PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

Julien : Quoi de neuf dans Debian Wheezy ?

lundi 6 mai 2013 à 10:30

Comme environ tous les deux ans, le projet Debian sort une nouvelle version stable de sa distribution appelée à remplacer à remplacer l’actuelle (Squeeze). Et c’est ce week-end que Debian GNU/Linux 7.0 (aka Wheezy) est née. La première conséquence est que la future version 8.0 (Jessie) commence déjà à recevoir ses premiers paquets et compose désormais la branche Testing de Debian. La deuxième est que Squeeze est désormais passée en Oldstable dont les mises à jour de sécurité seront disponibles pendant 1 an environ.
Si votre fichier sources.list comporte le nom de la suite (testing) vous allez bénéficier, au fur et à mesure de vos mises à jour, des nouveautés à sortir de Jessie. Si au contraire vous utilisiez le nom de code Wheezy, votre système fonctionne désormais avec la version Stable.

La sortie d’une nouvelle version stable de Debian étant toujours plus ou moins un événement, qu’y-t-il au menu de Wheezy ?
Tout d’abord on y trouve l’adoption de multiarch (au passage très gros paquet que j’ai traduit). Multiarch est la possibilité de faire cohabiter sur son système des paquets en 32 ou 64 bits. Cette avancée majeure représente sûrement le point le plus majeur de cette nouvelle version.

Au sein du projet Debian, nous veillons toujours à ce que les nouveaux domaines de l’informatique ne soient pas cannibalisés par les solutions propriétaires et privatrices de libertés. Il en va donc de même pour les technologies dîtes Cloud.C’est à cet effet que Debian/Wheezy intégrent des outils permettant de mettre en place des architectures cloud privées, avec la présence de paquets « prêts à l’emploi » comme Openstack et Xen Cloud Platform. Nous vous encourageons vivement à déployer vos solutions Cloud avec Wheezy et à participer à la liste de diffusion idoine.

Debian Wheezy est désormais compatible avec les systèmes UEFI de dernière génération, mais pas encore avec le démarrage sécurisé (Secure Boot). Ce qui signifie que vous aurez la possibilité d’installer Debian sur les derniers ordinateurs sortis à condition que le mode de démarrage sécurisé soit désactivable (si tel n’était pas le cas, n’hésitez pas à revendiquer vos droits et à vous associer aux différentes actions luttant contre cette tentative de fermeture de Microsoft).

Debian/Wheezy propose désormais ext4 comme système de fichiers par défaut, ainsi que le kernel 3.2 toujours débarrassé des firmwares non-libres. En option il est désormais possible d’installer systemd mais sysvinit reste le gestionnaire de services par défaut. Rendez-vous sur le wiki si vous souhaitez l’installer.
KfreeBSD propose également une nouvelle version (9.0).
La nouvelle version stable de Debian rompt avec la lignée 2 de Gnome et propose désormais Gnome 3 comme environnement de bureau par défaut (en version 3.4). Bien entendu il vous est toujours possible d’installer ce que vous voulez comme gestionnaire de fenêtres (KDE, XFCE, Awesome …). Sachez également que la nouvelle version de l’installeur propose un moteur de synthèse vocale.

L’apparition d’une nouvelle version de Debian signifie également le désormais non-support de certains logiciels. Ainsi parmi les plus connus, ne sont désormais plus supportés :

sun-java6, OpenVZ, php5-suhosin, xserver-xorg-video-nv, 
xserver-xorg-video-radeonhd, zabbix, portmap ...

Certains n’existent tout simplement plus, d’autres sont remplacés par de nouvelles versions.
Il existe d’autres nouveautés que vous pouvez consulter sur la page NewInWheezy.

Gravatar de Julien
Original post of Julien.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Noireaude : Installer le navigateur de fichiers Pantheon Files sur Ubuntu 12.04, 12.10, 13.04 (PPA)

lundi 6 mai 2013 à 07:00

Pantheon-1

Plop les bovins,

Nombreux sont les déçus de Nautilus, dont l’amputation de certaines fonctions n’ont pas vraiment fait l’unanimité. Nous avons parlé la semaine dernière de Nemo dans ce billet, une des nombreuses alternatives à Nautilus et nous allons commencer la semaine avec Pantheon Files, qui en est une autre. Bien que moins connue celle-ci n’en est pas moins intéressante.

