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Philippe Scoffoni : Economie de la rareté et logiciels libres – 1/1

lundi 25 novembre 2013 à 07:59

economie logiciel libreConsidérons la rareté comme la caractéristique principale régissant notre économie. Comment dans ce contexte développer des biens dont la caractéristique principale est tout à l’opposé, car ils sont abondants et disponibles sans limite? C’est tout le paradoxe de l’existence des logiciels libres. C’est aussi sous cet angle que peuvent s’analyser toutes les stratégies actuelles de création de revenus à partir des logiciels libres. 

Je me lance dans l’écriture d’une série d’articles dont le contenu est en grand partie issu des éléments que je présente dans le cours d’économie du logiciel libre adressé aux étudiants de la Licence COLIBRE de Lyon. Je ne sais pas quel sera le rythme ni le nombre d’articles au final. C’est une construction progressive qui, je pense, donnera lieu à la fin à un petit livret placé sous licence libre. Vos commentaires sont les bienvenus pour améliorer ce futur document.

Pour les plus pressés, vous pouvez vous tourner vers mon diaporama présenté en début d’année lors de l’OpenDay de Lyon sur l’économie du logiciel libre.

Économie de la rareté

Tout d’abord, je ne suis pas un “économiste”, juste un citoyen qui s’intéresse à l’économie. Les experts m’excuseront pour les raccourcis que je vais prendre par la suite. Cependant, ils me semblent pertinents pour illustrer mon propos.

Partons d’une définition récente de ce terme “économie” donnée par Ruffin et Gregory :

L’étude : comment une société choisit d’utiliser des ressources limitées pour produire, échanger et consommer des biens et services (“Principles of Economics”, 1990)

Le mot clé de cette phrase est “ressources limitées”, pas d’économie sans ressources limitées.

Depuis la nuit des temps, ce qui est rare est cher. La nourriture est rare alors elle est chère, et il en va ainsi pour tous les biens qui reposent sur des molécules de carbone. Ils n’existent qu’en quantité limitée. Cette notion de rareté des biens physiques est relative cependant. L’eau n’est pas aussi rare pour un français que pour un bédouin vivant dans le désert.

C’est sur ce paradigme que s’est construite l’économie des hommes depuis des centaines d’années et qu’elle continue de fonctionner aujourd’hui.

Économie du numérique

C’est avec l’apparition des premiers outils numériques que ce paradigme a commencé à vaciller. Les plus jeunes se souviennent de l’apparition des cassettes audios enregistrables. Il devenait possible de dupliquer un disque de vinyle. Le modèle économique du monde de l’édition musicale allait vaciller.

Des exemples de ce type, vous pourrez en trouver de toutes sortes. L’apparition des dispositifs numériques et des ordinateurs individuels dans les années 80 a contribué à accélérer le mouvement. À tel point qu’aujourd’hui les biens numériques font désormais partie de notre quotidien. Nous achetons de la musique, des films, des livre en ligne et tant d’autres choses. Le point commun de tous ces biens tient à leur coût de duplication proche de zéro, ce qui ne signifie pas qu’ils soient gratuits.

Les œuvres numériques et la rareté

En effet, nous devons la plupart du temps nous acquitter du paiement d’une somme pour acquérir un droit d’utilisation. Ainsi la musique, les films, les images et d’une manière générale tous les médias produits par l’industrie du divertissement restent basés sur l’obligation légale d’un paiement. Cette obligation légale s’appuie sur le droit d’auteur.

Un petit rappel en la matière. Le droit d’auteur est fondé en France sur les textes contenus dans le Code de la Propriété Intellectuelle (CPI). C’est un droit  de propriété exclusif, et automatique.

Art. L111-1: L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.

Le droit d’auteur comporte deux facettes :

C’est cette deuxième facette qui est utilisée par l’auteur pour se rémunérer. Il cède à un prix convenu ses droits patrimoniaux à un tiers pour qu’il commercialise son œuvre.

Par la suite, nous allons nous intéresser uniquement à un type d’œuvre bien précis : les logiciels. Ils relèvent eux également du droit d’auteur :

Art. L112-2: Sont considérés notamment comme œuvres de l’esprit au sens du présent code : [...]
13 Les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire ; [...]

Donc, il y a bien un droit moral et un droit patrimonial sur le logiciel, comme sur tout autre œuvre de l’esprit. Nous voici donc armés pour créer une forme de rareté adaptée aux logiciels.

A suivre…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 25/11/2013. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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La vache libre : CherryTree – Une application de prises de notes vraiment très impressionnante

lundi 25 novembre 2013 à 07:30

CherryTree est une application vraiment très intéressante que je ne saurais pas vraiment classer dans une catégorie bien spécifique. Celle-ci est à la croisée des chemins entre un éditeur de texte avancé et une application de prise de note ou de traitement de texte plus classique. Elle possède une foule d’options en faisant un outil très puissant et potentiellement super utile. Pour ce qui est des fonctions classiques nous pourrons citer la possibilité de mettre le texte en forme grâce aux formatages habituels (gras, italique, souligné, barré), la possibilité d’insérer différents types d’éléments comme des listes à puces, des listes numérotées, des to-do list, des box codes, des boîtes de dialogue, une table des matières, un horodatage, des liens et bien d’autres choses encore.

On notera également la présence de diverses options de mise en forme du texte (gauche, droite, justifié, centré), une fonction de recherche, l’import/export vers différents formats (y compris en PDF) et surtout, c’est là son point fort, un superbe système de nœuds. Concrètement celui-ci va vous permettre d’organiser vos notes ou vos textes selon une hiérarchie bien organisée, constituée de nœuds principaux et de sous-nœuds vous permettant de naviguer entre les différentes notes, comme vous le feriez dans l’arborescence d’un navigateur de fichiers.

Vous pouvez voir sur la capture suivant la première page d’un document (le premier nœud), auquel nous allons ajouter un 2ème nœud.

Sur cette capture vous pouvez voir le 2ème nœud.

Et sur celle-ci un troisième nœud. On pourrait continuer comme cela un bon moment.

Sur cette capture vous pouvez voir l’intégration d’une box code, qui peut se faire en un clic via le menu édition de l’application.

Ici vous avez un aperçu de l’ensemble des options d’édition disponibles.

Et sur la capture suivante vous pouvez vous faire une idée des options de mise en forme.

La dernière capture est très intéressante, car elle nous montre qu’il est possible d’enregistrer votre texte sous forme de base de données, que vous pourrez en prime protéger par un mot de passe.

Ce n’est bien sûr qu’une petite présentation sommaire et vous aurez pas mal d’autres options à disposition, comme la possibilité de changer et de personnaliser l’arrière-plan et pas mal d’autres choses encore. Comme d’habitude je ne me suis pas trop attardé dessus, mais à vrai dire je n’en ai pas eu besoin pour comprendre que cette application est vraiment monstrueuse et ne demande qu’à vous rendre trois tonnes de services. En plus l’interface est super bien faite et rend l’application très intuitive et facile à utiliser.

En résumé si vous cherchez une application de prises de notes pourvue de fonctions avancées vous permettant d’organiser du texte comme bon vous semble, c’est celle-ci que vous devriez essayer. Je pense que vous ne serez pas déçus.

Si ça vous tente vous trouverez les sources pour vos distributions GNU/Linux, le .deb qui va bien (ou le PPA) pour Ubuntu et dérivés, ainsi que le binaire et la version portable pour MS Windows sur la page de téléchargement du site officiel.

Une version est également disponible via AUR pour Archlinux et Manjaro.

Amusez-vous bien et bon test.

source

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Planet Libre : Brèves du Planet Libre - Monday 25, November 2013

lundi 25 novembre 2013 à 00:00

Mozilla veut libérer la géolocalisation - Libération

mozilla FirefoxOS firefox géolocalisation pistage


antistress : "On notera la différence radicale entre les approches de Mozilla d'un coté (appli à installer soi-même, on l'arrête et la redémarre quand on veut et données en Open Data) et celle d'Apple et Google (pistage installé au coeur du système, aucun contrôle par l'utilisateur, base de données fermée)" dixit Tristan Nitot.


Des parlementaires aux échanges écoutés mais aux politiques illisibles - April

pistage institution


antistress : "Mediapart a publié ce jeudi 21 novembre 2013 un article concernant l'accès non autorisé aux courriels d'eurodéputés (article réservé aux abonnés du site). Au-delà de la démonstration de la fragilité de la sécurité des serveurs de courriels au sein du Parlement européen, cet article pointe l'absence de prise de conscience des responsables politiques de l'importance stratégique et politique du choix des outils informatiques. L'April appelle les responsables politiques à se saisir sérieusement de ce sujet."


[EN] Microsoft, IBM kill software patent reform in the House - OSnews

droit brevet


antistress : Microsoft et IBM, notamment, ont fait capoter la réforme américaine contre les brevets logiciels.


