et bien évidemment une internationalisation. Nos amis québécois de FACiL nous ont déjà rejoints, des chatons belges et suisses devraient apparaître sous peu sur la carte, et d’autres pays se sont montrés intéressés (Espagne, Italie, Pays-Bas, Allemagne, etc.). Mais ne mettons pas les matous avant les chatons  : il nous faut déjà sortir de notre panière  !

Si nous nous adressions à des informaticien-ne-s, nous pourrions dire qu’aujourd’hui est le premier commit du projet CHATONS, et qu’il comporte nécessairement des bugs, mais que – ensemble – nous le ferons évoluer dans le temps, de version en version, jusqu’à ce qu’il remplisse son objectif  : permettre à celles et ceux qui le souhaitent de pouvoir quitter les services centralisateurs.

Membre du collectif CHATONS qui tente sa mise en prod.

Membre du collectif CHATONS qui tente sa mise en prod.

Car pour reprendre ce que nous disions il y a quelques mois, et qui reste toujours valable  :

Face à ce mouvement de concentration, qui pourrait bien transformer Internet en Googleternet ou Facebookternet, nous ne voyons qu’une seule voie (si vous en avez d’autres à proposer, on prend  !)  : décentraliser Internet en faisant en sorte qu’il demeure tel qu’il a été conçu. Neutre. Ouvert. Interopérable. Libre.

Si nous voulons une économie qui soit aussi sociale et solidaire, il va nous falloir un internet qui soit aussi social et solidaire. Et cela passera entre autre par une diversité d’acteurs indépendants proposant des services web libres, éthiques et respectueux de vos données, décentralisés et solidaires.

Pour aller plus loin :

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genma : Lifehacking - Wallabag, Liseuse et fainéantise : mon projet. Billet N°3

mercredi 12 octobre 2016 à 09:00

Ce billet fait suite à mes billets
-Lifehacking - Wallabag, Liseuse et fainéantise : mon projet. Billet N°1
-Lifehacking - Wallabag, Liseuse et fainéantise : mon projet. Billet N°2

Ce billet est un petit billet rapide pour faire avancer le projet et parler de UDev, une fonctionnalité intéressante que l'on pourra utiliser dans d'autres projets et cas d'usage.

Le principe ici est d'automatiser la copie de l'epub récupéré depuis Wallabag (voir billet précédent) au branchement de la liseuse. Pour ce faire, on utilisera un règle Udev.

La règle Udev

Le principe : le noyau linux détecte un périphérique USB lors de son branchement, lit son numéro de série et lance alors une commande définie comme règle udev.

Il faut tout d'abord identifier la liseuse (qui est reconnue comme un stockage de masse, une sorte de clef USB si vous voulez)
#Identify the usb key specificites (serial numer etc…)

$ udevadm info -a -p $(udevadm info -q path -n /dev/sdb)

Ce qui donne tout un tas de ligne dont les lignes intéressantes :

looking at parent device '/devices/pci0000:00/0000:00:1d.7/usb2/2-2':
(...)
ATTRS{idProduct}=="a4a5"
ATTRS{idVendor}=="0525"
ATTRS{ltm_capable}=="no"
ATTRS{manufacturer}=="Bookeen"
ATTRS{maxchild}=="0"
ATTRS{product}=="Cybook"
(...)

Cette commande nous donne des codes uniques qui seront discriminants et qui seront utilisé pour la règle UDEV

# UDEV rules to setup automatic backup upon disk insertion
# You can get the discriminant informations with the following command :
# udevinfo -a -p $(udevinfo -q path -n /dev/sdb)
# Backup - Rule for the hard disk that will backup video files
#Create a udev rules /etc/udev/rules.d/50-backup.rules
KERNEL=="sdb", ACTION=="add", SUBSYSTEMS=="scsi", ATTRS{manufacturer}=="Bookeen", ATTRS{product}=="Cybook", RUN+="/home/genma/RecupEpubDeWallabag.sh %k"

RecupEpubDeWallabag.sh

RecupEpubDeWallabag.sh est un script shell basique qui est appelé par la règle Udev. Il lance le script de récupération de l'epub, le copie sur la liseuse Booken et démonte celle-ci proprement. On peut ajouter l'affichage d'un message, envoit d'un mail ou autre pour prévenir que la copie de l'Epub s'est bien faite.