Panthéon Files est un gestionnaire de fichiers *développé par l’équipe d’Elementary OS, qui arbore une interface Minimaliste mais très belle, dont les point forts résident dans son excellent système de previews, d’affichage des propriétés et de recherche avancée.

Outre les fonctions de base évoquées plus haut, Pantheon Files permet l’utilisation de plugins prenant en charge des plateformes telles qu’Ubuntu One ou Dropbox et il permet d’attribuer des couleurs spécifiques à différents types de fichiers, ce qui peut être très pratique.

Si ça vous branche je vous ai fait quelques captures d’écran :

Menu contextuel :

menu-contextuel

Vue normale :

vue-normale

Vue en liste :

vue-en-liste

Vue scindée :

vue-scindee

Propriétés 1 :

proprietes

Propriétés 2 :

proprietes-2

Aperçu :

apercu

Extensions, Général :

extensions

Conclusion :

J’ai testé brièvement Pantheon Files et niveau interface, rien à redire. C’est propret, lisse, très joli à regarder et très stable. Au niveau des fonctions de base c’est pas mal non plus, même si pour le moment je lui préfère encore Nemo ou Thunar qui sont un peu plus complets.

Il y a quand même une chose très importante qui de mon point de vue fait de Panthéon un navigateur de fichiers « à part ». Celui-ci m’a vraiment donné l’impression d’être « l’alternative » qui pour le moment, allie le mieux les concepts minimalistes introduits pas Nautilus 3.6 et ceux plus complets d’autres navigateurs comme Nemo, Dolphin, Thunar etc…

Il se situe vraiment à mi-chemin entre ces deux concepts et peut-être qu’avec quelques extensions bien pensées, celui-ci pourrait parvenir à marier « Minimalisme » et « Fonctionnel ».

*À suivre de très près d’autant plus que le bel animal n’a apparemment plus de mainteneur officiel. Si des gens veulent s’investir dans un projet, sachez que Pantheon Files se cherche un nouveau « papa ». Vous pouvez en savoir un peu plus sur le sujet en vous rendant sur la page Google+ de Daniel Foré (merci à Devil505 pour l’info).

Si vous avez envie de tester Pantheon Files, rien de plus facile. Il suffit de passer par le PPA suivant, à l’aide de ces quelques lignes de commandes :

Installer Pantheon Files sur Ubuntu 12.04, 12.10 et 13.04 :

sudo add-apt-repository ppa:elementary-os/daily
sudo apt-get update
sudo apt-get install pantheon-files

Si vous voulez installer les extensions Dropbox et Ubuntu One entrez les commandes suivantes :

Dropbox :

sudo apt-get install pantheon-files-plugin-dropbox

Ubuntu One :

sudo apt-get install pantheon-files-plugin-ubuntuone

Désinstaller Pantheon Files :

sudo add-apt-repository -r ppa:elementary-os/daily
sudo apt-get update
sudo apt-get remove pantheon-files

sudo apt-get remove pantheon-files-plugin-dropbox pantheon-files-plugin-ubuntuone

Pantheon Files peut être installé sur Archlinux via AUR et pour les autres distributions, vous pouvez vous procurer les sources sur cette page.

Amusez-vous bien.

Moo!

Source

flattr this!