Quand les TV connectées espionnent leurs utilisateurs - Korben

pistage TV LG


antistress : "L'internaute DoctorBeet possède une TV LG connectée. Géniale pour regarder des contenus en provenance du net... Mais un jour, en l'allumant, il constate la présence de publicité sur sa TV."...


Des DRM intrusifs dans la voiture électrique Renault ZOE ? - Numerama

DRM automobile Renault


antistress : "Le contrat de location de la batterie des Renault ZOE prévoirait que le constructeur puisse retirer le droit à recharger la batterie, en cas de défaut de paiement ou de résiliation. Un contrôle que Renault se défend de pouvoir exercer en pratique."


Le Top 500 de novembre 2013 - LinuxFR

supercomputer Linux


antistress : "Le quarante-deuxième Top 500 des supercalculateurs mondiaux est sorti aujourd’hui à l’occasion de la conférence Supercomputing SC13 de Denver (Colorado). [...] Pour finir penchons nous maintenant sur la répartition par système d’exploitation afin de voir si la domination écrasante de Linux se maintient dans ce nouveau classement. Et la réponse est…oui ! Elle s'accentue même puisque les calculateurs du Top 500 fonctionnant sous Linux sont maintenant au nombre de 482 (soit 96,4% du classement), alors qu’ils n'étaient que 476 (soit 95,2%) il y a six mois. Il semble évident que le monde des supercalculateurs est devenu depuis plusieurs années la chasse gardée exclusive de Linux et que les autres OS n'ont qu'une importance réduite et résiduelle dans ce domaine."


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Lemarinel Sébastien : vUDS 13.11

dimanche 24 novembre 2013 à 15:06
A contrario des précédents vUDS, qui avaient été relativement pauvres en nouveautés, cette nouvelle édition, qui marque le début du cycle de développement d'Ubuntu 14.04 LTS (The Trusty Tahr), a fourni de nombreuses informations sur le futur de la distribution. En effet, nous sommes au tout début de la période de développement de la future mouture d'Ubuntu. Cette version sera d'autant plus importante, car elle deviendra une version avec une période de soutien étendue (Long Term Support, LTS). Comme à notre habitude, nous allons faire un tour des plus intéressantes annonces ayant été tenues lors des multiples rencontres en ligne de cet Ubuntu Developers Summit (vUDS). On rappellera, avant toute chose, que ces annonces sont sujettes à de possibles évolutions et que rien n'est gravé dans le marbre.  

Le discours d'ouverture

Après les explications concernant le fonctionnement du vUDS par le responsable de la communauté d'Ubuntu, Jono Bacon, le fondateur d'Ubuntu, Mark Shuttleworth, a pris la parole pour présenter les prochaines orientations souhaitées pour Ubuntu 14.04 LTS. En ce qui a trait à la partie mobile, M. Shuttleworth réaffirme l'importance de la stratégie de convergence. Trusty devrait permettre d'affiner Ubuntu Touch pour smartphones et d'en distribuer officiellement une première version pour les tablettes numériques. Selon lui, Canonical serait en contact avec des constructeurs qui seraient intéressés au déploiement d'Ubuntu Touch en même temps sur les deux plateformes (téléphones et tablettes), mais Shuttleworth est resté encore très flou quant à une possible mise en marché dans l'avenir à court terme. Il en a également profité pour évoquer que les dernières allégations d'espionnage informatique, qui ont éclaboussées récemment la NSA et les trois grands géants de l'informatique (Google, Apple et Microsoft), avaient poussé certaines institutions à s’intéresser davantage à Ubuntu Touch. Toujours dans cette stratégie de convergence, il a également fait allusions au possible portage d'applications d'Ubuntu Touch vers la version pour postes de travail. Certaines pourraient même devenir des applications par défaut dès Ubuntu 14.04 LTS. On pense notamment au logiciel de calendrier ou encore à l'application dédiée aux réseaux sociaux. Mais pour cela, il faudra d'abord résoudre de nombreux problèmes. Les applications devront certes être utilisables par la gestuelle, mais aussi à l'aide d'un clavier et d'une souris, ce qui n'est pas encore le cas. Là aussi, un groupe de développeurs et l’équipe dédiée au design s'attellerait à cette tâche. Si l'apparition de ces applications dans les dépôts officiels d'Ubuntu paraît réaliste, l'échéancier est plus serré pour qu'elles soient implantées en tant qu'applications par défaut. Tout comme pour les versions précédentes, une petite équipe devrait également s'occuper de l'optimisation des performances. En fin de plénière, les participants ont pu poser leurs questions. On a notamment pu apprendre que si la possibilité de prendre en charge les applications d'Android est maintenant envisagée, elle n’était pas une priorité. Le service Ubuntu One passe lui aussi par une période de vache maigre, n'étant pas non plus un projet prioritaire. Vous pouvez visionner la vidéo en anglais ici :  

Unity 8

Sidestage

En premier lieu, Sidestage es tune fonctionnalité qui intéressera particulièrement les utilisateurs de tablettes et de postes de travail. Cette solution permet de positionner deux applications en même temps au premier plan sur l'écran de la machine. L'une est l'application principale couvre les 2/3 de l'écran, alors que la seconde apparaît sur le tiers restant. Par exemple, une application de prise de notes pourrait être ouverte côte-à-côte à un navigateur Web. Cette fonctionnalité, qui était précédemment présente dans Mir, va être intégrée dans l'environnement de travail.

Gestion des notifications "push"

Les notifications de type "push" permettent aux serveurs et autres services en ligne d'envoyer une alerte aux smartphones lorsqu'il y a une publication d'une nouvelle, une réception d'un nouveau courrier électronique, une arrivée d'un message instantanée... Cette fonctionnalité, qui est importante dans l'univers mobile, devrait faire son apparition dans Ubuntu Touch 14.04. Le premier service à se voir doté des alertes de type "push" sera l'utilitaire de mises à jours.

Version tablette des applications principales:

Les applications principales (ou core apps), qui bénéficient du soutien direct d'Ubuntu et qui sont présentes de base dans Ubuntu Touch, devraient voir leur interface évoluer pour prendre en compte les écrans de tablettes plus larges. La majorité pourra ainsi s'afficher dans toute la largeur de l'écran, alors que certaines applications pourraient rester en mode "sidestage" uniquement et être restreintes au format smartphone. ubuntu-trusty-icon-theme-system

Nouvel ensemble d'icônes

L'équipe du design chez Canonical a présenté son travail sur le jeu d'icônes, créé en se basant sur des anciens styles et en analysant les designs des différents systèmes concurrents. C'est un travail qu'on nous promettait depuis déjà un certain temps, mais qu'on ne voyait pas arriver. Bonne nouvelle, car l'équipe a travaillé sur cet aspect et a déjà dessiné une bonne partie des icônes : les icônes des barres d'outils, les icônes des applications principales et des icônes des éléments du système. L'ensemble devrait commencer à arriver dans Unity 8 ces prochaines semaines et pourrait débarquer en partie dans Ubuntu pour postes de travail, bien que pour ce dernier des ajustements restent à être réalisés.

Premiers pas sur PC

Actuellement, si l'interface Unity 8 est bien pensée pour fonctionner sur tablettes et smartphones, ce n'est pas encore le cas de l'usage sur un ordinateur qui utilise la souris et le clavier comme moyen d"interaction principale avec l'utilisateur. De fait, des cas spécifiques à ce mode d'interaction doivent être pris en compte. Certains problèmes sont déjà envisagés, et un ensemble de tests devraient être conduits afin de bien identifier les éléments qui devront être adaptés à la réalité des postes bureautiques. C'est donc un premier pas en vue d'une adoption de l'interface par les postes de travail, un travail qui devrait durer plus d'un an.

Applications d'Unity 8

Certaines applications principales actuellement disponibles dans Unity 8 et Ubuntu Touch pourraient être rendues disponibles pour Unity 7 dans Ubuntu pour postes de travail. On pense notamment aux applications Note, Galerie, Photo, Lecteur multimédia et Navigateur. Certaines pourraient être proposées comme applications par défaut pour Ubuntu 14.04 LTS. Il reste toutefois à résoudre de nombreux problèmes d'usage pour faciliter l'utilisation à la souris et au clavier.

Remplaçant d'USB Creator

USB Creator, présent dans Ubuntu depuis de nombreuses années, permet de créer une clé USB contenant un système d'exploitation utilisable sans installation -- ce que l'on appelle un système "liveUSB". Une nouvelle version du logiciel pourrait s'appuyer sur le travail réalisé dans Unetbootin et permettrait, à partir d'une interface simplifiée, de télécharger automatiquement les images d'Ubuntu et de l'installer dans la clé USB. Elle devrait apporter le chiffrement des données présentes dans la clé USB, la persistance des données, la gestion des variantes d'Ubuntu et la prise en charge des machines avec micrologiciel de type UEFI.  

