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Goffi : Parlons XMPP - épisode 9 - copie de fichiers et Jingle

mercredi 4 novembre 2015 à 15:00

(pour lire les épisodes précédents, suivez l'étiquette correspondante)

Bien que déjà répété un certain nombre de fois, je le redis : XMPP fait bien plus que de la messagerie instantanée. Une des fonctionnalités qui est apparue rapidement est la copie de fichiers, voyons cela de plus près

Le problème : XMPP étant du XML, il n'est pas vraiment adapté aux données purement binaires comme des fichiers. La solution est de passer par l'extérieur, c'est à dire une autre connexion non XML, et d'utiliser le flux XML pour la gérer, on parle de connexion « out-band ». Malheureusement, parfois il n'est pas possible d'établir cette connexion, alors on passe tout par le flux XML : c'est lent, peu efficace, mais ça fonctionne presque toujours, on parle de connexion « in-band » (qu'on pourrait traduire par « interne »).
Il y a aussi des cas où il est plus simple et efficace de rester « in-band », enfin surtout un : si on envoie très peu de données, comme une petite image (un avatar par exemple).

Comme souvent dans le monde XMPP, plusieurs solutions ont été proposées, expérimentées, parfois adoptées puis dépréciées, jusqu'à ce qu'on trouve et garde celle qui semble convenir le mieux, et qui est a priori la meilleure techniquement.
Commençons par la solution courante, appelée « Stream Initiation » (initiation de flux), elle est définie par la XEP-0095, et la copie de fichier l'utilise via la XEP-0096.

La copie de fichiers est la seule application qui utilise la XEP-0095. Nous avons 2 personnes en jeu : celle qui veut envoyer le fichier, qu'on appellera « l'expéditeur » (« sender » en anglais) et celui qui veut le recevoir, qu'on appellera « le destinataire » (« receiver » en anglais).

La XEP-0096 défini ce qu'on appelle un « profil » pour l'initiation de flux, le profil « transfert de fichier ». Elle sert principalement à transmettre les métadonnées du fichier : une description, sa taille, son nom, sa date de dernière modification, et un « hash », c'est à dire une somme de contrôle pour vérifier que le fichier a été correctement copié. C'est l'algorithme MD5 qui est utilisé ici, pourtant connu pour avoir des failles, même si elles ne sont pas dramatiques dans le cadre d'un transfert de fichier (l'expéditeur étant déjà validé par ailleurs).

Il est également possible d'indiquer une fourchette (« range ») à copier, c'est à dire un point de départ (« offset ») dans le fichier et une longueur (« length »), pratique si un transfert a été interrompu en plein milieu, par une coupure de courant par exemple.

Le reste, c'est la XEP-0095 qui s'en occupe, il s'agit juste de négocier la méthode à utiliser, le destinataire accepte ou non le flux, et choisi une des méthodes. Il y a 2 méthodes principales : la première est le transfert en interne (« In-Band Bytestreams », XEP-0047) qui se contente de transcoder les données en base64.

La deuxième (la XEP-0065, « SOCKS5 Bytestreams ») est plus intéressante, elle utilise SOCKS v5 pour établir une connexion externe (« out-band ») et tenter une connexion directe ou via un « proxy » qui est un élément externe relayant les données. L'utilisation d'un proxy est moins efficace qu'une connexion directe bien entendu (les données passent par un 3ᵉ point), mais est parfois nécessaire si une connexion directe est impossible à cause d'un pare-feu ou d'un NAT par exemple. XMPP permet, grâce à disco (la XEP-0030) de savoir automatiquement si votre serveur propose un proxy.
C'est donc la XEP-0065 qui est à l'origine du nom « proxy65 » couramment utilisé.
Petit détail qui a son importance : dans le cas du transfert direct, la connexion se fait du destinataire vers l'expéditeur (qui a ouvert un port pour l'occasion), aussi la connexion peut échouer dans beaucoup de cas (par exemple l'expéditeur est derrière un NAT). Une méthode a été faite pour améliorer la situation, mais elle n'a jamais été standardisée, vous pouvez la trouver ici : http://delta.affinix.com/specs/stream.html.

Voilà pour la méthode actuelle. Elle pose de nombreux problèmes : c'est uniquement l'expéditeur qui doit proposer et le destinataire accepte ou refuse, il n'y a pas de vraie méthode de secours (appelée « fallback » en anglais), c.-à-d. de méthode pour passer de SOCKS5 (ou « s5b ») au transfert « in-band » (ou « ibb »), et il y a souvent des difficultés pour établir une connexion directe comme expliqué au paragraphe précédent. Bref, ça n'est pas satisfaisant. Mais le problème est assez complexe, il n'est pas si simple de faire une connexion directe, c'est à dire pair à pair (ou « peer to peer » en anglais).

Heureusement, une nouvelle méthode est apparue, et elle est beaucoup plus souple et efficace : Jingle. Mais cet article étant déjà long, j'en parlerai la prochaine fois.

J'en profite pour annoncer que je vais commencer une série d'articles pour expliquer l'architecture et ce qu'on peut faire concrètement avec « Salut à Toi ».

Je vous rappelle aussi que nous avons une campagne de financement participatif en cours pour porter « Salut à Toi » sur Android et faire une version de bureau, et que nous avons bien besoin de soutien ! http://www.arizuka.com/fr/projects/libervia
Merci :)

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mozillaZine-fr : Les développeurs des principaux navigateurs web passés à la moulinette

mercredi 4 novembre 2015 à 14:44

Martin Olsson, ancien développeur du navigateur web Opera vient de publier des statistiques sur le nombre de développeurs de Mozilla, Apple et Google, ainsi que la fréquence de leur modification du code source de Gecko et Servo (pour Mozilla), Webkit et Blink (pour Apple et Google). Selon lui,

Comme toute statistique, ne doutons pas qu’elle déclenchera des polémiques et interprétations diverses 😉 Merci à Anthony Ricaud et Pascal Chevrel pour le (re)tweet.

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T. BRIOLET : Sortie d’openSUSE Leap 42.1

mercredi 4 novembre 2015 à 12:21

Ça y est, après un an d’attente et de nombreux changements annoncés, la nouvelle openSUSE Leap 42.1 vient de sortir ce 4 novembre 2015 !

Le projet openSUSE est maintenant composé de deux modes de développement :
Tumbleweed, la version en publication continue (rolling release) ;
Leap, la version en publication régulière, plus stable, avec une sortie prévue par an, successeur de l’openSUSE que nous connaissions jusqu’ici.
Leap se distingue par un changement profond : elle est basée sur SUSE Linux Entreprise avec l’ajout de nombreux paquets éprouvés dans Tumbleweed.

Ce « saut » se marque également dans le numéro de version : 42.1 est la première version d’openSUSE Leap. Un numéro en référence à la fameuse question et un clin d’œil à S.u.S.E Linux 4.2, première distribution au caméléon.
Leap-green

Lors de la conférence openSUSE 2015, SUSE a annoncé la libération des sources de SUSE Linux Entreprise (SLE), incluant toutes les mises à jour de maintenance, sur les serveurs de l’openSUSE Build Service. Cela a ouvert la possibilité de rassembler le développement de SLE et d’openSUSE pour les versions stables, du moins pour le cœur des deux systèmes (noyau et système de base).

Le résultat est la création de deux distributions :
Tumbleweed, en publication continue (rolling release), constamment mise à jour ;
Leap, en publication régulière (regular release), la remplaçante basée sur SLE de la distribution openSUSE que nous connaissions jusqu’ici.

KDE-destop-42.1Le bureau Plasma d’openSUSE Leap 42.1

Cette version 42.1 est la première version d’openSUSE Leap, qui utilise les sources de SUSE Linux Entreprise (SLE) et vise un très haut niveau de stabilité. Le développement de la communauté passionnée et la stabilité de l’entreprise fournit plus de cohésion pour le projet et pour ses contributeurs. openSUSE Leap bénéficie d’un effort de maintenance de l’entreprise et a de nombreux paquets et mises à jour en commun avec SLE, ce qui est différent des versions précédentes d’openSUSE qui étaient créées dans un canal séparé.

Les développeurs de la communauté fournissent un niveau égal de contribution à Leap et aux projets upstream dont dépend cette version. Cela relie le fossé entre les paquets matures et les paquets plus récents trouvés dans l’autre distribution openSUSE : Tumbleweed.

Comme cette version est un véritable changement par rapport à la précédente, un nouveau numéro de version et une nouvelle stratégie de nom de version ont été adaptés pour refléter ce saut. Les sources de SLE viennent de SLE 12 Service Pack 1 bientôt publiées par SUSE. La stratégie de nommage est SLE 12 SP1 ou 12.1 + 30 = openSUSE Leap 42.1. Beaucoup ont demandé pourquoi 42, mais SUSE et openSUSE ont une tradition de commencer les grandes idées avec un quatre et un deux, une référence au Guide du voyageur galactique.
Chaque version mineure d’openSUSE Leap pourra fournir un nouveau KDE/Plasma ou GNOME, mais aujourd’hui tout est à propos d’openSUSE Leap 42.1, donc si vous êtes fatigués d’un bureau marron, essayez-en un vert !

Have a lot of fun!

openSUSE Leap 42.1 est…

Équilibrée

Leap fournit un équilibre entre nouveauté et maturité… Leap offre ce sentiment professionnel, supporte du matériel récent et a conservé en version antérieure plusieurs paquets pour renforcer la vision de support à long terme de Leap. Les nouveautés comme KDE Plasma 5 et LibreOffice 5 sont dans Leap tout comme d’autres logiciels plus matures tels que GNOME 3.16 et GCC 4.8.5, avec bien sûr la possibilité d’installer GCC 5.2.

Fiable

Comme la 13.2, Leap 42.1 propose Btrfs comme système de fichiers par défaut pour la partition racine et XFS pour les données (la partition /home).
Btrfs permet notamment de créer des instantanés ou snapshots de son système, des sortes de « points de restauration ». Avec le logiciel Snapper comme surcouche, il devient facile de gérer ses instantanés ou de retrouver l’état précédent du système en effectuant une restauration (rollback). Snapper va automatiquement créer un instantané du système toutes les heures ainsi qu’avant et après chaque modification par YaST ou zypper. C’est un outil puissant.
Cette nouvelle version ajoute la possibilité de démarrer le système depuis un instantané pour corriger un problème sur les fichiers importants du système (comme bash).

Les détails

Pour les développeurs

EDI et outils

Leap utilise la dernière version stable de Qt (5.5). Cette dernière apporte beaucoup de fonctionnalités et d’améliorations pour les développeurs mais aussi pour les utilisateurs, qui bénéficieront notamment de la gestion du multi-écran dans QML (qui est très utilisé par le bureau Plasma).

Kde_qt5_designerQt5 designer

Builder est un jeune EDI, conçu pour rendre facile la création des applications GNOME. La publication de cette version 3.16 est plutôt un aperçu technologique, montrant les possibilités d’édition telles que la vue fractionnée, la gestion des snippets, l’indentation automatique du code et un mode VIM. Rappelons que Builder a été financé début 2015 par une campagne de crowdfunding et que le projet a des plans ambitieux : gestion de projet, gestion de version, débogage, intégration de Glade et bien plus encore.

 GNOME_BuilderGNOME Builder

Langages et bibliothèques

La bibliothèque de développement KDE Frameworks 5 est livrée dans sa dernière version stable (5.15), amenant de nombreuses optimisations qui impactent une grande partie des applications KDE les utilisant. En particulier Baloo, la bibliothèque d’indexation des fichiers a reçu plusieurs changements, allant de la correction de bug à de l’amélioration de performances.

 KDE_AnjuntaAnjuta

Pour les administrateurs système

 

Installation_overview_42.1Aperçu de l’installation

Virtualisation

openSUSE Leap 42.1 propose plusieurs solutions de virtualisation, notamment QEMU 2.3.1, VirtualBox 5.0.6 et Docker 1.8.2. Cela fait de Leap 42.1 un système de base adapté pour distribuer des applications. De plus, la configuration est facile avec YaST, ce qui permet de déployer des solutions rapidement et facilement. GNOME Boxes, virt-manager et virsh sont également disponibles pour les administrateurs système et les utilisateurs d’openSUSE.

Un YaST amélioré

Le projet étant complètement open-source, les versions et les fonctionnalités de YaST ont toujours été synchronisées entre SLE et openSUSE. Avec Leap, la tendance est encore plus vérifiée : Leap 42.1 et SLE 12 SP1 incluront exactement la même version de YaST, AutoYaST et Linuxrc.

 Kde_yast2_42.1YaST sur KDE

 

Par rapport à la 13.2, cela représente un bond de plus de 600 changements incluant des corrections d’erreurs, de nouvelles fonctionnalités et des améliorations pour les fonctionnalités existantes. Les utilisateurs et les administrateurs systèmes profiteront donc d’un YaST largement amélioré. Les développeurs sont également choyés avec un code nettoyé (bien qu’il y a encore et toujours du code auto-converti depuis YCP), de meilleurs outils de développement, une meilleure documentation et une bien meilleure intégration à l’écosystème Ruby (RSpec helpers, tâches Rake, …). Bien que le module YaST2-lxc ait été abandonné, la famille YaST a grandi avec l’ajout de trois nouveaux modules : Polices de caractère, Docker et Journal (de systemd).

 GNOME_YaST_appfolder_42.1Les modules YaST sur GNOME

Machinery

Machinery est une application en ligne de commande destinée aux administrateurs système. Elle permet de créer des descriptions de systèmes Linux et de travailler avec. Vous pouvez l’utiliser pour inspecter des systèmes, sauvegarder et suivre leurs états ou créer de nouveaux systèmes à partir de ceux existants. Machinery permet également de facilement comparer différents systèmes. Il peut aussi exporter les descriptions pour d’autres outils pour l’installation, la migration, la construction d’image, la mise en conteneur ou le déploiement dans le cloud. Il fournit également des interfaces de programmation pour travailler avec des descriptions de système avec vos propres outils.

Ça vous semble un peu flou ? Regardez cette petite vidéo de démonstration !

Pour les utilisateurs

KDE

 KDE Plasma 5 welcome screen Page d’accueil d’openSUSE sur KDE

 

openSUSE Leap 42.1 est la première version stable d’openSUSE à fournir KDE Plasma 5 (version 5.4.2) comme environnement de bureau par défaut. Plasma 5 est maintenant suffisamment mature pour un large public qui pourra apprécier son bureau magnifique, riche en fonctionnalités, innovant et performant. La version 5.4 de l’espace de travail introduit un nouveau Plasmoid de contrôle du volume, un menu de lancement en plein écran, de nombreuses nouvelles icônes (plus de 1600 ajoutées) et un support amélioré des écrans à haute densité de pixels (High DPI).

KDE_Leap42.1_GIMPGIMP sur KDE

Des petits défauts de la version précédente ont également été corrigés, par exemple un nouveau format de date dans l’horloge ou une amélioration du comportement et du visuel du bureau en vue de dossier.

GNOME

GNOME_weather_42.1Application météo sur GNOME

openSUSE Leap 42.1 fournit GNOME 3.16.2. La branche 3.16 a été publiée en avril 2015 et a reçu depuis plusieurs corrections de bugs. GNOME 3.16 est ainsi bien testé et suffisamment stable pour être un environnement de bureau de choix pour Leap 42.1 et son cœur de SLE12.

GNOME_libreoffice_42.1Libreoffice 5 sur GNOME

La vue des activités, l’écran de connexion, les menus système et d’autres composants du système ont une apparence plus moderne. Les nouveaux effets graphiques sont conçus pour s’intégrer avec le style visuel des applications GNOME, pour une expérience fluide. La version 3.16 a également un nouveau style de barre de défilement : au lieu d’être affichées en permanence, ces barres ne sont visibles que quand cela est nécessaire. Un petit indicateur apparaît en effet lors du déplacement de la souris et une barre plus épaisse apparaît quand le contrôle est demandé.