Gravatar de Noireaude
Original post of Noireaude.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Philippe Scoffoni : Debian 7 ou Ubuntu 12.04 ? Finalement encore Ubuntu

dimanche 5 mai 2013 à 20:51

Face à une instabilité croissante de mon ordinateur portable,  je me devais de faire quelque chose. Ne disposant pas face à ces plantages des nerfs et des connaissances suffisantes pour les résoudre, il ne me restait plus qu’ à assumer une erreur de casting et l’option de la réinstallation. Oui, mais de quoi ? Souhaitant rester sur une distribution basée sur Debian, j’avais arbitrairement arrêté mon choix entre Debian 7  ou… Ubuntu 12.04, deux versions “stable”. Compte-rendu de mes cogitations et tests…

Petit rappel

Voilà un peu plus de six mois que j’ai changé d’ordinateur portable. Une machine sur laquelle, je passe un bon nombre d’heures tous les jours et qui me permet de gagner accessoirement mon pain quotidien. A l’époque mon choix s’est arrêté sur Ubuntu 12.10. Debian 7 alors encore en phase de maturation n’avait pas voulu fonctionner de façon satisfaisante. Au passage, ce fut aussi l’occasion d’expérimenter six mois de vie commune avec le fameux bureau Unity.

Mon ordinateur portable est récent, une configuration à base icore 7 avec le fameux système à double carte vidéo Nvidia Optimus dont j’ai déjà pas mal souffert dans le passé, mais qui m’est indispensable pour mes activités dans le Web3D++. Mais à ce jour Bumblebee fournit une très bonne réponse à cette problématique.

Contexte & élimination

Si au début tout allait pour le mieux, la stabilité de la machine s’est petit à petit dégradée. Difficile de dire pourquoi, je n’ai pas changé ni ajouté grand-chose dessus. Mais un LibreOffice qui vous claque entre les doigts régulièrement emportant une partie de votre précieux travail ; cela devient pénible à la longue.

Avant de mettre tout cela sur le dos d’une Ubuntu qui serait mal finie, je me devais d’un minimum d’honnêteté envers cette distribution GNU/Linux. Tout d’abord, mon choix de ne pas utiliser la version stable a probablement été une première erreur. Les versions intermédiaires d’Ubuntu sont de toute façon vouées à devenir de simples laboratoires. Inutile donc d’en attendre de la stabilité. Je suis donc sur le principe responsable de mes problèmes.

Une fois cette prise de conscience effectuée que me reste-t-il comme choix ?

Sachant que je ne souhaite pas sortir de la famille Debian,  la voix de la raison me pousse donc vers la Debian pure, d’autant que la version 7 est quasiment terminée. L’autre choix est celui de la version stable (on dit LTS chez eux) 12.04 d’Ubuntu. Quant à Mint, je l’élimine, car juste une surcouche d’Ubuntu. Je caricature, mais mis à part ses bureaux alternatifs, je ne vois pas sa plus-value. Ces choix sont personnels et totalement arbitraires évidemment.

Debian 7 : Installation et résultats

Il me faut environ deux bonnes heures pour reconstituer mon environnement de travail complet. Ce qui en soi est un point très positif. Mais soyons clair, pour cela il m’aura fallu activer les dépôts “non-free” et user de “trucs” de barbu comme le “pinning” pour ajouter le dépôt experimental. Un paradoxe quand même lorsqu’on cherche la stabilité. Cependant, je n’en fais usage que pour disposer des dernières versions d’Icedove (Thunderbird sur Debian) et d’iceweasel (Firefox pour Debian). L’installation de Bumblebee se fait en deux minutes grâce au dépôt prévu pour Debian.

Mais je suis joueur et le vieux Gnome 3.4 ne me fait pas très envie et me vient alors l’envie de tester Cinnamon. Ni une, ni deux, un tutoriel m’indique le dépôt à ajouter, j’installe, je ferme et ouvre une session Cinnamon et ça marche. Ça fait plaisir et j’avoue être séduit.

Maintenant le grain de sable : le touchpad mal géré. En gros pas moyen de faire de sélection de texte (bouton gauche appuyé et glisser en simultané). La souris ne bouge pas… Seul contournement que je trouve : installer une version 3.8 du noyau Linux depuis le dépôt experimental. Là ça fonctionne.. Enfin, pas le Bluetooth qui fait exploser le noyau lorsqu’il m’arrive de l’éteindre et de le rallumer lorsque je perds la connexion avec le clavier externe (ce qui arrive plusieurs fois par jour lorsque je laisse mon portable inactif). Fin du test.

