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alterlibriste : DBAN ne doit surtout pas être testé

dimanche 16 mars 2014 à 22:25

En lisant un billet sur le blog de Genma que je suis depuis un moment où il était question d’un utilitaire d’effacement de données, ma curiosité habituelle a été attisée.

Il s’agit de DBAN, un utilitaire qui boot (sur clé ou CD) afin d’effacer les disques durs à recycler ou simplement à jeter afin de ne pas laisser des données "s’échapper dans la nature". Comme j’ai été confronté à la situation il y a peu pour remettre de vieux PC d’entreprise sous GNU/Linux pour les recycler, je trouvais l’idée intéressante et voulait voir à quoi ça ressemblait et les différentes options disponibles (comme détaillé dans le billet sus-mentionné). Donc, je télécharge l’ISO, je la mets sur ma clé MultiSystem sur laquelle je mets toutes les distributions que j’installe ou teste et c’est parti.

Ça démarre, ça détecte le matériel, c’est un peu long mais bon, il faut bien déterminer tous les supports pour faire le boulot et puis d’un coup, il m’affiche les différents disques et des pourcentages de progression et là je me rends compte qu’il commence la suppression sans nullement m’avoir demandé mon avis sur ce qu’il y avait à faire. Il a dû travailler moins d’une minute, le temps que j’essaie de l’arrêter et que je fasse un hard reboot désespéré. Résultat : je me retrouve totalement à poil. Toutes les tables de partitions ont été remises à zéro : mes deux disques durs avec mes données, archives et différents OS (anciens, actuels et de test) ainsi que la clé USB.

Heureusement, j’ai un CD live de xubuntu dans un coin pour redémarrer et constater les dégâts. Il n’y a pas de problème, l’effacement est diablement efficace et les utilitaires de base (testdisk, gpart, ...) n’ont absolument rien retrouvé comme trace de partition ou de données. Heureusement aussi, j’ai un disque externe de sauvegarde qui n’est branché que pour les sauvegardes mensuelles (ou éventuelles restaurations).
Merci l’utilitaire Back In Time qui m’a correctement sauvegardé mes dossiers de données et auxquels on peut accéder directement pour aller chercher par exemple l’ISO de la distribution qu’on veut réinstaller. La restauration est un peu longue mais disons que le "sinistre" ayant eu lieu il y a 24h, j’ai a peu près tout remis d’équerre, il me reste la semaine de boulot qui n’avait pas été sauvegardée à refaire et quelques mails disparus (heureusement lus et traités).

Conclusion : ne testez pas DBAN, ça fonctionne très bien, et si vous en avez besoin, mettez le sur CD et ne branchez aucun périphérique de stockage sur la machine à passer à l’eau de Javel. Je trouve très bête qu’aucun message ne prévienne de l’action qui sera réalisée et demande l’accord pour démarrer. Ironie du sort, l’auteur ne garantit pas la suppression des données mais aucun warning prévient que le lancement du logiciel va faire le ménage.
Donc, voici l’avertissement manquant : ne faites pas comme moi !

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Romaine Lubrique : Tel Harold Lloyd suspendu aux aiguilles de son horloge...

dimanche 16 mars 2014 à 11:33

Cela tient parfois à trois fois rien... En l'occurrence ici trois petits mois.

Tout le monde ne connaît pas forcément sur le bout des doigts l'œuvre cinématographique d'Harold Lloyd, mais tout le monde se représente cette fameuse scène où on le voit suspendu aux aiguilles d'une horloge publique de la façade d'un immeuble de Los Angeles.

En voici un extrait, en gif animé, ci-contre. Nous ne vous en montrerons pas plus [1] car le film dont il est issu, Safety Last !, est toujours protégé par le droit d'auteur, quand bien même sorti il y a fort longtemps, à savoir 1923.

Or 1923 est une date toute particulière pour le domaine public aux États-Unis. En effet, la justice décida en 1988 que toute œuvre publiée avant 1923 est dorénavant dans le domaine public [2] (il décida également de tout rallonger et tout compliquer pour les œuvres publiées après, mais là n'est pas le propos).

Contrairement à la France qui n'en possède pas, on est donc en présence ici d'une date butoir certes très (trop ?) lointaine, mais qui a au moins le mérite de faciliter la tâche de ceux qui se posent la question de savoir si oui ou non telle œuvre est dans le domaine public.
Publiée pour la première fois avant 1923 aux États-Unis ? C'est bon !

Le problème des dates butoirs, c'est qu'elles créent à la marge de drôles de cas extrêmes. Et le film d'Harold Lloyd en est un tout emblématique.