TODO : faire un script propre et le mettre sur le framagit :)

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antistress : Test de GNOME-Wayland sur Debian : pas encore tout à fait ça

mardi 11 octobre 2016 à 23:50

Capture d'écran d'un bureau GNOME avec le logo Wayland en surimpression

Ma machine tourne sous Debian Sid, alias Unstable, avec GNOME actuellement en version 3.22, soit une version particulièrement bien adaptée à Wayland.

J'ai donc à nouveau tenté la bascule, et je dois dire que les progrès accomplis impressionnent, dans le sens où il devient très difficile de distinguer une session GNOME-Wayland d'une session GNOME-X11 (la vie est ainsi faite que les différences au niveau de l'interface sauteront aux yeux des utilisateurs autant que les gains en termes de sécurité et d'éradication de bogues insolubles passeront inaperçus). Pour résumer la chose en quatre petits mots : on y est presque !

Presque ?

Les régressions agaçantes

Les petits bogues occasionnels

Le gros bogue pas si occasionnel que ça

Les fonctionnalités manquantes

À ce dernier sujet, je recopie ici ma toute récente conversation avec Carlos Garnacho :

Q: With GNOME-X11 I used to assign screen rotation commands ("xrandr -o normal" and "xrandr -o left") to Keyboard Shortcuts. Could you please tell me what are the corresponding commands with GNOME-Wayland ?

A: There is currently no easy way to do that from the command line, you could use the gdbus CLI tool to send messages to the org.gnome.Mutter.DisplayConfig interface [1], but the content of the messages is somewhat setup dependent, as the configuration for all monitors is sent in one go.

A more... engineered option is doing a python script (or any with gobject-introspection binding support) using the libgnome-desktop API available for output configuration, which is the same than gnome-control-center uses. Perhaps libgnome-desktop should provide a small utility tool itself, although in honesty I wouldn't like seeing people take it as a drop-in replacement to xrandr.

Oh, also, GNOME does already honor the key(s) mapped to XF86RotateWindow, toggling across all rotations in the main output, it's unfortunate that we don't offer configuration for mapping that action to other keybinding though...

Q: If I understand correctly there is no easy way to get that on GNOME-Wayland ?

A: Right, just not yet... I'm sure some command line tool will appear to compensate somewhat for the lack of xrandr for wayland, there's just been more crippling bugs to focus on :).

Et c'est tout ! Pour le reste, la différence est imperceptible dans mon cas, c'est dire le boulot qui a été abattu pour que ce changement majeur puisse se faire sans heurt : bravo ! J'ai hâte de récupérer les différents correctifs évoqués...

(Sources pour ce billet ici, ici et )

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Renault : Fedora 25 beta est disponible

mardi 11 octobre 2016 à 17:00

C'est ce mardi 11 octobre que les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la Beta de la future Fedora 25.

Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora 25 et réduisez du même coup le risque de retard. Les versions en développements manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.

Notons que Wayland est cette fois activée par défaut (pour la version Workstation et l’environnement GNOME). Ce changement majeur devrait être préservé pour la version finale. Un effort immense a été fait pour gommer les différences fonctionnelles avec la session X.org. Cependant l'expérience utilisateur n'a jamais été aussi respectée qu'avec ces améliorations. En cas de problèmes ou d'un manque important, n'hésitez pas à lancer GNOME avec X.org ce qui est proposé en option dans votre gestionnaire de session (GDM pour Fedora Workstation).

Voici les nouveautés annoncées pour cette version :

Bureautique

Internationalisation

Administration système

Développement

Autour de Fedora

Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par Torrent. En cas de bogue, n'oubliez pas de relire la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla ou de contribuer à la traduction sur Zanata.

Bons tests à tous !

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