Ubuntu 12.04

Il me faut à peu près le même temps pour installer et configurer mon environnement de travail. La mise en place de Bumblebee demande un peu plus de travail. A l’installation, un package nvidia-current est mis en place, ce qui provoque un démarrage en mode 2D d’Unity. Il me faut le retirer et réinstaller Bumblebee pour que tout rentre dans l’ordre.

J’installe aussi Cinnamon, car je vais faire un bout de route avec cet environnement qui m’a séduit. Pas de problème pour le touchpad : je peux activer/désactiver à volonté le Bluetooth sans plantage… Bref rien à redire.. Fin du test.

Conclusion comme toujours provisoire

J’écris cet article sous Ubuntu 12.04. Debian 7 n’a pas démérité loin de là. Je dirais même que le couple Debian 7 (avec dépôts non-libre) + Cinnamon, que je destinerais à des ordinateurs plus conventionnels que mon portable, forme un couple particulièrement pertinent. A se demander toujours pourquoi Mint n’a pas fait ce choix. On peut d’ailleurs noter l’entrée de Cinnamon 1.7 dans le dépôt “unstable”.

Reste à la version “stable” d’Ubuntu à faire ses preuves dans les mois qui viennent. Même si je continue à ne pas être un fan de Canonical et sceptique sur son avenir, il n’en reste pas moins que sa distribution demeure encore à mon sens incontournable pour son support “par défaut” du matériel.


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 05/05/2013. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

Gravatar de Philippe Scoffoni
Original post of Philippe Scoffoni.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Nicolargo : De Squeeze à Wheezy…

dimanche 5 mai 2013 à 18:59

Depuis aujourd'hui, Wheezy est officiellement devenue la septième version stable du système d'exploitation GNU/Linux Debian. Nous allons dans ce billet voir une migration simple d'un serveur Squeeze (Debian 6) vers cette nouvelle version de Debian. Cette migration est adapté uniquement aux serveurs avec une configuration standard. Pour des configurations exotiques, je vous conseille fortement de suivre la procédure officielle très bien détaillée sur le site de Debian.

Avant de commencer...

Se loguer en root (ou avec un user ayant les droit root):

su - root

On commence par préparer le terrain

Avant de procéder à la migration vers Wheezy, il faut s'assurer que votre Squeeze et propre et à jour. Pour cela, on commence par mettre à jour les repos et les packages Squeeze:

$ apt-get update && apt-get upgrade

On doit ensuite et c'est une des étapes les plus lourdes, vérifier que l'ensemble des repos non standards sont disponibles pour Wheezy.

On commence par visualiser le fichier /etc/apt/sources.list:

deb http://debian.mirrors.ovh.net/debian/ squeeze main
deb-src http://debian.mirrors.ovh.net/debian/ squeeze main
deb http://security.debian.org/ squeeze/updates main
deb-src http://security.debian.org/ squeeze/updates main
## DotDeb Package
deb http://packages.dotdeb.org squeeze all
deb-src http://packages.dotdeb.org squeeze all

On peut donc voir que j'utilise les miroirs officiels de Debian fournis par OVH (l'hébergeur de mon serveur de test) qui sont disponibles pour Wheezy ainsi que le repo DotDeb  également disponible pour Wheezy.

On poursuit avec les repos disponibles sous /etc/apt/sources.list.d/. Je n'ai personnellement qu'un seul repo qui est compatible avec Wheezy:

$ cat /etc/apt/sources.list.d/10gen.list
deb http://downloads-distro.mongodb.org/repo/debian-sysvinit dist 10gen

Puis on migre vers Debian 7 (aka) Wheezy

Si tous les repos que vous utilisez sont compatibles, alors il suffit de saisir la commande suivante pour migrer les fichiers de configuration vers Wheezy:

sed -i 's/squeeze/wheezy/g' /etc/apt/sources.list
for i in `ls /etc/apt/sources.list.d/*.list`; do sed -i 's/squeeze/wheezy/g' $i; done

On va ensuite enchaîner la mise à jour proprement dite en faisant:

apt-get update
apt-get upgrade
apt-get dist-upgrade

Il ne vous reste plus qu'à attendre et vérifier qu'il n'y a pas de problème lors des ces trois étapes. Si vous avez une erreur, attention de bien la résoudre (Google est ton ami) avant de passer à l'étape suivante. Sinon, il ne vous reste plus qu'à redémarrer votre serveur (cette dernière étape étant facultative).

