PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

Noireaude : Krop – Recadrez facilement vos PDF sur KDE

jeudi 1 août 2013 à 13:30

krop

Krop est une application open source pour KDE qui va vous permettre de retailler et de découper une ou plusieurs page(s) de vos fichiers PDF / eReader très facilement, grâce à une interface intuitive et facile à prendre en main. Ce dernier est écrit en Python, s’appuie sur PyQT, python-poppler-qt4, pyPDF et a été conçu principalement pour Kubuntu et pour la version KDE de Linux Mint. Le logiciel a l’air plutôt sympa et je dois bien avouer que l’idée de pouvoir découper les parties inutiles d’un document PDF me plaît bien. Ça doit sans doute exister mais je n’ai pas connaissance d’un tel outil dédié sur GTK+.

Alors nous n’allons pas tourner autour du pot pendant 106 ans et passer tout de suite aux choses sérieuses. Si vous avez envie de tester Krop sur Debian, Kubuntu ou Linux Mint KDE, vous pouvez vous procurer les binaires en vous rendant sur cette page. Krop peut également être installé sur Archlinux en passant par AUR.

Amusez-vous bien et bonne découpe :)

source

flattr this!

Gravatar de Noireaude
Original post of Noireaude.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Noireaude : Skippy-XD – Un mode exposition disponible pour XFCE, LXDE etc…

jeudi 1 août 2013 à 10:30

skippy-xd

Si vous utilisez Xfce ou LXDE comme environnement de bureau par défaut, un mode exposition similaire à ce que l’on peut retrouver dans différents environnements de bureau (qui permet d’élargir la vue des applications ouvertes afin de pouvoir passer rapidement de l’une à l’autre), est peut-être une des choses qu’il vous manque. Si c’est le cas, Skippy-XD est peut-être l’application qu’il vous faut dans la mesure où celui-ci va vous permettre de retrouver ce comportement sur Xfce et LXDE, qui n’en sont pas dotés.

Après son installation vous avez la possibilité de paramétrer le raccourci clavier de votre choix pour le déclencher, la touche « F9″ par exemple, et il vous faudra également paramétrer le daemon pour que le module s’exécute au démarrage de votre système (ou pas). Pour Xfce il faudra également (si j’ai bien compris) activer le compositeur.

Nous allons quand même préciser que Sippy-XD est un projet qui était plutôt en train de stagner ces derniers mois, mais sa reprise en main par un nouveau responsable est peut-être le signe l’application va reprendre du poil de la bête. On notera également que pour le moment Skippy-XD ne prend pas en charge la décoration des fenêtres, mais un rapport de bug a été déposé et cela devrait bientôt changer.

Pour le reste, ça ressemble à ça :

Sympa non ?!!

Si ça vous tente vous pouvez installer Skippy-XD sur Ubuntu via le PPA suivant, à l’aide de ces quelques lignes de commande :

Installer Skippy-XD sur Ubuntu/Xubuntu/Lubuntu :

sudo add-apt-repository ppa:landronimirc/skippy-xd-daily
sudo apt-get update
sudo apt-get install skippy-xd

Désinstaller Skippy-XD :

sudo add-apt-repository -r ppa:landronimirc/skippy-xd-daily
sudo apt-get update
sudo apt-get remove skippy-xd

Skippy-XD peut également être installé sur Archlinux via AUR et pour les autres distributions vous trouverez les sources en vous rendant sur cette page.

Amusez-vous bien.

source

flattr this!

Gravatar de Noireaude
Original post of Noireaude.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Nono : Faites vos propres "Nono's Songs"

jeudi 1 août 2013 à 09:00

Ce micro article fait suite à un petit changement dans ma méthode de création de Nono's Songs.

Comment je fais d'habitude ?

1) J'entends une chanson, j'en trouve le titre, et la meilleure vidéo sur youtube.

2) Je vais sur mon serveur (via ssh) et je lance mon script avec le lien en argument, qui me donne :

3) J'écris l'article, avec les liens des vidéos précédemment téléchargées.