Autres environnements de bureau

openSUSE Leap 42.1 inclut Mate 1.10, qui prend en charge GTK2 et GTK3 et apporte des améliorations au niveau de la bibliothèque de mixage audio.

XFCE 4.12.1 est aussi présent. Le tableau de bord XFCE peut maintenant se cacher intelligemment, prend en charge les greffons GTK3 et a vu beaucoup de ses greffons tiers mis à jour pour exploiter les fonctionnalités ajoutées dans la 4.10.

Enlightenment 19 (0.19.10) apporte des améliorations pour, entre autres, son compositeur X11 et son assistant de configuration.

Récupérez Leap !

Pour télécharger openSUSE Leap 42.1, rendez-vous sur http://software.opensuse.org. Nous vous recommandons de lire les notes de version avant toute mise à jour ou installation.

Les utilisateurs actuellement sous openSUSE 13.2 peuvent mettre à jour vers openSUSE Leap 42.1 en suivant les instructions de mise à niveau.

Merci !

openSUSE Leap 42.1 représente l’effort combiné de milliers de développeurs qui participent à nos distributions et aux projets livrés avec elle. Les contributeurs, internes et externes au projet openSUSE, devraient être fiers de cette version, et méritent un grand « merci » pour tout le travail et les soins qui ont été consacrés à celle-ci. Nous croyons que Leap est une excellente distribution GNU/Linux pour les développeurs, les administrateurs et les utilisateurs. Nous espérons que vous aurez tous beaucoup de plaisir lors de son utilisation, et nous sommes impatients de travailler avec vous sur la prochaine version !

 

Cette traduction a été réalisée par AR7 (Antoine) et moi même.

Sources :

L’annonce officielle [en] : https://en.opensuse.org/Archive:Release_announcement_42.1

La page du portail sur le site openSUSE.org [fr] : https://fr.opensuse.org/Portal:Leap

La liste détaillée des mises à jour [en] : https://en.opensuse.org/Features

La page de téléchargement [fr] : https://software.opensuse.org

Cette annonce a été conjointement publiée sur Alionet.org : https://www.alionet.org/content.php?708-openSUSE-Leap-42-1-c-est-le-grand-saut-! et sur Linuxfr : https://linuxfr.org/news/nouvelle-opensuse-leap-42-1

Syvolc

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Thuban : De l'épice pour la pensée

mercredi 4 novembre 2015 à 08:38
Il est souvent question du "meilleur lecteur de musique". On voit alors passer des amarok, clementine ou quodlibet. Alors ok, ces derniers ne sont pas mauvais, il faut l'admettre. Mais ils font tout un tas de choses inutiles pour la plupart d'entre nous.

Là, on va parler de MPD alias Music Player Daemon, qui est selon moi le meilleur lecteur de musique. Pourquoi?
** Il nécessite peu de ressources.
** Il supporte des milliers de morceaux sans aucun ralentissement ni bugs. Seul quodlibet lui fait concurrence sur ce point. Actuellement, ma liste de lecture contient 14102 morceaux.
** Il dispose de nombreuses interfaces et s'adapte ainsi à tous les goûts.
** Il est très facile d'écrire des petits outils pour le contrôler.
** On peut même diffuser sa musique.

Sa particularité est d'avoir le lecteur sous forme de "serveur" qui tourne en arrière plan et qui lit votre musique, alors qu'il peut être contrôlé par les interfaces de votre choix. C'est en fait un véritable avantage. Eh oui, vous pouvez vouloir utiliser un client très complet comme gmpc, un client léger mais agréable comme sonata ou alors un truc de geek comme ncmpcpp.

On va voir dans les prochaines parties comment installer mpd sur debian, puis quelques astuces de geekounets ☺ .

L'installation de MPD :
Sur debian, il n'y a pas de surprises, il faut installer le paquet mpd. Je vous conseille vivement d'installer aussi un client comme mpc (qui servira dans les scripts) et un client graphique tel que l'excellent sonata :
sudo apt-get install mpd mpc sonata


Pour configurer mpd, vous avez 2 possibilités :
1. Éditer le fichier /etc/mpd.conf : la configuration sera la même pour tous les utilisateurs du système.
2. Éditer un fichier /home/votre-login/.mpdconf . Dans ce cas, il faudra lancer la commande mpd manuellement pour le lancer. De plus, il faudra désactiver le lancement automatique de mpd au démarrage avec les commandes suivantes :
systemctl disable mpd.service
systemctl disable mpd.socket


La syntaxe du fichier de configuration est cependant la même. Il n'y a rien de farfelu dedans, je vais donc vous proposer ci-dessous un fichier de configuration avec des commentaires pour vous aider à l'adapter à votre cas.

# Répertoire contenant les musiques
music_directory		"~/Musique"
# Mise à jour automatique de la liste des musiques
auto_update     "yes"

# fichiers permettant de retenir des informations sur la liste de lecture de mpd
# Pensez à créer le dossier ~/.mpd
db_file			"~/.mpd/tag_cache"
pid_file			"~/.mpd/pid"
state_file			"~/.mpd/state"
# Répertoire des listes de lecture. Pensez à le créer
playlist_directory		"~/.mpd/playlists"

# Le nom d'utilisateur qui lance mpd (pour ne pas être lancé en tant que root)
user				"petitjibus"

# On ne veut pas diffuser ici.
bind_to_address		"localhost"

# La liste de lecture contient le chemin complet des fichiers
save_absolute_paths_in_playlists	"yes"

audio_output {
	type		"alsa"
	name		"My ALSA Device"
	mixer_device	"default"	# optional
}

# Le son reste le même au changement de chanson
volume_normalization		"yes"

# Respect de l'UTF-8 dans les noms de fichier
filesystem_charset		"UTF-8"
id3v1_encoding			"UTF-8"



Une fois votre configuration terminée, relancez le service mpd (avec "service mpd restart" ) ou bien lancez la commande mpd selon que vous ayez choisi le cas 1 ou 2.

Astuces diverses :
** mpdscribble (voir le paquet du même nom) permet d'envoyer sur last.fm et sur libre.fm vos lectures et sert donc de "scrobbler" (Si certains connaissent la traduction de ce mot...). Vous devrez le configurer dans /etc/mpdscribble.conf et modifier /etc/default/mpdscribble pour avoir
MPD_SYSTEMWIDE=1


** Vous trouverez ici un script qui permet de lire n'importe quelle fichier audio dans mpd même s'il n'est pas dans la base de données. Il faut juste mpc d'installé. C'est particulièrement pratique en actions personnalisée dans thunar par exemple.
Pour l'utiliser, lancer
play_in_mpd /chemin/vers/la/musique.mp3

Pour seulement ajouter le fichier dans la liste de lecture, ajoutez l'option -n :
play_in_mpd -n /chemin/vers/la/musique.mp3


** Pour mélanger la liste de lecture :
mpc shuffle


** Pour mettre à jour votre liste de lecture après avoir ajouté de nouveaux morceaux à votre bibliothèque :
mpc --wait update && mpc clear && mpc ls |mpc add


** Ajouter une radio à la liste de lecture :
mpc add "http://audio.scdn.arkena.com/11008/franceinter-midfi128.mp3"
.

** Chercher une chanson et la jouer rapidement avec dmenu avec le script dmpc
** Afficher la chanson jouée par mpd :
mpc status |head -n1


** Avancement de la lecture :
mpc |grep -Eo '[0-9]+:[0-9]+/[0-9]+:[0-9]+' 


** Et vos astuces?


Voir aussi :
** Le wiki de mpd, bien qu'obsolète, il contient encore des informations utiles : http://mpd.wikia.com/wiki/Music_Player_Daemon_Wiki
— (permalink)

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RaspbianFrance : Les accessoires officiels de la Raspberry Pi Fondation

mardi 3 novembre 2015 à 17:55

Bien que l’on n’en ai jamais parlé jusqu’à présent, la fondation Raspberry s’est employée depuis quelques temps à la réalisation d’accessoires dédiés et recommandés pour la Raspberry Pi.
Nous allons donc dans cet article vous présenter chacun de ces accessoires, leur utilité et leur fiche technique.

Les produits proposés sur les accessoires pour votre Raspberry Pi sont toujours valides et fonctionnels.

 

L’alimentation officielle de la Raspberry Pi

Nous allons commencer par l’alimentation de la Raspberry, élément essentiel dans le bon fonctionnement de la machine. En effet, et comme certains l’ont remarqué, une alimentation de mauvaise qualité, peu ou trop puissante, peut endommager la Raspberry Pi et ainsi lui causer des dommages irréversibles.
Cette alimentation officielle est très classique. En effet, la Fondation annonce une puissance de 5V couplé avec 2A, idéal pour avoir une Raspberry au meilleur de sa forme, même avec un ou deux accessoires connectés (tout dépend de leurs besoins, bien sûr).

 

L'alimentation officielle de la Raspberry pi

L’alimentation officielle de la Raspberry Pi propose plein d’adaptateurs !

 

Le module caméra de la fondation Raspberry

Ce n’est pas un accessoire nouvellement sorti, mais il fait partie des accessoires officiels de la Raspberry Pi.
La fondation a sorti deux modèles officiels de caméra, la première caméra est dédiée à une utilisation classique.
En effet, cette caméra compatible avec toutes les Raspberry Pi, peut être utilisée pour prendre des vidéos ainsi que des photos. Elle dispose d’une résolution de 5 mégapixels et peut également prendre des vidéos en 1080p30, 720p60 et 640p90.

Pour ce qui est du second modèle, la caméra PiNoir, elle, dispose des mêmes caractéristiques techniques que la version de base, avec une différence, cette caméra ne dispose pas de filtre infrarouge.

Cela permet ainsi à cette PiNoir de voir dans la nuit. La PiNoir, de jour, propose des clichés assez surprenants, en effet le filtre anti-infrarouge étant absent, les couleurs sont tout simplement fausses. Néanmoins, le rendu est parfaitement visible tout au long de la journée. Pour ce qui est de la nuit, il faudra se munir d’un projecteur infrarouge, non fourni par la Fondation afin de rendre la caméra PiNoir entièrement opérationnelle.

 

Caméra officielle de la Raspberry Pi

La caméra officielle de la Raspberry utilise un cable ruban.

 

Ces caméras viennent se connecter sur le port CSI de la Raspberry Pi via le câble ruban fourni dans le pack officiel.
Notez bien que les caméras officielles de la Raspberry Pi ne disposent pas de micro, il faudra donc prévoir un système pour récupérer l’audio.
La caméra de la Raspberry Pi Foundation est très régulièrement utilisée au cœur de projets de vidéosurveillance.

 

Le dongle Wi-Fi officiel

Fini les problèmes de compatibilité entre dongle Wi-Fi et Raspberry Pi !

En effet, la Raspberry Foundation propose maintenant son propre dongle Wi-Fi ! Ce dongle est plus performant que la plupart des autres dongles proposés sur le marché. Grâce à une meilleure réception WI-FI, le « Raspberry Pi WiFi Dongle » repose sur la norme WI-FI 802.11b/g/n proposant un débit maximal de 150 MégaBits par seconde. La fondation Raspberry annonce également que ce dongle est supporté nativement par Raspbian.

 

Dongle wi-fi officiel de la Raspberry Pi foundation

Le dongle Wi-Fi USB de la fondation arbore une jolie framboise !

 

Seul petit problème, il est quasiment introuvable en France… Pour l’instant, nous vous conseillons donc de vous rabattre sur ce dongle Edimax qui présente des caractéristiques très similaires et fonctionne lui aussi nativement sous Raspbian !

 

Le boîtier de la Raspberry Pi Foundation

L’un des derniers produits sortis chez la fondation est ce boîtier officiel en plastique aux couleurs de la Raspberry Pi (blanc et rouge). Ce boîtier offre une possibilité d’accéder aux ports GPIO et CSI grâce à son capot et à ses parois amovibles.

 

Boîtier officiel de la Raspberry Pi

Le boîtier officiel propose un joli mélange de rouge et de blanc !

Point très positif, pour son boîtier officiel la Raspberry Pi Foundation a veillé à ce que toutes les sorties soient accessibles. Le port MicroSD et les diodes d’activité de la Raspberry Pi, situées à côté du port MicroSD, sont la aussi parfaitement utilisables !

 

Le Raspberry Pi Touch Display, un écran tactile officiel pour la Raspberry Pi

Sans doute le produit le plus attendu et qui a le plus fait parler de lui, la fondation Raspberry Pi propose désormais un écran tactile de 7 pouces et d’une résolution de 800×640 pixels.

Ce produit était vraiment le plus attendu et offre de nombreuses perspectives nouvelles à la Raspberry. En effet, nous pouvons l’utiliser pour créer des projets tout en un, comme une tablette tactile ou des applications plein écran, le tout sans galère et branchements improbables !
L’écran officiel se compose d’une carte adaptateur reliée à la Raspberry Pi par deux câbles, l’un pour l’affichage et le second pour tactile.

Enfin, la carte adaptateur est reliée à la Raspberry Pi via un câble ruban (fourni par la Raspberry Pi Foundation avec l’écran officiel) venant se connecter sur le port DSI de la Pi.
L’écran supporte jusqu’à dix points de pression (10 doigts) et inclura dans une future version de Raspbian un clavier virtuel.

 

Écran tactile officiel Raspberry Pi Foundation

L’écran officiel de la Raspberry Pi Foundation peut être fixé à la Raspberry Pi à l’aide de vis !

 

Pour continuer sur la série des bons points, la fondation a tout prévu du point de vue alimentation électrique.

En effet, si il est possible d’alimenter la Raspberry Pi et l’écran officiel séparément, il est également possible d’alimenter la Raspberry Pi directement depuis l’écran !

Pour cela, deux possibilités !

Pour ces deux dernières possibilités, il vous faudra une bonne alimentation avec au minimum 2A, ça tombe bien, c’est justement le cas de l’alimentation officielle !

 

 

Pour information, nous avons pu tester l’écran officiel de la Raspberry Pi Foundation et nous avons été très agréablement surpris par la qualité de l’écran tactile.

Celui-ci répond très bien au touché et est très réactif, zéro latence à enregistrer ! Nous ferons probablement un petit article sur le sujet prochainement !

 

Toujours pas de bonne carte MicroSD ni de clavier

Seul point regrettable, la Raspberry Pi foundation ne propose toujours pas de bonne carte MicroSD avec une vitesse acceptable !

Pourtant, nous on aimerait bien avoir une petite carte SD avec une jolie framboise dessus…

En attendant, nous vous conseillons d’opter pour une des cartes MicroSD 95 Mo/s de SanDisk qui propose en ce moment de très bonnes cartes à des prix relativement raisonnables !

 

Carte MicroSD non officielle pour la Raspberry Pi

Les cartes MicroSD de SanDisk sont livrées avec un adaptateur

 

De même, pas de clavier officiel en vue pour la Raspberry Pi !

Là encore nous vous conseillons donc un produit que nous avons testé, compatible avec Raspbian nativement et qui nous apporte pleine satisfaction, cet excellent clavier sans fil avec trackpad.

Clavier non officiel de la Raspberry Pi

Le clavier sans fil dispose d’un trackpad bien pratique si on a pas de souris !

 

Conclusion

Au final, avec ses accessoires officiels pour la Raspberry Pi, la Raspberry Pi Foundation propose de bons produits, simples et parfaitement adaptés !

Mention spéciale à l’écran, gros coup de cœur de Raspbian France et qui sort vraiment du lot en apportant une vrai nouveauté !

Cet article Les accessoires officiels de la Raspberry Pi Fondation est apparu en premier sur Raspbian-France.

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