Tourné à la fin de l'année 1922, Safety Last ! a été publié le 1er avril 1923. Il serait sorti quelques mois plus tôt il serait donc déjà entré dans le domaine public et ne se retrouverait pas protégé jusqu'en... 2019 ! (95 ans après la parution de l'œuvre).

Et le détail a son importance car les héritiers, regroupés au sein de la société Harold Lloyd Entertainment, veillent au grain et pas qu'un peu. Ils ont en effet réussi à faire passer l'idée que tout ce qui touche de près ou de loin à la représentation d'« un homme suspendu à une horloge » renvoie à la fameuse scène et donc leur appartient !

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Le fabricant d'objet gadgets Cupecoy Design l'a appris tout récemment à ses dépens en se faisant attaquer pour avoir commercialisé l'horloge ci-contre, sans demander autorisation (moyennant espèces sonnantes et trébuchantes) à la Harold Lloyd Entertainment.

Les grands réalisateurs que sont Robert Zemeckis et Martin Scorsese ont été plus prudents. Leurs films respectifs, Retour vers le futur (1985) et Hugo Cabret (2011) contenant bien des scènes de suspension humaine à une horloge (cf images ci-dessus et ci-dessous) [3], ils sont eux bien passés en amont par la caisse enregistreuse de la Harold Lloyd Entertainment.

Autant de conséquences juridiques qui n'auraient pas eu lieu si Harold Lloyd avait eu la bonne idée de se hâter pour sortir son film un tout petit peu plus tôt. Dans le cas qui nous préoccupe ici, il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience et attendre gentiment jusqu'en 2019 donc, du moins si ça ne se rallonge pas encore d'ici-là.

Suspendu aux aiguilles de l'horloge du législateur, le domaine public est décidément bien fragile.


[1] En fait, si, on peut vous en monter plus car YouTube a ses largesses que les ayant droits ignorent ou tolèrent parfois.

[2] Pourquoi très exactement 1923 ? J'avoue n'en savoir rien.

[3] Là encore, on peut en voir les extraits ad hoc sur YouTube : Retour vers le futur et Hugo Cabret.

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Monnaie libre : Béthune vidéo et libre office

dimanche 16 mars 2014 à 10:35

Après avoir été convié aux Roumics de Lille 2013, j’ai été de nouveau sollicité dans le Nord, pour « la fête de l’internet » de Béthune le 14 Mars, pour participer à une conférence organisée par Arnauld Louchart et Julie Bailleul.

La présentation comprenait deux thèmes connexes, la présentation du projet d’une monnaie locale sur Béthune par Joackim Lebrun et Luc Belval (impliqués dans une autre monnaie locale déjà en place, le Bou’Sol), et pour ce qui me concerne j’ai présenté un aspect plus général, la perspective numérique relative aux codes des monnaies qu’elles soient locales ou non, afin de pointer la question de la symétrie tant spatiale que temporelle développée par la Théorie Relative de la Monnaie.

Béthune 2014 Bethune_2014

Webradiobethune était là qui a réalisé un joli travail de captation tant sonore que vidéo de cette fête de l’internet Béthune 2014, j’ai ainsi été d’abord convié à une interview radio préalable à la conférence :

Puis la conférence elle-même a été aussi enregistrée et diffusée par Webradiobéthune :

François est passé, qui avait réalisé un podcast très complet sur la TRM et OpenUDC avec jbar et moi-même en Octobre dernier, ce qui nous a entraîné dans la nuit à boire quelques bières du Nord fort savoureuses.
Béthune 2014

Béthune 2014

Enfin je mets à disposition la présentation libreoffice avec les graphiques utilisés lors de cette présentation que j’ai réalisés avec OpenClipArt avec des images CC0 svg + des images png cc-by-sa www.creationmonetaire.info.

Béthune 2014 zip
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Tuxicoman : Bloquer l’accès à la mémoire du téléphone lors du branchement USB

dimanche 16 mars 2014 à 08:51

Par défaut, lorsque vous branchez un câble USB à votre téléphone Android, vous donnez un accès en lecture/écriture à la totalité de votre téléphone. C’est pour moi une grosse faille de sécurité si l’on se branche sur l’ordinateur de quelqu’un à qui on n’a pas forcément envie de donner toutes ses données ou à un chargeur public qu’on ne connaît pas.

refCharlesdeGaulle

Pour désactiver l’accès automatique à la mémoire de votre téléphone lorsque l’on branche un cable USB, allez dans les options du téléphone, puis sur « Stockage », puis dans les options (l’icône en haut à droite avec 3 points verticaux), sélectionnez « Connexion USB à l’ordinateur » et désactivez les entrées MTP et PTP.

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Framablog : Popcorn Time est mort, vive Popcorn Time ! (et vive les sources libres) 3/3

samedi 15 mars 2014 à 21:25

Popcorn Time épisode 3 le retour… Parce qu’avec les licences libres rien ne meurt jamais et surtout pas les bonnes idées ;)

Rappel des épisodes précédents :

  1. Popcorn Time, mieux que Netflix pour voir des films en streaming via BitTorrent !
  2. Popcorn Time « le pire cauchemar d’Hollywood » n’est déjà plus


Neeta Lind - CC by


Après sa mort, Popcorn time sera ressuscité par YTS (YIFY)

Popcorn Time Shuts Down, Then Gets Resurrected by YTS (YIFY)

Andy - 15 mars 2014 - TorrentFreak
(Traduction : Karl, JonathanMM, r0u, Mooshka, loicwood, aKa, Diab, GregR, Cellular_PP, Noon, lamessen, Amazigh + anonymes)

Une semaine riche en rebondissements pour la très contreversée application Popcorn Time, qui a touché le fond hier soir après avoir appris que les créateurs du logiciel jetaient l’éponge. Allons messieurs, pas si vite ! Les gens derrière YTS (YIFY) informent TorrentFreak qu’ils reprennent le projet immédiatement.

Samedi dernier, TorrentFreak annonçait la sortie du logiciel de streaming torrent Popcorn Time, un article qui fut suivi dans la semaine par des douzaines d’autres sur des sites d’envergure. Il est devenu rapidement évident que ce logiciel a levé un lièvre avec son ergonomie et sa simplicité.

Sans surprise, les premiers problèmes ne se sont pas fait attendre. Au milieu de la semaine, le logiciel a été retiré du site Mega.co.nz. Ce qui reste confus, c’est de savoir si cette action a été entreprise par Mega de son propre chef ou après une injonction d’Hollywood.L’équipe de développeurs de Popcorn Time ayant confirmé qu’ils n’en étaient pas à l’origine, l’un ou l’autre peut donc être à blâmer.

Après une semaine agitée, le logiciel ayant reçu d’importants soutiens, le projet s’est donc arrêté la nuit dernière. Dans un long communiqué sur le site web de l’outil, l’équipe de Popcorn Time a confirmé qu’elle arrêtait son travail.

« Popcorn Time ferme aujourd’hui. Pas parce que nous n’avons plus ni énergie, ni motivation, ni détermination, ni même d’alliés. Juste parce que nous avons envie de poursuivre nos vies. », explique ainsi l’équipe.

« Notre expérimentation nous a amenés aux portes d’un débat sans fin entre piratage et copyright, menaces légales et machinerie douteuse qui nous donne l’impression d’être en danger à cause de ce que nous aimons faire. Et ce n’est pas une bataille à laquelle nous souhaitons prendre part. »

L’équipe basée en Argentine a ajouté que le piratage n’est pas un problème d’utilisateurs, c’est un problème créé par l’industrie qui « se représente l’innovation comme une menace à l’encontre de leur modèle économique obsolète ».

Mais alors que d’autres articles sont écrits par la presse généraliste, chacun enterrant Popcorn Time avant de passer à autre chose, il y a d’importantes et bonnes nouvelles à rapporter.

Popcorn Time n’est pas mort et va continuer à être développé, en toute transparence.

Interviewé par TorrentFreak, le développeur d’YTS (anciennement YIFY-torrents) Jduncanator a confirmé que Popcorn Time ne mourra pas avec le retrait de l’équipe l’ayant créé. À la place, l’équipe de YTS va reprendre le flambeau et poursuivre.

« L’équipe YTS reprend actuellement le projet Popcorn Time et va le poursuivre comme si de rien n’était. Nous sommes en meilleure position vis-à-vis des droits d’auteur, car le projet est basé sur notre (propre) API, c’est comme si nous avions construit une autre interface pour notre site web. Il n’y a une faible différence entre gérer le projet PopCorn Time et mettre à disposition les films comme nous le faisons déjà », affirme le développeur.

« À YTS nous nous reconnaissons dans les projets de ce genre et l’émoi les entourant ne signifie pas qu’ils doivent être arrêtés. Cette agitation est bénéfique rendant les gens plus conscients et concernés par les problèmes engendrés par le copyright. »

Le projet, qui est désormais disponible sur GitHub, est ouvert aux anciens développeurs, qui recevront un accès aux contributions à leur demande. L’installeur Popcorn Time sera disponible prochainement.

Crédit photo : Neeta Lind (Creative Commons By)

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