Cet article De Squeeze à Wheezy… est apparu en premier sur Le blog de NicoLargo.

Gravatar de Nicolargo
Original post of Nicolargo.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Benkemoun : Les architectures web – Introduction

dimanche 5 mai 2013 à 09:18

icone-projet-webC’est avec une émotion non dissimulée que je reprends ce blog que j’avais laissé à l’abandon depuis si longtemps. En effet, depuis de nombreuses choses se sont passées et j’en reviens ici. Je souhaite reprendre l’esprit initial de ce blog qui est de partager des informations sur l’Internet afin de pouvoir aider d’autres personnes qui se retrouveront dans des situations dans lesquelles je me suis trouvé plus tôt.

Cet article est l’introduction d’une série de billets que je compte écrire sur les architectures web appliquées aux logiciels Open Source. L’idée est de détailler les architectures permettant l’hébergement de sites Internet allant du site statique basique à un site complexe.

Les composants

Tout d’abord, il est utile de s’intéresser aux composants qui peuvent constituer une architecture web. Nous les classerons en trois catégories : les composants élémentaires, les composants de service et les composants de support.

Les composants élémentaires sont les composants que l’on retrouve dans toutes les architectures web classiques. Il s’agit du code du site qu’il s’agisse de code statique tel que du HTML ou du Javascript ou bien de code dynamique tel que du PHP, du Ruby on Rails voire même du C. Il s’agit également du jeu de données sur lequel le site se reposera afin d’afficher des données utiles à l’utilisateur. On y retrouvera ici des bases de données relationnelles ou non et les données brutes telles que des images ou des vidéos.

Les composants de service sont les composants que l’utilisateur va utiliser sans nécessairement en avoir conscience. Il s’agit des composants applicatifs chargés de générer les pages à partir du code du site, des composants de bases de données chargés de traiter les données ou bien des composants chargés de diriger l’utilisateur vers le serveur le plus approprié. Des exemples de logiciels Open Source servant de composants de service sont, par exemple, Phusion Passenger, Python, MySQL, MongoDB, nginx ou encore HAProxy.

Les composants de support sont les composants que l’utilisateur ne sera probablement jamais amené à interroger directement. Il s’agit des composants servant à assurer le bon fonctionnement et l’administration de l’architecture. On peut inclure dans cette catégorie les logiciels de gestion de configuration, les applications de supervision ainsi que les applications de déploiement de code. Des logiciels Open Source correspond à cette catégorie sont, par exemple, Puppet, chef, Nagios, Cacti, Zenoss, Webistrano ou git.

Le début

Dans cette série d’articles, nous ne nous intéresserons pas au cas de l’hébergement mutualisé. En effet, il s’agit probablement de la forme la plus simple d’hébergement du point de vue de l’utilisateur mais il s’agit en réalité d’une architecture web extrêmement complexe dont les complexités ne sont que cachées à l’utilisateur. Il est évident que la complexité d’une architecture mutualisée est différente en fonction de la taille de l’hébergeur mais néanmoins nous exclurons ce sujet de cette série d’articles.

Nous supposerons donc le cas le plus basique qui est celui d’un site web développé dans un langage de programmation tel que Ruby hébergé sur un serveur virtuel comme ceux que l’on peut trouver chez des hébergeurs tels que Gandi ou OVH pour ne citer que les plus gros. Ce site web reçoit une quantité de visite tout à fait raisonnable de l’ordre de 100 à 1000 visiteurs par jour.