J'utilisais depuis les premières éditions l'outil movgrab qui remplissait jusqu'à aujourd'hui, parfaitement son rôle. Le tout via un petit script que j'avais rapidement fait.

En préparant le Nono's Songs "No Church In The Wild", impossible de télécharger les vidéos, je me suis donc mis dans l'idée de trouver un autre utilitaire : youtube-dl.

Du coup, j'ai refait un petit script (vraiment sans prétention...), que je vous mets ici (ils sont disponibles sur github) si vous aussi vous avez envie de faire vos Nono's Songs :)

Script movgrab (movgrabm0le sur github):

#!/bin/bash
dir="/home/blog/video";
cd $dir;
url=$1;
id=`echo $url | cut -d"=" -f2`
echo "http://img.youtube.com/vi/$id/0.jpg"
echo $url
movgrab -T $url 2>/tmp/movgrab;
mp4=`grep "mp4" /tmp/movgrab | sed -e "s/\\(mp4:[0-9]*x[0-9]*\\)/#\\1#/" | cut -d'#' -f2`;
echo "movgrab -f $mp4 $url";
movgrab -f $mp4 $url;
webm=`grep "webm" /tmp/movgrab | sed -e "s/\\(webm:[0-9]*x[0-9]*\\)/#\\1#/" | cut -d'#' -f2`;
echo "movgrab -f $webm $url";
movgrab -f $webm $url;
chown 33.33 ${dir}/*;

Script youtube-dl (youtube-dlm0le sur github) :
#!/bin/bash
dir="/home/blog/video";
cd $dir;
url=$1;
id=`echo $url | cut -d"=" -f2`
echo "http://img.youtube.com/vi/$id/0.jpg"
echo $url
youtube-dl -F $url > /tmp/youtube-dl;
mp4=`grep "mp4" /tmp/youtube-dl | head -n 1 | sed -e "s/\\(^[0-9]*\\)/#\\1#/" | cut -d"#" -f2`;
webm=`grep "webm" /tmp/youtube-dl | head -n 1 | sed -e "s/\\(^[0-9]*\\)/#\\1#/" | cut -d"#" -f2`;
echo "youtube-dl -f $mp4 $url (mp4)";
youtube-dl -f $mp4 $url;
echo "youtube-dl -f $webm $url (webm)";
youtube-dl -f $webm $url;
chown 33.33 ${dir}/*;

Gravatar de Nono
Original post of Nono.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Carl Chenet : Mes contributions au projet Debian du mois de juillet 2013

jeudi 1 août 2013 à 00:01

Suivez-moi aussi sur Identi.ca ou sur Twitter 

Billet suivant de cette série d’articles sur mes contributions au projet Debian pour vous tenir mieux informé de mes activités dédiées pour le projet Debian. N’hésitez pas à maintenir ma motivation par un don via Paypal. Les Bitcoins sont également acceptés :) Ou simplement un petit kudos sur ohloh !

debian-banner

Activités d’empaquetage

Fpart 0.4

J’ai déjà parlé de Fpart ici, j’ai donc empaqueté le programme fpart, permettant d’optimiser vos transferts réseau de larges arborescences de fichiers.Le paquet ne sera pas tout de suite disponible dans l’archive officielle, ce dernier devant également être validé par les ftp-masters Debian (équipe dédiée entre autre à la revue technique et des licences/copyright) des paquets Debian avant leur arrivée dans l’archive officielle) avant cela. Bientôt un billet de blog dédié à Fpart.

Brebis 0.5

Je viens d’envoyer vers l’archive officielle le paquet Debian de la nouvelle version 0.5 de mon vérificateur de sauvegarde et d’archive Brebis. Un paquet qui m’a demandé un peu de travail car il ne tourne qu’avec Python 3.3. Mais je suis assez content du résultat. Le paquet ne sera pas tout de suite disponible dans l’archive officielle, ce dernier devant également être validé par les ftp-masters Debian avant cela. Également bientôt un billet de blog dédié à la nouvelle version de Brebis.

Nagstamon 0.9.9-2

Petite mise à jour de sécurité suite à une boulette de l’upstream qui échange login et mot de passe en clair via HTTP :)

nagstamon-logo

Association Debian France

Des discussions sont en cours pour l’organisation par l’association Debian France de la mini-DebConf Paris 2013. Je me suis porté volontaire pour participer à son organisation, car j’apprécie tout particulièrement cet événement proche de nous permettant à un grand nombre de développeurs, contributeurs et utilisateurs du projet Debian de se retrouver.

Le conseil d’administration a également voté à plusieurs reprises pour la réalisation de nouvelles goodies. Que du bon pour les prochaines conférences :)

debian-france

Et vous ? Que pensez-vous de ces contributions au projet Debian ? Des questions ? N’hésitez pas à réagir dans les commentaires.


Gravatar de Carl Chenet
Original post of Carl Chenet.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Ploum : Les filons chocolatifères de la Lune

mercredi 31 juillet 2013 à 15:07

Télécharger « Les filons chocolatifères de la Lune » :

Format .epubFormat .pdf

— Papiers s’il-vous-plait !

Depuis sa cahute de plexiglas blindé, le cerbère aux sourcils épais inspecte ma cybercarte.

— Motif de votre séjour sur la Lune ?
— Je suis ingénieur. J’ai été engagé par le conglomérat des compagnies chocolatifères afin d’optimiser le rendement…
— C’est bon, m’interrompt-il ! Pas de liquides ? Pas d’armes ? Pas de coupe-ongle ? Pas de dentifrice ni de cotton-tiges ? Pas de chaussettes en soie ? Pas de trotinette à moteur ?
— Non, répondis-je machinalement.

Quelque part au début du siècle, la liste des objets interdits à bord des stratavions avait échappé à tout contrôle. Entité vivante indépendante, elle croissait de manière organique, se nourrissant de notre bêtise et de nos craintes. Mais quand on voyage, on ne s’arrête plus à ces considérations.

Après la fouille, le contrôle de mes bagages, de mes chaussures et mes deux passages successifs aux détecteurs, je prend place dans le stratavion. Je suis excité ! C’est la première fois que je me rend sur la Lune. En temps que jeune ingénieur, je suis très fier de ce nouveau poste.

Les compagnies chocolatifères exploitent chacune un gisement particulier du sol lunaire. Les mines produisant le chocolat le plus pur sont étalées dans la mer de la Tranquilité. Mais le chocolat issu de Copernic ou d’Eratosthène a un goût praliné tout particulier. Bref, les compagnies se font une concurrence sévère.

Regardant autour de moi, je constate que nous ne sommes que deux passagers. Le reste du stratavion semble être du fret. Probablement du matériel et du ravitaillement pour les mineurs.

Car les compagnies sont toutes confrontées à un problème commun : le coût prohibitif du transport. Raison pour laquelle les industries terrestres tournent toujours à plein régime, produisant un chocolat à base de cacao, certes d’une qualité inférieure mais ô combien moins onéreux. Seules quelques élites privilégiées peuvent se payer quotidiennement le fameux chocolat lunaire. Pour les autres, comme moi, il s’agit d’un luxe rare et dispendieux.

Luxe que mon séjour sur la Lune devrait mettre à ma portée, du moins, je l’espère.

Afin de résorber en partie ce problème pécunier, les compagnies ont décidé de mettre temporairement leur rivalité de côté et de créer un bureau d’optimisation, bureau pour lequel je viens d’être engagé.

Je me demande à quoi ressemblera mon travail. L’optimisation à un côté excitant, passionnant. Oui, je me demande…

*

Après les formalités d’usage ( non, je n’ai pas acheté des armes ni enfilé des chaussettes en soie durant le voyage ! ), je débarque dans le hall désert de l’astroport. Machinalement, je sautille d’une jambe sur l’autre, encore peu habitué au sixième de gravité ambiant.
— Monsieur Kautedaure ?
Je me retourne. Un petit bonhomme à la barbiche blanche s’approche de moi en rigolant. Ses yeux se plissent derrière ses lunettes d’argent et son costume de laine trop serré semble n’avoir pour seul but que d’empêcher ses membres de se séparer du tronc en une autonome sarabande.
— C’est moi, dis-je d’un air un peu hautain.
— Hi hi hi. Enchanté mon garçon. Je suis le professeur Kalebo. Hi hi. Je suis le président du bureau d’optimisation.

Je déglutis de surprise. Se faire accueillir à sa descente de stratavion par son supérieur, voilà qui écorne sévèrement le protocole.

Il me saisit le bras et se met à m’entrainer en direction du métro lunaire.

— Viens mon garçon. Hi hi. Veux-tu te reposer ? Je te conseille de ne pas déballer tes affaires de suite. Hi hi.
— Je ne suis pas fatigué, Monsieur, fais-je en insistant lourdement sur la majuscule.
— En effet, pas de décallage horaire à craindre. Hi hi. Non, pas de décallage.
— Je suis disposé à me mettre de suite au travail, Monsieur.
— Au travail ? Hi hi, d’accord, au travail !

Il ricane, sautille. De temps en temps, ses yeux roulent derrière les montures argentées et se fixent une seconde sur moi tandis qu’il lisse sa moustache ou sa barbiche. Nous montons dans une rame qui, comme tout ce que j’ai vu jusqu’à présent, est déserte.

— De quel travail parlais-tu au juste ? Hi hi !

Je manque d’éclater de colère.

— Mais de mon… de notre travail ! Le rendement, l’optimisation.
— Ah oui, le rendement. Hi hi ! Vaste sujet s’il en est. Par où commencerons-nous ? Oui, par où ?
— Par les mines, proposé-je.
— Excellente idée, hi hi ! Les mines. Très bien les mines.

Quel étrange personnage. Je suis pris d’un affreux doute : et s’il s’agissait d’un imposteur ? Peut-être me laissé-je entraîner par un fou ? Dangereux. Il pose sur moi un regard pénétrant, comme s’il lisait dans me pensées.

— Rassurez-vous mon garçon, je ne suis pas fou. Hi hi. Juste follement amusé. Vous allez voir, vous le serez vous aussi. Fou ou amusé, hi hi, je ne sais pas encore lequel.

Après tout, me dis-je, je suis physiquement supérieur à lui en tout point. Je me résoud donc à suivre mon impromptu cicerone.

— Arrêt « Mine Principale », tout le monde descend ! Venez mon garçon ! Hi hi.

D’un geste énergique, il me pousse hors du wagon et m’entraîne à travers un réseau de gigantesques couloirs souterrains. Les murs irréguliers sont couverts d’appareillages, des lumières de chantier balisent le chemin. Malgré la course folle, je ne peux m’empêcher d’être fasciné. Les mines. Les fameuses mines chocolatifères de la Lune !

Alors que mon étrange guide s’arrête un instant pour me laisser reprendre mon souffle, je suis frappé par le calme qui règne. Un silence profond, pénétrant.
— Où sont les mineurs ? Et le minerai chocolatifère ?
— Nous y voilà, hihi, bonne question. Tu as mis du temps pour la poser mon garçon !

Son regard pétille de joie refoulée. Du revers de sa jaquette élimée, il essuie un sourire amusé. La moutarde commence à me monter au nez.
— Où sommes-nous donc, Vous moquez vous donc de moi depuis mon arrivée ?

Sous le coup de la colère, je tape du pied et m’envole d’un bon mètre. Mon extravagant directeur prend soudain un visage sérieux.
— Depuis bien plus longtemps que ton arrivée mon garçon. Mais rassure-toi, tu n’es pas le seul. Vous êtes des milliards !
— Expliquez-vous ! fais-je d’une voix que je veux dure mais où perce un réel étonnement.
— Regarde autour de toi mon garçon ! Regarde et touche !

Il se saisit d’un marteau-piqueur qui traine contre un mur et me le met de force entre les mains.
— Creuse, mon garçon ! Extrait donc le fameux chocolat lunaire !

Embarrassé, je m’approche de la paroi. De près, la délicieuse teinte marron laisse place à des reflets de roche. Je tend la main: la pierre est froide, sableuse au toucher.
— Mais ce sont des rochers !
— Que t’attendais-tu donc à trouver mon garçon ?
— Du minerai chocolatifère pardi !
— Vraiment ? Du chocolat ? Sur la lune ? Hi hi ! Et pourquoi pas des rivières de caramel ou des arbres à sucres d’orge ? Tu te crois donc dans un conte pour enfant mon garçon ?

Mon estomac se contracte. Pendant une fraction de seconde, mon cœur s’arrête de battre et je me sens défaillir.
— Mais… le chocolat… le bureau d’optimisation…
Se départissant de sa morgue, il éclate d’un grand rire sonore qui se répercute étrangement sur les parois de la mine. Il rit aux éclats, se tenant les côtes sans pouvoir reprendre son souffle. Humilié, je me tiens à ses côtés, ne sachant si je dois le relever ou l’abandonner à son sort afin de trouver une personne censée.
— Excuse-moi mon garçon, hoquete-t-il en essuyant une larme. J’avais beau m’y attendre, je n’ai pas résisté à ton air proprement ahuri. Hi hi ! Excellent, excellent !
— Et si vous vous expliquiez ? fais-je, vexé. Que signifie tout ceci ?
— Écoute ton intelligence ! Écoute tes sens ! Penses-tu qu’il puisse exister du chocolat sur la lune ?
— Bien sûr, d’ailleurs j’en ai une fois goûté…
— Je parle de ton intelligence, pas de ce que tu as pu apprendre ou entendre dire. Trouve-tu cela logique ?
— Et bien…
— Vois-tu un seul gramme de chocolat dans cette mine ?
— Pas vraiment, non, mais…
— As-tu vu un seul ouvrier ? Es-tu venu avec un stratavion empli de travailleurs ?
— Non…
— Que peux-tu déduire de tout cela ?
— Mais… Le chocolat que j’ai goûté ? Le chocolat vendu en magasin ? D’où provient-il ?
— Des usines de chocolat bon sang. D’où crois-tu donc qu’il puisse venir ?
— Mais il coûte tellement cher !
— L’imagination humaine est sans limite lorsqu’il s’agit d’augmenter les prix.

Brusquement, il me tourne le dos et se met à marcher vers la rame de métro.
— Attendez ! Fais-je d’une voix involontairement suppliante. Et ces vaisseaux qui débarque du chocolat en provenance de la lune ? Ma sœur les a vu atterir ! Ils regorgent de chocolat.
Il m’adresse un regard par dessus son épaule :
— C’est vrai. Il y a beaucoup de chocolat qui transite par la lune. Que crois-tu que contenait les caisses de matériel avec lesquelles tu es arrivé ?

Un monde s’effondre. Mon rêve le plus cher se brise. Refusant d’y croire, je décide d’en avoir le cœur net. En quelques bonds je le rattrape et l’empoigne par les revers.
— Sale petit bonhomme. Je vais te faire ravaler tes mensonges ! Pourquoi fais-tu cela ?
— Me rosser apaisera sans doute ta colère mais cela ne fera pas apparaître du chocolat pour autant, balbutie-t-il à moitié étranglé. N’est-il pas amusant de constater que tu es arrivé à ces conclusions par toi-même, en confrontant ton intelligence à des faits tangibles. Mais que c’est à moi que tu en veux. Hi hi !

