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Romaine Lubrique : Retour de la photo au musée d'Orsay : on y était !

dimanche 22 mars 2015 à 14:30

L'anecdote est désormais entrée dans l'histoire de la photographie... dans les musées : c'est grâce au fameux Instagram Pierre Bonnard de Fleur Pellerin (16 mars) que nous devons l'autorisation soudaine de photographier à Orsay (18 mars).

C'est donc la feêete, et nous étions quelques-uns, samedi 21 mars dernier, à arpenter joyeusement les salles du musée pour marquer le coup, constater cela de visu et prendre en toute liberté quelques clichés. Pour soi, pour les partager sur les réseaux sociaux ou pour enrichir Wikipédia comme on le verra plus bas.

Nous en avons d'ailleurs causé à quelques gardiens qui ne cachaient pas leur soulagement de ne plus devoir jouer les censeurs d'images ;)

Revue de tweets

2 hashtags liés à l'événement (à reprendre si vous vous rendez à votre tour à Orsay appareil photo en main) :

  • #OrsayEnPartage dédié directement à la nouvelle autorisation de photographier à Orsay (initié par @peccadille) ;
  • #TousPhotographes qui rappelle que c'est autant grâce à cette charte qu'à cause de la photo de Madame la ministre de la Culture que l'on doit cette autorisation.

Retour à @MuseeOrsay de la photo @louvrepourtous et @Calimaq approuvent ;) #OrsayEnPartage #TousPhotographes pic.twitter.com/SUszrFMORr

— Romaine Lubrique (@romainelubrique) 21 Mars 2015

Orsay en liberté #TousPhotographes pic.twitter.com/htg5liSDmK

— /* / */ (@shona_gon) 21 Mars 2015

.@framaka #Maillol et le #DomainePublic #OrsayEnPartage #OrsayLibéré @MuseeOrsay #TousPhotographes pic.twitter.com/Z1OsBU7AhE

— Louvre pour tous (@louvrepourtous) 21 Mars 2015

On peut être visiteur photographe et regarder aussi les œuvres #OrsayEnPartage @MuseeOrsay #TousPhotographes pic.twitter.com/LqDjzdxz5I

— Louvre pour tous (@louvrepourtous) 21 Mars 2015

Coucou @MuseeOrsay #OrsayEnPartage #selfie #MuseumWeek pic.twitter.com/RrM2C2targ

— TomTom (@thomws_) 21 Mars 2015

Le pont des art, sans les cadenas ! (Renoir, 1867, @MuseeOrsay) #OrsayEnPartage pic.twitter.com/Ff7QrRtxQU

— Joh Peccadille (@peccadille) 21 Mars 2015

cette photo va-t-elle survivre à la censure puritaine des réseaux sociaux ? se demande @framaka ;) #OrsayEnPartage pic.twitter.com/O2Jb2GoOin

— Romaine Lubrique (@romainelubrique) 21 Mars 2015

Enrichir Wikipédia

Et pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable en participant vous aussi à la culture libre ? L'un des gros bénéfices de cette nouvelle autorisation de photographier est de pouvoir apporter sa pierre à l'édifice Wikipédia ou, pour être plus précis, à la médiathèque Wikimedia Commons [1]. C'est fort motivant de se dire que vous image va ainsi potentiellement se rendre utile au monde entier et accessoirement donner envie de venir visiter le musée pour voir ou revoir le tableau « en vrai » (petit message subliminal envoyé aux musées encore rétifs à fournir des reproductions qui ne sont plus sous droits).

Il existe bien sûr déjà des œuvres d'Orsay dans la base (prises certainemment par le passé à la sauvette et à l'insu des gardiens) mais il reste encore beaucoup à faire pour être exhaustif. Et puis, les progrès de la technique aidant, on peut toujours remplacer une reproduction basse définition par une version en haute définition d'un même tableau. Attention toutefois à ne pas faire comme Fleur Pellerin, c'est-à-dire prendre garde à ce que les œuvres photographiées soient bien dans le domaine public ;)

Photo prise par Shonagon, La Méditerranée d'Aristide Maillol

Or, justement, nous avions décidé lors de cette première sortie de nous concentrer sur quelques artistes nouvellement entrés dans le domaine public (le 1er janvier 2015 car morts en 1944) [2]. Parce que nous avions appris à mieux les connaître en les évoquant souvent lors du festival mais aussi parce que leurs articles Wikipédia n'étaient de fait pas ou peu illustrés. Nous leur avons apporté quelques couleurs avec les photos prises ce jour-là [3].

