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Romaine Lubrique : Je n'irai pas au Louvre, j'ai déjà vu une photo de La Joconde

vendredi 31 octobre 2014 à 02:20

Dans une récente chronique du 56Kast, nous avons évoqué le cas du musée d'Orsay qui non seulement interdit la photographie à ses visiteurs mais se permet également de rajouter une couche de droits lorsqu'il photographie et numérise lui-même ses œuvres du domaine public.

Une nouvelle (et salutaire) intervention à l'Assemblée nationale de la députée Isabelle Attard touchant directement la question du domaine public [1].

Transcription

[Madame la ministre] Vous étiez précédemment en charge du numérique au sein de ce gouvernement. Vous êtes donc sensible à l'importance d'une stratégie numérique pour la culture.

Nous avons déjà vu quelques petites touches positives comme la Public Domain Mark soutenue par un guide des bonnes pratiques de votre ministère.

Il est important de rappeler qu'après une période de protection des droits de l'auteur, ce sont les droits du citoyen qui prennent le relais lorsqu'une œuvre s'élève dans le domaine public.

Mais le domaine public continue d'être maltraité, notamment par le droit d'auteur des photographes qui œuvrent pour les musées.

Le code de la propriété intellectuelle et la jurisprudence disent qu'une œuvre doit faire preuve d'originalité. La reproduction en deux dimensions d'une œuvre, faite avec la plus grande fidélité possible, ne saurait constituer une nouvelle œuvre originale. ll faut le dire clairement, aucun droit d'auteur n'entoure les photos d'œuvres du domaine public mise en ligne par les musées.

Beaucoup de musées d'ailleurs jouent avec ambiguïté sur cette question. Ils espèrent une nouvelle source de financement par la commercialisation de ces reproductions. Ils ont à la fois tort et raison.

Tort parce que lorsque qu'une œuvre est dans le domaine public, il n'est pas légitime d'ajouter de nouveaux freins à l'accès des citoyens. Les PPP comme les contrats ProQuest de la BnF posent de graves problèmes de qualité, d'égal accès pour tous les citoyens et de coûts.

Et raison parce que la mise en ligne gratuite est une source de revenu. Nous avons tous déjà vu une photo de La Joconde avant de visiter le Louvre. Avons-nous un seul instant pensé : je n'irai pas au Louvre, j'ai déjà vu une photo de La Joconde ? Non. Le Rijksmuseum d'Amsterdam a mis en ligne, en haute définition, une immense collection de peintures, notamment Rembrandt et Vermeer, la fréquentation a augmenté.

Nous avons le patrimoine, les œuvres, les musées, les touristes, pourquoi ne sommes-nous pas en pointe de la numérisation ? Pourquoi nos musées se contentent-ils de fournir la matière première du portail privé Google Art Project au plus grand bénéfice de cette machine de guerre américaine ?

Madame la ministre je finirai par là. De nombreux musées dépendent de vous, il vous appartient de leur rappeler qu'une de leurs missions, fixée par la loi, est la diffusion au public le plus large. En accomplissant cette mission avec tous les outils numériques disponibles, ils n'y perdront ni leur visiteurs, ni leurs ressources, ni leur âme, bien au contraire.


Illustration : La Joconde - Grégory Bastien - Licence : Creative Commons By-NC-ND (source : Flickr)


[1] Jeudi 30 octobre - Commission élargie - Examen du projet de loi de finances 2015 - Audition de Fleur Pellerin sur les crédits de la commission Culture

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Littlewing : Charger des documents JSON dans ELASTICSEARCH via LOGSTASH

jeudi 30 octobre 2014 à 16:51

Me voila avec ma stack ELK fraîchement installée. formation-elasticsearch.png

Voici un cas d'utilisation assez simple :Je recherche à insérer au fil de l'eau des documents JSON dans l'index ELASTICSEARCH. Pour ceci on peut le faire de plusieurs manières :

Cette dernière brique était dans un premier temps dédiée aux LOGS. Dorénavant, elle se rapproche d'un ETL.

Voici le cas (assez simple j'en conviens) que je vais mettre en place

Screen_Shot_10-30-14_at_04.42_PM.PNG

Configuration de LOGSTASH

LOGSTASH s'exécute dans mon cas comme un agent. Il faut créer le fichier de configuration suivant dans le répertoire /etc/logstash/conf.d :

input{
        file{
                codec => multiline{
                pattern => "^."
                what => previous
                }
        path => ["/home/alexandre/src/logstash/data/*.json"]
        sincedb_path => "/home/alexandre/src/logstash/.sincedb_path"
        start_position => "beginning"
}

}
filter {
  json {
    source => message
    remove_field => message
  }
}
output{
        stdout{}
elasticsearch {
    embedded => false
        host => "localhost"
    cluster => "elasticsearch"
    node_name => "localhost"
    index => "index"
    index_type => "document"
  }
}

Dans le premier bloc (input) je spécifie que je cherche à traiter les fichiers json qui sont dans mon répertoire et qu'ils sont multilignes.

Ensuite dans le bloc filter , j'applique une transformation pour les mettre en JSON. Enfin dans le dernier bloc ( output) j'affiche dans la sortie standard ( stdout() ) le résultat et je charge dans elasticsearch le document JSON ainsi chargé.

Chargement des données Il faut pour cela redémarrer logstash

#service logstash restart

Et logiquement, vous devriez voir dans les logs d'ELASTICSEARCH des lignes qui ressemblent à ça

Orphan] added {[localhost][diyTqVzwSWqydrCDF6EnNQ][debian][inet[/10.0.2.15:9301]]{client=true, data=false},},
/// 

!!!Requête dans ELASTICSEARCH

Maintenant que les données sont chargées on peut faire les recherches dans ELASTICSEARCH
Il suffit de taper l'URL suivante dans un navigateur 

http://127.0.0.1:9200/index/document/_search ///

Visualisation dans KIBANA

Je ne décrirais pas cette partie car je suis encore en cours d'exploration. Voici néanmoins un bon point de départ pour ceux que ça intéresse

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Maniatux : Debian : Configurer le réseau ipv4 d'un container LXC

jeudi 30 octobre 2014 à 13:30

A rajouter dans le /var/lib/lxc/mycontainer/config :

# networking
lxc.network.type = veth
lxc.network.flags = up
lxc.network.link = lxcbr0
lxc.network.ipv4 = 192.168.0.3/24
lxc.network.ipv4.gateway = 192.168.0.254

lxcbr0 est à remplacer par le nom du bridge sur l'hôte.

Puis ensuite supprimer ou renommer le /var/lib/lxc/mycontainer/rootfs/etc/network/interfaces. Alternativement il est possible de juste commenter les lignes qui se rapportent à eth0.

Cette manipulation ne "verrouille" pas le container sur 192.168.0.3, il est toujours possible à l'aide de DHCP d'obtenir une autre adresse...

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Quack1 : Le client Twitter Corebird (clone de Tweetbot) disponible sur Ubuntu

jeudi 30 octobre 2014 à 12:34

 

L'écosystème des clients Twitter est assez bien fourni pour Windows et pour Mac, mais assez pauvre pour les systèmes Linux. J'utilisais hotot qui n'est plus mis à jour depuis un moment, mais qui fonctionnais encore à peu près sur Ubuntu. Par contre, depuis la mise à jour en 14.10, hotot est quasiment inutilisable.

Pour le remplacer, j'ai trouvé rapidement Birdie et Turpial, mais qui ne me convenaient pas pour plusieurs raisons. J'avais trouvé Corebird il y a un moment, mais il ne fonctionnait que sur ArchLinux. J'avais bien essayé de le compiler à la main mais il nécessitait plusieurs bibliothèques dans des versions qui n'étaient pas supportées par Ubuntu.

Mais depuis la version 14.10 tout fonctionne et un dépôt PPA est même disponible :)

On peut donc l'installer et profiter d'un très bon client Twitter !

sudo add-apt-repository ppa:ubuntuhandbook1/corebird
sudo apt-get update
sudo apt-get install corebird

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Romaine Lubrique : Les différentes couvertures de La Nuit des morts-vivants

mercredi 29 octobre 2014 à 16:57

On l'a évoqué lors de notre critique, La Nuit des morts-vivants est entré de suite dans le domaine public.

Pour la petite histoire, c'est parce que le titre original Night of the Flesh Eaters fut changé en Night of the Living Dead juste avant sa sortie en salle en 1968 en oubliant d'insérer la mention du copyright !

En conséquence de quoi, n'importe quel distributeur a pu le proposer dans son catalogue sans demander autorisation ni payer de droits.

Et ils ne se sont pas privés pour le faire, participant ainsi grandement à la diffusion et à la construction du mythe autour de ce film. Ayant une totale liberté de présentation, cela a donné des dizaines et des dizaines de pochettes VHS, DVD, Blu-ray... diverses et variées dont nous vous présentons un rapide échantillon ci-dessous.

Commençons par ce passionné qui possède 9 versions différentes du film en VHS.

Les distributeurs français ne sont pas en reste avec ces variations DVD sur le même thème :

Et deux Blu-ray...

Ajoutons cette dernière pochette, quelque peu trompeuse sur ses intentions...

Et pour finir, ces deux américains nous présentent non sans ironie leur collection de pochettes de films d'horreur du domaine public. Celles concernant La Nuit des morts-vivants se situent à la fin de la vidéo.

Au fait, si vous ne l'avez toujours pas vu, c'est par ici ;)

Edit : Et en bonus, une magnifique pochette offerte par Grégoire dans les commentaires.

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