Le système

Possibilité de chiffrer les données dans les appareils mobiles

Actuellement, il est possible de chiffrer ses données ou l'ensemble du système d'exploitation en activant une option lors de l'installation d'Ubuntu dans un poste de travail. Il pourrait en être de même dans les tablettes et les smartphones. L'équipe dédiée à cet objectif doit d'abord s'assurer que les performances sous l'architecture ARM ne sont pas pas trop impactées par un système chiffré et identifier une implémentation possible. Le sujet devrait être alors discuté à nouveau lors du prochain UDS, qui aura lieu dans trois mois.

Prise en charge de TRIM pour les disques SSD

La fonction TRIM permet d'améliorer les performances et la gestion des SSD. Cette fonction présente depuis de nombreuses années dans le noyau pourrait maintenant être activée par défaut dans la prochaine version d'Ubuntu pour postes de travail.

Paquets Click

Ce nouveau système de paquets simplifiés, qui s'apparentent aux APK d'Android et qui s'appuient en grande partie sur la technologie des paquets Debian, est au centre de la solution mobile d'Ubuntu. Outre le fait de simplifier la création de paquets, il permet aussi, pour des raisons de sécurité, de bien isoler l'application contenue dans le paquet. On devrait voir son usage s'étendre dans l'ensemble du système et ne pas se limiter qu'aux applications tierces : Actuellement, plus de 140 applications dans Ubuntu Touch sont distribuées sous ce format de paquets. Dans les smartphones et les tablettes, un magasin virtuel présentant l'ensemble de ces applications est déjà disponible. Il devrait recevoir quelques améliorations :

Les comptes en ligne

Les comptes en ligne devraient voir leur sécurité largement améliorée. Ils vont utiliser le nouveau système d'isolement qui permettra de limiter les droits d'une application au strict nécessaire et, tout comme sur d'autres OS, demander au préalable l'autorisation de l'utilisateur pour accéder à ces ressources.

Gestion centralisée des téléchargements et des fonctions multimédia

Les téléchargements et les fonctionnalités multimédia d'Unity 8 seront gérés directement à l'aide d'un système centralisé utilisable par l'ensemble des applications.  

Pour les developpeurs

SDK HTML5

Tout comme Firefox OS, Ubuntu devrait prendre en charge les applications Web de manière totalement intégrée au système. Actuellement, le SDK est relativement limité et peu documenté. Lors de cette itération, certains éléments d'Ubuntu devraient pouvoir communiquer avec des applications Web grâce à une API spécifique. Au cours des prochains mois, nous devrions voir arriver les premiers éléments menant à terme à la prise en charge de certaines fonctionnalités par Javascript, une meilleur intégration à QT Creator et la possibilité d'accéder à certaines fonctions de l'OS comme les comptes en lignes.

Faciliter le portage d'applications venant d'autre OS

Point important et sensible pour les développeurs, la facilité de portage d'une application vers Ubuntu Touch. On devrait pouvoir ainsi convertir une application venant de Meego et Sailfish à l'aide d'un simple script. La possibilité d'utiliser ce même convertisseur devrait également être étudié pour Android. La documentation d'Ubuntu devrait également faire apparaître différents éléments pour faciliter le travail des développeurs dans ce sens.

L'émulateur Ubuntu Touch

Jusqu'à présent, pour pouvoir développer et tester son application sur Ubuntu Touch, il était nécessaire d'avoir un smarthpone disponible à cet effet. À partir d'Ubuntu 14.04 LTS, un émulateur Ubuntu Touch fait son apparition. Il permet d'avoir un système Ubuntu Touch fonctionnant dans son ordinateur de développement. L'ensemble est basé sur l’émulateur d'Android.  

Résumé et discussion finale

Pour la première fois, Didier Roche et l'association Ubuntu-FR ont organisé une présentation par vidéo-conférence pour faire le point sur le vUDS et parler des futures évolutions d'Ubuntu. Vous pouvez visionner la vidéo ici :

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Influence PC : Podcast de ma démo robotique sur Nao à l’Ubuntu Party 13.10

dimanche 24 novembre 2013 à 11:58

Après Nao sur Seine #5 je suis à nouveau retourné à la Cité des Sciences de Paris, plus précisément dans l’espace LUTIN (un Userlab affilié au CNRS). Je remercie toutes les personnes qui ont rendu cela possible, Fabien Ruggieri en particulier. J’ai ensuite pu faire une nouvelle démo lors de l’Ubuntu Party 13.10 à l’étage supérieur. Le programme fonctionne bien ! Il est toujours très sensible à la foule (visages, bruits). La prochaine phase du Commissaire Nao sera donc l’intégration des animations du personnage.

Crédit photo © R.Sahri EPPDCSI. Crédit vidéo © R.Le Gonidec et M.Vernet.

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