PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

SckyzO : Indicator-terminal : Un terminal disponible à partir de WingPanel

jeudi 22 août 2013 à 16:01

Vu sur la communauté elementary OS aujourd'hui même, un développeur vient de publier la première version de son programme : Indicator-terminal.

Il s'agit tout simplement d'un applet qui s’intégrera dans WingPanel et vous donnera accès rapidement à un terminal. Simple, efficace !
Vous pouvez suivre le développement ici : https://code.launchpad.net/~tombeckmann/+junk/indicator-terminal. Bien entendu nous vous le ferons savoir dès qui sera accessible via un PPA

indicator-terminal

The post Indicator-terminal : Un terminal disponible à partir de WingPanel appeared first on elementary OS Fr.

Gravatar de SckyzO
Original post of SckyzO.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Framablog : La musique peut-elle être libre ?

jeudi 22 août 2013 à 14:12

Michael Tiemann est vice-président de Red Hat mais il est aussi impliqué dans un ambitieux projet autour de la musique, The Miraverse qui propose notamment un studio d’enregistrement (fonctionnant, en toute logique, à l’aide de logiciels libres).

Il nous livre ici le fruit de ses réflexion en s’appuyant sur des citations de Glenn Gould et un projet dont nous vous reparlerons à la rentrée car Framasoft en sera le partenaire francophone : The Open Goldberg Variations.

La première édition du projet avait donné lieu à l’enregistrement directement dans le domaine public des Variations Goldberg de Bach. Il s’agira cette fois-ci d’enregistrer ensemble Le Clavier bien tempéré.


MusicRoom1b.jpg


La musique peut-elle être open source ?

Can there be open source music?

Michael Tiemann - 20 août 2013 - OpenSource.com
(Traduction : goofy, Sky, sinma, Asta, audionuma)

De l’eau a coulé sous les ponts depuis que les logiciels « open source » ont été baptisés ainsi en 1998. Le livre La cathédrale et le bazar a contribué à expliquer ce nouveau paradigme de la création des logiciels, et, avec le temps, les conséquences importantes et crédibles que Raymond avait prévues dans son essai s’avèrent aujourd’hui évidentes. Et il est possible qu’en raison de l’impressionnante liste des succès de la communauté du logiciel open source, ceux qui travaillent en dehors du domaine du développement de logiciels commencent à se demander : est-ce que de nouveaux paradigmes fondés sur les principes de l‘open source pourraient bouleverser aussi notre secteur ?

Nous avons vu cela arriver dans le monde du contenu créatif avec les Creative Commons. Larry Lessig, suivant une lecture simple de la constitution des États-Unis d’Amérique et s’appuyant sur beaucoup des intuitions publiées des années auparavant par Lewis Hyde dans le livre The Gift (NdT Le cadeau), a réalisé que bien qu’il n’y ait rien de mal en soi à commercialiser du contenu, il y avait quelque chose de terriblement mal à traiter les ressources culturelles comme privées, comme des propriétés aliénables à jamais. Lessig croyait, et je l’approuve, qu’il y a un bénéfice à donner au public des droits sur les contenus qui définissent leur culture, tout comme l‘open source donne à d’autres développeurs — et même aux utilisateurs — des droits sur les logiciels qu’ils possèdent. Regardez comment le public a utilisé ce droit pour créer Wikipédia, une collection phénoménale de l’un de nos artéfacts culturels qui ont le plus de valeur : la connaissance humaine.

Mais des limites à la portée de Wikipédia et ce qui est possible d’y être référencé sont apparues, notamment parce que beaucoup de créations culturelles qui auraient pu être des biens communs sont au contraire captives de copyrights pour une durée presque perpétuelle. La musique est une pierre angulaire de la culture, dans la mesure où les nations, les peuples, les époques, les mouvements politiques, idéologiques et culturels y font tous référence pour se définir, tout comme les individus se définissent eux-mêmes selon leurs gouts musicaux. Compte tenu de l’importance de la musique pour définir notre identité culturelle, dans quelle mesure devrions-nous en avoir la maîtrise, en particulier pour tout ce qui est censé relever du domaine public ?

Glenn Gould apporte une réponse étonnante à cette question dans deux essais écrits en 1966. Même si vous n’êtes pas un grand connaisseur de musique classique, vous avez sûrement déjà entendu les Variations Goldberg de JS Bach. Et dans ce cas, vous pouvez probablement remercier Glenn Gould car à l’âge de 22 ans, il a commencé sa carrière en signant un contrat et en six jours il a enregistré : Bach: The Goldberg Variations, en dépit du refus d’au moins un directeur de label. À l’époque, l’œuvre était considérée comme ésotérique et trop éloignée du répertoire pianistique habituel. Gould n’a pas cédé, et comme le mentionne Wikipédia : « Sa renommée internationale débute lors de son célèbre enregistrement des Variations Goldberg de juin 1955 dans les studios CBS de New York. Cette interprétation d’une vélocité et d’une clarté de voix hors du commun, et hors des modes de l’époque, contribuera notablement à son succès. ». Sans compter que dès lors les Variations Goldberg sont devenues un classique du piano.

Lorsque Gould a décidé en 1964 qu’il ne se produirait jamais plus en public pour se consacrer aux enregistrements en studio, le monde de la musique en a été très perturbé, parce que les concerts étaient considérés comme le summum de la culture musicale et les enregistrements comme une culture de seconde zone. Gould a répondu avec moults arguments à ces critiques sans chercher à en débattre mais en changeant le paradigme.

Ce qui n’a fait qu’irriter davantage les tenants de la musique institutionnelle. Voici l’essentiel du changement de paradigme tel que l’explique Gould dans The participant Listener :

Au centre du débat sur les technologies, il existe donc un nouveau type de public — un public qui participe davantage à l’expérience musicale. L’apparition de ce phénomène au milieu du vingtième siècle est le plus grand succès de l’industrie du disque. Car l’auditeur n’est plus seulement en position d’analyser passivement, c’est un partenaire dont les goûts, les préférences et les tendances modifient encore maintenant de façon latérale les expériences musicales qui retiennent son attention. C’est lui dont l’art de la musique à venir attend une participation bien plus grande encore.

Bien sûr, il représente également une menace, il peut vouloir s’arroger un pouvoir, c’est un invité indésirable au festin artistique, quelqu’un dont la présence met en péril la hiérarchie de l’institution musicale. Ce public participatif pourrait émerger, libéré de cette posture servile à laquelle on le soumet lors des concerts, pour, du jour au lendemain, s’emparer des capacités décisionnelles qui étaient jusqu’ici l’apanage des spécialistes ?

Il y aurait beaucoup à tirer des deux paragraphes ci-dessus, mais essayons un peu : considérez ce qui précède comme une allégorie dans le domaine musical du transfert de paradigme proposé par le logiciel open source. Cela semble difficile à imaginer aujourd’hui, mais quand j’ai proposé l’idée de lancer une entreprise qui fournirait un service de support commercial aux logiciels libres, une des objections majeures a été : « qu’il soit libre ou non, les utilisateurs ne veulent pas du code source. Ils ne veulent pas y toucher. Ils veulent payer pour la meilleure solution, un point c’est tout. ». Dans la logique de production du logiciel propriétaire, il était impossible d’envisager un seul instant que la meilleure solution pouvait fort bien inclure l’utilisateur devenu un contributeur du développement. Impossible alors de tolérer l’idée que des utilisateurs puissent assumer des capacités de décision qui étaient jusqu’alors le privilège de spécialistes. mais Cygnus Solutions a démontré que l’industrie du logiciel à venir attendait vraiment que les utilisateurs participent pleinement. Et il en va de même pour la création musicale, ce que Gould avait visiblement anticipé :

Le mot-clé ici est « public ». Ces expériences où l’auditeur rencontre de la musique transmise électroniquement ne font pas partie du domaine public. Un axiome bien utile, qui peut être appliqué à toute expérience dans laquelle la transmission électronique intervient, peut être exprimé à travers ce paradoxe : la possibilité d’avoir en théorie un public en nombre jamais atteint jusqu’à présent conduit à un nombre sans limites d’écoutes privées. En raison des circonstances que ce paradoxe suscite, l’auditeur est capable d’exprimer ses préférences et, grâce aux modifications par des moyens électroniques avec lesquels il ajoute son expérience, il peut imposer sa personnalité sur une œuvre. Ce faisant, il la transforme, de même que la relation qu’il entretient avec elle. Il fait d’une œuvre d’art un élément de son environnement sonore personnel.

Gould touche un point philosophique fondamental, qu’il est facile de mal interpréter en raison de la terminologie qu’il emploie. Il ne prétend pas que la transmission électronique aléatoire entraîne automatiquement que le contenu originel soit considéré comme un bien commun appartenant à tout le monde. Il dit plutôt que lorsque un signal électronique devient une expérience humaine, celle-ci n’est pas générique mais unique pour chaque individu. Et que l’avenir de l’art de la musique dépend de la façon dont on respectera le caractère individuel de cette expérience, au lieu de contraindre la transmission artistique à l’uniformité (à titre de note latérale, regardez un peu à quelles contorsions juridiques se livre l’industrie musicale actuelle pour prétendre que les téléchargements de fichiers numériques ne sont pas des « achats », par conséquents soumis aux règles de la vente, mais plutôt des « transactions », c’est-à-dire ne conférant aucun autre droit que celui d’être des récepteurs passifs, n’autorisant aucune autre posture que soumise).

Gould a écrit cela 20 ans avant que Lewis Hyde ne publie The Gift et 20 ans avant que Stallman n’écrive le Manifeste GNU. 30 ans avant que Lawrence Lessig n’écrive Code and other laws of Cyberspace et 30 ans avant que Eric Raymond n’écrive La cathédrale et le bazar. 40 ans avant que je ne commence à imaginer comment The Miraverse pourrait faire coïncider les idées des Creative Commons et de l’open source pour créer un futur nouveau et viable pour la musique. Mais maintenant, l’idée la plus audacieuse qu’il ait proposée (dans The Prospects of Recording) peut se réaliser :

Il serait relativement simple, par exemple, de fournir à l’auditeur la possibilité d’éditer les enregistrements à son gré. Bien entendu, un pas décisif dans cette direction pourrait bien résulter de ce processus par lequel il est désormais possible de dissocier la vitesse du tempo et en faisant ainsi (quoique avec une certaine détérioration de la qualité du son comme inconvénient) découper divers segments d’interprétations d’une même œuvre réalisée par différents artistes et enregistrées à différents tempos. Ce processus pourrait, en théorie, être appliqué sans restriction à la reconstruction d’un concert. Rien n’empêche en fait un connaisseur spécialisé de devenir son propre éditeur de bande sonore et, avec ces dispositifs, de mettre en œuvre son interprétation de prédilection pour créer son concert idéal personnel (…)

Il est vrai qu’à l’époque de Gould la technologie n’était pas disponible pour offrir au public de telles interactions : de son temps l’enregistrement multi-piste était incroyablement coûteux et disponible seulement dans quelques studios d’enregistrement commerciaux qui en avaient l’exclusivité. Mais aujourd’hui, les choses sont différentes, au moins sur le plan technologique. Ardour est une excellente station de travail audionumérique libre qui permet à n’importe quel ordinateur portable de devenir un puissant éditeur audio multipiste et un dispositif d’enregistrement. Et c’est ce que veulent les auditeurs participatifs. Mais les outils logiciels les plus puissants dans le monde ne peuvent pas créer un concert enthousiasmant à partir de rien, il doit y avoir un artiste qui est prêt à créer la trame sonore qui peut ensuite être mélangée et remixée selon les goûts de chacun. Et bien sûr, il doit y avoir un cadre de droits commerciaux qui ne mette pas toute l’entreprise par terre. C’est ce qui rend le projet Open Goldberg Variations si intéressant : il est la réponse au défi que Gould lançait il y a plus de 40 ans. C’est la prochaine étape de l’évolution de l’héritage musical qui va de JS Bach à nos jours en passant par Gould. Il invite chaque auditeur à devenir un participant à l’avenir de l’art de la musique.

Variations en open source majeure

Kimiko Ishizaka est l’artiste qui a franchi le pas de façon courageuse en tant que pianiste de concert pour transmettre une ressource culturelle en libérant à la fois le code source de l’œuvre de Bach (transcription professionnelle des partitions avec le logiciels libre MuseScore) et les données du concert lui-même (sous la forme d’un enregistrement audio) pour donner au public des expériences sans précédent à la fois de plaisir musical et du sentiment de liberté qui vient d’une action authentique. C’est-à-dire : l’action à créer ; l’action de manipuler à son gré ; l’action d’augmenter les biens communs en partageant ce dont on est passionné.

Revenons donc à la question initiale : la musique peut-elle être open source ? Ou plutôt, que peut-il advenir de la musique open source ? Les rencontres OHM 2013 viennent de conclure une semaine de « Observer, Modifier, Créer ». Un hacker qui s’y trouvait nous a proposé ses réflexions :

Un morceau de musique peut être considéré comme libre s’il y a un enregistrement de bonne qualité disponible sous une licence permissive (équivalent d’un binaire précompilé dans une distribution), et une partition de également bonne qualité, contenant toutes les instructions et les commentaires du compositeur original, disponible dans un format éditable et réutilisable, accompagné elle aussi d’une licence libre. Pensez-y comme si c’était le code source d’un logiciel que vous pourriez utiliser, compiler, interpréter, modifier, copier etc.

Le premier projet important destiné à mettre les œuvres de Jean-Sébastien Bach en open source a été Open Goldberg Variations (« Bach to the future ») avec l’aide du financement participatif. Vous pouvez télécharger les enregistrements audio sans perte de qualité réalisés par Kimiko Ishizaka, et la partition aux formats MuseScore ou XML, tout cela étant dans le domaine public.

C’est un très bon début. Ce qui en ferait un encore meilleur début serait que ça soit une communauté active qui l’accomplisse. Une communauté de personnes de divers horizons qui jouent chacun des rôles importants, qui travaillent ensemble pour créer ce que personne ne peut faire seul. Et un excellent environnement qui permette de publier sur une base fiable des œuvres commercialement rentables et approuvées par la critique.

Un tel environnement est The Miraverse, qui constitue l’essence de l’expérience des studios de Manifold Recording. D’un côté de la vitre de la cabine de mixage se trouve le studio (photo d’ouverture du billet ci-dessus), et de l’autre côté une console analogique API Vision qui peut enregistrer jusqu’à 64 pistes avec Ardour (ci-dessous).

CR_Ardour2.jpg

Ces environnements sont complétés par un troisième, le « Studio Annex », qui met à disposition une console Harrison Trion (qui tourne sous Linux) et permet de produire divers formats de son multicanal, avec jusqu’à 96 canaux audio à 96 kHz.

ACR-SideVideo.jpg

Dans ces studios, de la musique open source peut être enregistrée, auditionnée, et mixée avec le meilleur équipement audio, le meilleur environnement acoustique, et des logiciels open source. L’auditeur participant peut faire l’expérience d’un enregistrement (processus stupéfiant en lui-même) et des choix créatifs qui sont possibles une fois que le processus de mixage commence.

Souhaitez-vous devenir un auditeur participatif ? Kimiko Ishizaka s’apprête à faire une tournée en Europe et en Amérique du nord en prévision de son enregistrement du « Clavier bien tempéré ». Le premier concert aura lieu au festival Beethoven de Bonn en Allemagne le 24 septembre ; puis Mme Ishizaka se produira à Prague (25 et 26 septembre), Munich (30 septembre), Vienne, Hambourg, puis Bonn etc. (calendrier complet à lire au bas de la page http://opensource.com/life/13/8/open-music-open-goldberg).

Comme n’importe quel autre projet open source, votre intérêt et votre participation peuvent en faire non seulement un succès, mais un exemple pour l’industrie. C’est notre but. En participant à une de ces représentations, en participant à la campagne KickStarter Twelve Tones of Bach (ce qui est une façon d’acheter des tickets pour ces représentations), en participant à la tournée (le 3 novembre), vous pouvez pleinement profiter de votre propre expérience de la musique et des perspectives de l’enregistrement, tout en aidant le projet et ses acteurs à atteindre des objectifs plus ambitieux. Nous espérons vous voir cet automne… et encore souvent à l’avenir !

Gravatar de Framablog
Original post of Framablog.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

HacKurx : Libérer un BIOS/UEFI – Installation de coreboot sur l’ASRock E350M1

jeudi 22 août 2013 à 13:37

Coreboot_full_web

Mes chers lecteurs, bien que majorité d’entre vous utilise un système d’exploitation GNU/Linux ou *BSD, combien d’entre vous peuvent prétendre avoir un ordinateur entièrement libre et donc avoir entièrement le contrôle ?
Comme le dit si bien le site Prism-break pour éviter de participer à un programme de surveillance à votre insu vous devez avoir un accès total au code/matériel.

Au menu de cet article nous allons voir comment libérer profondément un ordinateur en remplaçant un BIOS propriétaire (un UEFI dans cet exemple) par le logiciel libre d’amorçage coreboot.
Coreboot effectue qu’un tout petit peu d’initialisation du matériel, puis exécute une logique d’amorçage supplémentaire, appelée charge utile (payload).

Avec cette séparation de l’initialisation du matériel et le démarrage logique plus tard, coreboot peut évoluer à partir des applications spécialisées qui fonctionnent directement à partir du firmware, exécuter des systèmes d’exploitations dans la mémoire flash, charger des programmes d’amorçages personnalisés, ou mettre en œuvre les normes du firmware, comme les services PC BIOS ou UEFI. Cela permet aux systèmes d’inclure uniquement les fonctions nécessaires à l’application cible, ce qui réduit la quantité de code et de l’espace flash nécessaire.

Avertissement : Bien que simplifié au maximum cet article s’adresse aux personnes expérimentées, consulter préalablement le wiki du projet voir si cette procédure est toujours d’actualité.

Ingrédients nécessaires :

_ Idéalement une distribution 100 % libre supportée par la FSF
_ Une carte mère supporté par coreboot (les modèles récents encore commercialisés sont l’ASUS F2A85-M et l’ASRock E350M1 qui sera utilisé ici pour la suite)
_ Des puces de secours
_ Un extracteur de puce
_ Optionnellement un noyau linux 100% libre (si vous voulez un noyau plus récent que celui de votre distribution).

Préparation de la recette :

Installer votre distribution.
Retirer la puce originale de la carte mère et la garder précieusement (pour la garantie notamment) et y placer l’une de vos puces.

Installer les dépendances pour la construction de coreboot:
sudo apt-get install git build-essential libncurses5-dev

Optionnellement vous pouvez également installer les paquets suivants :
sudo apt-get install iasl flex bison gdb

Récupérer coreboot :
git clone http://review.coreboot.org/p/coreboot
cd coreboot
git submodule update --init --checkout

Pour éviter les erreurs avec la chaine de compilation de nos distributions, taper la commande :
make crossgcc
rm .xcompile

Récupérer votre bios vga (depuis le wiki ou de par vous même) puis le placer à la racine du dossier coreboot (et pas ailleurs!).
cp Bios-vga-E350M1.bin coreboot/vgabios.bin

Vérifier la somme md5 du bios vga de l’Asrock E350M1 :
md5sum vgabios.bin

Vous devez absolument avoir retrouvé l’une des 2 sommes de contrôles que j’ai testé (la différence entre les 2 c’est que l’un est coupé en hexa au niveau 0000e200) :
27d5d5b9dbd69dcd9af596de59cadc2a
ou
c6489a495362c09dd591ddb5cf3c5cac

Capture-vgabios.bin - GHex

Configurer coreboot :
make menuconfig

  1. Dans "Mainboard" choisir "ASROCK" en tant que "Mainboard vendor".
    Selectionner "E350M1" dans "Mainboard model".
    Vérifier que le "ROM chip size" correspond bien à la taille de vos chips, pour ma part 4096 KB (4 MB). Coreboot
  2. Dans "Generic Drivers" cocher si besoin la case "PS/2 keyboard init".
  3. Dans "VGA BIOS" cocher la case "Add a VGA BIOS image".
  4. Dans "Payload" vérifier que ce soit bien "SeaBIOS" qui est sélectionné.
    Seabios est la charge utile la plus compatible qui fonctionne avec Windows, Linux et BSD car elle implémente les standards des BIOS. C’est également cette charge utile qui est utilisée dans QEMU et KVM.

Passer à la compilation :
make

Si tout c’est bien passé, votre bios "coreboot.rom" est disponible dans le dossier "build".

Vérifier que votre bios vga soit bien intégré à votre rom coreboot, soit avec un éditeur de fichiers binaires genre "ghex" vous avec cette commande :
cat coreboot.rom | grep -ai VBIOS

La commande précédente devant vous renvoyer :
AMD Fusion Wrestler generic VBIOS

Mise au four de notre préparation :

Après la création de notre rom coreboot, nous allons utiliser l’utilitaire flashrom pour écrire sur notre puce de mémoire flash.

Pour installer Flashrom des dépôts :
sudo apt-get install flashrom

Sauvegarder le BIOS
sudo flashrom -r sauvegarde-bios.rom

Flasher le BIOS avec votre rom coreboot :
sudo flashrom -w coreboot.rom

Enfin et uniquement si flashrom n’a pas détecté d’erreurs, vous pouvez redémarrer votre machine.

Si vous avez une erreur aller faire un tour sur l’IRC de flashrom pour demander de l’aide ou essayez de rattraper votre puce avec une version récente de flashrom provenant de branche AMD :
sudo dpkg --purge flashrom
sudo apt-get install libpci-dev zlib1g-dev pciutils
cd ~
git clone https://github.com/stefanct/flashrom.git
cd flashrom/
git checkout -b amd origin/amd
make
sudo make install

Puis re-flasher (la syntaxe peut-être différente entre la version des dépôts et la dernière version disponible) :
flashrom -p internal -c modèle-de-votre-puce -w coreboot.rom

coreboot-boot

Sur le wiki il y a également un fichier de configuration pour fancontrol afin ajuster la vitesse du ventilateur du CPU de manière dynamique. Pour cela installer fancontrol :
sudo apt-get install fancontrol

Copier le fichier de configuration au bon emplacement :
sudo cp fancontrol /etc/fancontrol

Charger le module nécessaire maintenant et redémarrer le service fancontrol :
sudo modprobe w83627ehf
sudo /etc/init.d/fancontrol restart

Puis pour charger automatiquement le module à chaque démarrage :
echo "w83627ehf" >> /etc/modules

A consommer tout de suite et sans modération. Admirer la vitesse, 2 seconde top chrono entre le démarrage et grub ;) (et encore c’est juste l’histoire d’appuyer sur F12 pour démarrer sur un autre support mdr)

Je tiens à remercier le projet Coreboot et Flasrom pour leur travail et à remercier spécialement Alien, Rluett, Openvoid pour avoir répondu à mes questions, à GNUtoo pour son choix de carte mère, à stefanct pour sa branche git amd flasrom.


Gravatar de HacKurx
Original post of HacKurx.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Noireaude : OpenELEC 3.1.6 disponible

jeudi 22 août 2013 à 13:30

Stephan Raue a annoncé la sortie d’OpenELEC en version 3.1.6, qui embarque diverses améliorations et corrections de bugs. Si vous ne connaissez pas encore OpenELEC, sachez qu’il s’agit d’une distribution développée à l’origine pour Xbox qui a pour but de fournir aux utilisateurs un Media Center libre s’appuyant sur XBMC.

Cette nouvelle version d’OpenELEC embarque diverses optimisations rendant l’environnement globalement plus rapide et on notera l’ajout de divers backports relatifs à XBMC Gotham pour Raspberry Pi. Les autres correctifs incluent entre autres une optimisation du chargement des miniatures, de la mise en cache réseau, diverses optimisations graphiques, l’amélioration de Samba et bien d’autres choses encore. Si ça vous tente, vous pouvez consulter l’annonce de sortie pour en savoir plus.

Vous pouvez télécharger cette nouvelle version d’OpenELEC en vous rendant sur la page de téléchargement du projet, mais il est bon de préciser que ces versions 3.1.x doivent être considérées comme des versions beta. Leur but est de préparer le terrain pour le déploiement de la branche stable 3.2.x.

Amusez-vous bien.

source

flattr this!

Gravatar de Noireaude
Original post of Noireaude.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Stéphane Laborde : La première guerre civile mondiale

jeudi 22 août 2013 à 07:55

Billet importé, cc-by Lionel Dricot @ploum

Chaque jour qui passe apporte son lot de confirmation sur une vérité que beaucoup voudraient ignorer : nous sommes en guerre. Une guerre larvée, relativement calme mais une guerre tout de même.

war is peace (Jayel Aheram)

war is peace (by Jayel Aheram)

Contrairement à une guerre traditionnelle, une guerre civile n’a pas de front bien tracé, de belligérants clairement identifiables à la couleur de leur uniforme. Chaque camp est partout, au sein d’une même ville, d’une même quartie, d’une même famille.

D’un côté, nous avons une classe de pouvoir. Riches, puissants, ils ont l’habitude de contrôler, ils ne connaissent pas le doute. Ils décident et sont intimement persuadés de le faire dans l’intérêt général. Beaucoup, ni riches ni puissants, les soutiennent. Par peur du changement. Par habitude. Par intérêt personnel. Par crainte de perdre certains acquis. Ou par incapacité intellectuelle de comprendre la révolution à l’œuvre.

De l’autre, voici la génération numérique. Issus de tous les sexes, tous les âges, toutes les cultures, tous les emplacements géographiques. Ils discutent entre eux, s’échangent des expériences. Découvrant leurs différences, ils se cherchent des points communs en remettant tout en question, jusqu’à la foi et aux valeurs profondes de leurs parents.

Cette population a développé des valeurs qui lui sont propres mais également une intelligence analytique hors du commun. Les outils dont ils disposent leur permettent de pointer très vite les contradictions, de poser les questions pertinentes, de soulever le voile des apparences. À travers des milliers de kilomètres de distance, ils ressentent de l’empathie pour les autres.

Un fossé grandissant

Longtemps, j’ai été persuadé qu’il ne s’agissait que d’une question de temps. Que la culture numérique imprégnerait de plus en plus chaque individu et que les plus réfractaires finiraient par disparaître, au fil des générations et du renouvellement naturel.

Malgré la popularisation des outils tels que le smartphone ou Twitter, cette fracture ne s’est pas résorbée. Au contraire, elle n’a fait que s’empirer. L’ancienne génération n’a pas adopté la culture numérique. Elle s’est contenté de manipuler aveuglement les outils sans les comprendre, en une parodie désespérée du culte du cargo. Résultats : des musiciens qui insultent leurs propres fans, des journaux dont le site web, envahi de publicités, semble être une copie conforme de la version papier, des jeunes politiciens qui utilisent Facebook ou Twitter comme une machine à publier des communiqués de presse sans jamais tenter de communiquer avec leur électorat.

Il y a 40 ans, deux journalistes révélaient au monde que le président de la nation la plus puissante utilisait les services secrets pour mettre sur écoute ses adversaires politiques. Ce travail d’investigation leur vaudra le prix Pulitzer et mènera à la démission du président.

Aujourd’hui, des acteurs imprégnés de culture numérique révèle au monde que le président à mis le monde entier sur écoute ! Qu’il envoie des hommes massacrer cyniquement des civils. Ces révélations leur vaudront 35 ans de prison pour l’un et une traque à travers le monde entier pour l’autre. Le président en question est, quand à lui, titulaire d’un prix Nobel de la paix.

La mort du journalisme

Contrairement au Watergate, il n’est plus possible de compter sur la presse. Une grand partie des journalistes ont tout simplement cessé tout travail de fond ou d’analyse. Les journaux sont devenus des organes de divertissement ou de propagande. Un esprit un peu critique est capable de démonter la majorité des articles en quelques minutes de recherches sur le web.

Et lorsque certains journalistes commencent à creuser, ils voient leur famille se faire arrêter et détenir sans raison, ils reçoivent des menaces politiques et sont forcés de détruire leur matériel. Le site Groklaw, qui fut un site déterminant dans la publication d’actualités liées à des grands procès industriels, vient de fermer car sa créatrice a pris peur.

La classe dirigeant a décidé que le journalisme devait se contenter de deux choses : faire craindre le terrorisme, afin de justifier le contrôle total, et agiter le spectre de la perte d’emplois, afin de donner une impression d’inéluctabilité face aux choix personnels.

Bien sûr, tout cela n’a pas été mis en place consciemment. La plupart des acteurs sont intiment persuadés d’œuvrer pour le bien collectif, de savoir ce qui est bon pour l’humanité.

On vous fera croire que l’espionnage des mails ou l’affaire Wikileaks sont des détails, que les questions importantes sont l’économie, l’emploi ou les résultats sportifs. Mais ces questions dépendent directement de l’issue du combat qui est en train de se jouer. Les grandes crises financières et les guerres actuelles ont été crées de toutes pièces par la classe actuellement au pouvoir. La génération numérique, porteuse de propositions nouvelles, est bâillonnée, étouffée, moquée ou persécutée.

L’état de panique

En 1974, pour la classe dirigeante il est plus facile de sacrifier Nixon et de faire tomber quelques têtes avec lui. Le parallèle avec la situation actuelle est troublant. La classe dirigeante a peur, elle est dans un état de panique et n’agit plus de manière rationnelle. Elle cherche à faire des exemples à tout prix, à colmater les fuites en espérant qu’il ne s’agit que de quelque cas isolés.

Ils n’hésitent plus à utiliser les lois anti-terroristes de manière inique, contre les journalistes eux-mêmes. Ceux qui prédisaient de telles choses il y a un an étaient traités de paranoïaques. Mais les plus pessimistes n’avait probablement pas imaginer aussi rapidement, aussi directement.

La destruction des disques durs du Guardian est certainement l’événement le plus emblématique. Son inutilité, son absurdité totale ne peuvent masquer la violence politique d’un gouvernement qui impose sa volonté par la menace à un organe de presse reconnu et réputé.

Cet épisode illustre la totale incompréhension du monde moderne dont fait preuve la classe dirigeante. Un monde qu’elle pense diriger mais qui échappe à son contrôle. Se drapant dans la ridicule autorité de son ignorance, elle déclare ouvertement la guerre aux citoyens du monde entier.

Une guerre qu’elle ne peut pas gagner, qui est déjà perdue. Mais qu’elle va tenter de faire durer en entraînant dans leur chute de nombreuses victimes qui seront injustement emprisonnées pendant des années, torturées, arrêtées, harcelées, détruites moralement, poussées au suicide, traquées à travers le monde.

C’est déjà le cas aujourd’hui. Et parce que vous aurez eu le malheur d’être sur le mauvais avion ou d’avoir envoyé un email à la mauvaise personne, vous pourriez être le prochain sur la liste. Il n’y a pas de neutralité possible. Nous sommes en guerre.

(Visited 364 times, 33 visits today)

Gravatar de Stéphane Laborde
Original post of Stéphane Laborde.Votez pour ce billet sur Planet Libre.