Ker-Xavier Roussel

Un nabis qui gagne à être plus connu.

Copie d'écran de l'article Ker-Xavier Roussel de Wikipédia avec les nouveaux ajouts

Source des fichiers sur Wikimedia Commons :

Autres articles illustrés à l'occasion : Éros, Silène, Nabis, Saison.

Aristide Maillol

On oublie souvent que Maillol a également été peintre au début de sa carrière. Son article Wikipédia propose depuis le 1er janvier de nombreuses sculptures mais il n'y avait encore ni tableau ni bas-reliefs.

Copie d'écran de l'article Aristide Maillol de Wikipédia avec les nouveaux ajouts

Source des fichiers sur Wikimedia Commons :

Autre article illustré à l'occasion : Ombrelle

Edvard Munch

L'article Wikipédia de Munch était déjà bien fourni en illustrations mais beaucoup de personnages et aucun paysage.

Copie d'écran de l'article Edvard Munch de Wikipédia avec le nouvel ajout

Source du fichier sur Wikimedia Commons :

Autre article illustré à l'occasion : Åsgårdstrand

Voilà. Merci Orsay (et merci Fleur).

Rendez-vous à la prochaine sortie photographique au musée...


[1] D'autant que pour participer aux projets Wikimedia, il peut être plus facile de prendre une photo que de rédiger un article ;)

[2] Un certain nombre de tableaux de la collection préalablement identifiés étaient malheureusement en réserve ou en voyage.

[3] Attention, une fois votre fichier sur Wikimedia Commons, il n'est pas forcément pertinent de l'embarquer dans des articles de l'encyclopédie. S'il n'apporte pas grand chose (ou si l'image est de trop mauvaise qualité), nul doute qu'il sera supprimé sous peu par les autres contributeurs. Ainsi la reproduction de Maillol Ève à la pomme n'a pas pour vocation à apparaître sur l'article de l'artiste qui propose déjà des illustrations similaires.

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dimanche 22 mars 2015 à 14:30

L'anecdote est désormais entrée dans l'histoire de la photographie... dans les musées : c'est grâce au fameux Instagram Pierre Bonnard de Fleur Pellerin (16 mars) que nous devons l'autorisation soudaine de photographier à Orsay (18 mars).

C'est donc la feêete, et nous étions quelques-uns, samedi 21 mars dernier, à arpenter joyeusement les salles du musée pour marquer le coup, constater cela de visu et prendre en toute liberté quelques clichés. Pour soi, pour les partager sur les réseaux sociaux ou pour enrichir Wikipédia comme on le verra plus bas.

Nous en avons d'ailleurs causé à quelques gardiens qui ne cachaient pas leur soulagement de ne plus devoir jouer les censeurs d'images ;)

Revue de tweets

2 hashtags liés à l'événement (à reprendre si vous vous rendez à votre tour à Orsay appareil photo en main) :

  • #OrsayEnPartage dédié directement à la nouvelle autorisation de photographier à Orsay (initié par @peccadille) ;
  • #TousPhotographes qui rappelle que c'est autant grâce à cette charte qu'à cause de la photo de Madame la ministre de la Culture que l'on doit cette autorisation.

Retour à @MuseeOrsay de la photo @louvrepourtous et @Calimaq approuvent ;) #OrsayEnPartage #TousPhotographes pic.twitter.com/SUszrFMORr

— Romaine Lubrique (@romainelubrique) 21 Mars 2015

Orsay en liberté #TousPhotographes pic.twitter.com/htg5liSDmK

— /* / */ (@shona_gon) 21 Mars 2015

.@framaka #Maillol et le #DomainePublic #OrsayEnPartage #OrsayLibéré @MuseeOrsay #TousPhotographes pic.twitter.com/Z1OsBU7AhE

— Louvre pour tous (@louvrepourtous) 21 Mars 2015

On peut être visiteur photographe et regarder aussi les œuvres #OrsayEnPartage @MuseeOrsay #TousPhotographes pic.twitter.com/LqDjzdxz5I

— Louvre pour tous (@louvrepourtous) 21 Mars 2015

Coucou @MuseeOrsay #OrsayEnPartage #selfie #MuseumWeek pic.twitter.com/RrM2C2targ

— TomTom (@thomws_) 21 Mars 2015

Le pont des art, sans les cadenas ! (Renoir, 1867, @MuseeOrsay) #OrsayEnPartage pic.twitter.com/Ff7QrRtxQU

— Joh Peccadille (@peccadille) 21 Mars 2015

cette photo va-t-elle survivre à la censure puritaine des réseaux sociaux ? se demande @framaka ;) #OrsayEnPartage pic.twitter.com/O2Jb2GoOin

— Romaine Lubrique (@romainelubrique) 21 Mars 2015

Enrichir Wikipédia

Et pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable en participant vous aussi à la culture libre ? L'un des gros bénéfices de cette nouvelle autorisation de photographier est de pouvoir apporter sa pierre à l'édifice Wikipédia ou, pour être plus précis, à la médiathèque Wikimedia Commons [1]. C'est fort motivant de se dire que vous image va ainsi potentiellement se rendre utile au monde entier et accessoirement donner envie de venir visiter le musée pour voir ou revoir le tableau « en vrai » (petit message subliminal envoyé aux musées encore rétifs à fournir des reproductions qui ne sont plus sous droits).

Il existe bien sûr déjà des œuvres d'Orsay dans la base (prises certainemment par le passé à la sauvette et à l'insu des gardiens) mais il reste encore beaucoup à faire pour être exhaustif. Et puis, les progrès de la technique aidant, on peut toujours remplacer une reproduction basse définition par une version en haute définition d'un même tableau. Attention toutefois à ne pas faire comme Fleur Pellerin, c'est-à-dire prendre garde à ce que les œuvres photographiées soient bien dans le domaine public ;)

Photo prise par Shonagon, La Méditerranée d'Aristide Maillol

Or, justement, nous avions décidé lors de cette première sortie de nous concentrer sur quelques artistes nouvellement entrés dans le domaine public (le 1er janvier 2015 car morts en 1944) [2]. Parce que nous avions appris à mieux les connaître en les évoquant souvent lors du festival mais aussi parce que leurs articles Wikipédia n'étaient de fait pas ou peu illustrés. Nous leur avons apporté quelques couleurs avec les photos prises ce jour-là [3].

Ker-Xavier Roussel

Un nabis qui gagne à être plus connu.

Copie d'écran de l'article Ker-Xavier Roussel de Wikipédia avec les nouveaux ajouts

Source des fichiers sur Wikimedia Commons :

Autres articles illustrés à l'occasion : Éros, Silène, Nabis, Saison.

Aristide Maillol

On oublie souvent que Maillol a également été peintre au début de sa carrière. Son article Wikipédia propose depuis le 1er janvier de nombreuses sculptures mais il n'y avait encore ni tableau ni bas-reliefs.

Copie d'écran de l'article Aristide Maillol de Wikipédia avec les nouveaux ajouts

Source des fichiers sur Wikimedia Commons :

Autre article illustré à l'occasion : Ombrelle

Edvard Munch

L'article Wikipédia de Munch était déjà bien fourni en illustrations mais beaucoup de personnages et aucun paysage.

Copie d'écran de l'article Edvard Munch de Wikipédia avec le nouvel ajout

Source du fichier sur Wikimedia Commons :

Autre article illustré à l'occasion : Åsgårdstrand

Voilà. Merci Orsay (et merci Fleur).

Rendez-vous à la prochaine sortie photographique au musée...


[1] D'autant que pour participer aux projets Wikimedia, il peut être plus facile de prendre une photo que de rédiger un article ;)

[2] Un certain nombre de tableaux de la collection préalablement identifiés étaient malheureusement en réserve ou en voyage.

[3] Attention, une fois votre fichier sur Wikimedia Commons, il n'est pas forcément pertinent de l'embarquer dans des articles de l'encyclopédie. S'il n'apporte pas grand chose (ou si l'image est de trop mauvaise qualité), nul doute qu'il sera supprimé sous peu par les autres contributeurs. Ainsi la reproduction de Maillol Ève à la pomme n'a pas pour vocation à apparaître sur l'article de l'artiste qui propose déjà des illustrations similaires.

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Philippe Scoffoni : Automatiser l’installation et la mise à jour de logiciels sous Windows avec WAPT

samedi 21 mars 2015 à 22:32

Schéma TISWAPT

Voici un retour d’expérience rapide sur la mise en œuvre de WAPT dans le cas d’un petit déploiement de postes dans une petite structure. Il s’agissait de préparer une petite dizaine de postes sous Windows Seven Pro en vue du remplacement de machines plus anciennes.

La liste des logiciels à installer est composée à 100 % de logiciels libres. J’en vois certains qui se demandent déjà pourquoi ne pas avoir installé du GNU/Linux. Tout simplement parce que le client doit ensuite « mazouter » les postes avec des logiciels propriétaires métier :-) .

La base de logiciels libres qui sera utilisée est large. Elle se compose de la suite LibreOffice, de Thunderbird, Firefox, Gimp, Inkscape, Scribus sans parler de tous les petits utilitaires comme 7zip, PDF creator, GhostScreen, VLC et Keepass2. Encore une preuve, si c’était nécessaire, que les solutions libres peuvent répondre à la grande majorité des besoins des petites structures.

Les mises à jours sous Windows, la galère

De façon traditionnelle, la mise en place de ces logiciels sous Windows implique de se constituer un petit référentiel avec tous les programmes d’installation. Il faudra ensuite les lancer un par un laborieusement sur chaque poste. Une opération qui n’a rien de compliqué, mais qui est relativement pénible.

Il ne faut pas non plus oublier qu’une fois installés, ces logiciels vont vivre. Il faudra les mettre à jour. Sous Windows chaque logiciel gère de façon autonome et de façon plus ou moins automatisée la détection et l’installation de mises à jour.

Les systèmes d’exploitation GNU/Linux utilisent depuis de très nombreuses années un système de dépôt d’applications que l’on appelle communément maintenant un « store ». Un concept réinventé et popularisé auprès du grand public par Apple avec son iPhone puis par Android. L’avantage des dépôts est de permettre de gérer de façon centralisée les installations et surtout les mises à jour.

WAPT, la solution

La société informatique Tranquil IT System a développé WAPT, un outil dont le principe de fonctionnement est similaire au gestionnaire d’installation et de mise à jour Apt de Debian. A la partie client s’ajoute une console d’administration permettant de piloter le déploiement des logiciels de façon centralisée. WAPT est disponible sous licence GPLv3.

Il est bien entendu possible de constituer son propre dépôt. Les packages de logiciels sont constitués à l’aide de script écrit en python. Le client WAPT peut gérer plusieurs dépôts. Un dépôt public et un dépôt privé par exemple ou un dépôt de « proximité » pour les entreprises ayant plusieurs sites géographiquement distants. L’installation du serveur est possible aussi bien sur une Debian que sur une machine Windows.

Le fonctionnement de WAPT sur le poste de travail est similaire à la commande de Debian : apt-get. Lors de l’installation, un dépôt est configuré et il suffit d’indiquer le nom du logiciel que l’on souhaite installer. Un dépôt public est disponible et contient environ 335 logiciels. Des run-time de .Net ou encore de Flash Player, Java, sont disponibles.

Une interface web est également disponible sur le poste de travail pour gérer les installations. Une petite vidéo pour illustrer.


Pour en revenir à mon installation, j’ai donc constitué une simple ligne de commande avec l’ensemble des logiciels à installer. Sur chaque poste il suffit d’installer le client WAPT. J’ai ensuite lancé la commande dans une invite de commande lancée en tant qu’administrateur et tout s’installe. Je vous laisse imaginer le gain de temps que cela peut représenter.

Les logiciels mis à disposition sur le store sont tous relativement récents, ce qui laisse présager de mises à jour régulières pour les principaux logiciels. A noter que les mises à jour automatiques sont parfois désactivées lors de l’installation. C’est par exemple le cas pour le run-time de Java.

Le client WAPT se charge de contrôler la disponibilité de mises à jour et de prévenir l’utilisateur depuis la zone de notification. Un menu contextuel permet alors de lancer la mise à jour.

Processus de mise à jour WAPTLa solution est intéressante pour une entreprise, mais aussi pour un particulier. Elle a le mérite d’être simple à mettre en œuvre. Bien sûr, d’autres logiciels libres existent sur ce créneau. Je ne citerais que les plus connus comme OCS Inventory, OPSI ou encore FusionInventory. Il existe aussi chocolatery qui m’a semblé plus complexe à mettre en œuvre du moins au premier abord. Il ne fonctionne qu’en ligne de commande à ce que j’ai vu.

Si vous avez eu l’occasion d’utiliser WAPT dans un contexte professionnel ou personnel, n’hésitez pas faire part de vos expériences en commentaire :-) !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 21/03/2015. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Okki : Test de Manjaro GNOME 0.8.11

samedi 21 mars 2015 à 21:56

Manjaro Linux est une distribution de type rolling release, basée sur Arch Linux, qui se différencie de cette dernière en proposant une installation simplifiée, un environnement de bureau et des applications pré-installés, ainsi que tout le nécessaire pour obtenir un système pleinement fonctionnel dès le départ.

Installation

Manjaro démarre tout d’abord en mode live CD, ce qui permet de tester la compatibilité du matériel, et de se faire un premier avis avant de lancer l’installation. Nous avons le choix entre un démarrage standard, ou avec des pilotes non libres.

Pour l’installation à proprement parler, aussitôt lancée, nous sommes prévenus de la disponibilité de mises à jour et de nouvelles traductions. Malheureusement, si nous acceptons de les installer, on nous demande un mot de passe administrateur, encore non définit, dont l’absence ne nous permet pas de mener à bien l’opération. Qu’à cela ne tienne, nous reprenons notre installation. Cette dernière a bien été traduite en français… hormis les boutons Close, Back et Forward (fermer, précédent et suivant).

Installation de Manjaro GNOME 0.8.11
Installation de Manjaro GNOME 0.8.11

Nous avons droit aux traditionnelles demandes concernant la langue, le fuseau horaire ou la disposition du clavier. En ce qui concerne le partitionnement du disque (automatique ou manuel), nous pouvons en profiter pour chiffrer la partition et utiliser LVM, ce qui permet de créer des instantanés ou de pouvoir modifier plus facilement la taille des partitions. Nous pouvons également placer le répertoire /home dans une partition ou un volume différent, ce qui permet de séparer nos données personnelles du reste du système.

Il ne reste plus qu’à définir notre nom d’utilisateur, mot de passe, choisir si l’on souhaite se connecter automatiquement sans demande d’identification, et l’installation peut commencer. Cette dernière ne prend guère plus de quelques minutes sur un disque SSD.

Un redémarrage plus tard, et nous voici sur le bureau. Et là, premier problème. Nous avions eu beau choisir un clavier français durant l’installation, nous nous retrouvons avec un clavier qwerty. Il faut donc se rendre dans les paramètres de GNOME, ensuite Pays & langue, puis changer la langue en français. Un popup surgit alors pour nous demander si nous souhaitons redémarrer maintenant. Il vaut mieux refuser, le temps de nous laisser choisir également le français comme source d’entrée.

Le gestionnaire de mises à jour nous signale ensuite la disponibilité de ces dernières. Nous acceptons, avant de nous voir confrontés au premier vrai problème. L’application se bloque sur la mise à jour des clés de chiffrement, et nous ne pouvons rien faire d’autre que de la tuer. Après un nouveau redémarrage, aucune mise à jour ne nous est cette fois-ci proposée. Nous effectuerons donc la mise à jour en ligne de commande (sudo pacman -Syu). Manjaro étant de type rolling release, nous avons droit à 445 mises à jour, représentant 795 Mo à télécharger.

Pour ceux qui, comme moi, considèrent qu’un verrouillage de l’écran après seulement cinq minutes d’inactivité peut devenir rapidement agaçant, peuvent se rendre dans les paramètres de GNOME, Énergie, puis redéfinir la valeur de l’option Écran noir.

Une fois le téléchargement de tous les paquets terminé, nous voici de nouveau confrontés à ce fameux problème de clés. Il va donc encore falloir régler nous-même le problème :

sudo pacman-mirrors -g && sudo pacman -Syy && sudo pacman -S gnupg && sudo pacman-key –populate archlinux && sudo pacman-key –populate manjaro && sudo pacman-key –refresh-keys

On enchaîne ensuite sur la mise à jour… du gestionnaire de mises à jour (sudo pacman -S pamac), puis on lance ce dernier pour mettre à jour le système. Cette fois-ci, tout se passe bien.

Système

Manjaro a préféré miser par défaut la carte de la sécurité, en optant pour le noyau Linux avec support long. Ce dernier étant fourni durant l’installation en version 3.16.7.2, avant de passer au 3.16.7.8 après la mise à jour. Un outil graphique permet néanmoins de passer facilement au dernier noyau en date, tandis qu’un autre outil, permet tout aussi facilement d’installer des pilotes propriétaires, comme ceux de la carte graphique.

Environnement

Manjaro GNOME 0.8.11
Manjaro GNOME 0.8.11

Au niveau de l’environnement, nous avons affaire à un GNOME 3.14 le plus proche possible de ce que le projet a prévu. Hormis le fond d’écran qui diffère, tout le reste correspond aux choix par défaut du projet GNOME. Thème Adwaita et applications GNOME par défaut, à l’exception de Firefox, en lieu et place de Web (Epiphany). On retrouve donc Photos ou Musique, même si je conseillerai plutôt de les remplacer par gThumb et Lollypop, qui paraîtront sûrement moins limités au quotidien. Certains programmes GNOME sont néanmoins absents, tel le logiciel de virtualisation Machines, ou le gestionnaire de paquets Logiciels, actuellement non supporté par Arch, et donc remplacé par Pamac.

Vous aurez par contre droit aux logiciels propriétaires Flash et Steam. Autant le premier peut se comprendre, ce plugin étant encore bien trop nécessaire sur le web, autant le second, est plus difficilement compréhensible. Les joueurs intéressés pouvant très bien l’installer d’eux-même depuis les dépôts.

Conclusion

En soit, la distribution est vraiment bien, mais l’expérience est complètement gâchée par de nombreux problèmes durant l’installation et la première grosse mise à jour. La faute incombe directement au projet Manjaro lui-même, qui refuse de supporter officiellement l’un des principaux environnement de bureau Linux, et dont l’édition GNOME, communautaire, a été gérée par une seule personne.

Malgré la sortie, entre temps, de Manjaro 0.8.12, l’édition GNOME n’a toujours pas été mise à jour, ce qui ne lui permet pas de bénéficier dès le départ des nombreux correctifs apportés au gestionnaire de paquets (la plupart des bugs rencontrés ont bel et bien été corrigés depuis), tout en obligeant l’utilisateur à télécharger plusieurs centaines de mégas de mises à jour. Sans aller jusqu’à faire comme Arch, qui propose un nouveau média d’installation tous les mois, de proposer une telle mise à jour en même temps que les éditions officielles, éviterai bien des soucis.

On ne peut donc décemment pas proposer cette distribution à des utilisateurs débutants sous Linux. Quant aux utilisateurs confirmés, ces derniers préfèreront sans doute utiliser directement Arch de leur côté. Reste peut être ceux qui ont le niveau, qui peuvent corriger les éventuels problèmes qui pourraient survenir, et qui seront tout de même heureux de gagner du temps sur la partie qui fonctionne bien (installation, partitionnement simplifié, pré-installation de l’environnement et des logiciels de base…) sans avoir à gérer toute cette partie eux-même.

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Romaine Lubrique : Chronique « Domaine public » #14 du 56Kast #51

vendredi 20 mars 2015 à 18:25

14ème chronique « Domaine public » dans le « Quartier libre » de l'émission 56Kast des Écrans de Libération dans les studios de Nolife. Enregistrée le 10 mars 2015 et animée par Camille Gévaudan et Erwan Cario.

Les liens pour aller plus loin

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