Un serveur virtuel sera une solution idéale pour ce type de site car il permet la mise en place d’une pile applicative paramétrée en fonction des souhaits du développeur ou de l’administrateur système. Ainsi, toute la pile applicative sera retrouvera confinée à un système d’exploitation. Étant donné la nature d’un tel site et la probable non-criticité du service rendu, nous supposerons que les composants support sont réduits à un minimum.

La pile applicative

Dans le cas de notre site développé en Ruby, il y a plusieurs possibilités quant à la pile applicative. La solution la plus simple est d’utiliser WebRick le serveur HTTP inclus par défaut avec le framework Rails. De nombreux framework proposent un serveur web simpliste dont l’exécution se résume au lancement d’une simple commande. Cette solution permet de tester un site simplement mais est souvent limitée du fait de leur nature mono-threadés. Bien qu’un temps significatif soit gagné dans l’installation, il y a peu de chance que les performances soient au rendez-vous dès la moindre mise à l’épreuve.

C’est donc aussi rapidement qu’on se retrouve confronté au concept de « scalabilité », anglicisme issu du mot « scalability » qui décrit la capacité d’une architecture à grossir en fonction de la charge imposée. Ce sera le concept qui sera le fil conducteur de cette série d’articles.

Une fois la solution la plus simpliste éliminée, il nous reste donc à étudier l’utiliser de composants plus performants. Nous allons rapidement nous retrouver face à Apache, le serveur HTTP historique, et nginx, le serveur HTTP qui se veut rapide et flexible. Apache est probablement le logiciel Open Source pour lequel il est le plus simple de trouver des tutoriels en très grande quantité sur Internet. Il me parait même raisonnable de penser que si vous ne trouvez un article ou un tutoriel sur une fonctionnalité que vous souhaitez implémenter, c’est que c’est probablement impossible. Apache est capable d’exécuter un panel d’interpréteurs extrêmement large ainsi que des exécutables binaires via les interfaces CGI. De l’autre coté, nginx est une application dont le succès est beaucoup plus récent. La documentation est moins pléthorique qu’Apache mais elle est néanmoins assez simple à trouver.

Le choix du serveur HTTP est, selon moi, à faire en fonction de ses propres compétences à ce stade là. Si vous maitrisez l’un, vous aurez tout à fait raison de l’utiliser afin de simplifier votre architecture et rester sur des bases connues. Dans le cas de Ruby on Rails, l’installation de nginx avec le module Phusion Passenger se fait via une compilation automatisée par un script fourni. A contrario, l’installation d’Apache2 se fait via les modules présents dans n’importe quel distribution ce qui facilite grandement la tache.

Quant à l’application de gestion des données, vous aurez le choix entre MySQL et PostreSQL voire sqlite. Je n’entrerais pas dans le débat MySQL vs PostgreSQL néanmoins, comme pour le serveur HTTP, je ne peux que vous conseiller d’utiliser celui que vous maitrisez le mieux si l’objectif est de fiabiliser l’architecture. Quant à sqlite, son utilisation est en effet très simple néanmoins vous risquez de vous retrouver très rapidement limités par les fonctionnalités disponibles et les possibilités de scalabilité.

Bilan

Une telle architecture est particulièrement efficace en terme de coûts car elle ne nécessite qu’une seule VM dont le coût est relativement limité. De plus, en comparaison avec de l’hébergement mutualisé, vous aurez une liberté de manœuvre beaucoup plus grande.

L’inconvénient majeur de cette architecture simple est que vous ne disposez d’aucune redondance. Tous les composants sont des « SPOF » (Single Point of Failure ou, en Français, Point individuel de défaillance) ce qui signifie que la défaillance d’un seul de vos composants applicatifs entraine l’indisponibilité du site entier. De plus, le potentiel de performance d’une telle machine virtuelle à bas coût est relativement faible. Dès lors que le site commencera à atteindre une audience plus large et/ou plus régulière, vous allez devoir rapidement songer à passer à l’étape suivante.

Dans le prochain article, nous allons donc nous intéresser à la première étape permettant de faire grossir cette architecture afin qu’elle puisse accueillir plus de visiteurs.

Gravatar de Benkemoun
Original post of Benkemoun.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires