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kao : Perfect Jessie

vendredi 25 juillet 2014 à 07:16
Voici les raisons qui me font penser que la prochaine version de Debian, Jessie, devrait tout déchirer:

Debian maintenant:
Debian a déjà de nombreuses qualités, elle est d'une stabilité impressionnante, elle est plus simple à installer et gérer que ce que l'on croit, et si on se penche un temps soit peu sur le pinning on peut quasiment trouver n'importe quel paquet dans n'importe quelle version.

Debian bientôt:
Debian est un distribution de paquets, et Jessie en future candidate profite et profitera des dernières versions issues de la communauté du libre (et parfois du moins libre aussi :) ).
Et dans la liste des nouveautés, deux points me paraisse important,
- avec le retour de Gnome en candidat crédible,
- et surtout la grosse progression de la pile graphique libre.

Gnome:
Debian propose un grand nombre de bureau dont KDE, Xfce, etc. Mate fait aussi maintenant partie des dépôts.
-Pour moi, ce que je note c'est l'arrivée de Gnome 3.12 qui tire un trait sur les balbutiements et les débuts raté de Gnome-Shell. Gnome 3 a gagné en maturité, et en fluidité même s'il reste toujours des points de progression. Avec le temps Gnome est devenu moins dépendant de l'accélération graphique et si on conjugue ça avec le progrès de la couche graphique libre, on ne devrait quasiment plus retomber dans le mode FallBack J'ai pu même pu tester Gnome-Shell dans une VM directement, llvmpipe prenant en charge l'accélération graphique nativement.

Côté pile graphique:
Donc pour moi, Debian passe un cap avec l'intégration de Mesa 10.2, on a enfin un pilote libre qui prends en charge de manière native la 3D. J'utilise un processeur Intel, et c'est un plaisir de pouvoir jouer avec. OpenGL 3.3 est accessible quasiment pour tout les cartes graphiques nativement, même quand c'est le processeur qui prends le relais avec llvmpipe.
Voir http://cgit.freedesktop.org/mesa/mesa/tree/docs/GL3.txt pour connaitre l'avancement de l'OpenGL dans les pilotes libres. OpenGL 4 est en approche.

Les progrès fait sur la pile graphique permettent à Debian de passer le cap du : "J'ai pas besoin de plus". En comparant l'usage que je fais personnellement de Debian, voilà un peu où je situe le projet:

Les valeurs sont arbitraires mais c'est pour moi le moyen de faire comprendre que l'on arrive à la croisée des chemins entre ce que je souhaites faire et ce que Debian et le libre me permettent de faire nativement sans avoir à bidouiller.


Conclusion:
Jessie ne sort pas tout de suite, le freeze pour l'ajout de nouveau paquet est prévu pour le 5 Novembre. Et on peut s'attendre à un période de 6 mois de débogage, au minimum, avant la sortie officielle. Mais si Testing existe c'est aussi pour tester et voir ce que Debian a dans le ventre :). Et Jessie s'annonce comme un bon cru, et permettra à certain de reconsidérer fortement le statut de Debian sur leurs machines, si ce n'est pas déjà fait.

Et pour moi, au delà de Debian, la plus grosse info, c'est que l'on s'approche de la fin de l'utilisation systématique des pilotes graphiques propriétaires. Le pilote graphique a une forte influence sur la stabilité de l'affichage et du système en général. En avoir le contrôle est crucial.

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La bande des Geexxx : Qu’est-ce que le projet Firefox OS ?

jeudi 24 juillet 2014 à 17:01

ffosbgÇa y est, le système d’exploitation de Mozilla arrive en France grâce à un partenariat entre le constructeur ZTE et E. Leclerc. C’est donc le ZTE Open C qui sera le premier téléphone sous Firefox OS commercialisé en France. Vous pouvez lire à ce sujet le billet de blog officiel de Mozilla. Je ne vais pas m’étendre spécialement sur ce téléphone, vous pouvez aller voir le site de ZTE pour cela. Je vais parler ici du système lui même, de pourquoi Mozilla s’est lancée dans un tel projet, pourquoi il est extrêmement important pour notre Liberté, et pourquoi je crois en lui et pense que c’est la solution, plus que les autres projets Libres (Sailfish OS par Jolla, Ubuntu, Tizen…).

D’abord, qu’est-ce que c’est que Firefox OS (anciennement connu sous le nom de boot to gecko) :

On peut maintenant arriver à la vraie question :

Pourquoi Firefox OS, un système d’exploitation basé sur le web ?


Je ne suis pas impliqué très profondément dans la fondation Mozilla, mais de ce qui est ressorti de mes discussions là-bas, voici ce que j’ai retenu du pourquoi d’un tel projet. Vous pouvez retrouver plus d’explications dans cette interview donnée par Tristan Nitot au Nouvel Obs.

Lutter contre les silos

Spécifiques à une plateforme, les applications relancent l’apparition de silos enfermant les utilisateurs. Elles sont un cauchemar à la fois pour les développeurs qui doivent les recréer pour chaque OS où ils veulent être présent, iOS, Android, Symbian, Blackberry, Windows Phone… (souvent, ils s’arrêtent aux deux premiers car le reste n’est pas rentable vu les parts de marchés, ce qui renforce les silos) et pour les utilisateurs, qui une fois qu’ils en ont acheté plusieurs se retrouvent coincés sur une plateforme, ne pouvant les transférer. Mozilla aime le Web. Un web ouvert, libre, neutre, où tout le monde est à égalité. Voir des sites investir énormément dans des applications spécifiques à des plateformes fermées au lieu d’une version mobile pour tous est une aberration qui exclu certains utilisateurs, comme l’époque où il n’était pas possible d’envoyer un email d’AOL vers CompuServe parce que les deux fournisseurs d’accès étaient en guerre commerciale…

XKCD app
par XKCD

Cette notion de libérer des silos est très importante dans la philosophie du projet, car c’est une étape de plus que d’exécuter du code Libre. Je ne sais pas quelle est l’approche exacte des autres créateurs d’OS Libres sur ce point, mais j’imagine par exemple qu’une application développée pour Ubuntu va elle aussi être spécifique à cet OS. Avec de l’espoir, on peut imaginer qu’elle tournera sur tous les GNU/Linux. Cela serait déjà mieux qu’Apple, Microsoft, Google, Amazon & Cie, mais ce n’est pas parce que le code est Libre qu’il ne restreint pas à une plateforme. Choisir le Web, c’est choisir d’être exécutable partout, par tous. On ne développe pas une application « pour Firefox OS », on développe une application Web, qui fonctionne aussi bien sous Mac OS ou Android que sous Windows 8. Faites l’essai, allez sur le marketplace avec Firefox depuis votre Android et installez des applications, vous verrez qu’elles s’intègrent parfaitement au système. Voici du vrai multi-plateforme. Au passage, le marketplace n’est qu’un catalogue, les applications n’y sont pas hébergées et il n’est nullement un lieu de passage obligatoire pour installer une application.

La fin des systèmes d’exploitation « lourd » ?

En fait, cette logique a déjà été bien comprise et utilisée par nos géants, mais uniquement à leur avantage. Le web est la plateforme, cela se voit à l’usage. Quand auparavant, on démarrait son ordinateur, puis on lançait un logiciel de messagerie pour voir ses mails, un lecteur multimédia pour regarder un film ou écouter de la musique, une suite bureautique pour créer des documents, un autre pour gérer ses photos, un jeu… À présent, on lance simplement son navigateur. Et on va sur son webmail, son réseau social, sur du streaming et de l’écoute en ligne, sur les google apps, picasa ou autre, des jeux, bref, absolument tous les usages que l’on pouvait faire dans son ordinateur se font à présent en ligne. Du point de vue maitrise des données, c’est inquiétant. Du point de vue utilisation, c’est d’une facilité absolument géniale. Une faille ou une nouvelle version ? Un serveur à mettre à jour, et tous les utilisateurs ont la dernière version. Des utilisateurs très différents, sur des systèmes d’il y a 10 ans ou bien sur un téléphone ? En 32 ou en 64 bits ? Windows ? Quelle version ? Mac OS ? GNU/Linux ou même BSD ? Qu’importe. Du moment qu’ils ont un navigateur moderne, tout marchera. Pas besoin d’un ordinateur puissant, ni d’un disque dur de 1To, le programme comme les données restent dans le cloud. Un petit SSD de 128Go, démarrage en deux secondes, et on est bon. Vous reconnaitrez là aussi la vision derrière Chrome OS. Je le redis, cela pose des questions de vie privée, et c’est pour cela que des projets comme Cozy Cloud ont une importance primordiale. Mais quittons les serveurs et recentrons nous sur les clients. L’usage nous montre donc que tout est à présent fait avec le navigateur. Que se passerait-il si, au démarrage du système d’exploitation, nous lancions directement le navigateur en mode plein écran ? Nous afficherions une interface adaptée, qui permettrait d’accéder facilement aux sites que nous visitons le plus. Nous en garderions même certains en cache, pour les consulter sans internet. Tout fonctionnerait comme avant lorsque nous lancions manuellement le navigateur. Mais alors ? Plus besoin des programmes installés autres que le navigateur. Plus besoin de centaines de librairies, du support pour des dizaines de langages différents, d’une interface complexe avec gestionnaire de fenêtres, de gestion des utilisateurs, des sessions… Vous l’avez compris, je viens de vous décrire Firefox OS, et en même temps, de vous expliquer comment, même avec un langage interprété qu’est le JavaScript, il est possible d’avoir des performances acceptables avec 256Mo de Ram et un processeur simple cœur.

En résumé donc, libérer les utilisateurs des écosystèmes fermés mis en place par Google, Apple et Microsoft, en mettant en avant le Web comme plateforme ouverte en se basant sur l’évolution des usages, voici le pourquoi du projet Firefox OS. Il s’agit aussi bien sûr de conserver / acquérir sur mobile des utilisateurs de Firefox, afin de maintenir le poids de Mozilla dans l’avenir du web.

Une exécution de code téléchargé mais une meilleure sécurité ?

Les applications ne sont que rarement installées et restent généralement des sites web, ce qui amène beaucoup d’avantages collatéraux. Par exemple, pas d’installation signifie pas de désinstallations foireuses avec des morceaux qui restent un peu partout dans le système, impliquant un reformatage obligatoire tous les 6 mois si l’on ne veut pas pédaler dans la semoule. Cela implique aussi une gestion très différente des permissions. Ces dernières ne sont en effet pas demandées à l’installation mais à l’usage. Vous avez déjà certainement croisé ces popups dans Firefox : « ce site web demande à [connaitre votre position / accéder à votre webcam / stocker des données pour une utilisation hors ligne / ...]« . Firefox OS n’est rien d’autre que Firefox en plein écran, il fonctionne exactement de la même manière. On peut donc utiliser une application qui va demander à accéder à la galerie de photos tout en refusant qu’elle accède à notre position géographique. Cette granularité est complétement absente des autres plateformes où il faut accepter toutes les permissions, ou refuser d’utiliser l’application. Bonus : on peut même réaliser à quel moment exact l’application a besoin de la permission. (Accéder à mes contacts pour m’afficher la météo ? Seems legit…). À ceux qui s’inquiétaient de voir des sites web pouvoir accéder à des données internes de l’OS, vous pouvez être rassurés, à moins d’une faille dans Gecko, vos données sont finalement beaucoup mieux contrôlées dans Firefox OS que dans Android ou iOS.

Release quick, release often

Il est intéressant de noter l’approche de la fondation pour gérer son projet. Durablement marqué par la sortie de Firefox 4, qui a été repoussée pendant des mois, la fondation a pris un virage à 180 degrés pour tous ses produits. Plus question maintenant de retarder une date, un logiciel sortira le jour J ou ne sortira pas. Cela veut dire que les fonctionnalités non prêtes sont repoussées au lieu que ce soit la date de la sortie qui change. Tant pis, elles seront incluses dans la version suivante du logiciel. Cela signifie évidemment que les versions doivent s’enchaîner assez rapidement, sinon le manque pour l’utilisateur est important. Pour Firefox, c’est donc toutes les 6 semaines qu’une nouvelle version est disponible. Firefox OS est délivré aux partenaires, pas directement à l’utilisateur, le rythme est donc deux fois plus long, une release tous les trois mois. Cela reste extrêmement rapide pour un système d’exploitation, et il est donc probable que les partenaires ne vont pas publier toutes les versions sur système mais passeront plus probablement directement de la 1.3 à la 2.0 par exemple (elle correspond à la 1.5, il n’y aurait donc que la 1.4 qui serait sautée dans ce cas de figure).

Sortir des versions aussi souvent est un pari risqué pour Mozilla, mais il semblerait que ce soit la bonne solution. En effet, un OS complet met des années à être construit. Des années pendant lesquels les développeurs travaillent dans un tunnel, avec peu de retour, et sur un marché qui évolue grandement pendant ce temps. On ne compte plus le nombre de projets annoncés qui n’ont jamais vu le jour. L’objectif était donc un Time to Market minimum : un téléphone sur le marché le plus vite possible, pour avoir des retours, faire parler du projet, intéresser les développeurs afin d’avoir des apps quand le téléphone sera mis sur des marchés plus concurrentiels. Firefox OS 1.0 n’avait donc même pas le support des MMS ! Depuis, chaque version a apporté son lot de fonctionnalités indispensables, jusqu’à la 1.4 qui contient toutes les fonctionnalités attendues d’un téléphone intelligent actuel. Cette 1.4 aurait pu être la « vraie » 1.0, mais retarder la sortie sur le marché de presque 1 an et demi aurait été problématique. Cette 1.4 a une maturité que la 1.0 équivalente n’aurait jamais eu. Et maintenant que les bases sont posées, Mozilla peut commencer à innover réellement dans une 2.0 qui promet pas mal de changements.

Voilà, j’ai encore beaucoup de choses à dire sur Firefox OS mais ce billet commence à devenir sacrément long. On va donc s’arrêter là et espérer que le projet rencontre le succès qu’il mérite. Vu la liste des partenaires, on peut être confiant !

Ça y est Cyrille Borne, tu l’as ton article sur Firefox OS !

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wilfried caruel : Root verifier : l’application android opensource de la semaine

jeudi 24 juillet 2014 à 14:49

Présentation Root Vérifier

screenshot

Vous devez savoir maintenant que j’aime bien les applications en tout genre même ceux avec les « droits roots ».
Je ne conçois pas de payer un « smartphone » sous « Android » entre 400 et 700 euros sans en être vraiment propriétaire (non le root ne fait pas sauter le garanti).

Pour faire ce qu’on veut avec son smartphone il est indispensable de rooté le téléphone . Je trouve cela très bête.
Bref aujourd’hui, je ne vais pas vous apprendre à rooter un smartphone (pas dans la ligne éditoriale du blog) mais vous présentez une application indispensable en cas de « root ».
En effet je vois divers forums qui proposent diverses solutions via le « Google play store » mais il recommande des applications privatrice alors qu’il y en a une en « opensource « qui fait très bien son travail.
En effet, il n’y a pas plus simple. Il suffit d’appuyer sur check est il va vous dire si l’opération a bien réussi ou non.
Les autres aussi sont aussi simples ,mais pourquoi prendre des applications privatrice alors qu’il y a une application « open source » qui fait la même chose et surtout elle est fiable pas comme tous ce genre d’applications.
L’application permet aussi de savoir :

Cette application est disponible sous licence « GPLv2 ».

Présentation

La vidéo

L’application « Root Verifier » a été développé par « Madhav Kanbur ».

Mon avis :

L’application est aussi simpliste que jolie et fluide. Elle ne m’a jamais déçu ou donné un mauvais résultat.
Cela ne prend que quelque seconde pour savoir si votre précieux et bien rooté ou non.
L’application peut s’avère utile quand on flash une rom ou le root ne reste pas (rom stock).
Vous utilisez quoi vous pour savoir si le smartphone est bien rooté ?

Je rappelle aussi qu‘il n’y a pas que ce genre d’applications qui permet de savoir si le root a bien fonctionné.
Vous pouvez télécharger une application qui nécessite les « droits root » si vous avez un pop-up qui vous demande d’accepter ou non l’utilisation du droit « root ».

Autorisation :

Cette application ne nécessite aucune autorisation spéciale.

Root Verifier Root Verifier
Prix: Gratuit

Liens :

Téléchargement
Projet GitHub

musique : Gloupsy – berceuse acoust rev

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Wooster by CheckmyWebsite : Créer un site multilingue avec Jekyll

jeudi 24 juillet 2014 à 08:00

Quand nous avons commencé à construire le site de documentation de Check my Website, nous avons cherché un générateur de sites statiques capable de gérer un site multilingue, et à notre grande surprise, nous nous sommes aperçus que ceux-ci ne couraient pas les rues.

Sans doute dû à une connotation développeur assez forte, les principaux générateurs se soucient peu de gérer des sites en plusieurs langues. Après tout, tous les développeurs sont censés lire et écrire l’anglais non !

Nous sommes donc restés avec Jekyll dont la version 2, les collections dont nous avons déjà parlé permettent finalement de s’en sortir plutôt proprement. Voici comment implémenter un site multilingue avec Jekyll.

La documentation du service Check my Website allant être GPLv3, vous pouvez consulter le dépôt des sources pour référence sur Github et même contribuer !

Le cahier des charges d’un site multilingue

Pour notre site de documentation à venir prochainement, nous avions besoin de gérer deux langues, l’anglais et le français et de laisser une porte ouverte vers d’autres langues. Sait-on jamais, le succès de Check my Website pourrait nous amener à traduire cette documentation en d’autres langues. Nous n’en sommes pas là, loin s’en faut !

Le site est découpé en quatres grandes sections :

  • Une section FAQ pour; vous l’aurez deviné, une Foire Aux Questions, autrmeent le squestion les plus fréquemment posées.
  • Une section Howtos pour écrire des pages qui permettent d’arriver rapidement à tel ou tel résultat.
  • Une section Console qui acceuille les pages de documentation de référence de la console.
  • Une section API qui accueille les pages de documentation de référence de l’API.

Le plus simple désormais avec Jekyll pour gérer de telles sections est d’utiliser les collections. Est-il possible de gérer des collections multilingue ?

La deuxième difficulté pour un site multilingue est de ne pas avoir à répéter les _layouts Jekyll pour chaque langue. Il faut donc trouver un moyen pour passer la langue au layout de façon à pouvoir présenter dans chaque langue les chaînes de caractères propres à chacun de ceux-ci.

Enfin, nous voulions créer une page de définitions autour des termes que nous employons dans la documentation. Le plus simple pour ce faire est certainement les _data Jekyll. Mais peut-on les gérer par sous-dossiers, un par langue ?

L’implémentation avec Jekyll

Voici le résultat de tout ce cheminement, disons un résultat car la nature versatile de Jekyll permet de faire sûrement autrement, peut-être même mieux ?

Les collections

Les collections doivent bien sûr être déclarées dans le fichier de configuration _config.yml situé à la racine d’un projet Jekyll.

collections:
  faqs:
    output: false
  api:
    output: true
  howtos:
    output: true
  console:
    output: true

À noter que la collection faqs ne génére pas de pages individuelles pour chaque FAQ puisque output est positionnée à false.

Chaque page de chaque collection utilise le « front-matter » Jekyll qui va permettre de placer une variable personalisée locale pour chacune des pages à générer.

---
title: 'howto do this'
locale: 'en'
---

La variable est bien sûr à positionner à fr pour les pages en français, mais cela va de soi !

Pour ne pas voir les pages générées avec un /en/ ou /fr/ en fin d’URL, je suis par contre obligé de déclarer explicitement un permalink dans ce même « front-matter » comme ci-dessous :

---
locale: "en"
permalink: /en/console/website-overview/
---

C’est un peu dommage mais je n’ai pas réussi à faire autrement, même en jouant sur le paramètre permalink au niveau de la collection. Ceci est dû au fait que chaque collection est scindée en sous-dossier par langue.

Les datas

Pour les fichiers de datas par contre, c’est la classe. À l’instar des collections, nous avons un sous-dossier par langue, soit _data/en et _data/fr. Dans chaque sous-dossier, un fichier definitions.yml contenant les termes et définitions utilisés dans la documentation.

Pour rendre chacune de ces liste de données en fonction de la langue, la boucle suivante est utilisée dans le layout concerné.

{% assign sorted_defs = site.data.en.definitions | sort: 'word' %} {% for def in sorted_defs %}
{{ def.word }}
{{ def.definition }}
{% endfor %}

La boucle est identique pour les deux langues, à l’exception bien sûr de site.data.en.definitions pour les définitions en anglais et site.data.fr.definitions pour celles en français. Simple et efficace !

Les pages d’index

Les pages d’index de chaque collection sont directement accessibles à la racine du site, un dossier par langue soit en/console/index.html et fr/console/index.html par exemple pour l’index des pages de la section console. Ces pages ne contiennent rien d’autres dans mon cas que l’appel au layout pour la section concernée.

Les layouts, gabarits

C’est ici que la « magie » opère. Pour chaque section, un layout différent. Il est certainement possible de faire un seul layout mais j’ai préféré partir du principe que chaque section pouvait être présentée de façon différente.

Par exemple, cela donne pour le layout console utilisé par la section du même nom le contenu suivant :

---
layout: page
---

{% if page.locale == "fr" %}
  {% assign name = "en français" %}
{% elsif page.locale == "en" %}
  {% assign name = "in english" %}
{% endif %}


{% for article in site.console %}
{% if article.locale == page.locale %}
    
  1. {{ article.title }}

    {{ article.lead }}

{% endif %} {% endfor %}

Sont placées en tête du fichier les assignations de variables locales au layout, permettant de respecter le principe d’un layout pour toutes les langues.

La suite du fichier est une boucle itérant sur la collection console en ne sélectionnant que les pages ayant une locale égale à la page demandant le layout : if article.locale == page.locale.

l’arborescence finale du site

En tenant compte du cahier des charges exprimé ci-dessus, voici l’arborescence à laquelle je suis arrivé avec Jekyll :

_api
_bower_components
_console
_data
_faqs
_howtos
fr
_includes
_layouts
index.md
_plugins
assets
en

Tous les dossiers commençant par une _ sont bien sûr des dossiers un peu spéciaux correspondants soit à des dossiers « réservés » Jekyll comme _data ou _layouts; soit à des collections comme _api ou _faqs.

Dans chacune des collections, un dossier par langue soit _console/en et _console/fr par exemple pour les pages de la section console.

Une documentation multilingue avec Jekyll : C’est possible !

Voilà les bases posées d’un site multilingue avec Jekyll. L’organisation de l’arborescence permet de bien distinguer chaque langue, que ce soit au niveau des pages, des collections, des datas et layouts en regroupant chacun de ceux-ci dans un dossier par langue.

Et même si le fait de devoir préciser un permalink dans chaque page peut sembler un peu lourd, le résultat est celui attendu. Je suis sûr que les concepteurs de Jekyll, qui sont des personnes de grand talent, nous améliorerons ça tôt ou tard !

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G3L : Bilan des RMLL 2014

jeudi 24 juillet 2014 à 00:57

R̶i̶c̶h̶a̶r̶d̶ ̶M̶ ̶S̶t̶a̶l̶l̶m̶a̶n̶ Saint iGNUcius Plusieurs membres de G3L ont participé aux RMLL cette année... et il fallait bien ça pour tenter de tout voir !

Nous étions deux à avoir un stand à tenir, François pour le stand Haiku, et Bernard s'est auto-désigné pour le stand Drupal qui manquait de présence.

François a fait un compte-rendu assez complet de son expérience sur le blog du LOAD, assorti de quelques photos. D'autres photos sont disponibles sur le site de l'April.

Pour citer Armel venu en touriste, et qui donc a pu voir beaucoup plus de choses :

Je suis allé passer 2 jours aux RMLL et j'en reviens motivé pour cette nouvelle saison qui commencera en septembre.

Les plus : J'ai vu des conférences de qualité, et j'y ai croisé de nombreux enthousiastes humanistes des libertés et des Logiciels, parfois entrepreneurs et parfois utopistes.

Les moins : Il n'y avait pas assez de visiteurs.

Je partage en vrac ce qui m'a le plus enchanté :

- lancer un financement participatif pour un logiciel libre

- se libérer des services google comme framasoft l'a fait

- apprendre à fabriquer sa propre bière

- essayer un smartphone avec firefox os

- cosy.io un cloud personnel

- un internet vraiment neutre (= mode utopie ?) certains essayent d'en construire un à l’échelle d'un village : http://sv2b.net/

- brancher ses instruments de musique sur son système Linux

- voir une application pour smartphone (tout os) pour faire de la botanique (qui n'est pas encore sortie)

- une application qui permet en prenant une seul photo avec son smartphone, de connaitre les réponses données par un amphi plein d'étudiants, à une question à choix unique, les étudiants utilisant une simple feuille de papier pour répondre.

- et encore plein d'autres choses...

Vous l'aurez compris cela m'a vraiment dopé, j'espère conserver cette exaltation pour toute l'année à venir ! Maintenant, il va falloir passer à l'action et si cela fonctionne vous pourrez peut-être goûter ma bière !

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