J’éclate en sanglots tandis qu’il me pousse gentillement dans le wagon ouvert qui semble nous attendre.
— Pourquoi ? Mais pourquoi donc ?
— Simple raison marketing. N’est-ce donc pas une bonne idée après tout ? Je suis d’ailleurs ébahi que cela aie été possible.
— Je me sens trompé, spolié. Les chocolatiers sont-ils donc tous des crapules ?
— Bien sûr que non mon garçon ! Ils ne sont pas plus au courant que tu ne l’étais.

Devant mon regard étonné, il éclate une fois de plus en un rire chuintant.
— Excellent ! Excellent ! Quel merveilleuse tête d’ahuri. Tu as du talent mon garçon.
— Que… Que voulez-vous dire les chocolatiers ne sont pas au courant ?

Il prend son temps et se met à admirer l’intérieur du métro comme si c’était la première fois qu’il les voyait. Le bougre, il sait maintenir l’attention de son auditoire. Nous voilà de retour à notre point de départ. Poussant un soupir, il se tourne vers moi et m’entraine dans le hall d’accueil.
— Nul ne sait si certains y ont vraiment cru au départ. D’ailleurs, ce n’est pas très important. Le seul fait est qu’un ingénieur a un jour prétendu qu’il devait y avoir du chocolat sur la Lune, qu’il a réussi à se faire payer le voyage et à revenir avec un peu de chocolat. Les compagnies ont commencé à vendre du chocolat comme s’il venait de la lune et ça s’est avéré rentable. Afin de préserver le secret, les ingénieurs complices se sont mis à envoyer des petites quantités de chocolat sur la Lune et à le réenvoyer sur terre. Pour épater les directeurs en visite, on a construit cette unique galerie minière et ce métro à deux stations bien que le plan en indique seize.
— Et les conseils d’administration n’ont jamais rien vu ? Cela parait tout bonnement improbable !
— As-tu déjà essayé d’expliquer à un financier qu’il a investi des millions pour rien ? Hi hi, tu devrais ! Ils réagiront exactement comme toi : en te traitant de menteur. À partir d’une certaine somme, un administrateur à toujours raison. Même si cela lui coûte encore plus cher.

Sans force, je me laisse tomber sur le sol, abasourdi.
— Je me sens anéanti.
— Mais mon garçon, tu es sur la Lune. Te rends tu compte de l’infime minorité d’humains qui a eu la chance de quitter la Terre ? Tu es un veinard mon garçon.
— Tout cela n’est que tromperie et malhonnêteté.
— La morale n’est qu’une arme de contrôle des foules. L’individu en est exempt. Vis, profite ! La Lune, par l’espace, tu es sur la Lune ! Debout !

Son enthousiasme est communicatif. Je sens mon sourire se réveiller. Une douce chaleur envahit ma poitrine. D’un bond je me lève.
— C’est vrai, je devrais en profiter, être heureux. Je suis sur la Lune ! Mais que vais-je faire ? Je n’ai plus aucun projet maintenant.
— Que dirais-tu de m’aider à démontrer que le sous-sol de Mars regorge de pâte de fruit ?

Je manque de m’étouffer.
— Pardon ?
— Tu n’as jamais eu envie d’explorer Mars mon garçon ?
Limelette, 4 janvier 2012, rêve du 5-6 décembre 2010

 

Merci d’avoir lu ce texte. Cette nouvelle est payante mais le prix est libre. Vous pouvez payer en bitcoins à l’adresse 17Rf9V5dJpNJ4FfB3WKcEjPkPYvJ7o5bYX, cliquer sur le bouton Flattr ou utiliser tout autre moyen. Si vous souhaitez encourager l’écriture de ces nouvelles, vous pouvez également décider d’une somme fixe par publication sur le site Patreon. Enfin, le plus beau moyen de paiement est de simplement partager ce texte autour de vous. L’illustration est de Pedro Szekely.

flattr this!

Gravatar de Ploum
Original post of Ploum.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires